Ivy a écrit :Avez-vous entendu parler de la réhabilitation du soldat bisontin Bersot qui fut condamné à mort durant la première Guerre Mondiale pour avoir refusé de porter le pantalon souillé de sang et de boue d'un de ses camarades ?
Je connaissais cette histoire, mais je ne savais pas qu'il était bisontin...
Un film, "le pantalon rouge", a été tourné sur ce sujet, me semble-t-il.
En 1915, il a été fusillé pour avoir refusé de porter un pantalon souillé. Symbole de l'absurdité de la Grande Guerre.
Alors que les célébrations de l'armistice du 11 novembre permettent chaque année de se remémorer les leçons de l'Histoire, la tragédie du soldat bisontin Bersot raconte à elle-seule toute l'absurdité de la Guerre. Une exposition lui est actuellement consacrée à Besançon.
Lucien Bersot a été exécuté en février 1915. Jugé le soir, et fusillé le lendemain. Il avait simplement refusé de porter un pantalon troué et taché de sang. Le poilu franc-comtois est devenu aujourd'hui un symbole qui doit aider à la réhabilitation de tous les fusillés pour l'exemple.
L'histoire
Maréchal Ferrand à Besançon, Lucien Jean Baptiste Bersot est mobilisé sur le front de l'Aisne lors de la Grande Guerre. Comme il n'y a plus en magasin de pantalon à sa taille, le sergent lui propose un pantalon en loques et maculé de sang, pris sur un soldat mort. Ce que Bersot refuse.
Traduit devant le Conseil de guerre spécial du régiment pour « refus d'obéissance » le 12 février 1915, Lucien Bersot y est condamné à mort. Deux de ses compagnons interviennent alors auprès du lieutenant-colonel pour tenter d'adoucir la sentence, mais ne sont pas entendus et se voient punis à leur tour de travaux forcés en Afrique du nord. D'autres encore refusent de tirer sur leur camarade lors de l'exécution le lendemain.
La réhabilitation
Après la guerre, la campagne de presse engagée dans le journal Germinal par un jeune avocat conseiller général de Belfort permit d'obtenir la réhabilitation officielle de Lucien Bersot le 12 juillet 1922.
Le colonel du régiment, accusé d'avoir agi en toute illégalité, et d'avoir infligé une peine sans commune mesure avec la faute (violation de l'article 24 du Code de justice militaire ), échappa à tout jugement. Lors de l'arrivée au pouvoir du Cartel des Gauches en 1924 , il fut mis à la retraite d'office.
l'histoire de Lucien Bersot constitue l'une des affaires les plus révélatrices de l'arbitraire qui a pu régner dans certains conseils de guerre lors de la Première Guerre Mondiale.
Exposition à Besançon jusqu'au 14 novembre
Le destin tragique de Lucien Bersot a fait l'objet d'un livre signé Alain Scoff, Le Pantalon, paru en 1982 chez Jean-Claude Lattès. Yves Boisset l'a également adapté à la télévision, dans un téléfilm portant le même titre.
Joseph Pinard lui consacre actuellement une exposition aux bains-douches de Besançon, jusqu'au 14 novembre. A partir de documents inexploités et des lettres des épouses, l'historien espère également faire réhabiliter le ferblantier bisontin Elie Cottet-Dumoulin, condamné à dix ans de bagne pour avoir protesté contre le sort réservé à son camarade.
Merci Eustache pour le film, j'étais persuadé qu'il y avait l'adjectif 'rouge' avec, ce qui explique pourquoi j'avais tant de mal à mettre la main dessus
tout est très exact concernant ce soldat qui je crois habitait Battant,et qui fut fusillé à la fin d'un jugement tout à fait arbitraire.
Son ami qui à voulu essayer de parlementer pour que la sentence ne soit pas appliquée,écopa lui de 10 ans de travaux forcés.
tous les deux furent réhabilité.
Ce que l'on peut ajouter,c'est que sa veuve et sa petite fille,ne furent informé de ce cas plus d'un mois après,qu'elle ne toucha aucune pension,puisque c'était un insoumis.
Elle ne trouva plus aucun travail,je crois me souvenir qu'elle était lingère.
Elle fut considèrée par la populace comme une pestifèrée.
maintenant ,et pour finir,la rue Bersot de Besançon reliant avenue Gaulard à la rue des Granges,n'est pas la rue de ce Bersot là.
Il s'agit de Louis Bersot bienfaiteur de la ville,et non de Lucien,malhereux pioupiou de la guerre de 14.
On parle de lui attribué une rue à Besançon effectivement,mais gare aux confusions
C'est sûr qu'il faudra préciser de quel Bersot il s'agit, mais pour les rues Proudhon et Prudhon, l'assonance est troublante au point que beaucoup ne les différencient pas...
Eustache a écrit :C'est sûr qu'il faudra préciser de quel Bersot il s'agit, mais pour les rues Proudhon et Prudhon, l'assonance est troublante au point que beaucoup ne les différencient pas...
Oui là c'est pas grave,si on se trompe,elles sont dans le prolongement l'une de l'autre.
mais si on nomme une autre rue Bersot à 10 km de distance !!!!!!!!!!!!
Hier 11 novembre,des pros Lucien Bersot,ont collé un simili carton sur la plaque Louis Bersot,et demandé aux élus que l'on honore Lucien (fusillé pour l'exemple )en lieu et place de Louis,qui se trouve à cet endroit,pour avoir fait don,d'un million de francs à la ville.
Cer pros Bersot attendent la réponse , et moi avec
Affaire à suivre en effet alors qu'un mouvement de réhabilitation est en marche pour les fusillés de 1917 qui "n'était pas des lâches" dixit N Sarkozy, il est bon de rappeler l'histoire du soldat Bersot, mort pour un pantalon ! Toute l'absurdité de la guerre éclate dans cette histoire tragiquement simple au dénouement horrible.
Lors de la session du 20 octobre dernier,l'assemblée départementale a adopté à l'unanimité une motion relative à la reconnaissance des soldats condamnés pour l'exemple au cours de la grande guerre.
L'objectif est de permettre l'inscription en toute légitimité de leurs noms sur les monuments aux morts
Lucien Bersot,fusillé le 13 février 1915 à Fontenoy dans l'Aisne,fut réhabilité en 1922,et ré-inhumé à Besançon en 1924.
De nombreux poilus à travers leurs descendants attendaient cette mesure.
Temps de réponse,plus que lent,avec sans doute la honte au front pour de nombreuses années