peqa a écrit :Je voudrais revenir un instant sur l'idée de plusieurs batailles et faire suite à l'observation d'Obé.
J'essaie de comprendre l'attitude et les motivations de César un peu avant Alésia et de supputer ainsi ce que pouvaient être ses décisions militaires.
Il est en repli rapide après la déconfiture de ses alliances, la naissance du mouvement "national" des Gaulois contre lui et la forte déconvenue qu'il a subi à Gergovie. Il sait en outre que les Gaulois ont adopté une tactique de guerre qui peut le mettre en très sérieuse difficulté, voire même le détruire. Par ailleurs ses légionnaires ne sont là que pour faire du butin et il ne pourra compter sur leur loyauté que si le butin est protégé et ramené à bon port. Il a négocié des trahisons chez les Eduens (sans savoir si elles fonctionneront) et un appui de mercenaires germains qui - eux aussi - ne sont là que pour le butin.
Le butin était acheminé régulièrement en Italie : il ne faut pas oublier que César est en Gaule depuis 6 années.
peqa a écrit :Un schéma de ce type correspondrait donc à deux batailles: l'une du côté de Mandeure et l'autre - Alésia - non localisée à ce jour mais beaucoup plus au sud.
Là, tu exagères, mon cher P.K.
Même si César reste discret sur ses véritables desseins et sur la situation géographique d'Alésia, il ne peut être question de 2 lieux de combats simultanés : avec quelles légions ? Qu'auraient dit ses adversaires en Italie d'une pareille cachotterie ?
peqa a écrit :César, qui n'a guère envie de décrire aux Sénateurs romains le pétrin dans lequel il s'est mis, ne tient évidemment pas à décrire ces détails tactiques dans sa relation de la guerre. Ils sont peu glorieux pour lui aussi bien sur le plan de sa démarche politique que sur ses capacités militaires. Il ne décrit donc -en omettant très soigneusement de la localiser - qu'une seule bataille en en gonflant l'importance... au point d'ailleurs de rendre son récit invraisemblable.
César ne pouvait écrire n'importe quoi ! Dans la description d'Alésia, contrairement aux autres batailles, César ne nomme pas le nom des rivières (celle qu'il doit traverser pour entrer en Séquanie, celle qu'il doit traverser après le premier combat de cavalerie et celles qui entourent Alésia. Est-ce dû à César lui-même, ou alors sont-ce les censeurs qui ont eut en main le manuscrit qui ont effacé ces détails pour éviter que les Gaulois dont la religion a été complètement anéantie par l'occupant puis ensuite par l'Eglise n'y viennent en pélérinage ? De quand date la plus ancienne traduction connue ? Est-ce celle qui se trouve au Vatican ?
peqa a écrit :Quant aux Germains il n'est évidemment pas question qu'ils s'emparent du butin des légionnaires. C'est donc sur les fruits de cette ultime bataille que César a promis de les récompenser. Il faut donc que le site soit riche et connu de tous à ce titre. Quoi de plus riche qu'un sanctuaire sacré? C'est ce pillage là que César n'a pas envie de décrire car il laissera des cicatrices profondes chez les Celtes et les Gaulois.
Voici donc mes hypothèses. Très ouvertes et à discuter bien sûr
Certains auteurs antiques disent qu'Alésia est la métropole religieuse de toute la Celtique. Ils ne parlent pas d'Epomanduodurum !