Belfort
Un camion de l’armée bascule dans la Savoureuse
Le camion, qui installait une tyrolienne au-dessus de la Savoureuse à l’aide d’un treuil, a été emporté en arrière, a arraché la barrière et chuté dans la rivière. Photos François Torelli
Un camion militaire qui devait participer à une animation dans le centre ville de Belfort est tombé dans la Savoureuse, hier matin.
La journée de la sécurité intérieure a commencé par un spectaculaire incident, hier matin, à 9 h, quai Vallet, dans le centre ville de Belfort.
Un camion du premier régiment d’artillerie (1 er RA) de Bourogne qui tendait un câble d’acier au-dessus de la Savoureuse à l’aide d’un treuil afin d’installer une tyrolienne, a été entraîné en arrière.
Il a arraché trois barrières en fonte et une partie du parement en pierres avant de basculer dans la rivière, quatre mètres plus bas. Le conducteur a été choqué, blessé à une arcade et à la nuque, mais il a pu s’extraire du véhicule tout seul.
Quelques secondes plus tard, deux patrouilles de police sont arrivées sur place, suivies de près par une armada de pompiers. Ambulances, fourgons, officiers, cellule « risques technologiques »…
Pour éviter que la rivière ne soit polluée par des hydrocarbures, ces derniers ont déployé un barrage flottant et répandu dans l’eau un produit absorbant.
Attirés par ce tableau incongru, les badauds se sont massés par dizaines au bord des barrières en y allant de leur commentaire goguenard. « De plus en plus réalistes, les exercices », sourit un retraité. « Maman, pourquoi le camion il est dans l’eau ? », s’interroge une fillette. « Parce qu’il n’a pas fait attention, répond sa maman. Ça pourrait m’arriver aussi… »
En arrivant sur place pour constater les dégâts, l’adjoint au maire en charge de la politique de la ville, Olivier Prévôt, n’en a pas cru ses yeux non plus. « On trouve toutes sortes de choses dans la Savoureuse, mais un camion militaire, c’est la première fois », a-t-il murmuré.
Après avoir tenté vainement de remonter le poids-lourd avec un engin de l’armée, l’état major a décidé de faire appel à une grue spécialisée. Le camion a finalement pu être remonté à 12 h 45, et la circulation a été rétablie quelques minutes plus tard.
D’après le témoignage du conducteur, l’incident serait dû au treuil, qui ne se serait pas arrêté. L’armée a ouvert une enquête technique pour déterminer l’origine de la défaillance. Hier soir, ce point n’avait pas encore été éclairci. « Les consignes de sécurité ont été respectées et le treuil était en parfait état, souligne le lieutenant Florence Moya, officier communication au 35 e RI. Quand les engins sont utilisés pour ce type de manifestations avec des civils, ils font l’objet d’une révision poussée juste avant. »
Côté dégâts, la facture s’annonce salée : en chutant, le camion a arraché plusieurs blocs de grès, une partie du parement et du trottoir. Les travaux devraient débuter dès lundi. En attendant, la Ville a sécurisé la zone à l’aide de barrières.
Source : www.lepays.fr