«Le millésime 2008 promet d’être intéressant»

[Thierry39]

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Article du mercredi 17 septembre 2008


«Le millésime 2008 promet d’être intéressant»


Hier, à la réunion des prévendanges, les bans sont tombés : les vignerons sont autorisés à ramasser dès aujourd’hui pour le crémant, et lundi prochain pour les vins tranquilles


«Si je fais la synthèse des différentes études, le millésime 2008 a un excellent potentiel tant au niveau de l’alcool qu’au niveau de son acidité et de sa couleur, il promet d’être particulièrement intéressant », lance Alain Baud, le président de la société de viticulture du Jura.

Hier, lors de la traditionnelle réunion de prévendanges, plus de 150 vignerons étaient présents. L’occasion surtout de connaître les bans de cette saison. Ainsi, c’est dès aujourd’hui que les viticulteurs sont autorisés à ramasser les raisins pour le crémant, et dès lundi prochain pour les vins tranquilles.

Marie-Colette Vandelle, du comité technique viticole, constate les difficultés météorologiques dont ont été victimes les vignerons, avec notamment des passages de grêles qui traumatisent les cépages et affectent la fermentation. « Même si on a eu un meilleur été que l’année dernière, le mois de septembre est inversement, moins bon », explique-t-elle. Mais Mme Vandelle reste confiante, « si le temps se stabilise comme ces trois derniers jours, on devrait avoir une bonne cuvée 2008 ». Un millésime que le laboratoire départemental d’analyses du Jura, regroupant techniciens et œnologues, compare à l’année 1996 qui offrait une belle maturité. « Il faut penser aux récoltes, conseille Rachel Gondol du LDA 39, avec un crémant estimé actuellement à déjà 10 degrés. »Outre ces conseils sur les vendanges, la réunion de prévendanges, « c’est aussi l’occasion de se retrouver et de s’interroger ensemble sur les sujets d’actualités de notre profession », avoue Hervé Ligier, vigneron à Arbois. C’est ainsi que Marie-Christine Tarby, présidente nationale de Vin et société, pointait du doigt le vide juridique qui existe autour de la loi Evin. « Tout ce qui est hors de cette loi est interdit, c’est pourquoi les sites de vins sur Internet sont de droit, illégaux. De plus, ce texte ne définit pas clairement ce qu’est une publicité. » Des failles auxquelles le monde viticole veut remédier en votant hier une motion destinée au président de la République.

Carole Raynaud

[Thierry39]

LE PAYS
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Article du mercredi 17 septembre 2008


Grand Est
Jura : Le vin jaune sera récolté début octobre




Les vendanges des cépages de Savagnin, à partir desquels est élaboré le précieux vin jaune du Jura, commenceront début octobre et seront les derniers récoltés dans le vignoble jurassien, a annoncé mercredi la Société de viticulture de Jura.

Dès mercredi démarrent les vendanges pour les crémants puis lundi commenceront celles des autres vins, à une date considérée traditionnellement comme «normale», mais en retard de trois semaines par rapport aux vendanges précoces des quinze dernières années, selon le président de l'organisme, Alain Baud.

«Cette année, nous retombons sur une année normale», a-t-il observé.

«Nous demandons aux vignerons de raisonner leurs vendanges en fonction de l'exposition ou encore de l'âge de leur pieds, pour laisser le temps au raisin de mûrir», a-t-il ajouté.

La production globale du vignoble jurassien se situera dans une moyenne annuelle de 90.000 hectolitres avec un rendement de 40 hectolitres par hectare, selon l'association qui fait état de «l'excellent potentiel, tant au niveau du sucre qu'au niveau de l'acidité et de la couleur», du millésime 2008.

La météo actuelle, froid le matin et ensoleillement l'après-midi, est du «pain béni» pour les vignerons, a précisé l'association.

Le vignoble jurassien, l'un des plus petits de France, est réputé notamment pour son vin jaune qui doit être conservé au minimum six ans et trois mois en fûts de chêne sans soutirage.

[bépé]

bonjour
merci pour l'information et la photo (le paradis existe je l'ai vendangé)

[Thierry39]

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Article du lundi 22 septembre 2008


Les vendanges débutent réellement aujourd’hui dans le département


Même si le ban des vendanges a été donné mercredi dernier, seules quelques cueillettes de paille ont été réalisées en fin de semaine.

Les vendanges 2008 débutent réellement ce lundi pour les crémants. Les matinées étant déjà fraîches et humides, les grappes réservées au vin de paille seront cueillies l’après-midi.

Pas de grosse quantité, mais c’est tant mieux, assurent les vignerons. « L’état sanitaire est impeccable, il n’y a aucune pourriture et la maturité est bonne », constate Fabrice Michel, le président du syndicat des vignerons de Pupillin.

Selon lui, les trousseaux et les savagnins sont les plus avancés. « Les prélèvements effectués mercredi montrent un degré d’acidité plus marqué dans les savagnins, renchérit le président du syndicat. Les vins tranquilles ne commenceront pas avant le 30 septembre ou le 1er octobre, à moins que le temps ne nous oblige à accélérer. S’il pleut et qu’il fait froid, ce n’est pas grave. Mais la pluie et la chaleur provoquent la pourriture. Et là il faut réagir vite. »

D.S.

[lionel]

En Languedoc, les vendanges s'achèvent. L'optimisme n'est pas de mise.

[Thierry39]

D'après les informations régionales, 2008 devrait être une très bonne année, notamment pour les crémants mais sans doute aussi pour les vins tranquilles qui seront vendangés à partir de la semaine prochaine.

[Demyn]

D'après les informations régionales, 2008 devrait être une très bonne année, notamment pour les crémants mais sans doute aussi pour les vins tranquilles qui seront vendangés à partir de la semaine prochaine.

Il est vrai que la météo semble également favoriser la période des vendanges. Tant mieux pour nos récoltants vignerons

[Thierry39]

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Article du mercredi 24 septembre 2008


Les premières vendanges bénies par le ciel

Depuis le début de la semaine, partout dans le vignoble, les vendangeurs s’affairent pour récolter le crémant et le vin de paille. Gros plan sur la maison Clavelin, au Vernois


Cette année, les vendanges seront un peu différentes pour la famille Clavelin. Avec l’achat d’une machine, l’effectif est tombé à vingt-deux vendangeurs. De quoi occuper tout ce beau monde pendant au moins une dizaine de jours.
Mais pour commencer, Patrick a donné rendez-vous à son équipe dès lundi matin pour récolter les raisins qui serviront à faire le crémant, le seul vin dont les ventes progressent avec le macvin : «Ce ciel bleu et cette bise, c’est un cadeau du Bon Dieu. Les raisins sont propres, à maturité à 10,5°. C’est vraiment le moment de vendanger. » De petites quantités, l’humidité et la pluie ont longtemps compromis la récolte. Heureusement, le temps froid a stoppé la pourriture.
Toute la semaine, l’organisation est la même, le matin récolte à la main pour le crémant et l’après-midi, récolte grappe par grappe et même raisin par raisin pour le vin de paille : «Il y a trop d’humidité le matin. Si on vendange, on met dans les cagettes des raisins mouillés et c’est autant de temps perdu. » En réalité, le récolte se fait en plusieurs fois, c’est là une originalité que la famille Clavelin doit au grand-père : «Il a planté la moitié en chardonnay, le quart en savagnin et l’autre quart en poulsard, tout ça sur la même parcelle de marnes bleues. Du coup, on ramasse une première fois les plus beaux grains et on repasse quelques jours plus tard pour le reste. »
Avec des raisins à 11,5°, on devrait récolter à peu près trente hectos, c’est pas mal quand on sait que le volume est six fois inférieur à une vendange normale!»
Pendant les jours qui viennent, tous les vignerons auront les yeux tournés vers le ciel en croisant les doigts pour que le temps se maintienne, au moins jusqu’au début octobre où les vendanges des vins tranquilles commenceront pour un cru qui s’annonce plutôt moyen.

Armand Spicher



Les vendanges les attirent tous
Lucie est étudiante en deuxième année de pharmacie. Les vendanges, pour elle, c’est une première, mais elle ne voulait pas laisser passer l’occasion : «C’est un peu un hasard, ça s’est fait comme ça et c’est intéressant pour l’argent de poche. Le plus dur, pour moi, c’est d’être penchée toute la journée, heureusement, il fait beau!»
Tout le monde n’est pas dans le même cas de figure, Guy est un ami de la famille et vient vendanger depuis 2001. Ce retraité vient rechercher l’ambiance collective : ça me fait une occupation sur une dizaine de jours et puis, c’est toujours un peu d’argent de poche. Quand on est retraité, il faut s’occuper, sinon c’est foutu. Entre la pêche, les vendanges et le bricolage, ça va...»
Pour Sylviane, c’est encore différent, ni étudiante, ni retraitée, elle est sans emploi et depuis neuf ans, elle est bien contente de trouver ce petit job sur une petite quinzaine : «Quand on ne travaille pas, c’est un petit salaire qui rentre. Cette année, ça va durer moins longtemps puisqu’ils viennent d’acheter une machine, mais depuis le temps on se connaît, c’est une équipe. J’aime bien ce job, c’est bien quand il fait beau et je l’ai fait aussi dans le Beaujolais et je peux vous dire que là-bas, c’est beaucoup plus fatigant parce que les raisins sont carrément par terre ».

A. S.

[Thierry39]

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Article du samedi 4 octobre 2008


Le ban du château-chalon fixé à lundi


Malgré l’hétérogénéité des degrés, l’INAO et la commission de l’appellation ont décidé d’ouvrir le ban des vendanges le 6 octobre pour les parcelles ayant atteint les 12° fatidiques.


Jeudi soir, le débat s’est prolongé plus qu’à l’habitude au terme de la visite des 212 parcelles qui meublent les 50 ha de l’AOC château-chalon. Le contrôle de maturité réalisé le 1er octobre par le laboratoire départemental avait déjà donné quelques indications précieuses à la trentaine de personnes réunies pour cette opération délicate. Les petits groupes, équipés du réfractomètre et des fiches parcellaires, ont donc parcouru tout le vignoble, constatant l’état sanitaire plutôt rassurant, évaluant le rendement et procédant à plusieurs prélèvements de moûts au hasard des rangs.

Si un bon tiers des parcelles confirmait déjà les 12° et plus, annoncés par les contrôles de la veille, les autres se situaient aux environs de 11°5, voire 11°, et ne peuvent prétendre à cette reconnaissance.

Or, dans les conditions météorologiques bien médiocres et avec un feuillage défaillant, il paraît bien prétentieux d’espérer ce dernier petit degré nécessaire à l’obtention de l’AOC. « Nous n’avons déclassé aucune parcelle car l’état sanitaire est tout à fait correct et les volumes se situent entre 25 et 45 hectolitres par hectare », reconnaît le président Jean-Philippe Bourdy en ajoutant aussitôt que certaines vignes ne pourraient, de toute façon, pas atteindre les 12° nécessaires et n’obtiendront donc pas l’AOC tant prisée.

Prolongeant ce propos, Daniel Chalandard évoquait, certes, une année délicate mais qui devrait offrir de belles surprises, car, malgré le déficit d’ensoleillement en septembre, les vignes sont encore saines et peuvent attendre. « Nous n’avons pas besoin de 13 ou 13°5 pour faire de bons château-chalon, ajoutait-il, mais de moûts qui, ayant franchi la barre exigée pour l’AOC soient équilibrés avec une belle acidité.

Or les conditions d’acidité et l’état sanitaire permettent à beaucoup de ceux qui ont besoin de patienter, d’espérer. »

Il sera donc urgent d’attendre pour les vignes qui doivent gagner les quelques dixièmes manquants et pour Alain Baud et le président Bourdy, qui avaient, un temps, imaginer une seconde réunion de la commission, ce sera au vigneron de prendre ses responsabilités et de respecter cet engagement qui s’inscrit dans l’esprit du nouvel agrément lequel consiste à responsabiliser les opérateurs.

Lundi, la moitié des vignes de la célèbre AOC devraient voir arriver les premiers vendangeurs en Gaillardon, en Beaumont et Sous Roche dont les vignes affichaient déjà plus de douze degrés ce mercredi. D’autres devront patienter un peu et confier à Dame Nature le soin de récompenser le travail des vignerons. Par contre, quelques-uns feront sans doute le choix de ne pas prendre le risque de jouer avec la météo et se contenteront de récolter des savagnins qui, cette année, se sont fait prier, mais qui devraient offrir malgré tout d’autres espérances.



Dernières grappes pour les vins tranquilles

Débutée le 25 septembre, la vendange des vins tranquilles s’est achevée les 2 et 3 octobre pour la plupart des viticulteurs.

La récolte des savagnins débute ce samedi à Pupillin et lundi 6 sur Arbois.

Si la grêle a fait chuter la quantité en moyenne de 30 à 40 %, « la concentration sur les fruits restants et le parfait état sanitaire des raisins laissent présumer d’un joli millésime, avec peut-être de bonnes surprises » estime Nicolas Cottier, œnologue à la fruitière vinicole d’Arbois.