jost a écrit :
3- il dit que "l'oppidum ipsum", la place forte proprement dite était au sommet d'une colline et c'est la présence de la place forte dans cette position là, qui rend la ville imprenable.
Oups!

J'ai oublié la deuxième phrase!
Ipsum erat oppidum Alesia in colle summo admodum edito loco,
ut nisi obsidione expugnari non posse videretur.
Cette phrase est de construction plus simple que la première, le problème porte uniquement sur "ipsum" et "oppidum" ; La traduction de "ipsum" ne souffre aucun équivoque il se traduit par "lui-même" et se rapporte à "oppidum" . Le cas de "oppidum" est plus délicat, il peut se traduire de plusieurs façons:
oppidum, i, n. : - 1 - ville entourée de murailles, ville fortifiée, place forte, forteresse; lieu fortifié. - 2 - ville (en général <> Urbs = Rome). - 3 - ville (qqf. Rome, la ville par excellence). - 4 - Nep. ville (= Athènes, Thèbes). - 5 - Varr. barrières du cirque.
Avec votre accord, j'éliminerais d'office la 3, la 4, et la 5 ...
Reste le sens premier (1) et le sens second (2) ... Or le sens second confère le même sens à urbs et à oppidum! (ville en général) Il apparaît évident à mes yeux que si César emploie dans deux phrases consécutives les deux mots différents en prenant la peine d'ajouter ipsum, c'est qu'il n'utilise pas le même sens! Vous me suivez ?
A partir de ce raisonnement le texte peut se traduire d'une façon évidente:
Les fortifications d'Alésia étaient au sommet d'une colline dans une position si élevée que l'on voyait bien que l'on ne pouvait la prendre autrement qu'en l'assiègeant .
On comprend bien dans cette phrase que c'est l'assiociation de l'abrupt de la colline et des fortifications qui rend la ville imprenable . Tout comme la phrase précédente, rien n'indique ici que la ville se situe à l'extérieur . Il me semble même évident qu'Alésia, l'urbs, et l'oppidum ne font qu'un!
Obé ...
