Van Gogh à Bâle

Message par **Karine** » sam. 08 août 2009, 8:59

Conformément à l'accord que nous venons de passer avec le journal La Terre de chez nous, je me permets de vous diffuser l'article qui suit :

Fulgurant Van Gogh

Le Kunstmuseum de Bâle présente jusqu'au 27 septembre une rétrospective exceptionnelle des peintures de paysages de Vincent Van Gogh. Soixante-dix chefs d'oeuvre qui retracent une carrière fulgurante.

Malgré des tarifs d'entrée prohibitifs (28 francs suisses, soit 20 euros par adulte), la foule se presse, chacun ou presque muni de son audioguide se plante devant les tableaux du légendaire Vincent Van Gogh. On a en effet rarement l'occasion dans sa vie de voir autant de tableaux du peintre. Pas moins de 70 chefs d'oeuvre sont ici rassemblés. Des paysages pour la plupart, excepté un autoportrait de l'artiste qui ouvre l'exposition. Des toiles qui proviennent d'un peu partout dans le monde et qu'on ne reverra pas de sitôt (Amsterdam, Jérusalem, Chicago, Washington, Vienne, Berlin, Londres...).

Ces 70 peintures retracent le parcours et l'évolution incroyable de ce peintre maudit qui a laissé une oeuvre considérable réalisée en très peu de temps, entre 1883 et 1890. Une oeuvre qui révolutionnera la peinture et influencera nombre d'artistes.

De l'ombre, à la lumière

"Vincent Van Gogh - Entre terre et ciel : les paysages" présente le peintre sous un nouveau jour. L'esposition commence avec ses premiers tableaux réalisés à Nuenen en Hollande, entre décembre 1883 et et novembre 1885. Le peintre est alors influencé par l'école de La Haye. Les tonalités plutôt sombres, tirent sur les gris et bruns. Ses sujets de prédilection se portent sur la vie à la campagne. On y voit aussi l'influence de Jean-François Millet (L'Angélus, Le Semeur). A Paris (février 1886-février 1888), Vincent VanGogh rejoint son frère Théo, installé comme marchand d'art. Il rencontre les impressionnistes Camille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir, Georges Seurat, Paul Signac et Paul Gaughin, avec qui il se lie d'amitié. "Van Gogh a assimilé l'impressionnisme et les courants néo-impressionnistes en un laps de temps très court, mêlant entre elles toutes les impressions reçues." (Extrait du catalogue). Les estampes japonaises qu'il collectionne lui ouvrent également de nouvelles perspectives. Sa peinture change radicalement : les couleurs s'éclaircissent, les traits du pinceau sont plus courts et plus marqués. Il peint des paysages urbains : vues de Paris depuis sa chambre, la butte Montmartre, zones marquées par l'industrie.
Mais fatigué de cette vie parisienne, Van Gogh décide de partir pour le Sud de la France. En Arles (1888), la lumière et les couleurs saturent littéralement la toile. Ses champs de blés mûrs d'un jaune d'or éclatant éblouissent notre vue. Vincent Van Gogh retrouve ses sujets paysans : champs, semeur, entrée de ferme, moissonneurs...

Champs d'oliviers

Il attend son ami Paul Gaughin avec impatience, carressant l'espoir de fonder une communauté d'artistes. Mais l'échec du projet le plonge dans un désespoir profond et suite à une dispute, il se coupe le lobe de l'oreille gauche. A partir de ce moment, l'état psychique déjà fragile de Vincent Van Gogh se détériore.

Interné à Saint-Rémy de mai 1889 à mai 1890, Van Gogh peint encore des paysages, mais les couleurs changent encore : dans sa palette, les bleus et les verts prédominent. Les oliviers aux troncs noueux et torturés apparaissent, la touche de pinceau se fait dessin. De nouveau malade, Vincent Van Gogh sur les conseils de son frère Théo rejoint Auvers (mai 1890 à juillet 1890), où il est soigné par le docteur Paul Gachet, amateur d'art éclairé. Van Gogh vit son retour dans le Nord comme un retour à la maison. Sa prodution devient prolixe : il peint 75 tableaux au cours des 70 jours de son séjour. Les paysages prédominent. Là encore, des champs, mais aussi de vieilles maisons aux toits de chaume. Les couleurs sont moins éblouissantes, "aux teintes vives du Sud s'ajoutent maintenant des tons de bleu et de vert plus froids, presque tendres" (extrait du catalogue). Une période de création intensive qui s'achève par la mort prématurée du peintre à 37 ans, le 29 juillet 1890.

Informations pratiques :

Le Kunstmuseum est ouvert du mardi au dimanche de 9h à 19h.
Tarifs : 28CHF, réduits 18CHF, de 13 à 18 ans 10CHF, jusqu'à 12 ans, gratuit. Audioguide 5CHF.
Plus d'infos sur http://www.vangogh.ch

Message par **Yo-le-zygom** » sam. 08 août 2009, 11:43

Tiens...intéressant comme news...j'irais bien y faire un saut.

le forum de www.cancoillotte.net

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Re: Van Gogh à Bâle