La consommation de la bière est-elle dangereuse pour notre planète?
La consommation de la bière peut paraître dans un premier temps inoffensive. Et pour cause, composée d'eau, de céréales et de levures, elle semble tout à fait naturelle, sans compter qu'il s'agit d'une boisson on ne peut plus populaire, dont l'usage remonte à la nuit des temps. Pourtant, la fabrication de la bière est loin d'être conforme aux soucis environnementaux.
Le point pour se faire plaisir sans endommager notre petite planète!
A la grande déception de certains, la consommation de la bière serait tout sauf écologique! En effet, ce célèbre breuvage s'obtient entre autres par la culture intensive de céréales, et nécessite un processus industriel de production peu économe, en raison, entre autres, de la multiplication des emballages qui l'entoure, l'ajout d'additifs et de colorants, de la réfrigération et du transport des produits, dont l'import des marques internationales aux quatre coins du monde est nocive pour la planète.
Sur le papier, la consommation de la bière ne semble certes pas bien dangereuse, puisque la loi allemande du XVIème siècle la décrit comme un produit obtenu par fermentation à partir d'un mélange d'eau, de malt, de houblon et de levures. Mais de nombreux fabricants y ajoutent aujourd'hui des ingrédients complémentaires comme l'orge non malté, le blé, le maïs, le riz, le millet ou d’autres additifs.
D'importantes questions environnementales entourent donc la consommation de la bière qu'elle soit brune, blonde ou rousse, du fait de la culture des céréales, en amont, qui semble être un des problèmes majeurs. Toutes issues généralement de la culture intensive, elles supposent donc l'emploi important de produits chimiques et de pesticides. Par exemple, en France, les céréales consomment 40% des pesticides sur environ 24% de la surface agricole utile, ce qui en fait l’une des cultures les plus intensives en produits de synthèse.
Outre le souci des modes de culture des céréales, la consommation de la bière inquiète également pour le gaspillage industriel qu'ellle entraîne. Son processus de fabrication entraîne une forte consommation d'eau potable et de céréales. Considération faîte sans prendre en compte, en prime, les impacts indirects, à savoir les transports, le conditionnement, la réfrigération....
Quelques bonnes nouvelles viennent cependant et heureusement adoucir la consommation de la bière. Les grands brasseurs qui concentrent plus de 70% du marché entre leurs mains (Kronembourg et Heineken en France par exemple), se sont sensibilisés à la question environnementale. Entre nouvelles normes plus contraignantes et enjeux économiques, sans oublier évidemment la question de l'image, ceux-ci contribuent à rendre la consommation de la bière moins dévastatrice pour notre planète en réduisant leurs factures d'électricité, de gaz, de carburant ou d'eau. Or évoluer dans ce sens semble faire partie de leur défis à venir.
Autre bonne nouvelle pour la consommation de la bière, l'arrivée des bières bio sur le marché! Encore peu fréquentes, elles sont disponibles chez les brasseurs locaux et bien évidemment en boutiques bio. On en trouve quelques unes dans les grandes surfaces. D'autres fabricants ou distributeurs se penchent également sur la question de déguster quelques gorgées sans attaquer notre environnement. C'est le cas de Namibia Brewers qui a adopté les principes de l'écologie industrielle. Créée par la fondation ZERI il y a une dizaine d’années, cette brasserie namibienne, située à Tsumeb au sud du continent africain, transforme donc les déchets en ressources, à l'image des écosystèmes naturels.
La marque japonaise Sapporo s'y met aussi en étudiant en ce moment la possibilité de faire figurer une étiquette sur les canettes de ses bières à partir de cette année en précisant la quantité totale de CO2 émise de la production des ingrédients à la fin de vie et au recyclage éventuel de l’emballage.
Outre les initiatives des grandes marques, que peut on faire, nous, à notre échelle, pour une consommation de la bière plus responsable? Le mieux reste encore de privilégier, si possible, les bières bio. Mieux vaut délaisser, quand on le peut, les bières importées de grandes marques internationales, qui ont nécessité plus de transports polluants, et donc plus d'émissions de CO2. Mieux vaut également préférer les bières locales! A noter aussi que certains bars disposent dorénavant de leur propre micro-brasserie produisant une bière unique et artisanale, renseignez-vous !
De manière générale, favorisez une consommation de bière en pression dans les bars, et lors d'une soirée à domicile par exemple, optez pour des bouteilles en verre, de grand format, plutôt qu'en contenant individuel, car le verre est l'un des emballages les mieux recyclés en France aujourd'hui. N'oubliez bien sûr pas de faire votre tri sélectif ensuite!
source:
http://www.24pm.fr/Maison-ecologique/alimentation/352
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