On en avait déjà parlé : il semble que les français soient allergiques aux langues. Personnellement, les langues étrangères m'ont toujours attiré, et j'ai fait 7 ans d'allemand, 5 d'anglais et 3 d'italien (plus 2 de latin qui n'ont mené à rien justement parce que ça ne m'intéressait pas du tout). Je suis arrivé au bac en parlant presque couramment allemand, très correctement anglais et pas mal italien, sans aucune vantardise.
Pourtant, j'ai eu le même enseignement que tout le monde (notamment avec Rolf und Gisela pour l'allemand


Mes condisciples étaient dans l'ensemble rebutés par les langues étrangères, ne participaient jamais volontairement en classe et paniquaient lorsqu'ils étaient interrogés. Sans parler de l'incapacité à adopter une prononciation correcte (même encore loin de l'accent idéal) qui m'a toujours semblé relever d'un refus plus ou moins conscient. Une sorte spirale de l'échec "j'aurai l'air con si j'essaie de prononcer bien ===> je prononce à la française ===> c'est nul ===> j'air l'air con ===> je ne travaille pas parce que je suis nul, ça ne servirait à rien" etc...
Je n'ai jamais compris la surdité forcée de pas mal de gens dans ce domaine : on peut leur répéter 1000 fois la prononciation correcte et ils répètent 1000 fois de façon erronée, par exemple l'accent sur l'avant dernière syllabe en italien ===> absence d'accent, les terminaisons en "en" ou "er" atténuées en allemand qui deviennent "eur" ou "eun", le "th" anglais transformé en "v"...
Je ne suis pas certain que les hollandais ou les scandinaves aient des méthodes révolutionnaires d'enseignement des langues que la France refuse d'adopter.