Alésia...

Faits historiques, Grands Hommes, patrimoine, légendes...
Répondre
Avatar du membre
héraklès
Un pot par jour
Un pot par jour
Messages : 466
Enregistré le : ven. 26 déc. 2008, 12:16
Localisation : Canton d'Ornans

Re: Alésia...

Message par héraklès »

Billy a écrit :Certains historiens (ou peut être pas historiens, allez savoir ?) ont écrit que le premier nom de Salins aurait été Sambel, un nom Celtique. Les Romains ont ensuite rebaptisé la localité en Salinae, et les Francs donnant définitivement le nom de Salins.

Un chercheur de mon village m'a affirmé que construire une ville dans la vallée de la Furieuse durant l'Antiquité était plus que dangereux, l'habitat devait donc obligatoirement être situé sur les collines alentours d'un point de vue stratégique (donc notre oppidum d'Alesia). Je reste persuadé que les origines antiques de Salins sont connus, mais elles sont cachés sous l'excuse de ne pas avoir suffisament de preuves car l'évolution urbaine de Salins pendant 2000 ans à tous fait disparaître !
X. Guichard a bâti son livre en parlant d'Alaise et des alésias européennes, mais il termine en faisant un plébiscite sur le site de Salins, en montrant la grande importance qu'avaient ses salines au temps préhistorique. Dans un post suivant, je t'en donne le résumé.
Avatar du membre
vieux sage
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 3570
Enregistré le : lun. 16 juil. 2007, 15:04

Re: Alésia...

Message par vieux sage »

B loiseau a écrit :Vieux Sage

Sur ton plan où met tu l'espace entre la ceinture de collines et l'oppidum,( du côté d'Alaise de Saraz). cet espace est nécessaire pour y placer le fossé à parois verticales, les aiguillons, les lilas, les cippes, les fossés dont un mis en eau, enfin tout le dispositif décrit par César!!!

Un autre remarque comment les gaulois pouvaient faire des sorties vives de la ville par plusieurs portes à la fois??

a+
L'espace saute au yeux, c'est la vallée du Lison.
Il n'y a pas besoin de fossé sur cette face, ainsi que sur les deux faces sud et nord (les deux VAU).
César décrit les travaux de la plaine où il creuse des fossés, mais écrit qu'à certains endroits où la nature lui a facilité le travail, il n'installe que des postes.
Si César avait dû établir des fossés sur 30 km, comme à Alise ou à Montbéliard, la guerre des Gaules ne srait pas encore terminée.
Comment les Gaulois pouvaient-ils faire des sorties par plusieurs portes à la fois ?
En sortant par plusieurs portes à la fois : le rempart est assez long pour penser qu'il y a plusieurs portes.
à +
Avatar du membre
vieux sage
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 3570
Enregistré le : lun. 16 juil. 2007, 15:04

Re: Alésia...

Message par vieux sage »

[quote="héraklès"


Image[/quote]

Vieux sage,
la colline nord est trop loin du dispositif d'encerclement de César et trop vulnérable. Pourquoi aurait-il commis cette imprudence?[/quote]

Pourquoi, une imprudence ?
C'est au contraire une mesure de prudence : s'il avait laissé complètement libre la grande colline du nord, les Gaulois auraient pu venir attaquer directement les camps qui dominent la plaine sur une longueur de 5 km ; alors qu'à l'endroit où il installe les deux légats, la distance à garder est seulement de 500 mètres.
César a bien conscience que cette place est vulnérable, puisqu'il y envoie Labiénus porter secours aux deux légions. César ne pouvait pas tout prévoir, notamment à quels endroits les Gaulois attaqueraient et quel serait leur nombre.
- "Ceux qui font combattre 60.000 hommes d'une part et plusieurs légions de l'autre, sur une colline en promontoire aigu comme Ménétreux (colline du nord d'Alise-Ste-Reine), ne se rappellent pas avoir vu d'armée en bataille et ont oublié quel devait être l'emplacement requis pour le déploiement de pareilles forces." E. Desjardins, ALESIA, Page 18.
En raison du faible espace de Ménétreux, personne ne se risque à évaluer la surface occupée par les 60.000 Gaulois, ni celle nécessaire au déploiement des légions romaines appuyées par la cavalerie germaine.
Mis à part le site d'Alésia-Alaise-Eternoz, aucun autre site ne se risque sur ce terrain.
Avatar du membre
héraklès
Un pot par jour
Un pot par jour
Messages : 466
Enregistré le : ven. 26 déc. 2008, 12:16
Localisation : Canton d'Ornans

Re: Alésia...

Message par héraklès »

vieux sage a écrit :[quote="héraklès"


Image
Vieux sage,
la colline nord est trop loin du dispositif d'encerclement de César et trop vulnérable. Pourquoi aurait-il commis cette imprudence?[/quote]

Pourquoi, une imprudence ?
C'est au contraire une mesure de prudence : s'il avait laissé complètement libre la grande colline du nord, les Gaulois auraient pu venir attaquer directement les camps qui dominent la plaine sur une longueur de 5 km ; alors qu'à l'endroit où il installe les deux légats, la distance à garder est seulement de 500 mètres.
César a bien conscience que cette place est vulnérable, puisqu'il y envoie Labiénus porter secours aux deux légions. César ne pouvait pas tout prévoir, notamment à quels endroits les Gaulois attaqueraient et quel serait leur nombre.
- "Ceux qui font combattre 60.000 hommes d'une part et plusieurs légions de l'autre, sur une colline en promontoire aigu comme Ménétreux (colline du nord d'Alise-Ste-Reine), ne se rappellent pas avoir vu d'armée en bataille et ont oublié quel devait être l'emplacement requis pour le déploiement de pareilles forces." E. Desjardins, ALESIA, Page 18.
En raison du faible espace de Ménétreux, personne ne se risque à évaluer la surface occupée par les 60.000 Gaulois, ni celle nécessaire au déploiement des légions romaines appuyées par la cavalerie germaine.
Mis à part le site d'Alésia-Alaise-Eternoz, aucun autre site ne se risque sur ce terrain.[/quote]


Excuse-moi Daniel, mais je pense et je persiste que César n'a pas besoin de ce camp pour se protéger car l'armée de secours gauloise peut attaquer sur d'autres fronts, à l'Est par exemple (côté Amancey) et rendre ce camp inutile à la protection des Romains.
Avatar du membre
héraklès
Un pot par jour
Un pot par jour
Messages : 466
Enregistré le : ven. 26 déc. 2008, 12:16
Localisation : Canton d'Ornans

Re: Alésia...

Message par héraklès »

Cher Billy, suite de mon message:

Dans son chapître 12, Guichard nous parle de la génèse de la civilisation alésienne. Il doit avoir sa place dans ce forum sur Alésia. Je vous en présente ici un résumé en ayant pris certaines phrases à l’auteur.

Le mot alésia, soit sous cette forme, soit sous des formes dérivées, se montre comme étant le plus ancien des vocables par lesquels furent désignés des lieux habités. Elles étaient toutes érigées dans des sites complètement isolés par des cours d’eau, disposées ainsi que des jalons de direction sur des alignements géodésiques (24 répertoriés). Toutes étaient situées dans le voisinage immédiat de sources minérales. Elles étaient fréquemment, voire probablement toujours, des nécropoles (à comparer avec les Champs Elysées de la mythologie grecque : une plaine ou un tertre que des cours d’eau isolaient : l’Achéron et l’Eridan).

Elles sont à la fois lieux d’assemblée, temples du culte élyséen et repères géodésiques.

Les lieux d’assemblée étaient choisis à proximité de sources salifères. La fixation à demeure de la population humaine fut à toutes les époques, subordonnées à l’approvisionnement en sel. Lorsque les Néolithiques, les produits de la chasse ne suffisant plus aux besoins de leurs populations grandissantes, durent se livrer à l’agriculture, ils furent donc en Europe, favorisés par l’existence de ces sources, pour satisfaire aux besoins de leur organisme (le sel, dit-il, ne constitue un condiment nécessaire que pour les populations dont l’alimentation est essentiellement végétarienne). La fixation près des gîtes salifères, est donc liée au passage de la vie nomade (chasse, cueillette) à la vie sédentaire (agriculture). Pour éviter les guerres, la fréquentation des gîtes salifères fut réglementée. Les hostilités étaient, le cas échéant, suspendus entre ceux des peuples qui avaient droit à cet accès. Cette trève était imposée pendant les fêtes d’Eleusis, elle se nommait « alisia », en grec. Les lieux privilégiés où la paix était ainsi assurée étaient propices au repos des morts. Le campement des visiteurs devait se trouver près des sources de sel et présenter des moyens naturels de défense, d’où la ceinture de cours d’eau.

Les plus riches de ces salines, sont certainement celles de Salins, qui au cours des temps historiques, ont longtemps approvisionné en sel les deux Bourgognes, le Sud de l’Alsace et le Jura bernois. Or Salins est au centre de cette vaste région. Le Mont Poupet (850 m) domine le site. De son sommet on découvre un paysage immense. Il devint un phare vers lequel convergeait tant d’impérieux besoins biologiques. De chaque acropole, l’itinéraire rectiligne du trajet que les habitants devaient périodiquement parcourir pour s’y rendre pouvait être repéré sur le sol, de colline en colline. [aujourd’hui on se déplace en suivant des routes fléchées par des pancartes routières ; autrefois on se déplaçait en suivant des repères géographiques].
De même, du Mont Poupet, on pouvait retrouver sa patrie d’origine dans le vaste panorama qu’il offrait, et prendre le chemin de l’alésia qui en donnait la direction à suivre.

Il fixe la fondation de ce système géodésique à l’apogée de l’Age néolithique. Il conclut par le fait que la civilisation européenne aurait débutée aux mêmes époques que la civilisation chinoise ou égyptienne.

[rappelons que le Néolithique est apparu après l’Ere glaciaire et il est difficile de bâtir des civilisations sur les glaciers où rien ne pousse de surcroît. Ce qui n’empêche pas de dire que ces hommes possédaient probablement un savoir scientifique hérité oralement des périodes antérieures. Rien ne prouve aussi
le contraire. Si la glaciation se reproduisait dans les siècles à venir, on en doute, ce serait plutôt l’inverse (réchauffement climatique dû à l’action des hommes), que restera-t-il de nos connaissances.
Avatar du membre
héraklès
Un pot par jour
Un pot par jour
Messages : 466
Enregistré le : ven. 26 déc. 2008, 12:16
Localisation : Canton d'Ornans

Re: Alésia...

Message par héraklès »

héraklès a écrit :Cher Billy, suite de mon message:

Dans son chapître 12, Guichard nous parle de la génèse de la civilisation alésienne. Il doit avoir sa place dans ce forum sur Alésia. Je vous en présente ici un résumé en ayant pris certaines phrases à l’auteur.

Le mot alésia, soit sous cette forme, soit sous des formes dérivées, se montre comme étant le plus ancien des vocables par lesquels furent désignés des lieux habités. Elles étaient toutes érigées dans des sites complètement isolés par des cours d’eau, disposées ainsi que des jalons de direction sur des alignements géodésiques (24 répertoriés). Toutes étaient situées dans le voisinage immédiat de sources minérales. Elles étaient fréquemment, voire probablement toujours, des nécropoles (à comparer avec les Champs Elysées de la mythologie grecque : une plaine ou un tertre que des cours d’eau isolaient : l’Achéron et l’Eridan).

Elles sont à la fois lieux d’assemblée, temples du culte élyséen et repères géodésiques.

Les lieux d’assemblée étaient choisis à proximité de sources salifères. La fixation à demeure de la population humaine fut à toutes les époques, subordonnées à l’approvisionnement en sel. Lorsque les Néolithiques, les produits de la chasse ne suffisant plus aux besoins de leurs populations grandissantes, durent se livrer à l’agriculture, ils furent donc en Europe, favorisés par l’existence de ces sources, pour satisfaire aux besoins de leur organisme (le sel, dit-il, ne constitue un condiment nécessaire que pour les populations dont l’alimentation est essentiellement végétarienne). La fixation près des gîtes salifères, est donc liée au passage de la vie nomade (chasse, cueillette) à la vie sédentaire (agriculture). Pour éviter les guerres, la fréquentation des gîtes salifères fut réglementée. Les hostilités étaient, le cas échéant, suspendus entre ceux des peuples qui avaient droit à cet accès. Cette trève était imposée pendant les fêtes d’Eleusis, elle se nommait « alisia », en grec. Les lieux privilégiés où la paix était ainsi assurée étaient propices au repos des morts. Le campement des visiteurs devait se trouver près des sources de sel et présenter des moyens naturels de défense, d’où la ceinture de cours d’eau.

Les plus riches de ces salines, sont certainement celles de Salins, qui au cours des temps historiques, ont longtemps approvisionné en sel les deux Bourgognes, le Sud de l’Alsace et le Jura bernois. Or Salins est au centre de cette vaste région. Le Mont Poupet (850 m) domine le site. De son sommet on découvre un paysage immense. Il devint un phare vers lequel convergeait tant d’impérieux besoins biologiques. De chaque acropole, l’itinéraire rectiligne du trajet que les habitants devaient périodiquement parcourir pour s’y rendre pouvait être repéré sur le sol, de colline en colline. [aujourd’hui on se déplace en suivant des routes fléchées par des pancartes routières ; autrefois on se déplaçait en suivant des repères géographiques].
De même, du Mont Poupet, on pouvait retrouver sa patrie d’origine dans le vaste panorama qu’il offrait, et prendre le chemin de l’alésia qui en donnait la direction à suivre.

Il fixe la fondation de ce système géodésique à l’apogée de l’Age néolithique. Il conclut par le fait que la civilisation européenne aurait débutée aux mêmes époques que la civilisation chinoise ou égyptienne.

[rappelons que le Néolithique est apparu après l’Ere glaciaire et il est difficile de bâtir des civilisations sur les glaciers où rien ne pousse de surcroît. Ce qui n’empêche pas de dire que ces hommes possédaient probablement un savoir scientifique hérité oralement des périodes antérieures. Rien ne prouve aussi
le contraire. Si la glaciation se reproduisait dans les siècles à venir, on en doute, ce serait plutôt l’inverse (réchauffement climatique dû à l’action des hommes), que restera-t-il de nos connaissances.

Les prêtres étant les hommes les plus savants du monde antique, ils ont dû, comme le suggère Guichard, être les auteurs de ce système géodésique. En plaçant le Mont Poupet au centre de la rose des vents, ce n'est sûrement pas par hasard. Ils ont voulu signifier, qu'il s'agit du centre de leur civilisation. Alors Salins et sa région est-elle la métropole religieuse de toute la Celtique?
Avatar du membre
héraklès
Un pot par jour
Un pot par jour
Messages : 466
Enregistré le : ven. 26 déc. 2008, 12:16
Localisation : Canton d'Ornans

Re: Alésia...

Message par héraklès »

Excusez-moi pour la faute d'orthographe, j'ai voulu écrire auteurs plutôt que hauteurs.
Avatar du membre
Thierry39
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 10702
Enregistré le : jeu. 13 juil. 2006, 14:00
Localisation : Belfort, TdB
Contact :

Re: Alésia...

Message par Thierry39 »

héraklès a écrit :Excusez-moi pour la faute d'orthographe, j'ai voulu écrire auteurs plutôt que hauteurs.
J'ai corrigé. Tu as la possibilité de modifier toi-même le contenu de tes messages en cliquant sur le bouton "éditer" situé en haut à droite de chaque message.
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
Avatar du membre
Billy
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 4434
Enregistré le : mer. 13 juin 2007, 13:08
Localisation : Cernans, Pays de Salins

Re: Alésia...

Message par Billy »

héraklès a écrit : Or Salins est au centre de cette vaste région. Le Mont Poupet (850 m) domine le site. De son sommet on découvre un paysage immense. Il devint un phare vers lequel convergeait tant d’impérieux besoins biologiques. De chaque acropole, l’itinéraire rectiligne du trajet que les habitants devaient périodiquement parcourir pour s’y rendre pouvait être repéré sur le sol, de colline en colline. [aujourd’hui on se déplace en suivant des routes fléchées par des pancartes routières ; autrefois on se déplaçait en suivant des repères géographiques].
De même, du Mont Poupet, on pouvait retrouver sa patrie d’origine dans le vaste panorama qu’il offrait, et prendre le chemin de l’alésia qui en donnait la direction à suivre.
Merci Héraklès :;)

Justement dans ce passage, Guichard indique que le Poupet est un repère géographie, je répète encore que ce dernier est visible au maximum (du moin en direction des Lingons) à une centaine de kilomètre à la ronde, un peu plus du côté de la frontière en Séquanes et Hèlvètes. César arrivant donc du pays des Lingons, Vercingétorix préparant son embuscade, il serait logique de suivre l'ombre massive du Poupet afin d'arriver au pied de l'oppidum d'Alesia. Même en pleine forêt de Chaud, il y a bien quelques collines aux des éclaireurs peuvent s'orienter.

Et ça me fait bien rire quand Reddé parle de Montagne à Alise-Sainte-Reine :corne:
" Ca fait penser à la place des Prés Saintes Marie, le lendemain de la fête du Faubourg, quand il ne reste plus sur le terrain que les emballages vides et les papiers gras ..."
Jean-Marie Jacquet
Avatar du membre
héraklès
Un pot par jour
Un pot par jour
Messages : 466
Enregistré le : ven. 26 déc. 2008, 12:16
Localisation : Canton d'Ornans

Re: Alésia...

Message par héraklès »

Selon les informations du site de Bernard Loiseau sur l'Alésia-Montbéliard, Diodore de Sicile dit que Galatès fils d'Hercule, 1er roi d'Alésia, donna son nom "Galates" aux peuples qu'il a soumis (dans le pays alentour). Or, les Galates sont un peuple celte d'Asie Mineure.

Les autres auteurs, qui ont tous vécu, après César, parlent de l'Alésia de César.
Dion Cassius: Alésia chez les Séquanes;
Strabon: Alésia, habitants: les Mandubiens, les Mandubiens, voisins des Séquanes;
Plutarque: Alésia en Séquanie entre le reste de la Gaule et l'Italie.
Avatar du membre
Billy
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 4434
Enregistré le : mer. 13 juin 2007, 13:08
Localisation : Cernans, Pays de Salins

Re: Alésia...

Message par Billy »

Ce qui a amené Carcopino à affubler la Séquanie d'un peuple (les Mandubiens) dit, de l'ouest :neige:
" Ca fait penser à la place des Prés Saintes Marie, le lendemain de la fête du Faubourg, quand il ne reste plus sur le terrain que les emballages vides et les papiers gras ..."
Jean-Marie Jacquet
Avatar du membre
héraklès
Un pot par jour
Un pot par jour
Messages : 466
Enregistré le : ven. 26 déc. 2008, 12:16
Localisation : Canton d'Ornans

Re: Alésia...

Message par héraklès »

héraklès a écrit :Selon les informations du site de Bernard Loiseau sur l'Alésia-Montbéliard, Diodore de Sicile dit que Galatès fils d'Hercule, 1er roi d'Alésia, donna son nom "Galates" aux peuples qu'il a soumis (dans le pays alentour). Or, les Galates sont un peuple celte d'Asie Mineure.

Les autres auteurs, qui ont tous vécu, après César, parlent de l'Alésia de César.
Dion Cassius: Alésia chez les Séquanes;
Strabon: Alésia, habitants: les Mandubiens, les Mandubiens, voisins des Séquanes;
Plutarque: Alésia en Séquanie entre le reste de la Gaule et l'Italie.
Un seul auteur antique parle de l'Alésia des Mandubiens, comme le précise César en nommant les habitants de ce nom (Mandubiens) dont il fait le siège de la ville en -52.N'ayant le texte en entier des autres auteurs, j'en conclus pour l'instant que ceux-ci pourraient très bien parler d'une autre Alésia. Diodore de Sicile en parlant des Galates, peuple connu, ne peut pas parler de l'Alésia de César, et pourtant il dit que celle dont il parle est la mère et métropole de toute la celtique. Donc l'Alésia de César ne devrait pas être cette métropole si elle appartient au peuple des Galates. Où alors Galates est le nom grec pour Gaulois.
Avatar du membre
vieux sage
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 3570
Enregistré le : lun. 16 juil. 2007, 15:04

Re: Alésia...

Message par vieux sage »

héraklès a écrit : Donc l'Alésia de César ne devrait pas être cette métropole si elle appartient au peuple des Galates. Où alors Galates est le nom grec pour Gaulois.
Les Galates sont en effet un peuple du Moyen-Orient. C'est l'un des premiers peuples à avoir été converti au message du Galiléen.
Encore un nom qui peut rappeler le passage des Celtes dans cette région.
Avatar du membre
vieux sage
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 3570
Enregistré le : lun. 16 juil. 2007, 15:04

Re: Alésia...

Message par vieux sage »

B loiseau a écrit :Vieux Sage

Sur ton plan où mets tu l'espace entre la ceinture de collines et l'oppidum,( du côté d'Alaise de Saraz). cet espace est nécessaire pour y placer le fossé à parois verticales, les aiguillons, les lilas, les cippes, les fossés dont un mis en eau, enfin tout le dispositif décrit par César!!!

Un autre remarque comment les gaulois pouvaient faire des sorties vives de la ville par plusieurs portes à la fois??

a+
Crois-tu qu'un fossé à parois verticales soit nécessaire ici ?
Image
Avatar du membre
vieux sage
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 3570
Enregistré le : lun. 16 juil. 2007, 15:04

Re: Alésia...

Message par vieux sage »

héraklès a écrit : Excuse-moi Daniel, mais je pense et je persiste que César n'a pas besoin de ce camp pour se protéger car l'armée de secours gauloise peut attaquer sur d'autres fronts, à l'Est par exemple (côté Amancey) et rendre ce camp inutile à la protection des Romains.
L'armée de secours aurait pu attaquer César à revers si celui-ci avait été aussi imprident que Vercingétorix.
Il ne voulait pas se retrouver enfermé entre deux lignes car alors se serait lui qui aurait été piègé.
C'est pour cela que, ne pouvant englober cette vaste colline dans ses lignes il a tenu à en garder le contrôle.
Ce qui montre sa supériorité par rapport à Vercingétorix, enfermé dans une souricière.
Il n'a pas seulement istallé le camp des2 légats, mais aussi une quarantaine de cohortes, notamment au Camp Cassar vers Amancey, au-dessus du Val de NERVAUD .
La suite des événements a donné raison à César, car c'est là sur la colline nord que c'est joué le sort de la bataille.

Image
Avatar du membre
héraklès
Un pot par jour
Un pot par jour
Messages : 466
Enregistré le : ven. 26 déc. 2008, 12:16
Localisation : Canton d'Ornans

Re: Alésia...

Message par héraklès »

[7,70]
(1) Pendant les travaux, il y eut un combat de cavalerie dans cette plaine entrecoupée de collines et qui s'étendait dans un espace de trois mille pas, comme nous l'avons dit plus haut.

Quel site possède une plaine avec des collines au milieu?
Avatar du membre
héraklès
Un pot par jour
Un pot par jour
Messages : 466
Enregistré le : ven. 26 déc. 2008, 12:16
Localisation : Canton d'Ornans

Re: Alésia...

Message par héraklès »

[7,79]
(1) Cependant Commios et les autres chefs, investis du commandement suprême, arrivent avec toutes leurs troupes devant Alésia, et prennent position sur l'une des collines qui entourent la plaine, à la distance de mille pas au plus de nos retranchements. (2) Ayant le lendemain fait sortir la cavalerie de leur camp, ils couvrent toute cette plaine que nous avons dit avoir trois mille pas d'étendue, et tiennent, non loin de là, leurs troupes de pied cachées sur des hauteurs. (3) On voyait d'Alésia tout ce qui se passait dans la campagne. À la vue de ce secours, on s'empresse, on se félicite mutuellement, et tous les esprits sont dans la joie. (4) On fait sortir toutes les troupes, qui se rangent en avant de la place ; on comble le premier fossé ; on le couvre de claies et de terre, et on se prépare à la sortie et à tous les événements.
[7,80]
(1) César, ayant rangé l'armée tout entière sur l'une et l'autre de ses lignes, afin qu'au besoin chacun connût le poste qu'il devait occuper, fit sortir de son camp la cavalerie, à laquelle il ordonna d'engager l'affaire. (2) Du sommet des hauteurs que les camps occupaient, on avait vue sur le champ de bataille, et tous les soldats, attentifs au combat, en attendaient l'issue.

L'armée de secours est sur une colline qui domine la plaine de 3000 pas, les camps romains sont sur des hauteurs qui ont vue sur le champ de bataille (la plaine), donc tout le monde entoure la plaine qui a aussi des collines en son milieu. ça fait beaucoup de collines dans un même lieu. Quel site possède toutes ces collines?
Avatar du membre
héraklès
Un pot par jour
Un pot par jour
Messages : 466
Enregistré le : ven. 26 déc. 2008, 12:16
Localisation : Canton d'Ornans

Re: Alésia...

Message par héraklès »

vieux sage a écrit :
héraklès a écrit : Excuse-moi Daniel, mais je pense et je persiste que César n'a pas besoin de ce camp pour se protéger car l'armée de secours gauloise peut attaquer sur d'autres fronts, à l'Est par exemple (côté Amancey) et rendre ce camp inutile à la protection des Romains.
L'armée de secours aurait pu attaquer César à revers si celui-ci avait été aussi imprident que Vercingétorix.
Il ne voulait pas se retrouver enfermé entre deux lignes car alors se serait lui qui aurait été piègé.
C'est pour cela que, ne pouvant englober cette vaste colline dans ses lignes il a tenu à en garder le contrôle.
Ce qui montre sa supériorité par rapport à Vercingétorix, enfermé dans une souricière.
Il n'a pas seulement istallé le camp des2 légats, mais aussi une quarantaine de cohortes, notamment au Camp Cassar vers Amancey, au-dessus du Val de NERVAUD .
La suite des événements a donné raison à César, car c'est là sur la colline nord que c'est joué le sort de la bataille.

Image
R: [7,83]
(1) Repoussés deux fois avec de grandes pertes, les Gaulois tiennent conseil sur ce qui leur reste à faire. Ils ont recours à des gens qui connaissent le pays et se font instruire par eux du site de nos forts supérieurs et de la manière dont ils sont fortifiés. (2) Il y avait au nord une colline qu'on n'avait pu comprendre dans l'enceinte de nos retranchements, à cause de son trop grand circuit ; ce qui nous avait obligés d'établir notre camp sur un terrain à mi-côte et dans une position nécessairement peu favorable. (3) Là commandaient les lieutenants C. Antistius Réginus et C. Caninius Rébilus avec deux légions. (4) Ayant fait reconnaître les lieux par leurs éclaireurs, les chefs ennemis forment un corps de soixante mille hommes, choisis dans toute l'armée gauloise et surtout parmi les nations qui avaient la plus haute réputation de courage. (5) Ils arrêtent secrètement entre eux quand et comment ils doivent agir ; ils fixent l'attaque à l'heure de midi, et mettent à la tête de ces troupes l'Arverne Vercasivellaunos, parent de Vercingétorix, et l'un des quatre généraux gaulois. (7) II sort de son camp à la première veille ; et ayant achevé sa route un peu avant le point du jour, il se cache derrière la montagne, et fait reposer ses soldats des fatigues de la nuit. (8) Vers midi, il marche vers cette partie da camp romain dont nous avons parlé plus haut. Dans le même temps la cavalerie ennemie s'approche des retranchements de la plaine, et le reste des troupes : gauloises commence à se déployer en bataille à la tête du camp.

Si Vercassivellaunos part à la première veille que je pense est au début de la nuit et arrive avant le point du jour, il a du faire une bonne distance en considérant toutefois les difficultés dues à l'obscurité. Là peut-être as-tu raison de placer le camp nord assez loin. A combien de distance estimerais-tu le point d'arrivée d'une marche de nuit par rapport au lieu de départ?
Val
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 1748
Enregistré le : mer. 05 mars 2008, 15:18
Localisation : Nozeroy (Jura)
Contact :

Re: Alésia...

Message par Val »

De rien les p'tits gens pour l'info de l'émission pas aussi sympatoche que je pensais :mscbs:

Je viens d'apprendre que je travaille dans le camp de César !!!!!! :yeah: :hat: :corne:


Je vois que vous êtes toujours en plein litige sur les lieux d'alésia !!!! (enfin ça dure depuis 330 pages)
Je vous le redis si toutes fois ça vous intéresse je peu vous mettre en relation avec Mr Chevroton habitant de Cize mais originaire de Myon il est a la recherche d'Alésia comme vous depuis son plu jeune age et j'en mettrai ma main a coupé qui ferait avancer le train (je ne sais pas comment on écrit chimlblique :mscbs: :mscbs: ) !

Bonne recherche
A pluche
Val
MADE IN JURA

N'oubliez pas !!!
:arrow: http://blondeau.valentin.free.fr
Avatar du membre
vieux sage
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 3570
Enregistré le : lun. 16 juil. 2007, 15:04

Re: Alésia...

Message par vieux sage »

Juste un petit mot avant le programme télé : je reviendrai demain pour une réponse à Héraclès.
César ne peux comprendre la colline du nord dans ses lignes en raison de son trop grand développement et cependant il éprouve le besoin de s'en assurer le contrôle. César ne pouvait pas se permettre de vivre plus d'un mois à l'étroit, entre deux lignes resserrées.
Sans possibilité de manoeuvre, en cas d'attaque extérieure, il n'aurait pu résister, comme ç'aurait été le cas à Alise, où, d'après le constat de Michel Reddé :
"En fait, ce sont les Romains qui étaient assiégés, pas les Gaulois". J-P Tenoux, l'Est Républicain du 23 juillet 2003.
Répondre