Vins en Biodynamie

Tout sur les vins du Jura, de Haute-Saône... et de Saint-Dizier L'Evêque !
Avatar du membre
Thierry39
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 10702
Enregistré le : jeu. 13 juil. 2006, 14:00
Localisation : Belfort, TdB
Contact :

Message par Thierry39 »

LES DEPECHES LE PROGRES
http://www.leprogres.fr

Article du jeudi 4 octobre 2007


L'honneur d'un vigneron


Claude Buchot, président de la Percée du vin jaune 2008, n'a pas apprécié qu'un représentant de l'administration mette en doute ses qualités de vigneron bio. Il demande réparation


Tout commence par la chrysomèle, petit insecte ravageur du maïs, découvert cet été du côté de Savigny-en-Revermont. A l'époque, l'affaire fait grand bruit et l'administration doit venir expliquer aux agriculteurs les traitements mis en place. C'est au cours de l'une de ces réunions publiques qu'une voix s'élève pour s'inquiéter des éventuelles retombées des produits chimiques utilisés sur les cultures bio.
Or, en bio dans le secteur il y a Claude Buchot, vigneron de son état.
Quelle n'est pas la surprise des agriculteurs présents lorsqu'un chef de service de la Direction départementale de l'Agriculture annonce tout simplement que ce vigneron se prétend bio mais ne l'est pas...
Absent, l'intéressé ne peut pas répondre, mais l'information circule à la vitesse de la lumière dans le Sud-Revermont. Evidemment, quelques heures après, le président de la Percée du vin jaune 2008 en a vent et manifestement il n'apprécie guère la plaisanterie. Il adresse aussitôt un courrier à la DDA pour demander des explications et voir comment corriger ces « propos malheureux. » Aucune réponse. Bien décidé à ne pas en rester là, il écrit au préfet pour lui demander d'exercer sa responsabilité par rapport aux propos tenus par un membre de l'administration. Pas de réponse. Finalement, après deux relances par téléphone, on lui annonce qu'une lettre n'allait pas tarder, mais toujours sans nouvelles, l'intéressé a décidé de mettre les choses sur la place publique...
«Je suis bio depuis 34 ans, j'ai un agrément officiel par un organisme agréé, Ecocert, et je fais chaque année une déclaration à la DDA. S'il y a une administration bien placée pour savoir que je suis bio, c'est celle-là ! J'ai été mis en cause en public, je n'ai pas pu répondre, je rétablis la vérité de façon publique. C'est peut-être une parole malheureuse, mais elle jette le discrédit sur les idées que je défends et sur le témoignage que j'apporte par mon travail depuis des années. Elle peut avoir des conséquences importantes pour moi en termes économiques et personnels. Je veux une réponse du préfet pour que l'administration rectifie cette erreur. »En préfecture, on est un peu embarrassé, le directeur de cabinet monte au créneau : « Il semble qu'en 2007, M. Buchot n'ait pas rempli les documents administratifs pour le référencer en bio. C'est ce qui a été dit lors de cette réunion. On l'apprécie, ça ne remet aucunement en cause ses méthodes et son savoir-faire. C'est un malentendu, il faut tourner la page ! »

Armand.Spicher
aspicher@leprogres.fr



--------------------------------------------------------------------------------
Préfecture : pas l'intention de nuire
La Direction départementale de l'Agriculture préfère ne pas commenter et renvoyer à sa hiérarchie, à savoir la préfecture où le cabinet joue la carte de l'apaisement : « Le préfet a fait une visite à Maynal, il connaît bien Claude Buchot, on regrette qu'il ait réagi comme ça et qu'il se sente diffamé. Le préfet vient de lui adresser un courrier, il semble, d'après nos informations, qu'il n'ait pas retourné le document de déclaration en bio pour 2007, donc, de ce fait, il n'est pas référencé en bio, mais ça ne change rien... Dans cette lettre, on essaie d'expliquer que ça n'a pas été dit volontairement dans l'intention de nuire et que ça ne remet pas en cause ses pratiques. On comprend qu'il l'ait mal pris, mais tout ça doit se régler rapidement. »




--------------------------------------------------------------------------------
«L'administration doit rendre compte de ses actes»
« Cette déclaration en public devant un parterre d'agriculteurs a d'autant plus d'importance que je suis président de la Percée du vin jaune 2008 qui aura lieu en février à Sainte-Agnès et Vincelles et que je l'ai placée sous le signe de l'écologie et du développement durable. Cette initiative a été approuvée à l'unanimité par le conseil d'administration. Pour moi, c'est une erreur, l'administration n'a pas le droit de jeter le discrédit sur une personne et sur une profession et doit rendre compte de ses actes comme n'importe qui dans un pays démocratique. »
A.S.
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
Répondre