


Remarquez...c'est un peu de sa faute aussi...le père noël, lui, il a su se moderniser, notamment en adoptant les couleur du cacolac, donc forcément...la tante Arie avec ses sabots, son châââle, son diairi, son ââânes et ses guenilles....elle ne pouvait faire face aux assauts de la modernité!...
A défaut de savoir où elle est allée...on peut se demander: d'où vient elle au juste?!...
A ma connaissance, il y a trois versions concernant ses origines.
La moins répandue, mais pourtant bien existante, la décrit comme la fille cadette d'un prince et d'une princesse. Ses deux soeurs, bénies des cieux, n'auraient eu d'égal à leur beauté que leur générosité...quand à elle, sa vilenie d'âme transpirait de son répugnant faciès!...à tel point qu'elle fut chassée du domaine familial.
Reportant la haine de ses parents sur le monde entier (un peu de psychologie de comptoir ne fait pas de mal) elle décida de nuire aux enfants du pays. Un jour, deux chérubins s'étant perdus dans la forêt, croisèrent son chemin et lui demandèrent la bonne direction. La tante Arie, masquant sa sournoise jubilation à l'idée d'assouvir sa méchanceté, leur indiqua un chemin qui, après plusieurs heures de marche, les conduirait... à l'endroit même où ils se trouvaient!. Les enfants partirent confiants et heureux. Après une bonne sieste bien mérité, notre Tante Arie décida de reprendre la route, mais, soudainement, longeant une rivière en crue, elle glissa dans l'eau et pu, in extremis, s'accrocher à une racine qui plongeait depuis la berge. Prisent dans le courant qui tentait de l'emporter, elle se mit à hurler de toutes ses forces. Les deux enfants revenus à leur point de départ, comprenant, malgré tout, le vilain tour que leur avait joué cette vieille sorcière, décidèrent de lui porter secours. A compter de ce jour, la mauvaise tante Arie devint bonne et promis de distribuer moultes présents à la noël à tous les enfants du comté et de leur apporter conseil et assistance dans le besoin.
La deuxième version, la présente comme la fille du dernier des druides Séquane nommé Vivrax (ou Aran selon les versions). Elle serait né à Bavans sous le nom de Zaël (là aussi, les versions varient! car, selon certains, Zaël n'était pas la tante Arie mais sa soeur!) et aurait vécu sa jeunesse en ces mêmes lieux...jusqu'au jour où, à la demande des séquanes, une légion romaine dirigé par le jeune et beau Erodus, vinrent bouter les envahisseurs germains de leur territoire. La jeune Zaël s'éprit du centurion...ce qui ne fût pas du goût de Vivrax, son père! car Erodus rejetait les dieux celtes et surtout l'idée de sacrifice humain que nécessitait le rituel druidique. Entre l'amour paternel et celui du bellâtre...Zaël choisit de répudier son ascendance et partit vivre avec l'homme de sa vie. Mais le fait d'avoir renié son père la hanta continuellement; un jour, elle décida de se rendre au Mont Bart pour implorer le pardon du vieux druide qui avait élu cet endroit comme hermitage...mais c'était trop tard , elle le trouva mort au fond d'une caverne, le corps dévoré par une horde de corbeaux!, ses hurlements de détresses firent s'envoler les volatiles charognards et fragilisa la roche qui s'effondra sur elle!! ....l'enfermant, à jamais, au fond de cette cavité que l'on nomme encore aujourd'hui la roche aux corbeaux... embrassant ainsi l'éternité, Zaël devint la fantomatique tante Arie qui, pour expier sa "faute", promis de venir porter assistance à son peuple durant les siècles à venir.
Et enfin, la troisième (et plus célèbre) version la présente comme la réincarnation de la généreuse et bonne comtesse Henriette d'Orbe de Wurtemberg de Montbéliard (pas facile à porter comme nom).Fidèle à la réputation qui la précédait de son vivant, et devenue la plus connue des fées comtoise, elle apporterait également, cadeau, conseil et assistance à tous les habitants de la Comté, et ne se déplacerait qu'accompagné de son ânesse: Marion.
Les légendes concernant les miracles de cette tante Arie ( ou Airie ou Tantairie) foisonnent d'Etobon à Blamont!!
Voilà ce que l'on peut dire sur les origines de la plus célèbre des légendes Montbéliardaise....enfin, je dis "légende", mais chacun sait qu'elle existe vraiment!!...contrairement au père noël!
