Menace de la diversité

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Domi
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Re: Menace de la diversité

Message par Domi »

Pivoine a écrit :
Domi a écrit :
Peqa je sait que tu à de l'expérience , et que tu à vécu cela , plus ou moins , rappelle toi , l'époque de nos grand parents , il vivait en accord avec leur environnement et en là respectant , était il plus malheureux de ne pas posséder le confort que nous avons ?
Faudrait poser la question à celles qui allaient laver le linge au lavoir par exemple :siffle:
Et qui mouraient 20 ans plus tôt.:

ma grand mère lavait son linge voilà il y à quelques années à la main et elle à vécu à plus de 75 ans alors !!

je ne remet pas en cause la modernité , :non: :non: plutôt la façon qu'on l'utilise !! :oui:

J'ai discute beaucoup avec les personnes âgées , et beaucoup regrette leur époque même s'il en bavait et c'était dur comme le disait mon grand père, la qualité de vie était moins stressante et plus conviviale ou les vraies valeurs étaient là .
Si je pouvais faire ce choix c'est sûr que je le ferait , vivre moins confortablement et vivre plus en symbiose avec la nature, certians le font encore ou il sont retourner , que ce sois en France ou ailleurs .

Pour répondre à Yoyo qui aime particulièrement ne charrier, c'est vrai que l'espérance de vie est plus longue , mais la qualité qu'est ce qu'on en fait , aujourd'hui c'est grâce avant tout au progrès de la médecine, mais le lot de souffrances, malheurs et maladie n'a pas diminuer pour autant !! je me demande d'ailleurs si c'est pas plus
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lionel
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Re: Menace de la diversité

Message par lionel »

Domi a écrit : ma grand mère lavait son linge voilà il y à quelques années à la main et elle à vécu à plus de 75 ans alors !!
L'espérance de vie (donc la moyenne) d'une femme en France, tourne autour des 85 ans aujourd'hui. Et je n'aime pas particulièrement te charrier. :;) :kiss:
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Pivoine
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Re: Menace de la diversité

Message par Pivoine »

Domi a écrit : ma grand mère lavait son linge voilà il y à quelques années à la main et elle à vécu à plus de 75 ans alors !!
Oui mais dans quel état Domi ?
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peqa
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Re: Menace de la diversité

Message par peqa »

Bonsoir Domi,

J'ai de bons souvenirs de ma grand mère et c'est tant mieux.
J'ai aussi de bons souvenirs d'amis proches qui me recevait - gamin - après la guerre. On faisait sa lessive au lavoir et on tuait le cochon.
Finit tout celà...
Mais je reviens à ma vraie question: que faisons-nous pour protéger et sauver l'Homo Sapiens?
Il y a peu de temps (moins de 40 000 ans) l'un de nos ancètres - l'homme de Néanderthal, qui sculptait et faisait de la musique - a disparu corps et biens sans que personne ne sache pourquoi.
La différence aujourd'hui est que nous savons pourquoi nous allons disparaître!
La grande erreur est - à mon avis - de croire qu'en sauvant les fourmis (ce mot peut être remplacé par le nom de n'importe quelle espèce vivante) nous nous sauvons nous mêmes. Nous sauvons des espèces dont la capacité de résistance est très supérieure à la nôtre.
La Terre, à plusieurs reprises dans son histoire, a perdu la quasi totalité des espèces vivantes... puis elle a continué son petit bonhomme de chemin.
Le Terre se fout totalement de la disparition de l'Homo Sapiens et elle va nous en administrer la preuve.
Les fourmis ont plus de chance de survie que nous et l'écologie - telle que pratiquée aujourd'hui - est une douce illusion, un puissant sédatif administré à une espèce qui se suicide.
Tu devrais être d'accord, non?
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Beuillot
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Message par Beuillot »

peqa a écrit : La Terre, à plusieurs reprises dans son histoire, a perdu la quasi totalité des espèces vivantes... puis elle a continué son petit bonhomme de chemin.
La Terre en tant que planète survivra à tout, c'est évident.

Dans l'histoire du vivant, on note une grande stabilité des espèces sur de longues périodes, entrecoupées d'extinctions de masse (la plus célèbre étant celle des dinosaures). Si ma mémoire est bonne (j'ai la flemme de chercher, vous avez vu l'heure? :;) ), on a identifié 5 "catastrophes" représentées par la disparition d'un grand nombre d'espèces (souvent plus de la moitié) sur une courte période. Un bouleversement climatique semble en avoir été la cause à chaque fois (il y a la théorie du météorite géant qui aurait percuté le Yucatan il y a 65 millions d'années mais, in fine, ce phénomène aurait provoqué la disparition des dinosaures via un bouleversement climatique).

La différence est qu'actuellement, il y a également empoisonnement des écosystèmes par une interminable liste de composés chimiques, organiques, métaux lourds... et que ton homo sapiens, peqa, en est non seulement responsable, mais a également le pouvoir de limiter les dégats sans retourner dans sa grotte pour autant. On a parlé du maïs : c'est l'archétype de la culture dévastatrice, grande consommatrice d'eau, laquelle eau draine les quantités pharaoniques d'engrais et pesticides déversées sur cette même culture. Or, ce maïs sert avant tout à nourrir le bétail (peut-on encore utiliser ce terme pour des animaux de batterie? :euh: ). Il est tout à fait superflu de manger de la viande tous les jours, mais on se persuade souvent que si l'on en a les moyens, on doit s'offrir son steak quotidien (ce qui n'est pas l'déal pour la santé d'ailleurs).

L'exemple de la fourmi : soit, les insectes résistent à des doses massives de radiations, mais pas aux insecticides, par définition (sauf ceux qui développent des résistances à tel ou tel produit :héhé: ). Les amphibiens eux, sont de "bons" (à leurs dépens) témoins du niveau de pollution de leur environnement : ils ne sont pas recouverts d'une peau kératinisée, mais d'une muqueuse perméable à toute substance, éventuellement toxique.
En protégeant les espèces animales, on protège forcément l'humain puisque le tout passe par une protection de l'environnement dans sa globalité.

Un dernier point : l'espérance de vie. Domi a parfaitement raison en disant qu'elle s'est allongée grâce aux progrès de la médecine, ce n'est certainement pas grâce à une amélioration de l'environnement et de la qualité de vie. Il est peu probable qu'un ascenceur, un écran plasma, un ordinateur, un téléphone portable etc... rallongent la durée de vie (à par peut-être le portable pour faire le 15 ::D ). Et certainement pas toutes les s...ries que l'on balance sur les légumes et qu'on administre aux animals destinés à la consommation.

Bon, c'est un peu fouillis mais il est encore plus tard que tout-à-l'heure. :invis:
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

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Re: Menace de la diversité

Message par Domi »

Lhomme se pose t'il la quetion de s'avoir si son espèce va survivre?

il à la capacité de se projeter dans l'avenir et m^me de faire dans les scénario les plus sombre sur son avenir et il trouve le moyen de continuer d'exploiter la terre cette planète qui est sa maison .

l'histoire ne lui à pas apprit grand chose, il continura d'esploiter son semblable jusqu'a mort s'en suive !! :cry:

il est tard et je trouve que Beuillot résume assez bien la situation ,arrêtons de nous créer des besoins que nous n'avons pas besoins , revenons à une vie plus simple plus proche des uns des autres , plus altruime!

mais c'est vrai que je suis sans doute pour beaucoup d'entre vous un doux rêveur, mais ua moins le rêve c'est encore ça qui n'est pas taxer et qui nous permet de faire des projets sur l'avenir :oui:
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Re: Menace de la diversité

Message par peqa »

Je suis désolé Beuillot de t'avoir contraint à agiter tes neurones si tard dans la nuit. Mais, hélas, ma vision pessimiste du futur proche est assez coriace dans son contenu.
J'ai deux réflexions tristes:
* depuis des décennies les budgets ayant les plus forts accroissements dans le monde sont ceux des activités dites "quaternaires" c'est à dire les activités de destructions et de mort, militaires notamment. La planète est en mesure de s'auto détruire 25 fois au moins. Le problème est que, lorsque l'être humain dispose d'un outil, en général il l'utilise...
* l'autre thème de réflexion (je ramasse actuellement mes pommes de terre primeurs) est la capacité gigantesque de l'homme à détruire ses semblables.
Le maïs et la pomme de terre font partie des bases essentielles de l'alimentation humaine. Ces végétaux nous viennent des Caraïbes et d'Amérique Centrale. Qu'avons nous fait des peuples nous ayant apporté ces deux merveilles: nous les avons exterminé. Ce genre d'exemple pourrait être multiplié, avec des peuples (les Aborigènes, Les Maoris, les Indiens d'Amériques...) ou avec des individus (le meilleur exemple étant Archimède, assassiné par les Romains...). Les peuples respectueux de la nature et des grands équilibres ont disparus, détruits par ceux qui maniaient le glaive (Les Egyptiens et d'autres). Les gens qui savent, les sages et les philosophes sont éliminés sans vergogne par des soudards.

Il faut donc protéger les fourmis
A bientôt
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Message par Val »

peqa a écrit :Ces végétaux nous viennent des Caraïbes et d'Amérique Centrale. Qu'avons nous fait des peuples nous ayant apporté ces deux merveilles: nous les avons exterminé. Ce genre d'exemple pourrait être multiplié, avec des peuples (les Aborigènes, Les Maoris, les Indiens d'Amériques...) ou avec des individus (le meilleur exemple étant Archimède, assassiné par les Romains...). Les peuples respectueux de la nature et des grands équilibres ont disparus, détruits par ceux qui maniaient le glaive (Les Egyptiens et d'autres). Les gens qui savent, les sages et les philosophes sont éliminés sans vergogne par des soudards.
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Re: Menace de la diversité

Message par Beuillot »

peqa a écrit :Je suis désolé Beuillot de t'avoir contraint à agiter tes neurones si tard dans la nuit.
Ca évite qu'ils ne collent. :;)
Je crois que nous sommes tous globalement d'accord. Seul l'angle que nous adoptons pour envisager le problème change.
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

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Re: Menace de la diversité

Message par peqa »

Salut Beuillot
Si cela t'amuse, la description sociologique des activités "quaternaires" (de destruction) a été très bien faite par un sociologue français nommé Gaston Bouthoul. Sa littérature a été une grande découverte pour moi (et pour beaucoup d'autres!).
Il doit y avoir un ou deux de ses bouquins en "Que sais-je". Ca vaut le détour!
A bientôt
Peqa

Note: j'ai lu tout cela il ya 40 ans lorsque je faisais de la socio en Iran. C'est resté très frais dans ma tête!
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Message par lionel »

peqa a écrit :Note: j'ai lu tout cela il ya 40 ans lorsque je faisais de la socio en Iran. C'est resté très frais dans ma tête!
Ça devait remplacer la clim. :;)
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Re: Menace de la diversité

Message par peqa »

Presque!
Mais à Téhéran, l'été, lorsqu'il fait réellement chaud, la solution est d'habiter le niveau -1 (le sous sol en d'autres termes); le "zirsamin" disent les Persans.
Il ne fait alors que 30/32 en soirée...
Sinon c'est vivable et même souvent agréable (il y a 40 ans)
Peqa
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Re: Menace de la diversité

Message par Beuillot »

peqa a écrit :Salut Beuillot
Si cela t'amuse, la description sociologique des activités "quaternaires" (de destruction) a été très bien faite par un sociologue français nommé Gaston Bouthoul. Sa littérature a été une grande découverte pour moi (et pour beaucoup d'autres!).
Il doit y avoir un ou deux de ses bouquins en "Que sais-je". Ca vaut le détour!
Le dessin en quatrième de couverture du dernier n° d'un des trois hebdos satiriques français (le plus jeune) vaut des points lui aussi. Il est divisé en deux parties :
_ sur la 1ère, on voit un défilé de véhicules miltaires (lance-missiles entre autres) et la foule humaine qui l'acclame
_ sur la 2ème, un défilé de vaches qui tirent des étals de boucher garnis de couteaux et la foule bovine qui l'acclame. :invis:
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Re: Menace de la diversité

Message par Domi »

La disparition ou la raréfaction d’espèces est le signe le plus évident de l’appauvrissement de la biodiversité. La liste rouge de l’Alliance mondiale de la nature (UICN, données 2004) compte plus de 15 000 espèces menacées dans le monde, dont 202 en France (pour plus des 4/5 dans les territoires d’outre-mer).

De fait, la richesse d’un milieu et son évolution sont évalués par :

* le nombre d’espèces différentes peuplant un milieu ;
* le nombre d’individus de chaque espèce.

Un milieu peut être occupé par des espèces végétales, animales et des microorganismes. Toutes jouent un rôle dans la biodiversité

Qu’est-ce qu’une espèce ?


Suivant la définition d’Ernst Mayr (1942), une espèce est un groupe de populations naturelles au sein duquel les individus peuvent, réellement ou potentiellement, échanger du matériel génétique ; toute espèce est séparée des autres par des mécanismes d’isolement reproductif.
Chez les microorganismes où la reproduction sexuée n’existe pas, la distinction entre les espèces est basée sur la différence de leur patrimoine génétique.
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Re: Menace de la diversité

Message par Beuillot »

Domi a écrit :La disparition ou la raréfaction d’espèces est le signe le plus évident de l’appauvrissement de la biodiversité.
C'est pas tout simplement sa définition? :euh:
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

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Message par Domi »

Menaces sur les requins

Le requin n'a pas bonne réputation. Qui n'a tremblé devant cet animal souvent présenté par le cinéma comme un tueur sanguinaire ? Et ce ne sont pas les surfeurs et autres baigneurs qui subissent l'agressivité des requins qui diront le contraire. Mais qui des deux, l'homme ou le requin, représente le plus grand danger de menace de l'équilibre naturel ?

S'il est vrai que les requins se hasardent de plus en plus souvent près des côtes, ce n'est pas pour le plaisir de grignoter de l'humain. Non. N'en déplaise à la légende, les requins ne sont des dévoreurs d'hommes. Comme de nombreuses espèces animales, ils deviennent agressifs à cause des problèmes climatiques. Le changement de la température des courants océaniques oblige les animaux marins à s'engager dans des zones inconnues. Les bancs de poissons ayant modifié leurs circuits de migration, les requins les suivent tout naturellement. C'est ainsi que l'on retrouve des requins à des endroits inhabituels, provoquant inquiétude et panique.

Le requin, prédateur de l'homme ?
Positionné au sommet de la chaîne alimentaire dans l'océan, le requin contribue à un équilibre car il participe à la survie d'autres espèces et à la régulation des populations marines. Il joue donc un rôle déterminant dans les écosystèmes marins. Mais ce prédateur terrifiant semble avoir trouvé plus méchant que lui : l'homme. Qui tue des dizaines de millions de requins par an. Intentionnellement - en le pêchant - ou accidentellement, dans le cadre de pêcheries industrielles. Une autre menace pèse sur l'espèce : l'intérêts des industries pharmaceutique et cosmétique, qui convoitent la chair et l'huile de foie de l'animal. Enfin, un phénomène nouveau amplifie la catastrophe et positionne l'homme comme prédateur sanguinaire du requin. En effet, pour satisfaire les papilles de riches consommateurs qui s'offrent une soupe d'ailerons de requins à prix d'or, les pêcheurs n'hésitent pas à trancher les ailerons de requins tout juste pêchés et hissés à bord, en les rejetant aussitôt à l'eau, vivants, mais se vidant de leur sang.

L'homme, prédateur parmi les prédateurs
L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a répertorié plus d'une vingtaine d'espèces sérieusement menacée d'extinction. Les populations de requins de l'Atlantique Nord ont chuté de moitié au cours des 15 dernières années et certaines espèces côtoient le point de non-retour (source « Science » magazine). La Méditerranée n'est pas en reste puisque d'après une étude réalisée dans cette mer, il est apparu que plusieurs espèces vivant dans cet environnement étaient en voie de disparition, notamment le requin bleu, une espèce de requin renard, deux espèces de requins taupes communs et une espèce de requin marteau. L'analyse des livres de bord de nombreuses flottilles de pêche pendant 14 ans a mis en exergue une baisse considérable du nombre de requins tués lors de pêches au thon ou à l'espadon.

Prisonniers des filets des pêcheurs ou convoités pour leur intérêt financier, le requin-marteau, le grand requin blanc, le requin-tigre et le renard de mer n'en finissent pas de décliner. Par ailleurs, de nombreuses espèces juvéniles sont capturées et tuées, ce qui nuit gravement au renouvellement de leurs populations. Car il ne faut pas oublier que le requin se reproduit lentement. Comme l'homme, il lui faut du temps pour atteindre l'âge adulte et quand il atteint sa maturité sexuelle, il a peu de petits. Les gros requins ont en moyenne quatre petits par an, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la surpêche.

Comprendre et agir vite

La disparition des populations de prédateurs menace sérieusement l'équilibre des écosystèmes. Malheureusement, certains pêcheurs n'ont toujours pas compris que les ressources naturelles ne sont pas inépuisables. Et le phénomène de pollution des eaux amplifie cette situation déjà dramatique. Face à ces données, l'impact sur les océans de la diminution du nombre de requins devient source d'inquiétudes. D'autant que les efforts internationaux pour protéger les espèces de requins sont insuffisants. Débat après débat, les actions tardent à être mises en place. Ainsi, en France, aucune mesure de protection n'a été prise. L'Union Européenne est encore avare en terme de limitation de captures de requins dans les eaux communautaires.

Pourtant, il suffirait de peu de choses. Certains requins migrent le long de voies données à des moments précis de l'année. En interdisant la pêche pendant ces périodes de migration, il serait possible de réduire les prises « accidentelles ». En établissant des zones d'interdiction de pêche à certains endroits de l'océan, les requins et autres poissons pourraient se reproduire en sécurité et reconstituer ainsi des réserves décentes.

Effectivement, il suffirait de peu de choses.


Source : http://www.notre-planete.info/actualite ... equins.php
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Message par lionel »

En Franche Comté, ça s'appelle des r'quins. ::D :;)
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Re: Menace de la diversité

Message par Domi »

Alerte sur la pêche dans les grands fonds marins

Greenpeace appelle les grandes surfaces européennes à ne plus commercialiser les espèces menacées.

«Manger du sushi de thon dans un restaurant japonais devrait être considéré comme étant aussi néfaste pour l'environnement que de rouler en Hummer (un gros 4 ×4 qui consomme en moyenne 20 1itres au 100 km) ou de harponner un lamantin», estime Daniel Pauly, professeur à l'université de Vancouver et l'un des meilleurs experts mondiaux en matière de surpêche (The New Republic, octobre 2009). À côté du thon rouge dont la survie est menacée par la pêche, le chercheur aurait pu également citer les poissons qui vivent sur les grands fonds marins, entre 200 et 2 000 mètres de profondeur.

S'il ne l'a pas fait, c'est que des espèces comme l'empereur, le flétan du Groënland, le grenadier de roche, le hoki, la lingue bleue, le sabre noir, la sébaste et le requin siki sont pratiquement inconnus du grand public. Le consommateur les achète en toute bonne foi. La plupart sont vendus sous forme de filet (ils sont très laids) et portent parfois des noms fantaisistes qui ne permettent même pas de les identifier.

Toutes ces espèces des grands fonds sont menacées d'extinction par la pêche. Leur longévité exceptionnelle (près de 140 ans pour l'empereur selon de récentes réévaluations) et leur reproduction très lente (pas avant 40 ans) les rendent hautement vulnérables. Les scientifiques sont unanimes sur ce point. «On ne doit absolument plus toucher à un poisson profond», assure Claire Nouvian, fondatrice de l'ONG Bloom associée à la campagne de Greenpeace ainsi que WWF. De plus, les écosystèmes des grands fonds, très anciens et peu résilients, sont souvent dévastés à jamais par les chaluts.

Selon les chiffres de la FAO, la pêche dans les grands fonds marins ne représente que 0,3 % des captures globales et génère 450 millions de dollars par an. Elle mobilise 285 grands chalutiers dans le monde répartis entre dix pays seulement - Espagne (60 bateaux), Corée du Sud, Nouvelle-Zélande, Russie, Australie, Japon, France (5 bateaux), Portugal, Bélize, Estonie. Un projet de moratoire de la pêche dans les grands fonds marins, soutenu par un grand nombre de scientifiques, n'a pas encore abouti. Discuté prochainement à l'ONU, il n'a toujours pas reçu le soutien de notre pays. Face à cette situation, Greenpeace vient de lancer une campagne européenne pour obtenir l'arrêt de la commercialisation par les supermarchés de ces huit espèces en danger. «Les supermarchés sont des acteurs majeurs qui peuvent changer la donne car une grande majorité des achats de produits de la mer se fait dans ces points de vente», expliquait jeudi son représentant français à la presse.

«Aquacalypse now»

En France, toutes les enseignes de la grande distribution proposent des poissons des grands fonds. Les deux espèces les plus vendues sont le flétan du Groënland et la sébaste, suivies par le sabre noir et le grenadier. L'enseigne Intermarché est à la tête d'une flottille industrielle des grands fonds (la Scapêche). Fabien Dulon, son ex-directeur, s'est déclaré ouvert à l'initiative de Greenpeace, mais il a souligné que la Scapêche n'exploite qu'une toute petite surface, comparé aux navires espagnols. Claire Nouvain a déploré de son côté que les données de l'entreprise ne soient pas rendues publiques.

Il y a seulement une quinzaine d'années que plusieurs pêcheries industrielles se sont tournées vers les grands fonds, quand les stocks des espèces traditionnelles ont commencé à s'effondrer. Dans son article intitulé «Aquacalypse now», Daniel Pauly compare cette dynamique (pêcher toujours plus loin et plus profond tout en continuant à engranger les aides publiques) à la pyramide de Ponzi montée par Bernard Madoff. Un rapprochement à méditer
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Message par Domi »

SOS monde sauvage

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Tous les experts s'accordent : au cours du siècle dernier, la population mondiale de tigre à décru de 95%. Seuls 4000 spécimens subsisteraient dans la nature. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Si aucune mesure n'est prise rapidement, de nombreuses espèces animales et végétales vont encore disparaître. Scientifiques, experts, personnalités tirent la sonnette d'alarme.

Sommes-nous au bord d'une extinction massive ? Pour le spécialiste le plus alarmiste de la communauté scientifique, Edward Wilson, professeur à l'université d'Harvard aux Etats-Unis, la Terre perdrait chaque année 0,25 % de sa biodiversité, soit entre 10 000 et 40 000 espèces par an. De deux à quatre par heure. Des chiffres terrifiants. Sommes-nous entrés dans la sixième extinction, comme l'assurent de nombreux experts ? La sixième grande crise de la vie sur Terre, plus terrible encore que celle qui provoqua, il y a 65 millions d'années, la fin des dinosaures ? Pour la plupart des scientifiques, le taux d'extinction des espèces serait aujourd'hui 10 000 fois supérieur à ce qu'il était avant l'apparition de l'homme. Et ce n'est qu'un début.


L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a déjà recensé 820 disparitions d'espèces sauvages depuis cinq cents ans. Sans compter celles dont nous ignorons encore l'existence, tant notre connaissance du monde animal demeure fragmentaire. Tant sont nombreuses les disparitions silencieuses, d'oiseaux, de petits mammifères, d'insectes, de végétaux et de micro-organismes, morts en même temps que la destruction de leur environnement.

Ces chiffres doivent être interprétés, explique, Jean-Philippe Siblet, directeur adjoint du service du patrimoine naturel au Muséum national d'histoire naturelle. En effet, comment concilier le catastrophisme et l'inquiétude des scientifiques et ces 820 espèces perdues à jamais, un chiffre à peine supérieur au taux normal d'extinction des espèces? En fait, si nous possédons bien le monde des mammifères et des oiseaux, nous ne connaissons que très approximativement l'univers des insectes et des micro-organismes, qui constituent l'essentiel de la biodiversité terrestre aujourd'hui menacée.» Un constat qui conduit plusieurs chercheurs à estimer le nombre d'espèces vivantes sur notre planète entre 10 et 80 millions, contre quelque 1,5 million actuellement répertoriées.

En plus des animaux clairement menacés, une biodiversité totalement inconnue est aussi en train de disparaître à grande vitesse à mesure que les grandes forêts tropicales s'étiolent, victimes de la surexploitation, des incendies, des déplacements de populations et des cultures d'essences uniques, comme l'eucalyptus ou le palmier producteur d'huile... Fragiles, uniques, ces forêts couvrent environ 6 % des terres émergées et abritent plus des deux tiers du monde animal connu et inconnu. Au Brésil, en Indonésie, au Cameroun, à Bornéo, à Sumatra, à Madagascar ou aux Célèbes, le compte à rebours a commencé. Et tout se joue désormais en années. Après, il sera trop tard, car comment sauver une espèce dont l'écosystème est détruit à jamais ? La loi naturelle est implacable : quand 90 % d'un habitat disparaît, 50 % des espèces associées meurent.

La liste rouge de l'UICN, qui recense 16 928 espèces animales et végétales en danger en 2008, contre 10 533 en 1996, estime actuellement que 12 % des oiseaux, 23 % des mammifères, 32 % des amphibiens, 42 % des tortues et 25 % des espèces de conifères sont en danger d'extinction. A ce rythme et à titre d'exemple, plus de 90 % de la Grande Barrière de corail devrait avoir disparu en 2050, les manchots Adélie peuplant l'Antarctique verront sans doute leur nombre baisser de 70 % et les ours polaires auront disparu de leur milieu naturel d'ici à la fin du siècle. Et la liste est loin d'être exhaustive.

Les activités humaines en accusation

D'après l'Académie des sciences américaines, ce processus de disparition aurait débuté il y a environ quatre-vingt mille ans, lorsque l'homme a commencé à coloniser l'ensemble de la planète. Malgré la faible population humaine et son morcellement, certaines espèces animales ont été rapidement surexploitées, notamment dans les espaces insulaires. Puis, avec le développement de l'élevage et de l'agriculture, il y a dix mille ans, les choses se sont accélérées pour atteindre un pic avec la révolution industrielle au début du XVIIIe et au XIXe siècle en Europe.

Aujourd'hui, le processus est le même. Seule l'échelle a changé avec le progrès technologique, l'exploitation massive des ressources naturelles et l'augmentation exponentielle de la population humaine, passée de 2,5 milliards dans les années 50 à 6,7 milliards en 2008, et peut-être à 9,5 milliards en 2050. Désormais, aucune niche écologique n'est à l'abri de l'homme, qui a transformé le paysage en fonction de ses besoins. Presque partout, les prairies tempérées sont devenues des champs cultivés, les forêts des espaces cernés par la surexploitation et l'urbanisation, les littoraux ont été réduits à d'étroites bandes côtières polluées, les mangroves, quand elles n'ont pas totalement disparu ou été étouffées par les pesticides, transformées au mieux en zones d'élevage industriel de crustacés... Et la course aux nouvelles énergies fossiles, l'extraction du lithium ou d'autres métaux rares, promet déjà de n'épargner aucun biotope ni sur terre ni en mer. «A cela, précise le World Wildlife Fund (WWF), s'ajoutent la fragmentation et la perte des habitats, particulièrement dans les zones tropicales, le commerce international des animaux menacés d'extinction et l'introduction d'espèces invasives favorisée par la mondia lisation.»

Un autre péril hypothèque aussi l'avenir du monde sauvage : le changement climatique. Pour des espèces aussi diverses que les tigres, les grands cétacés ou les orangs-outans, déjà menacés d'extinction depuis des décennies par la surexploitation et la destruction de leur habitat, le réchauffement global de la planète pourrait être fatal. Le quatrième rapport d'évaluation du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), publié en 2007, prévoit des conséquences désastreuses si aucune réduction massive des émissions de gaz à effet de serre ne se produit. En clair, si la température augmente entre 1,5 °C et 2,5 °C d'ici à 2050, de 20 à 30 % des espèces vivantes seront confrontées à un risque majeur d'extinction.

«Les plus menacées sont les espèces vivant dans les zones où le réchauffement est supérieur à la moyenne, comme dans les régions polaires, explique le WWF, celles dépourvues de toute capacité d'adaptation ou dont l'effectif de population est déjà trop faible pour leur permettre de s'adapter à l'évolution rapide de leur environnement. Sans l'adoption de mesures substantielles à court terme, il y a fort à parier que la conjugaison des effets du réchauffement climatique et des menaces préexistantes ne poussent un grand nombre d'animaux au bord de l'abîme.»

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Splendides oiseaux océaniques dont l'envergure peut atteindre jusqu'à 3,5 mètres, les albatros sont parmi les plus menacés. Crédits photo : ASSOCIATED PRES

Une pression renforcée sur la biodiversité

L'impact de ce phénomène n'a pas encore été totalement évalué. Mais si le climat se modifie, et avec lui la biologie de nombreux animaux, certains dispositifs actuellement en place pour assurer leur protection risquent d'être remis en cause. Ainsi, l'élévation des températures pourrait conduire au déplacement d'espèces en dehors des zones où elles étaient initialement en sécurité. La création de vastes «aires protégées» risque ainsi d'être partiellement abondonnée car la taille des réserves doit d'abord être adaptée au fonctionnement des écosystèmes. Il ne suffira plus de clôturer des espaces définis par l'intérêt des hommes pour sauver les espèces. Or l'élévation du niveau des mers et les nouveaux besoins des hommes en termes d'espaces renforceront la pression sur la biodiversité et les rivalités pour le contrôle des territoires.

enjeu est considérable et sa portée dépasse la seule question de la protection du monde sauvage. Il interroge aussi l'identité humaine. Sans aller aussi loin qu'Edward Wilson, qui se demande si l'homme n'estpas «une anomalie de l'environnement» dont «l'intelligence venue par erreur pourrait être fatale à la biosphère», la situation est suffisamment préoccupante pour poser les vraies questions sur la continuité du développement de notre civilisation. Car en moins de deux siècles, l'homme a réussi à révolutionner jusqu'au principe même d'extinction. Les cinq épisodes connus de disparition massive des espèces ont été produits par des accidents climatiques à long terme ou des catastrophes naturelles. Désormais, c'est l'extension et le développement d'une seule espèce terrestre, la nôtre, qui en porte la responsabilité.

Alors comment créer des réserves naturelles efficaces ? Restaurer les écosystèmes en danger et transformer les comportements des hommes envers la nature ? Quelle place accorder au vivant ? Faut-il limiter la démographie ? La consommation ? La pollution issue des activités humaines ? Comment concilier le monde naturel et l'évolution des modes de vie, les besoins alimentaires, la course à l'énergie et à la croissance économique des pays émergents ? Aujourd'hui, les initiatives sont nombreuses, à l'image de la Convention sur la biodiversité créee en 1992 et signée par 190 pays, qui s'est fixé comme objectif d'enrayer la perte de biodiversité d'ici à 2010. Partout, la prise de conscience semble effective, d'autant que la plupart des Etats ont réalisé, même tardivement, que l'appauvrissement biologique aura un coût économique considérable. Sans biodiversité, plus de nourriture, d'eau, de médicaments, de fibres textiles, de pollinisation...

«Mais si rien n'est fait à temps pour inverser la tendance, lance Jean-Philippe Siblet, nous perdrons une part considérable du patrimoine vivant. La biodiversité est notre assurance-vie. Si elle continue à s'appauvrir, nous risquons peut-être de passer à côté des molécules ou des substances qui pourraient aider l'homme à guérir de nombreuses maladies ou à révolutionner son mode de vie. Ce serait une terrible tragédie.» Tout doit impérativement se jouer dans les cinquante années à venir. Après, il sera trop tard.

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En 2050, les requins pourraient avoir disparu. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS
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Domi
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Re: Menace de la diversité

Message par Domi »

Bruno Le Maire ne souhaite pas l'interdiction de la pêche du thon rouge
LEMONDE.FR

je souhaite, a expliqué Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture et de la pêche, qu'effectivement nous prenions des décisions d'encadrement de la pêche, d'interdiction de la commercialisation, mais pas d'interdiction de la pêche", a déclaré le ministre sur France 2 alors que Bruxelles hésite toujours à proposer aux Vingt-Sept une interdiction du commerce international du thon rouge.

Si nous interdisons la commercialisation du thon rouge, c'est-à-dire, pour être très concret, si nous inscrivons le thon rouge [en] annexe 2 de la CITES [convention des Nations unies sur le commerce international des espèces menacées d'extinction], nous interdisons 90 % des exportations de l'Union européenne, donc je crois que ce sera déjà un progrès important", a-t-il fait valoir.

L'annexe 2 de la CITES concerne les espèces dont la survie n'est pas menacée à l'heure actuelle mais qui pourrait le devenir. Le commerce international de ces espèces est autorisé avec un permis d'exportation ou un certificat de réexportation. Les services de la Commission européenne sont divisés à propos d'une inscription du thon rouge à l'annexe 1 de la CITES, qui interdit totalement la vente de ce poisson hors des frontières du pays du bateau pêcheur.

La Commission avait proposé, en septembre, aux Vingt-Sept de soutenir une telle inscription lors de la conférence de la CITES à Doha, en mars prochain.

Mais les grands pays riverains de la Méditerranée (France, Espagne, Italie, Grèce et Malte) avaient refusé de soutenir cette proposition, arguant alors que les connaissances scientifiques sur les stocks de thon rouge n'étaient pas suffisantes. Le président français, Nicolas Sarkozy, devrait présenter la position de la France lors d'un déplacement à Mayotte en début de semaine prochaine, selon l'entourage du ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo.

:angry:
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