
Une étude de faisabilité d’éoliennes est en cours sur le Plateau, à quelques encablures de Croix : des habitants du village réagissent et créent une association.
« Au départ, nous n’étions ni pour ni contre. Mais nous ne disposons d’aucune information sur ce projet. Combien d’éoliennes ? Où seront-elles implantées ? Quelle sera leur puissance ? Autant de questions sans réponses », déclare Claude Schwander, premier président de l’association Sauvegarde du Plateau.
Lui et ses amis ont décidé dans un premier temps de poser les questions au conseil municipal de Croix qui n’a pu répondre, le projet étant privé. Alors, tous ont décidé de se regrouper, de se faire connaître, de s’informer et de communiquer. Ils ont énormément potassé le sujet et découvert des éléments qui interpellent, même s’ils méritent encore vérification. Des éoliennes industrielles seraient déconseillées à moins de 1,5 kilomètre des habitations. Or, 3 km seulement séparent Saint-Dizier-l’Évêque et Croix.
C’est une fausse bonne idée
Nuisance visuelle, nuisance sonore avec les infrasons ou le bruit des pales devant le mât, piège mortel pour les oiseaux migrateurs, dépréciation des biens immobiliers dans le secteur, sécurité à démontrer avec par exemple des blocs de glace situés sur les pales et projetés en hiver, démantèlement au bout de vingt ans avec incertitude sur la prise en charge du coût… : face à toutes les menaces, l’association veut se battre. «Par des moyens légaux», précise aussitôt Claude Schwander, faisant allusion au possible sabotage du mât de mesure (Le Pays du samedi 21 mars), condamné fermement par Sauvegarde du Plateau.
Dans un premier temps, il espère accéder aux informations et les relayer à la population. Il s’interroge encore sur le bien-fondé même des éoliennes. « C’est une fausse bonne idée pour l’environnement en France. Elles défigurent les paysages et ne tournent que 20 à 25 % du temps pour des profits non démontrés. Et pire encore dans le cas présent pour des profits privés, sous couvert d’une étiquette verte, avec une électricité qui sera rachetée trois fois le prix», ajoute le président.
L’association Sauvegarde du Plateau a du pain sur la planche. Pour une efficacité accrue, elle compte s’affilier à la fédération Vent de colère qui regroupe 500 associations du même type. Claude Schwander, Bernard Fredey, vice-président, Karine Tournoux, secrétaire, Jean-Pascal Sahler, trésorier, et tous les membres sont prêts à s’investir à fond pour s’opposer à un projet qu’ils jugent pour l’heure beaucoup trop opaque.