Les assiégés tentent d’escalader, de monter (ascensu temptant) les lieux escarpés, abruptes (Loca praerupta).
Loca : emplacements
praerumpo, rupi ,ruptum, ere : rompre par devant, déchirer
Praerumpium : escarpement
Praeruptio : coupure abrupte du sol
Praerupta : lieux escarpé
ABRUPTE
WIKTIONNAIRE
Définition : abrupte
Dont la pente est escarpée et comme rompue. Montagne abrupte.
LITTRE
Définition : abrupt, te
adj. (a-bru-pt, pt')
Qui est en pente rapide et comme rompu. Montagnes abruptes. La pente abrupte diffère de la pente roide, en ce que celle-là ne permet pas une ligne droite et que l'autre la permet.
Vieux Sage a écrit :
Non : le lieu que je présente sur la photo, est une illustration des praeruptas de l'oppidum à la Pointe de l'Île Bidault.
Je pense que le lieu choisi par les assiégés doit être moins escarpé et qu'il doit être protégé côté romain par des fortifications.
Je suis aussi de cet avis.
Vieux Sage a écrit :
VII,86 :" Ils y portent toutes les machines qu'ils avaient préparées, ils chassent les défenseurs des tours sous une grêle de traits, comblent les fossés avec de la terre et des fascines, font à l'aide de faux une brèche dans la palissade et le parapet"
Ce passage du VII,86 rend quasi impossible une attaque gauloise sur les falaises de ton site, c'est-à-dire sur les parties de l’oppidum ceintent (cingebant) de collines à « mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio . »
Je pense d’une part, que d’y monter les machines de guerre relèverait de travaux d’Hercule, et d’autre part qu’il serait superflu du côté romain d’y ériger des tours, etc…
Vieux Sage a écrit :
L'endroit marqué par la flèche est le seul qui comporte ces dispositions : de l'oppidum, un sentier descend dans les gorges du Lison en direction de CHIPREY, et la partie côté Champ de Guerre est accessible par une pente de 50 mètres : de 346m à 406m.
Oui c’est le seul endroit de ton site où les fameux « praerupta » soient possibles.
Dans cette logique, les assiégés quittent l’oppidum, descendent, puis escaladent ces « loca praerupta » pour enfoncer la première ligne romaine, ils tenteraient ainsi de faire la jonction avec l’armée de secours.
D’ailleurs, ils y parviennent presque, ces sacrés Gaulois !
Les Romains sont en grande difficulté, et cèdent. Ils abandonnent les tours, une brèche est faite dans la palissade. César, en plus des troupes, normalement affectées à la défense de ces lieux, envoie 6, puis 7 cohortes (1 cohorte est composée de 3 manipules de 2 centuries par manipule soit 600 hommes) en tout : 11 cohortes y sont dépêchées, soit 7800 hommes.
Enfin César et sa garde rapprochée, ajoutée de troupes fraîches, finissent par rétablir la situation à l‘avantage des Romains.
En comptant les deux camps, se sont probablement plus de 25 000 hommes qui se sont affrontés aux « loca praerupta »