Pour donner quelques infos sur le sujet de initial, que je découvre à l'instant et qui me tient à coeur.
Je ne veux en aucun cas forcer les gens à adhérer à ce qui va suivre ceci n'est qu'une info pour vous aider à vous forger une opinion sur une activité souvent très mal connue.
Celui qui n'aime pas la chasse a ses raisons, j'aime la chasse à l'arc pour mes raisons également, le respect est dans l'acceptation des autres, j'accepte les remarques et les contradicteurs, je me sens en phase avec l'esprit de l'Agora et des forums.
La chasse à l'arc est une chasse de contact: OUI
La chasse à l'arc est une passion: OUI, j'ajouterai dévorante.
La chasse à l'arc est peu meurtrière: OUI en 10 ans de pratique, j'ai tué l'équivalent de ce que je pouvais tuer sans aucune difficulté en moins de 2 ans avec une arme à feu (Arme que je n'utilise que très anecdotiquement depuis mon passage à l'arc!) On considère que statistiquement, pour le grand gibier, il faut 25 sorties à l'arc pour avoir une occasion de tir et qu'il faut 10 occasions de tirs pour concrétiser... (Ce qui fait en moyenne au mieux une à deux prises par an contre 2 à plus de 10 avec une arme à feu pour les chasseurs pratiquant en ACCA dans le Doubs par exemple de Septembre à fin Janvier!)
La chasse à l'arc tue par hémorragie: OUI et NON, OUI dans 95% des cas, (les 5% de mort directe résulte d'un tir au cerveau ou colonne vertébrale!) cependant la nature des projectiles leur vitesse, n'affecte en rien la rapidité de mise à mort des animaux. Je m'explique:
L'arc utilise des projectiles réputés lents (60 à 80 m/s) à contrario aux armes à feux qui utilisent des projectiles rapides de 500 à 1100 m/s)
La pointe de le flèche de chasse est munie de lame affutée rasoir avec certaines caractéristiques prévues par la loi pour assurer une hémorragie foudroyante. (Majoritairement l'animal est retrouvé entre 30 m et 100 m, ce qui représente des fuites de 4 à 15 secondes!) Je parle ici des tirs faits dans les règles de l'art à l'arc, on ne tente pas une flèche, on ne tire que pour tuer à coup sûr! L'animal atteint ne développe pas de stress comme si il est atteint par balle car il n'y a pas de détonation et la coupure nette est une blessure qui est moins traumatisante que l'impact d'une balle. De plus en règle général, l'animal ne voit pas le tireur, si cela est le cas, l'archer a perdu donc il ne doit en aucun cas tirer l'animal. Les distances de tir sont limitées (en dessous de 30 mètres majoritairement en France, selon les statistiques relevées des fiches de tirs FFCA!) Le chasseur à l'arc recherche donc à viser des points anatomiques fortement vascularisés (Prioritairement zone cœur poumons foie!) qui assurent une mort très rapide. Pour ce faire il s'entraine beaucoup et doit connaitre ses proies et leur environnement par cœur.
Les armes à feu sont utilisées pour tirer des projectiles rapides qui doivent générer une onde de choc tuant par inhibition (Choc nerveux!) Malheureusement, souvent les projectiles n'étant pas placés idéalement pour des raisons diverses très souvent les animaux meurent également par hémorragie, il faut savoir que si les effets d'une balle sont plus dévastateurs sur les chaires qu'une coupure de lame (Une blessure par lame se soignant mieux qu'une blessure par balle!) le stress des animaux du aux conditions de chasse (Chiens courants, tirs, détonations,...) rendent parfois les recherches d'animaux aussi délicates qu'un mauvais tir avec un arc.
Il est vrai que les chasseurs archers dans leur jargons sont souvent jubilatoires quand ils annoncent une atteinte favorisante une forte hémorragie et que cela est difficilement acceptable pour celui qui ne connait pas ce mode de chasse, mais il faut se rappeler que les lapins tués en ferme, les cochons qui servent à faire les bons produits dans les fermes du haut Doubs, les poulets fermiers... Tous ses animaux connaissent un sort final sensiblement identique au dernier chevreuil que j'ai pu tuer, la liberté en moins pour les animaux de ferme.
Nous, Humains, sommes des êtres de chaire et de sang, nous nourrissant à l'instar de tout omnivore de légumes et fruits issus d'êtres sensibles végétaux, de viande issue d'êtres sensibles animaux, et que pour notre équilibre la pluralité de cette nourriture est vitale. La vie, la mort, cela est naturel, le tabou de la mort dans notre société nous commande de vivre comme si nous ne devions jamais mourir, ceci est une hérésie. Savoir apprécier la mort d'un animal ou d'une plante pour vivre (C'est à dire sans que cela soit un acte gratuit!) c'est accepter un peu sa propre mort.
Je ne conçois la chasse que pour agrémenter les repas de mes proches, de façon parcimonieuse et raisonnable. La priorité est la nature, l'écosystème. Les chasseurs, les pêcheurs, les cueilleurs ne doivent savoir prendre qu'un excédentaire sans mettre en péril une espèce.
L'avenir est dans la raison et le comportement durable, fut-il celui du chasseur.
PS: Je connais personnellement JEAN BADET et je lui transmets ici mon amitié et le prompt rétablissement après l'intervention chirurgicale qu'il vient de subir.
L'SAM25
Quand on entends ce qu'on entend, Qu'on voit ce qu'on voit et, Qu'on sait ce qu'on sait...
Eh ben, on a bien raison de faire ce qu'on fait!