« Au départ la Coupe du monde en France, c'était une histoire entre mon canapé et moi. Et puis Elvis Vermeulen s'est blessé. Quand j'ai été appelé, j'ai su de suite que j'aurais ma chance ». Et Thierry Dusautoir, 3e ligne toulousain, n'a pas manqué de la saisir comme il a saisi, plaqué et même « foudroyé », les joueurs néo-zélandais, samedi sur la pelouse du Millennium de Cardiff. 29 plaquages réussis sans en manquer un ! Tel est le bilan, brut, du travail acharné et bien léché, fourni par le flanker tricolore face aux All Blacks. Sans parler de cet essai, déterminant qui a permis aux Français de revenir dans le match et de trouver ainsi les ressources pour éliminer les Néo-Zélandais.
L'histoire a donc d'étranges raccourcis. Il y a onze mois, Thierry Dusautoir a payé cher la déroute française, en test match, face aux All Blacks 47-3. En ce jour de novembre 2006, le 3e ligne toulousain s'est pris les pieds dans la pelouse de Gerland. Remplacé par Martin, en cours de match, Dusautoir est alors montré du doigt, mis au placard par le sélectionneur. Et puis, Vermeulen n'a pu honorer sa convocation en équipe de France et Bernard Laporte a rappelé le ''Fidjien'' comme le surnomment ses équipiers.
« Là, ils ont payé»
Samedi, sur la pelouse de Cardiff, Dusautoir, né à Abidjan il y a 25 ans, a tout simplement crevé l'écran. 29 plaquages réussis - du jamais vu à ce niveau - 4 ballons joués et pas un de perdu, et une activité défensive inlassable qui a laissé des traces côté néo-zélandais. Collins a d'ailleurs fait les frais d'un énorme plaquage en début de rencontre. « Là, ils ont payé ce qu'ils m'ont fait l'année dernière. J'espère que cette fois on ne va pas dire que j'ai été nul », lâche un Dusautoir serein et ragaillardi. Non seulement il n'a pas été nul mais tous ses équipiers à commencer par Dimitri Szarzewski ont salué sa prestation. « En première mi-temps, il a été le seul au dessus-du lot. Il a mis des essais destructeurs, a récupéré des ballons et marqué un essai décisif. Et dire qu'il n'était pas sélectionné. C'est le destin. On est bien contents de l'avoir avec nous ».
Comme ses équipiers, Thierry Dusautoir regarde déjà devant. Vers les demi-finales et le Stade de France, où les Bleus défieront les Anglais. Pas question de faire de ce quart de finale, une finale avant la lettre. «Je ne veux pas sacraliser cette victoire, je ne veux pas tout lâcher dans cette soirée », insiste le flanker de l'équipe de France. D'autres défis se présentent à lui. Et le premier ce sera samedi au Stade de France, face à l'Angleterre. « Il reste encore deux matches si nous voulons atteindre notre véritable objectif avec en première ligne un match face aux Anglais qui sera sans doute aussi, si ce n'est plus, difficile que les Blacks. Il ne faut pas reproduire la même erreur que celle commise face aux Argentins. » Et Thierry Dusautoir sait retenir les leçons. Ch.P
Le 30 août, j'écrivais :
Message original: Thierry39
Bon alors qu'est-ce que vous pronostiquez comme composition de l'équipe de France contre l'Argentine ?
Moi je verrai bien :
7 Dusautoir
*** Message édité par Thierry39 le 08/10/2007 15:01 ***