J'emprunte cette traduction à:
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La ville proprement dite était au sommet d’une colline, à une grande altitude, en sorte qu’on voyait bien qu’il était impossible de la prendre autrement que par un siège en règle. Le pied de la colline était de deux côtés baigné par des cours d’eau. En avant de la ville une plaine s’étendait sur une longueur d’environ trois milles ; de tous les autres côtés la colline était entourée à peu de distance de hauteurs dont l’altitude égalait la sienne. Au pied du rempart, tout le flanc oriental de la colline était occupé par les troupes gauloises, et en avant elles avaient creusé un fossé et construit un mur grossier de six pieds.
1) La plaine d’Eternoz comprend les altitudes suivantes en empruntant la route qui la traverse, soit d’Eternoz au Sud à Refranche au Nord-N-E d’Eternoz (519, 512,498,476, 470 à Coulans-sur-Lison, 451, 424, 403 à Refranche). Donc, elle descend vers le Nord puis à mi-chemin vers le N-E. Son dénivelé est de 116 mètres sur à peu près 4000 mètres en arrondissant, car Refranche et Eternoz, les deux extrémités choisies ne touchent les deux extrémités de la plaine. On a donc une pente de 2,9 %.
Une pente aussi douce va également en s’élevant vers l’ouest de la plaine jusqu’au point culminant à 533 mètres d’altitude dans le Bois des Bornes, pas loin à l’ouest d’Eternoz, c’est-à-dire dans la partie Sud. Ce qui donne une pente de 3,25 % du point culminant (où Vieux-Sage situe Alésia) à Refranche en prenant la même distance (4000 mètres) qui à vue d’oeil est la même que d’Eternoz à Refranche.
Le point culminant (PC) est à 1500 mètres à l’ouest d’Eternoz. Ce qui donne à la distance PC-Eternoz une pente de 0,9 %.
Ce qui donne des pentes assez faibles.
Conclusion : Si la ville est au sommet d’une colline, à grande altitude, ne pouvant être prise autrement que par un siège, comment placer dans cette plaine, en pente douce, même au point culminant, la ville d’Alésia et son oppidum telle qu’elle est décrite ici dans la traduction ? C’est très difficile à imaginer pour un esprit humble comme le mien.
2) « Le pied de la colline était de deux côtés baigné par des cours d’eau. ». Là il n’y en a pas deux mais trois : la vau d’Eternoz au sud, le Lison à l’ouest, la vau de Coulans au nord.
3) « En avant de la ville une plaine s’étendait sur une longueur d’environ trois milles ; de tous les autres côtés la colline était entourée à peu de distance de hauteurs dont l’altitude égalait la sienne. »
Il y a bien devant la ville, une plaine de 3000 pas (4,5 kms). Les altitudes des hauteurs qui entourent la colline ou plutôt le plateau, vont en pente comme lui. Le poit le plus haut au Sud est de 540 m et le point le plus bas au nord-est est de 447. Le côté Nord est là où se trouve Refranche dont vous connaissez l’altitude (403 m). Donc la plaine se trouve à l’Est mais aussi au Nord du site. Elle est en angle droit. Les altitudes sont bien à peu près égales, et les hauteurs entourent la colline sur les trois côtés, disons sur deux côtés, le troisième étant une partie de la plaine, séparée de la colline par un ravin (celui de la vau de Coulans).
4) « Au pied du rempart, tout le flanc oriental de la colline était occupé par les troupes gauloises, et en avant elles avaient creusé un fossé et construit un mur grossier de six pieds. »
Le flanc oriental, bien entendu le flanc qui est à l’est, peut largement accueillir les troupes gauloises assiégées. Comme je l’ai déjà dit, si Vercingétorix a placé les troupes à l’Est, c’est qu’il s’agit obligatoirement du côté le plus vulnérable. Ce qui est le cas à Eternoz (pente douce du côté oriental). Mais le côté nord du PC est aussi vulnérable, à moins que la ville s’étende jusqu’à la vau de Coulans, elle serait dans ce cas protégé par le ravin creusée par celle-ci.
Conclusion : j’y vois bien le théâtre des opérations, y compris les camps romains à l’Est, dominant la plaine (sur des hauteurs comme dit César, 500 à 600 m d’altitude). Mon seul souci est que cette ville est facilement prenable par une armée romaine et ce, en queques jours, car à une altitude trop basse pour faire partie de la description qu’en a faite César (au sommet d’une colline, à grande altitude). Vieux Sage dit que c’est l’armée gauloise qui la rend imprenable. Ce n’est pas ce que dit César. Il dit que c’est sa grande altitude qui la rend imprenable autrement que par un siège. Or dans l’Antiquité, une armée qui dispose d’armes de jets, du savoir technique pour attaquer des remparts comme l’ont les Romains du temps de César, aurait facilement disposé de cette place. Alors qu’une ville imprenable, car difficile d’accès, on lui impose un blocus, et on attend que les habitants se rendent faute de vivres ou qu’ils meurent de faim.
Voilà mon point de vue.