Avec humour, leurs créateurs les ont baptisées « La Franche d'en bas », « La Franche de vie », « La Franche ipane » et « La Franche ie ».
La première est blonde, amère, idéale pour l'été.
La seconde est ambrée avec un léger goût de caramel.
La troisième est brune, pensée pour les femmes (6ème) avec un léger parfum de chocolat et réglisse.
Enfin la dernière, comme son nom l'indique, ne suit aucune règle : blanche, aromatisée aux fruits, blonde très forte ou brune très claire, elle varie selon l'envie et l'humeur de ses brasseurs.
« Ce sont des bières de fermentation haute (24ème), non filtrées, non pasteurisées, refermentées en bouteilles et élaborées avec beaucoup de passion comme indiqué sur l'étiquette », explique Régis Barth.
Le jeune Nancéien s'est installé en juin dernier, par amour du Jura, dans une vieille ferme à Aumont, près d'Arbois.
Avec Jean-Yves Nauroy, un ami belfortain passionné tout comme lui par la bière, il a créé dans la grange une micro-brasserie on ne peut plus rudimentaire mais efficace. « Depuis six mois, nous produisons 640 litres par mois, soit environ 800 bouteilles de 75 cl. Notre objectif est d'environ 3.000 litres mensuels d'ici juin 2007, ce qui devrait dégager deux petits revenus », pronostique Régis Barth.
Cuves d'occasion, achats groupés de bouteilles et de cartons avec d'autres brasseurs... : tout est fait, pour l'instant, à l'économie. « Nous ne voulions pas nous endetter, nous avons décidé de limiter au maximum les investissements et d'acheter petit à petit du matériel avec l'argent rapporté par les premières ventes ».
Régis Barth propose quatre bières :
« La Franche d'en bas » blonde,
« La Franche de vie » ambrée,
« La Franche ipane » brune
et « La Franche ie » surprise.
Un vélo pour concasser l'orge
Ici pas de machines rutilantes ni d'automatisation.
Mais de l'huile de coude et de l'imagination.
Le malt (orge séché germé) mêlé à l'eau est brassé à la main dans une modeste cuve de 150 litres, l'orge livré de Belgique est chargé à dos d'homme dans le grenier, le concasseur servant à moudre le grain est actionné par... un vélo, le moût houblonné est refroidi dans un tuyau d'arrosage... mais ça marche.
« Au moins, ici, on voit la bière, ce n'est pas comme dans les brasseries industrielles. On la touche, on la hume, on la goûte tout le temps », positive avec gourmandise Régis Barth.
Les deux brasseurs, qui se sont initiés au métier en discutant avec des professionnels et en consultant des livres et... internet, ne rêvent d'ailleurs pas de brasserie sophistiquée. Pas question de perdre son âme en voyant trop grand. Leur passion, c'est cette mystérieuse « cuisine » d'où naît la bière, le subtil dosage des cocktails de houblons tchèques, allemands et américains qui lui donnera son amertume et ses parfums floraux, et la surprise sans cesse renouvelée à l'ouverture de la bouteille.
« La bière de garde artisanale est un produit vivant qui aura un goût différent dans un an, deux ou dix ans. En vieillissant, la blonde très amère devient plus acidulée par exemple ».
Pour l'heure, « La Franche » connaît des débuts très prometteurs, malgré une distribution évidemment limitée.
De quoi donner l'envie, déjà, à Régis Barth et Jean-Yves Nauroy d'ajouter à leurs blondes, brunes et rousses des petites soeurs aromatisées.
Source : http://www.estrepublicain.fr
La bière « La Franche » peut être commandée à l'adresse suivante :
33, rue Repoutot
39800 Aumont
Tél. : 03.84.37.57.65.
On trouvera les autres points de vente sur http://www.lafranche.net