Vandel, petit poucet du ski, toujours dans la course

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Perle39
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Vandel, petit poucet du ski, toujours dans la course

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Sur la Transjurassienne, mythique course à ski disputée en février dans le Jura, les concurrents siglés "Vandel" forment un clan à part : celui des fidèles au plus ancien, et aujourd'hui dernier fabriquant de ski de fond en France, installé à Bois d'Amont.

Avec 200 à 250 paires produites annuellement pour 30.000 vendues dans l'Hexagone, Vandel ne fait pas d'ombre aux poids-lourds du secteur, mais n'a jamais renoncé à venir chatouiller leur science.

Cet hiver, la marque lance le "LC4", premier ski de fond à enveloppe 100% carbone, 850 grammes la paire, le plus léger disponible sur le marché.

Un concentré de technologie et de patience qui poursuit dans le même atelier, à quelques kilomètres de la frontière franco-suisse, l'histoire entamée par le grand-père, Gabriel Vandel.

En 1937, cet amateur de glisse, menuisier de son état, s'inspire d'un modèle rapporté de Norvège par un voisin et fabrique le premier ski du pays en bois lamellé-collé qui évite à la planche de se déformer progressivement.

Sa renommée grandissant, Gabriel Vandel démarre, après la guerre, une production annuelle d'une cinquantaine de skis pour la poignée de spécialistes français d'une discipline encore confidentielle.

Sur-mesure

"Le ski de fond a explosé après les JO de Grenoble en 1968, puis avec l'apparition des premiers skis à écailles qui ont rendu le sport plus accessible", se souvient Yvon Vandel qui a rapidement secondé son père à l'atelier.

Son expérience de la compétition, qui lui fait décrocher une médaille de champion du monde junior en 1967, aiguille sa recherche d'un matériel toujours plus performant.

Le succès de l'année 72 lui laisse encore des trémolos dans la voix : "Après quatre, cinq ans de tentatives, je parviens enfin à mettre au point un ski à semelle plastique, le premier au monde, une petite révolution.Après quatre, cinq ans de tentatives, je parviens enfin à mettre au point un ski à semelle plastique, le premier au monde, une petite révolution."

L'entraîneur de l'équipe de Norvège fait le déplacement jusqu'à Bois d'Amont pour équiper ses coureurs, une usine américaine a des velléités d'en commander 5.000 paires alors que la production de l'entreprise culmine à 400 paires annuelles pour 22 salariés, le record, l'âge d'or de Vandel.

Quinze ans plus tard, en 1988, c'est le dépôt de bilan. La désaffection pour le fond, deux ou trois hivers sans neige sous les sapins jurassiens ont eu raison des finances de la maison.

Tandis que les machines de l'atelier retrouvent le chemin de la menuiserie traditionnelle, Yvon Vandel ne renonce pas. Rejoint par ses deux fils, il relance progressivement la production de ski.

Finies les fines lames Vandel dans tous les magasins de sport franc-comtois, l'entreprise fabrique désormais sur-mesure.

"La formule fonctionne,, constate Loïc Vandel, 23 ans. Sur la base de trois modèles de fond différents, on ne livre pas une seule paire identique, toutes sont adaptées à la morphologie et au niveau du skieur".

Des "amateurs éclairés" pour la plupart et quelques professionnels qui permettent à Vandel de compter parmi les partenaires de l'équipe de France de ski nordique.

Le 20 février prochain, les leaders de la discipline seront au départ de la Transjurassienne, à deux pas de la menuiserie, où les créateurs du LC4 tenteront d'attirer de nouveaux émules.

Source : http://www.tsr.ch
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