Dans la série.. voilà un fait divers ............malheureusement !c'est vrai qu'il y à plus grave mais quand même ..............
Jura - Justice. Chats sauvages : des amendes requises contre le maire du Louverot et son agent
Savaient-ils qu’ils avaient affaire à des chats sauvages ? Telle était la question posée au tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, hier.
Michel Gris, le maire de la commune du Louverot, et Stéphane Baldoin, employé municipal, étaient jugés pour destruction d’animal non domestique, espèce protégée, pour le second et complicité de destruction d’animal non domestique, espèce protégée pour le premier.
Les faits remontent aux mois de mars et avril 2010. Deux chats sauvages (ou forestiers, ndlr), une espèce protégée, sont retrouvés morts, à quelques jours d’intervalle, dans des cages pièges placées aux alentours du lagunage de la commune du Louverot. Celles-ci étaient destinées aux ragondins. La réglementation impose qu’elles soient vérifiées tous les jours. Mais Stéphane Baldoin ne travaillait que les lundis et les jeudis dans le village. Celui-ci n’a pas eu de formation de piégeur, mais possède un permis de chasse.
« Ils agonisaient, explique l’agent municipal à la barre. J’en ai informé le maire et nous avons décidé d’abréger leurs souffrances avec une carabine. J’ignorais qu’il s’agissait de chats sauvages. Je pensais que c’étaient des chats forestiers, hybride de chats domestiques et sauvages. »
Alerté par le Centre Athénas, l’office national de la chasse et de la faune sauvage remonte rapidement aux deux prévenus après la mort du premier félin. Une analyse génétique confirme qu’il s’agit bien de chats sauvages.
« Mais ils ne m’ont jamais dit qu’ils enquêtaient sur la mort de chat sauvage, indique le maire. Cela aurait peut-être permis d’éviter qu’un second soit tué quelques jours plus tard. »
Élément troublant, les queues des animaux ont été coupées. Par les prévenus ? Eux assurent « que non ».
« Je ne sais pas pourquoi, poursuit Stéphane Baldoin. Peut-être voulait-on nous faire passer pour des sadiques. »
« Pourquoi avoir coupé les queues et laisser les corps sur place à la vue de tous ? demande Michel Gris. Cela aurait été idiot. »
Pour la procureure, Stéphanie Perrin, « les faits sont clairement établis ». Cette dernière a requis des peines d’amende allant de 150 euros à 500 euros. Le verdict doit être rendu le 13 juillet.
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