Effectivement. En ce qui concerne le Grec, il y a des exemples encore plus explicites comme Alegos (désolé, je n'ai pas le temps d'écrire en caractères héléniques) qui désigne celui qui transporte le sel. Il reste à lever le problème de l'esprit rude sur le alpha pour les termes grecs liés au sel.obelix a écrit :T'inquiète pas, je suis là ...jost a écrit :obelix a écrit :Ca fait un bail qu'on a pas reparlé de sel dans cette rubrique ... Voilà ce que j'ai trouvé à ce sujet dans le dictionnaire:
# alec (allec, hallec, allex, hallex), alecis, n. : saumure de poisson.
# alecātus, a, um : accomodé avec de la saumure.
# Alesĭa, ae, f. : Alésia (ville de Gaule).
# alex : c. alec.
# Alexia : c. Alesia.
# halagora, ae, f. : marché au sel.
J'en connais un, qui va nous ressortir son poisson![]()
Je vais même ajouter, avant que Thierry ne le fasse, qu'en grec, "sel" se dit "alata" et "saline" se dit "alati" . En langue celte "sel" se dit "hall" . Il existe tellement d'exemples qu'on pourrait en faire un bouquin ...![]()
Obé ...
Comme je l'ai évoqué dans le cahier n°5 de l'ASHPS, les exemples de Xavier Guichard d' "alésias" situés à proximité des sources salées (ainsi qu'une dizaine d'articles de Pierre Jeandot sur le sujet que je peux envoyer à ceux qui seraient intéressés) dans différentes zones linguistiques et le fait que cette étymologie se retrouve dans plusieurs langues indo-européennes précédé d'un "s" (sel, salz, salt, etc.) ou non (en Grec, en celtique : Hallstatt) me fait penser à une origine commune donc plus ancienne que la différenciation linguistique. Mais ça n'est qu'une hypothèse.
Par ailleurs mon père m'a parlé d'un "s prothétique" en indoeuropéen qui pourrait expliquer l'évolution de "als" vers "sals".