Hérissée... [Pont-de-Roide, (25)]
Re: Hérissée...
Je n'ai jamais vu l'arrière de cette église mais le clocher me fait penser à celui de pont de roide.
Parler beaucoup est une chose, parler à bon escient en est une autre.
Sophocle.
Sophocle.
- Eustache
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Re: Hérissée...
"Coiste don lou veil ! (Tais toi donc le vieux)"...Le riolu a écrit :Je n'ai jamais vu l'arrière de cette église mais le clocher me fait penser à celui de pont de roide.


marcheuse naturellement sauvage
Re: Hérissée...
Je le remarquai quand j'étais chauffeur livreur en allant sur Blamont.
Mais j'ai donné l'histoire de Pont de Roide il n'y a pas longtemps, & spécialement poutoi :Pont de Roide
Edoir, était connu dans la région On ne savait pas si c'était un petit homme, un enfant, un lutin voire un iouton Il n'était pas beau, un peu hirsute et peu avenant avec sa voix rogue par contre il était gentil comme une crème. Toujours serviable, prèt à tous les caprices de ses clients.
Le métier d'Edoir était de faire traverser la rivière aux passants. Il connaissait mieux que sa poche, le fond et les rives. Il savait dévier tous les pièges du printemps qui amenait l'eau de fonte des neiges du Haut Doubs, en créant de nouveaux trous emplis de tourbillons
Toujours plié sous les poids des humains ou de leur charge. Il pliait encore plus son échine pour recevoir son paiement. Sa poche trouée ne conservait pas grand chose; Les pièces tombaient souvent lors des traversées. De nos jours des orpailleurs se sont obstinées à cause de cette légende à chercher de l'or dans le Doubs. Sans véritable succés. Ils n'ont pu trouver au mieux que quelques pièces de cuivre ou d'étain.
Un jour la municipalité, en association avec le curé, le conseil général, le conseil régional, l'équipement, l'état, et peut-ètre le président de la république ou même Dieu, on se sait plus bien, décidèrent de construire un pont. La difficulté était grande : L'eau tourbillonnait, les rives s'effondrait le rocher était si dur qu'on n'arrivait pas à le perforer, puis le béton ne séchait pas, puis il s'effritait. Les travaux durèrent si longtemps que l'on accusa Edoir de détruire systématiquement les travaux. On en vint à le chasser.
Edoir partit complètement bouleversé, tout chamboulé, tout retourné, entièrement inconsolable de la méchanceté des gens qu'il avait servi dans les moments qui leur étaient si difficiles. Leur ingratitude l'avaient blessé, détruit le coeur et carrément tourneboulé le corps. Ce corps qui souffrait de ne palus pouvoir travailler mais surtout de ne plus rendre service,
Le jour de l'inauguration vint enfin. Les plus hautes autorités devant le ruban tricolore se pavanaient en disant tous : c'est moi qui ai fait le pont. Aucun d'entre eux n'avait bien évidemment touché une pelle, manié la barre à mine, ni surtout gaché la moindre brouettée de béton. Je ne pense pas qu'ils sachent la forme de ces outils melgré leur vantardises. Bien entendu les ouvriers aux mains calleuses qui avaient subi les quolibets et engueulades des patrons pour le retard étaient au dernier rang.
Quand le ruban fut coupé les ventres en avant le maire et tous les notables surtout d'ailleurs s'avancèrent. Stupéfaits ils stoppèrent interloqués ; Devant eux se dressait un grand escogriffe tout échevelé, tout roide, dans un costume élimé et rapiécé qui leur barrait le chemin en les regardant tous dans les yeux. Il leur dit : Vous étes des ingrats, j'ai souffert pour vous toute ma vie, j'ai courbé l'échine pour vous. Et maintenant vous m'avez oublié jusqu'à mon nom. Ce pont sera le malheur de beaucoup.
Roide comme la justice, il faisait peur. Ce bonhomme bouleversant faisait bien penser à quelqu'un, mais on ne voyait plus qui. Personne n'osa franchir le pont. Tout le monde pensait à ce ROIDE bonhomme. On ne parlait plus que de cela dans les canis.
Comme que comme le nom est resté accolé à l'endroit et s'appelle
PONT DE ROIDE.
Il est étrange de remarquer que plus personne ne s'appelle plus tout autour EDOUARD.
le riolu
Mais j'ai donné l'histoire de Pont de Roide il n'y a pas longtemps, & spécialement poutoi :Pont de Roide
Edoir, était connu dans la région On ne savait pas si c'était un petit homme, un enfant, un lutin voire un iouton Il n'était pas beau, un peu hirsute et peu avenant avec sa voix rogue par contre il était gentil comme une crème. Toujours serviable, prèt à tous les caprices de ses clients.
Le métier d'Edoir était de faire traverser la rivière aux passants. Il connaissait mieux que sa poche, le fond et les rives. Il savait dévier tous les pièges du printemps qui amenait l'eau de fonte des neiges du Haut Doubs, en créant de nouveaux trous emplis de tourbillons
Toujours plié sous les poids des humains ou de leur charge. Il pliait encore plus son échine pour recevoir son paiement. Sa poche trouée ne conservait pas grand chose; Les pièces tombaient souvent lors des traversées. De nos jours des orpailleurs se sont obstinées à cause de cette légende à chercher de l'or dans le Doubs. Sans véritable succés. Ils n'ont pu trouver au mieux que quelques pièces de cuivre ou d'étain.
Un jour la municipalité, en association avec le curé, le conseil général, le conseil régional, l'équipement, l'état, et peut-ètre le président de la république ou même Dieu, on se sait plus bien, décidèrent de construire un pont. La difficulté était grande : L'eau tourbillonnait, les rives s'effondrait le rocher était si dur qu'on n'arrivait pas à le perforer, puis le béton ne séchait pas, puis il s'effritait. Les travaux durèrent si longtemps que l'on accusa Edoir de détruire systématiquement les travaux. On en vint à le chasser.
Edoir partit complètement bouleversé, tout chamboulé, tout retourné, entièrement inconsolable de la méchanceté des gens qu'il avait servi dans les moments qui leur étaient si difficiles. Leur ingratitude l'avaient blessé, détruit le coeur et carrément tourneboulé le corps. Ce corps qui souffrait de ne palus pouvoir travailler mais surtout de ne plus rendre service,
Le jour de l'inauguration vint enfin. Les plus hautes autorités devant le ruban tricolore se pavanaient en disant tous : c'est moi qui ai fait le pont. Aucun d'entre eux n'avait bien évidemment touché une pelle, manié la barre à mine, ni surtout gaché la moindre brouettée de béton. Je ne pense pas qu'ils sachent la forme de ces outils melgré leur vantardises. Bien entendu les ouvriers aux mains calleuses qui avaient subi les quolibets et engueulades des patrons pour le retard étaient au dernier rang.
Quand le ruban fut coupé les ventres en avant le maire et tous les notables surtout d'ailleurs s'avancèrent. Stupéfaits ils stoppèrent interloqués ; Devant eux se dressait un grand escogriffe tout échevelé, tout roide, dans un costume élimé et rapiécé qui leur barrait le chemin en les regardant tous dans les yeux. Il leur dit : Vous étes des ingrats, j'ai souffert pour vous toute ma vie, j'ai courbé l'échine pour vous. Et maintenant vous m'avez oublié jusqu'à mon nom. Ce pont sera le malheur de beaucoup.
Roide comme la justice, il faisait peur. Ce bonhomme bouleversant faisait bien penser à quelqu'un, mais on ne voyait plus qui. Personne n'osa franchir le pont. Tout le monde pensait à ce ROIDE bonhomme. On ne parlait plus que de cela dans les canis.
Comme que comme le nom est resté accolé à l'endroit et s'appelle
PONT DE ROIDE.
Il est étrange de remarquer que plus personne ne s'appelle plus tout autour EDOUARD.
le riolu
Parler beaucoup est une chose, parler à bon escient en est une autre.
Sophocle.
Sophocle.
Re: Hérissée...
Un point pour Le riolu. 
