obelix a écrit :
Je crois qu'une mise au point s'impose!
Le fait qu'on éprouve du respect envers une personne décèdée, n'empèche pas qu'on puisse critiquer ses écrits . S'il suffisait de mourir pour avoir raison, la vie elle-même n'aurait aucun sens ...

D'ailleurs, je t'ai surpris à critiquer les thèses de Jeandot et Berthier, me semble-t-il ...
Sur le fait d'accorder nos violons, il n'en est pas question! Chacun fait ce qu'il veut! Depuis le temps qu'on se connaît, tu devrais savoir que je ne me préoccupe guère de trouver une théorie conforme à celle des autres! Je cherche une théorie conforme à la réalité .
D'ailleurs, si il te venait à l'esprit que le site d'Eternoz, au bout du compte ne correspond pas à la réalité . Les incohérences, qui existaient à Salins à l'époque où tu t'y interressait disparaissant peu à peu, tu pourrais très bien changer ton fusil d'épaule et contribuer plus directement à la découverte d'Alésia . D'un point de vue de démarche intellectuelle, ce serait faire preuve d'intelligence . Ceci dit, de par ton esprit de contradiction et ta critique exacèrbée, tu m'as beaucoup aidé à rechercher des indices et des preuves que, aveuglé par mon adhésion au site, j'avais éludé .
Donc, j'en conclu que, quelle que soit ta position vis-à-vis de Salins, tu contribues activement à l'évolution de la théorie Salinoise . Et ça, on ne l'oubliera jamais ...
Obé ...
Une mise au point s'impose :
La bataille de la grande colline du nord (pas de la montagne) est le point final de la victoire de César.
Tu ne cherches pas une théorie conforme à celle des autres, dis-tu ? et pourtant tu reprends bien les théories des Jeandot et consorts.
Je n'accorde pas plus de crédit aux chercheurs vivants ou à ceux qui sont décédés, mais quand leur avis semble correspondre aux écrits, je les retiens.
Je ne fais pas une critique exacerbée, je fais seulement le constat que certains points que tu défends ne correspondent pas aux dires de César. Je pourrait très bien changer d'avis si quelqu'un me démontrait les incohérences souvent annoncées mais jamais exposées.
Voici ce qu'écrit César :
VII, 83 : "Les Gaulois de l'armée de secours consultent des gens qui connaissent le pays et apprennent ainsi la situation des camps supérieurs et leur genre de défense. Après avoir fait reconnaître les lieux par des éclaireurs, les chefs gaulois choisissent 60.000
hommes parmi l'effectif des cités qui avaient la plus haute réputation de vertu militaire ; ils règlent secrètement avec ceux qui restent au camp le but et le plan de leur action ; ils fixent avec eux l'heure de l'attaque au moment où l'on verra qu'il est midi. Ils mettent à
la tête de ces troupes l'un des quatre chefs, l'Arverne Vercassivellaunos, parent de Vercingétorix."
VII, 83, 7 : "Sorti du camp à la première veille et ayant à peu près terminé son mouvement au lever du jour."
César nous indique l'heure du départ, il nous donne aussi l'heure approximative de l'arrivée. Ses espions ou éclaireurs l'avaient donc bien renseigné. Les Gaulois sortent du camp à la première veille - 18 / 21 heures si on est vers le 15 septembre -. Pour tenter de profiter de la surprise, l'armée a dû attendre le moment où le soleil se couchait, donc vers 20 heures. On peut admettre que tous les Gaulois étaient des fantassins. Le trajet probable par les gorges du Lison et de la Loue est d'environ douze kilomètres ; quatre heures de marche sont nécessaires pour effectuer un tel parcours nocturne par des sentiers accidentés. En raison de la longueur de la colonne - les hommes ne pouvant marcher à plus de deux ou trois de front -, les premiers Gaulois sont donc arrivés vers minuit, les derniers soldats arrivant vers 6 heures ou 6 heures 30, le soleil se levant vers 6 heures. Même après ce trajet qui a dû être long et pénible, des hommes jeunes et aguerris n'avaient pas besoin de six heures de repos. Si les Gaulois ont attendu l'heure de midi pour attaquer, c'est parce que cette heure du soleil à son apogée avait été convenue pour une attaque simultanée, concomitante, avec les hommes restés au camp. Vercassivellaunos se dissimula et fit reposer ses soldats des fatigues de la nuit derrière la montagne. (ici il s'agit de montagne)
Nous aurons donc face à face sur ce plateau d'un côté, les 60.000 hommes de Vercassivellaunos ; de l'autre, les deux légions de Réginus et Rébilus, les six cohortes amenées par Labiénus (VII,86), les trente-neuf cohortes tirées des postes voisins, plus les quatre cohortes amenées par César. Soit en tout, presque sept légions.
César a peut-être exagéré le nombre des Gaulois, et nous ne connaissons pas exactement la composition de ses légions à ce moment-là, mais cela nous donne quand même une idée de la grandeur de la colline.
Cette colline devait être assez vaste pour permettre aussi à l'autre partie de la cavalerie - vraisemblablement germaine - que César a envoyée par l'extérieur des lignes, de venir prendre les ennemis à revers.
"Ceux qui font combattre 60.000 hommes d'une part et plusieurs légions de l'autre, sur une colline en promontoire aigu comme Ménétreux (colline du nord d'Alise-Ste-Reine), ne se rappellent pas avoir vu d'armée en bataille et ont oublié quel devait être l'emplacement requis pour le déploiement de pareilles force."
En raison du faible espace de Ménétreux, personne ne se risque à évaluer la surface occupée par les 60.000 Gaulois, ni celle nécessaire au déploiement des légions romaines appuyées par la cavalerie germaine.