Alésia...

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Beuillot
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Re: Alésia...

Message par Beuillot »

:gne:
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

Comme ça. Pour rien.
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obelix
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Re: Alésia...

Message par obelix »

Un oeuf bleu ... ::D
Solem lucerna non ostenderent
letouriste
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Re: Alésia...

Message par letouriste »

Olif nous a encore raconté des carabistouilles , c'est pas une alésia en carton-pâte , c'est une Alésia magnétique ... ::o

Je croyais que le centre du monde c'était le mont Poupet ?
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lionel
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Re: Alésia...

Message par lionel »

letouriste a écrit :Je croyais que le centre du monde c'était le mont Poupet ?
Ah ? :euh: C'est plus la gare de Perpignan ? :what:
A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
jfbobi
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Re: Alésia...

Message par jfbobi »

Pourquoi on ne trouve pas le site d"Alésia"
Parce que ça fait mal la vérité
A l'envers, "alésia" ça donne "aiséla" ... Aîh! c'est là!!!!!!!!!!!!!
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obelix
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Re: Alésia...

Message par obelix »

Alaise, ja! ... Image
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vieux sage
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Re: Alésia...

Message par vieux sage »

Nouvelles reçues d'un lecteur du FORUM :

Bonjour vieux sage,

J'ai fait des visites à Eternoz pour me familiariser avec le terrain et prospecter.

Le 7 mai, je me suis rendu dans le bois des Bornes en partant de l'usine Sermed près d'Eternoz. J'y ai remarqué, à ma stupéfaction, la présence d'une quantité de pierres innombrables à même le sol, notamment dans le bois beaucoup de pierres plates. Un des chemins en était même pavé. Les pavements tels qu'ils sont actuellement sont trop érodés pour permettre le passage d'un chariot antique ou de l'époque du Moyen Age. Des murets agricoles bordent la falaise. Présence de ce qui pourrait être un tumulus de forme allongé. J'ai pensé sur le moment à un tas de pierres ramassées aux alentours par des paysans aux siècles passés, avant que la forêt n'existe (mais pure supposition). La forêt est délimitée par des bornes de dimensions inhabituelles d'où peut-être le nom de "bois des bornes".
A mon retour vers la voiture, un habitant est venu vers moi. Je lui ai expliqué le but de ma présence. Il m'a dit que son père décédé avait trouvé une très ancienne pièce de monnaie de l'époque romaine et l'avait donnée à un professeur qui venait d'Alise-Ste-Reine. Dommage que cette preuve ait été subtilisée par le camp adverse.
Il m'a dit aussi qu'à l'extrémité du plateau d'Eternoz (extrémité nord) se trouveraient des tumuli au lieu-dit "camp Breuzi" marqué "le curon" sur la carte.
Au lieu présumé du camp de César, de l'autre côté de la plaine, il y aurait eu un monastère dont il reste des vestiges.
Je lui ai parlé des pierres sur le chemin. Elles auraient selon lui, été posées par les habitants pour pierrer les chemins forestiers, comme il l'a vu lui-même le faire. Peut-être fait-il allusion à des pierres moins grosses que celles que j'ai vues auparavant. J'ai constaté la grosseur des pierres utilisées deux jours plus tard à un autre endroit.

L'interrogeant sur les routes d'accès à Eternoz, il m'a indiqué que la plus vieille route qui mène à Amancey, part en droite ligne du village et monte sur le plateau en direction d'Amancey. On en trouve trace en prenant la route actuelle et en arrêtant son véhicule à la dernière maison sur la gauche appellée "villa rose". Ce que j'ai pu constater sans emprunter ce vieux chemin que j'examinerai plus tard. Le chemin pour Nans-sous-ste-Anne partait du village en montant en direction de Montmahoux de manière oblique.
Il m'a dit aussi qu'Eternoz était autrefois le plus grand marché de France pour le commerce des chevaux.

Aujourd'hui 9 mai, près de la source de Brue, vers le nord-ouest, à peu de distance, un sentier est coupés par endroits de ce qui pourrait être des chemins pavés. J'y ai rencontrés deux petits monticules de pierres (genre tumulus). De l'autre côté de la route forestière (celle qui a une longue ligne droite) à un endroit j'ai trouvé des pierres que j'ai interprêté comme les restes de huttes d'habitation.

L'imagination travaille beaucoup dans ce genre de recherche.

La profusion de pierres au sol est inhabituelle pour une forêt, telle que je les connais dans la région. Il est possible que je me trompe, s'agit-il peut-être d'une géologie particulière à cet endroit.
Mais si j'ai raison, il peut s'agir de restes de constructions anciennes.

Bien à vous.

Le CAMP BREZI , sur plan et en photo :
Image

Image

Au nord de l'oppidum, au lieu-dit Le CURON, les vestiges visibles doivent être ceux d'un batiment porté sur la carte de Cassini :

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Thierry39
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Re: Alésia...

Message par Thierry39 »

LE BIEN PUBLIC
http://www.bienpublic.com/actu/region/2 ... A8670.html

Article du dimanche 17 mai 2009

Quand l'Histoire et le mythe s'entremêlent
Vercingétorix, la création de la légende...


En parallèle à l'édification du futur MuséoParc d'Alésia, le professeur Christian Goudineau, dans une conférence donnée au musée archéologique de Dijon, s'est interrogé sur l'odyssée de Vercingétorix, le héros malheureux de la célèbre bataille d'Alésia.
CHRISTIAN GOUDINEAU ne fait pas mystère de son attachement à la Bourgogne. Il l'a prouvé notamment en écrivant deux ouvrages réputés sur Alésia et Bibracte. L'ancien directeur de Gallia (revue d'archéologie nationale), professeur au Collège de France depuis 1984, titulaire de la chaire des antiquités nationales créée par l'historien Camille Jullian il y a un siècle, a offert au public une conférence passionnante et non dénuée d'humour, abondamment illustrée par des reproductions de dessins, tableaux et affiches.
Après un bref rappel historique consacré à la situation politique et militaire en Gaule en 52 avant J.-C., de la révolte des tribus gauloises à la conquête romaine, Christian Goudineau affirme d'emblée : « pendant des siècles, Vercingétorix n'existe pas ! On parle de César, le vainqueur, jamais du vaincu ». Les dauphins de la famille royale lisent « la guerre des Gaules » et « les Commentaires » écrits par le consul romain mais ignorent le chef arverne. Les rois de France se fixent comme objectif l'obtention des territoires définis par César comme limites naturelles de la Gaule !
Mégalithisme et Ossianisme
Il faut attendre le XVIIe siècle et la redécouverte des sites mégalithiques tels que Carnac en France et Stonehenge en Angleterre pour que la situation commence d'évoluer. À cette époque, on pense qu'il s'agit d'anciens temples celtes et ces alignements de pierres immenses sont alors réutilisés pour des fêtes druidiques. C'est la naissance du « mégalithisme » un courant très populaire qui met à la mode, pêle-mêle, menhirs, dieux celtes, druides, sacrifices, chênes, sources et forêts, le tout appuyé sur une floraison d'ouvrages, de gravures et de peintures. Il se crée même des écoles druidiques en Grande-Bretagne.
Un siècle plus tard, un autre phénomène, d'ordre littéraire cette fois, fait son apparition. C'est la publication, en 1760, de chants et de poèmes épiques celtes attribués à Ossian, un barde écossais légendaire du IIIe siècle, qui se seraient transmis par tradition orale depuis des centaines d'années. Publiés par James Mac Pherson, ils ont un immense succès en Europe et déclenchent l'admiration des romantiques.
La Révolution s'intéresse peu au celtisme, si ce n'est l'un de ses théoriciens, l'abbé Sieyès, qui proclame que la noblesse descend des francs alors que le peuple est gaulois ! Mais c'est Chateaubriand qui, par son récit « Eudore et Velleda » (la fille d'un druide) dans le tome « Les martyrs » du « Génie du christianisme », va fondre le mégalithisme et l'ossianisme. À l'époque de Louis XVIII parait la première « Histoire des Gaulois » d'Amédée Thierry, qui se révèle fondamentale car on y voit apparaître enfin Vercingétorix, le chef arverne occupant dans l'ouvrage un rôle primordial.
Un « tuyau décoré » à Alise-Sainte-Reine !
« Auparavant, l'histoire de France n'existait pas, on connaissait seulement l'histoire des rois », rappelle Christian Goudineau. En 1837, en pleine période romantique, Henri Martin écrit la première histoire de France où il impose l'idée de continuité du peuple entre Gaulois et Français. « Qu'est-ce qui fonde une nation ? », s'interroge le conférencier… « Un sol, un passé et un héros fondateur ». Ce personnage, notre pays va le trouver car « les Gaulois reviennent sur le devant de la scène avec un jeune héros romantique à l'allure christique, représenté sous les traits d'un jeune dieu, dans de nombreux tableaux ».
Tout va basculer avec Napoléon III. L'empereur, très cultivé, féru d'histoire, décide d'écrire un livre sur César dans le but inavoué de justifier le césarisme. Il fait des recherches, s'entoure d'une équipe (dont Prosper Mérimée) qu'il charge d'aller vérifier sur le terrain les allégations de César (il va même jusqu'à faire reconstituer les mouvements des légions par l'armée française !). Si bien qu' « en cherchant César, il trouve Vercingétorix ». Napoléon III décide alors la construction de la statue du chef gaulois, payée sur ses propres deniers et réalisée par le bourguignon Aimé Millet, que le sculpteur Bartholdi qualifie aimablement de « tuyau décoré ». La statue monumentale en tôle de cuivre, haute de 6 mètres 60, suivie dans son périple par les gazettes, traverse la France de Paris à Alise-Sainte-Reine en déclenchant la polémique sur son passage, mais véhicule l'image du gaulois moustachu et chevelu. En août 1865, elle est érigée sur un piédestal en granit de 7 mètres, sur l'emplacement de l'ancien oppidum d'Alésia, mais ne sera jamais inaugurée officiellement.
Élixir gaulois et lotion « Gallia »
C'est ainsi que, tout naturellement, durant la guerre de 1870, les Prussiens sont assimilés aux Romains et les Français aux Gaulois. César n'a-t-il pas écrit « les Gaulois sont assimilables, les germains, non ! ». On assiste alors à un foisonnement d'œuvres portant sur Vercingétorix qui est, selon le professeur Goudineau « mis à toutes les sauces ». Une multitude de tableaux, de sculptures, de romans, d'essais, de pièces de théâtre et même d'opéras lui sont consacrés. Dans les tableaux figurant sa reddition, le chef arverne est toujours représenté jeune, beau, noble et fier, alors que César accuse des traits fourbes et cruels. Cette image est relayée par des ouvrages tels que « Le tour de France par 2 enfants », l'Histoire de France « positiviste » écrite par Ernest Lavisse sous la IIIe République et le « Vercingétorix » de Camille Jullian qui proclame que les Gaulois n'avaient rien à envier aux Grecs et aux Romains.
En 1885, avec la naissance de la publicité, on voit même apparaître des messages publicitaires vantant l'élixir gaulois, la lotion capillaire Gallia et les célèbres cigarettes « Gauloises » qui seront ensuite distribuées aux poilus dans les tranchées.
La légende est désormais en marche. L'histoire, qui doit être incarnée par des héros, a trouvé le sien, particulièrement emblématique. Vercingétorix devient un personnage important de la vie politique et culturelle de la France. Symbole du patriote qui se sacrifie pour la liberté après avoir lutté les armes à la main, il occupe une place de choix dans le panthéon national et l'imaginaire collectif.

Marc DEFAIX

Image
Christian Goudineau a commenté avec verve et érudition la patiente constitution du mythe qui auréole Vercingétorix de mystère

L'historien dispose, en tout et pour tout, de huit textes rédigés à l'époque de Vercingétorix et évoquant le chef gaulois, dont « La guerre des Gaules » de César, écrite à l'intention de romains, pour servir la gloire du consul, et sans doute pas toujours impartiale. C'est dire si les sources classiques - inexistantes du côté celte - sont peu nombreuses, voire insuffisantes pour cerner avec exactitude le vainqueur de Gergovie. Christian Goudineau s'est cependant attaché, sur la base de ces écrits antiques, de l'archéologie et de notre connaissance des usages de cette période, à relever ce qui paraît indiscutable dans la vie et la personnalité de Vercingétorix.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, on ignore le nom exact du fils de Celtill (ou Celtillos), un noble arverne exécuté par ses pairs pour avoir tenté de restaurer la royauté à son profit. En effet, Vercingétorix n'est pas un patronyme, mais un titre de commandement, attribué au chef de la coalition des tribus révoltées, qui signifie à peu près « grand roi des guerriers ».
On a souvent présenté Vercingétorix comme étant très jeune, ce qui paraît surprenant, car cela sous-entendrait que les chefs des peuples gaulois coalisés aient accepté de recevoir des ordres d'un adolescent inexpérimenté. En fait, le terme latin « adulescens » sur lequel repose cette allégation, est assez vague et, à Rome, pouvait s'appliquer aux hommes jusqu'à l'âge de 30 ans.
Le portrait figurant sur les pièces de monnaie émises à son nom n'est pas le sien, mais celui du dieu Apollon, ou peut-être de son équivalent celte, Bélénos.
Vercingétorix était il un véritable chef de guerre ? Connaissant apparemment bien les méthodes militaires romaines (avant la guerre des Gaules, il aurait commandé une unité de cavalerie composée de mercenaires arvernes, et rattachée à César), il refuse d'affronter les légions en bataille rangée tant que ses troupes ne seront pas disciplinées et rassemblées. Il préfère la politique de la terre brûlée pour affamer les troupes ennemies et la tactique de harcèlement et d'embuscades pour couper les lignes de communication adverses. Il reprend à son compte la stratégie de « l'abcès de fixation », typiquement romaine (consistant à immobiliser l'ennemi pour mieux l'encercler ensuite), d'abord avec succès à Gergovie, puis de façon désastreuse à Alésia. Mais ce jour-là, la victoire ou la défaite ont tenu à peu de chose, et César lui-même reconnaît qu'il a vaincu grâce à la chance et à l'aide des dieux !
Dans l'imagerie populaire, la reddition de Vercingétorix (qui arrive à cheval et jette ses armes aux pieds de César), représente à coup sûr l'une des scènes les plus célèbres de l'Histoire de France. Malheureusement, le tableau a certainement été embelli. Le chef vaincu pouvait difficilement se déplacer à cheval, car la cavalerie gauloise s'était échappée et, la faim commandant, les derniers chevaux avaient été dévorés depuis longtemps. D'autre part, d'après les textes latins, les Gaulois, avant de se rendre, auraient jeté leurs armes dans les fossés du haut des remparts. Enfin, on imagine mal le chef arverne traverser les défenses romaines et parvenir face à César sans avoir été aussitôt fait prisonnier et désarmé. C'est d'ailleurs l'écrivain grec Plutarque qui, longtemps après les faits, a imaginé de toutes pièces cette scène fameuse mais irréaliste.
Le portrait de Vercingétorix restera sans doute incomplet à jamais. Mais plutôt que vouloir faire chuter le héros celte de son piédestal, suivons Christian Goudineau quand il conclut : « je préfère m'en tenir à l'ambiguïté de cette figure, car ce jeune homme nous a fait rêver ! ».

Image
L'imposante statue de Vercingétorix, qui domine depuis 150 ans la plaine d'Alésia, verra bientôt s'élever à ses pieds les nouveaux remparts de l'oppidum (photos SDR)
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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Re: Alésia...

Message par letouriste »

Je pense qu'on peut souligner pour une fois , la neutralité de l'article ( et peut-être de Goudineau ? ) !

Le dernier article du bienpublic si je me souviens bien , était beaucoup plus partisan , celui ci se garde bien de faire mention d'Alésia-Alise .
Après ... A chacun sa vision de " son " Vercingétorix ! :;)
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vieux sage
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Re: Alésia...

Message par vieux sage »

Thierry39 a écrit :LE BIEN PUBLIC
http://www.bienpublic.com/actu/region/2 ... A8670.html

Le portrait figurant sur les pièces de monnaie émises à son nom n'est pas le sien, mais celui du dieu Apollon, ou peut-être de son équivalent celte, Bélénos.
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Ressemblait-il à cela ? :mdr: :mdr: :mdr:

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vieux sage
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Re: Alésia...

Message par vieux sage »

Salins prend de plus en plus d 'importance :
Le nouveau CASINO... et désormais le caramel salé...
Quand les divers chercheurs du Pays salinois se seront accordés sur l'emplacement du véritable site d'Alésia, ce sera alors un autre engouement ...et quand les départements auront été supprimés, les trois sites majeurs (ALESIA, SALINS, ARC-et-SENANS) seront réunis dans une même entité et pourront être mis en valeur au niveau de la Franche-Comté !

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héraklès
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Re: Alésia...

Message par héraklès »

vieux sage a écrit :Nouvelles reçues d'un lecteur du FORUM :

Bonjour vieux sage,

J'ai fait des visites à Eternoz pour me familiariser avec le terrain et prospecter.

Le 7 mai, je me suis rendu dans le bois des Bornes en partant de l'usine Sermed près d'Eternoz. J'y ai remarqué, à ma stupéfaction, la présence d'une quantité de pierres innombrables à même le sol, notamment dans le bois beaucoup de pierres plates. Un des chemins en était même pavé. Les pavements tels qu'ils sont actuellement sont trop érodés pour permettre le passage d'un chariot antique ou de l'époque du Moyen Age. Des murets agricoles bordent la falaise. Présence de ce qui pourrait être un tumulus de forme allongé. J'ai pensé sur le moment à un tas de pierres ramassées aux alentours par des paysans aux siècles passés, avant que la forêt n'existe (mais pure supposition). La forêt est délimitée par des bornes de dimensions inhabituelles d'où peut-être le nom de "bois des bornes".
A mon retour vers la voiture, un habitant est venu vers moi. Je lui ai expliqué le but de ma présence. Il m'a dit que son père décédé avait trouvé une très ancienne pièce de monnaie de l'époque romaine et l'avait donnée à un professeur qui venait d'Alise-Ste-Reine. Dommage que cette preuve ait été subtilisée par le camp adverse.
Il m'a dit aussi qu'à l'extrémité du plateau d'Eternoz (extrémité nord) se trouveraient des tumuli au lieu-dit "camp Breuzi" marqué "le curon" sur la carte.
Au lieu présumé du camp de César, de l'autre côté de la plaine, il y aurait eu un monastère dont il reste des vestiges.
Je lui ai parlé des pierres sur le chemin. Elles auraient selon lui, été posées par les habitants pour pierrer les chemins forestiers, comme il l'a vu lui-même le faire. Peut-être fait-il allusion à des pierres moins grosses que celles que j'ai vues auparavant. J'ai constaté la grosseur des pierres utilisées deux jours plus tard à un autre endroit.

L'interrogeant sur les routes d'accès à Eternoz, il m'a indiqué que la plus vieille route qui mène à Amancey, part en droite ligne du village et monte sur le plateau en direction d'Amancey. On en trouve trace en prenant la route actuelle et en arrêtant son véhicule à la dernière maison sur la gauche appellée "villa rose". Ce que j'ai pu constater sans emprunter ce vieux chemin que j'examinerai plus tard. Le chemin pour Nans-sous-ste-Anne partait du village en montant en direction de Montmahoux de manière oblique.
Il m'a dit aussi qu'Eternoz était autrefois le plus grand marché de France pour le commerce des chevaux.

Aujourd'hui 9 mai, près de la source de Brue, vers le nord-ouest, à peu de distance, un sentier est coupés par endroits de ce qui pourrait être des chemins pavés. J'y ai rencontrés deux petits monticules de pierres (genre tumulus). De l'autre côté de la route forestière (celle qui a une longue ligne droite) à un endroit j'ai trouvé des pierres que j'ai interprêté comme les restes de huttes d'habitation.

L'imagination travaille beaucoup dans ce genre de recherche.

La profusion de pierres au sol est inhabituelle pour une forêt, telle que je les connais dans la région. Il est possible que je me trompe, s'agit-il peut-être d'une géologie particulière à cet endroit.
Mais si j'ai raison, il peut s'agir de restes de constructions anciennes.

Bien à vous.

Le CAMP BREZI , sur plan et en photo :
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Au nord de l'oppidum, au lieu-dit Le CURON, les vestiges visibles doivent être ceux d'un batiment porté sur la carte de Cassini :

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Merci, vieux sage, de citer mes observations. Je reste en contact pour fournir mes découvertes. Désolé de ne pouvoir en faire partager les amoureux du forum, je n'ai guère de loisirs et tout le temps que je passe à ceux-ci est consacré à ma famille et à la prospection sur le terrain. Je passe très peu de temps sur le Web. Alésia est un sujet dans lequel je suis un néophite, alors je me cultive petit à petit. Le forum est déjà une mine d'informations sur ce qu'il est connu de nos jours sur Alésia.

Vieux Sage m'a prêté un document fourni par Thierry 39 sur le livre magistral de Xavier Guichard (Eleusis-Alésia). C'est un monument de la connaissance sur les Alésias européennes et leur rôle depuis l'époque néolithique au dédut de la conquête romaine. En tant qu'Héraklès, je ne pouvais passer à côté (géodésie, mythologie, rites cultuels antiques, sciences antiques...). Merci à tous les deux.

Alaise est un des lieux majeurs de l'histoire de l'Europe car cette localité et sa région (de Salins à Amancey) sont au coeur d'un réseau de sites liés au sel et au culte d'Eleusis (Déméter) en rapport avec rites funéraires des temps proto-historiques. Si l'on veut chercher la métropole religieuse des Celtes, elle ne peut se trouver que dans ce secteur.

A plus,
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vieux sage
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Re: Alésia...

Message par vieux sage »

héraklès a écrit :


Merci, vieux sage, de citer mes observations.
Vieux Sage m'a prêté un document fourni par Thierry 39 sur le livre magistral de Xavier Guichard (Eleusis-Alésia). C'est un monument de la connaissance sur les Alésias européennes et leur rôle depuis l'époque néolithique au dédut de la conquête romaine. En tant qu'Héraklès, je ne pouvais passer à côté (géodésie, mythologie, rites cultuels antiques, sciences antiques...). Merci à tous les deux.

Alaise est un des lieux majeurs de l'histoire de l'Europe car cette localité et sa région (de Salins à Amancey) sont au coeur d'un réseau de sites liés au sel et au culte d'Eleusis (Déméter) en rapport avec rites funéraires des temps proto-historiques.
Si l'on veut chercher la métropole religieuse des Celtes, elle ne peut se trouver que dans ce secteur.A plus,
Mon cher Héraclès,
Je n'avais pas cité mes sources sans ton autorisation.
Merci de ton intervention : je fais mienne ta phrase que j'ai souligné.
C'est vrai que si l'ami Thierry et son association voulaient étendre un peu le champ de leurs investigations, on avancerait plus vite !
Je ne le remercierai jamais assez de son cadeau du livre de Xavier Guichard.
à +

Quelques repères sur le site :
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Re: Alésia...

Message par héraklès »

Bonjour vieux sage,
j'étais en train justement de raconter quelquechose d'intéressant mais des problèmes de connexion ont fait que je n'ai pas pu poster mon message. Cela fait plusieurs fois que ça arrive, ce qui me décourage de dialoguer sur le forum. Mes écrits sont alors perdus et il n'y a rien de plus rageant, c'est pourquoi je vais y aller par étape.
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Re: Alésia...

Message par héraklès »

Indice 1: les alésias étaient toutes érigées dans des sites presque complètement isolés par des cours d'eau dixit X.Guichard p.297. Il y a 202 alésias européennes dont 137 en France. Cherchez l'alésia de Vercingétorix...

indice 2: toutes étaient disposées, dit-il, ainsi que les jalons de direction sur des alignements géodésiques. Les lignes géodésiques sont les méridiens, les latitudes et les longitudes et d'autres directions obliques. Les alésias et leurs dérivés, appelés aussi les jalons de distance, sont placés sur ces lignes dont le centre est Alaise, Myon ou le Mont Poupet. Alaise et sa région sont donc au coeur du dispositif d'où son importance dans le système alésien depuis le néolithique jusqu' au début de l'époque romaine.
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Re: Alésia...

Message par héraklès »

Les noms de localité associés aux alésia sont dérivés des noms suivants: Calais, Millières et Versailles, comme par exemple Myon près d'Alaise. Ces localités sont soient isolées dans le dispositif ou soient à proximité immédiate d'une alésia. Toutes sont des jalons de distance sur ces alignements. L'unité de mesure de ces lignes est la longueur de l'antique stade d'Olympie (185 m 18).

Indice 3: toutes étaient situées dans le voisinage immédiat de sources minérales ou de sources de sel. Alaise a Salins à proximité, un des plus grands gisements d'Europe en sel. D'où l'importance exceptionnel du secteur qui va d'Amancey à Salins dans l'histoire et la vie des peuples d'avant l'Histoire. Le rôle de Salins se poursuivra dans le temps, bien après la conquête romaine.
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Re: Alésia...

Message par lionel »

héraklès a écrit :j'étais en train justement de raconter quelquechose d'intéressant mais des problèmes de connexion ont fait que je n'ai pas pu poster mon message.
Le "temps" pour poster un message est effectivement limité. Si j'ai un conseil à te donner, si tu souhaites poster des messages "longs", c'est de passer par l'éditeur de texte de ton choix (Word, Open Office, vi, voir ed (Spécial joke pour Bisontin :;),... ) et de faire un copier-coller. :oui:
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Re: Alésia...

Message par héraklès »

Indice 4: Guichard signale aussi que par les découvertes archéologiques et par l'Histoire, les alésias étaient fréquemment des nécropole. La région Amancey, Salins, les Moidons est jonchée de sépultures. Dans les alésias le culte d'Eleusis (Déméter) y était répandu en rapport avec les funérailles et les morts. "En grec, les mots Elusion Pedio, en latin Elysii-Campi, en gallo-romain Alisii Campi désignaient des lieux consacrés aux morts ou plutôt les lieux d'assemblée des morts...la tradition prêtait aux Champs-Elysées, séjour fabuleux des ombres, une topographie exactement semblable à celle des alésias terrestres: comme les "alésias" les Champs-Elysées étaient constitués par une plaine ou par un tertre que des cours d'eau, l'Achéron, l'Eridan, isolaient." (Xavier Guichard, p. 298).

A noter que Alisiia (Alise-Ste-Reine) est une des alésia et que Chaux-des-Crotenay est situé exactement au sud d'Alaise à une distance de 210 stades de celle-ci (env. 39 kms, 38,85). Chaux ne serait-elle pas une alésia oubliée; elle n'était pas répertoriée du temps de Guichard. Comme les alésia elle est sur un promontoire isolé par des cours d'eau. Voilà une idée très, très intéressante.
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héraklès
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Re: Alésia...

Message par héraklès »

lionel a écrit :
héraklès a écrit :j'étais en train justement de raconter quelquechose d'intéressant mais des problèmes de connexion ont fait que je n'ai pas pu poster mon message.
Le "temps" pour poster un message est effectivement limité. Si j'ai un conseil à te donner, si tu souhaites poster des messages "longs", c'est de passer par l'éditeur de texte de ton choix (Word, Open Office, vi, voir ed (Spécial joke pour Bisontin :;),... ) et de faire un copier-coller. :oui:
Merci "lionel", je comprens mieux à présent.
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héraklès
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Re: Alésia...

Message par héraklès »

Le livre de Guichard ne se trouve plus aujourd'hui. On lui doit, je pense, une des clefs majeures à la solution sur la recherche de l'Alésia de 52 av. J.C. (Jésus-Christ pas Jules, bien sûr). Cet homme était un génie. Il était né à Pesmes en Haute-Saône en 1870. Rendons lui, ici, un hommage pour que ses trouvailles ne sombrent pas dans l'oubli. Et de sûr, les partisans d'Alaise et d'Eternoz ne l'oublieront pas.
Comme lui qui était chef de police, nous menons notre propre enquête.
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