Alésia...
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Re: Alésia...
Bien sûr que ce camp a une grande importance. On ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec Gergovie; un oppidum dans une position élevée au dessus d'une colline un camp attenant à cet oppidum entouré d'un mur de pierre sèche de six pieds contenant les troupes gauloises, etc ... C'est justement ce camp gaulois qui est à l'origine du revers qu'a subi César à Gergovie. On comprendra aisément que César ne recommence pas la même erreur à Alésia; Attaquer le camp "ad orientem solem".
Solem lucerna non ostenderent
Re: Alésia...
Bien vu!
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Re: Alésia...
Sur les différences et les similitudes entre Alésia et Gergovie:
Dans les deux cas César examine la position de l'urbs (perspecto urbis situ), à Gergovie, il n'envisage le siège qu'après avoir pourvu aux subsistances, à alésia il attaque d'emblée les travaux de siège. Dans les deux cas, les gaulois de vércingétorix remplissent un camp attenant à l'oppidum entouré d'un mur de six pied (maceria), sauf qu'à Alésia, il est renforcé par un fossé.
A suivre cause repas ...
Dans les deux cas César examine la position de l'urbs (perspecto urbis situ), à Gergovie, il n'envisage le siège qu'après avoir pourvu aux subsistances, à alésia il attaque d'emblée les travaux de siège. Dans les deux cas, les gaulois de vércingétorix remplissent un camp attenant à l'oppidum entouré d'un mur de six pied (maceria), sauf qu'à Alésia, il est renforcé par un fossé.
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Re: Alésia...
Dans la traduction "plus juste" que l'on a entrepris, il serait dommage de ne pas inclure la dernière phrase du BG VII;68, puisqu'elle introduit le paragraphe 69. Le travail est déjà fait, merci de valider ou critiquer cette traduction. Si vous voulez le détail concernant le vocabulaire ou la grammaire je peux le publier, tout est prêt:
BG VII;68 Perspecto urbis situ perterritisque hostibus, quod equitatu, qua maxime parte exercitus confidebant, erant pulsi, adhortatus ad laborem milites circumvallare instituit
La ville fortifiée ayant été reconnue et les ennemis ayant été terrifiés que la cavalerie sur laquelle se reposait la plus grande partie de l'armée était battue; les soldats ayant été encouragés au travail , César institue d'entourer de murs.
Dans cette traduction, on peut se demander ce que César institue d'entourer de murs; la réponse paraît évidente, c'est la ville fortifiée. C'est la même chose pour la phrase suivante (première du BG VII;69) où César dit "L'oppidum Alésia était lui-même au sommet d'une colline, endroit élevé de manière qu'on vît ne pas pouvoir prendre sans siège.", ce qu'on vît ne pas pouvoir prendre sans siège, c'est l'oppidum.
BG VII;68 Perspecto urbis situ perterritisque hostibus, quod equitatu, qua maxime parte exercitus confidebant, erant pulsi, adhortatus ad laborem milites circumvallare instituit
La ville fortifiée ayant été reconnue et les ennemis ayant été terrifiés que la cavalerie sur laquelle se reposait la plus grande partie de l'armée était battue; les soldats ayant été encouragés au travail , César institue d'entourer de murs.
Dans cette traduction, on peut se demander ce que César institue d'entourer de murs; la réponse paraît évidente, c'est la ville fortifiée. C'est la même chose pour la phrase suivante (première du BG VII;69) où César dit "L'oppidum Alésia était lui-même au sommet d'une colline, endroit élevé de manière qu'on vît ne pas pouvoir prendre sans siège.", ce qu'on vît ne pas pouvoir prendre sans siège, c'est l'oppidum.
Modifié en dernier par obelix le dim. 01 nov. 2015, 22:28, modifié 2 fois.
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Re: Alésia...
"Perspecto urbis situ":j'y vois un ablatif absolu que je traduirais par "Examinant attentivement la position de la ville"
"perterritis": participe de perterreo constituant un autre ablatif absolu ou adjectif perterritis à l'ablatif pluriel de perterritus,a,um,épouvanté,glacé d'épouvante,effrayé,lié au substantif "hostibus" (les ennemis),prenant la suite de l'ablatif absolu initial ?
Bien que penchant plutot pour la 2e proposition,je n'en suis pas sûr,et c'est bien embétant car c'est important!
erant pulsi:j'ignore pourquoi ce verbe provenant de pullo,au plus que parfait forme passive,traduit au singulier et se rapportant normalement à equitatu au singulier,est bien à la 3e personne du pluriel (erant).
Se rapporterait il finalement aux "hostibus" (les ennemis),ce que les traductions ne rendent pas ?
adhortatus:participe de adhortor (exhorter,encourager) ? pourquoi sous cette forme ?
(Bon,je débranche mon ordinateur car je pars pour le sud)
"perterritis": participe de perterreo constituant un autre ablatif absolu ou adjectif perterritis à l'ablatif pluriel de perterritus,a,um,épouvanté,glacé d'épouvante,effrayé,lié au substantif "hostibus" (les ennemis),prenant la suite de l'ablatif absolu initial ?
Bien que penchant plutot pour la 2e proposition,je n'en suis pas sûr,et c'est bien embétant car c'est important!
erant pulsi:j'ignore pourquoi ce verbe provenant de pullo,au plus que parfait forme passive,traduit au singulier et se rapportant normalement à equitatu au singulier,est bien à la 3e personne du pluriel (erant).
Se rapporterait il finalement aux "hostibus" (les ennemis),ce que les traductions ne rendent pas ?
adhortatus:participe de adhortor (exhorter,encourager) ? pourquoi sous cette forme ?
(Bon,je débranche mon ordinateur car je pars pour le sud)
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Re: Alésia...
Du coup, ça me laisse du temps pour répondre ...municio a écrit :
(Bon,je débranche mon ordinateur car je pars pour le sud)

Bon voyage, alors !
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Re: Alésia...
C'est bien un ablatif absolu, mais "perspecto" est un participe parfait. De ce fait, on doit le traduire par "ayant été inspectée" (pour utiliser un mot de la même famille que "perspecto"municio a écrit :"Perspecto urbis situ":j'y vois un ablatif absolu que je traduirais par "Examinant attentivement la position de la ville"

La ville fortifiée ayant été reconnue (ou examinée) ...
En fait dans cette phrase César utilise trois ablatif absolus à l'aide de trois participes parfait; "Perspecto", "perterritis", et "adhortatus". Ce qui donne simplifié: La ville ayant été reconnue et les ennemis ayant été terrifiés, nos soldats ayant été encouragés au travail, César lance les travaux ...municio a écrit :"perterritis": participe de perterreo constituant un autre ablatif absolu ou adjectif perterritis à l'ablatif pluriel de perterritus,a,um,épouvanté,glacé d'épouvante,effrayé,lié au substantif "hostibus" (les ennemis),prenant la suite de l'ablatif absolu initial ?
Bien que penchant plutôt pour la 2e proposition,je n'en suis pas sûr,et c'est bien embêtant car c'est important!
adhortatus:participe de adhortor (exhorter,encourager) ? pourquoi sous cette forme ?
En fait tu as raison, et je me suis un peu emballé dans la traduction de ce passage. "erant pulsi" se rapporte bien à "hostibus". Ce qui doit donner quelque chose du genre:municio a écrit :erant pulsi:j'ignore pourquoi ce verbe provenant de pullo,au plus que parfait forme passive,traduit au singulier et se rapportant normalement à equitatu au singulier,est bien à la 3e personne du pluriel (erant).
Se rapporterait il finalement aux "hostibus" (les ennemis),ce que les traductions ne rendent pas ?
... et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la cavalerie, la plus grande/forte partie de l'armée et qu'ils avaient été mis en fuite ...
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Re: Alésia...
Après avoir donné une ébauche (très imparfaite) de la dernière phrase du BG VII;68, en voici une proposition de traduction beaucoup plus travaillée:
Perspecto urbis situ perterritisque hostibus, quod equitatu, qua maxime parte exercitus confidebant, erant pulsi, adhortatus ad laborem milites circumvallare instituit.
La situation de la ville fortifiée ayant été étudiée, et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la plus grande partie de l'armée qu'était la cavalerie, et qu'ils avaient été mis en fuite, nos soldats ayant été encouragés au travail , César entreprend d'assiéger.
Quelques explications:
La phrase utilise trois "ablatifs absolus" dont les verbes au participe parfait sont "Perspecto", "perterritis" et "adhortatus". Quod est ici un cas particulier, il est employé comme conjonction de cause et on le traduit par "parce que". Qua qui est un féminin se rapporte à "parte".
Dans cette phrase, César indique les trois choses à faire avant d'entreprendre un siège, à savoir; vérifier que l'ennemi ne s'offre pas au combat, sinon il n'est nul besoin de les assiéger, étudier la position afin de déterminer la forme et l'emplacement de la fortification à construire et enfin encourager les soldats à ce fastidieux travail.
Perspecto urbis situ perterritisque hostibus, quod equitatu, qua maxime parte exercitus confidebant, erant pulsi, adhortatus ad laborem milites circumvallare instituit.
La situation de la ville fortifiée ayant été étudiée, et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la plus grande partie de l'armée qu'était la cavalerie, et qu'ils avaient été mis en fuite, nos soldats ayant été encouragés au travail , César entreprend d'assiéger.
Quelques explications:
La phrase utilise trois "ablatifs absolus" dont les verbes au participe parfait sont "Perspecto", "perterritis" et "adhortatus". Quod est ici un cas particulier, il est employé comme conjonction de cause et on le traduit par "parce que". Qua qui est un féminin se rapporte à "parte".
Dans cette phrase, César indique les trois choses à faire avant d'entreprendre un siège, à savoir; vérifier que l'ennemi ne s'offre pas au combat, sinon il n'est nul besoin de les assiéger, étudier la position afin de déterminer la forme et l'emplacement de la fortification à construire et enfin encourager les soldats à ce fastidieux travail.
Modifié en dernier par obelix le mar. 03 nov. 2015, 10:28, modifié 2 fois.
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Re: Alésia...
Je ne conçois pas d'ablatif absolu pour ce membre de phrase comprenant adhortatus et milites car aucun de ces 2 mots ne me paraissent être à l'ablatif.obelix a écrit : ...adhortatus ad laborem milites...[/i]
...nos soldats ayant été encouragés au travail...
Quelques explications:
La phrase utilise trois "ablatifs absolus" dont les verbes au participe parfait sont..."adhortatus".
Dans cette phrase, César indique les trois choses à faire avant d'entreprendre un siège, à savoir... et enfin encourager les soldats à ce fastidieux travail.
Adhortatus semble bien être un participe parfait de adhortor,mais conjugué au nomitatif masculin singulier.
Quand à milites,il semble être un nominatif ou accusatif pluriel du substantif miles,itis,m. (soldat)
Modifié en dernier par municio le mar. 03 nov. 2015, 18:22, modifié 1 fois.
Re: Alésia...
Explication intéressante.obelix a écrit : Quod est ici un cas particulier, il est employé comme conjonction de cause et on le traduit par "parce que".
En effet je ne voyais aucun pronom relatif "quod" pouvant correspondre à un substantif au neutre car il ne semble y en avoir aucun de ce genre dans la phrase (tous les substantifs sont soit au masculin,soit au féminin).
Re: Alésia...
Merci,je suis bien arrivé.obelix a écrit :Du coup, ça me laisse du temps pour répondre ...municio a écrit :
(Bon,je débranche mon ordinateur car je pars pour le sud)![]()
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Re: Alésia...
Tu as absolument raison, après des heures de recherche, je pense avoir trouvé ce qui cloche:municio a écrit :obelix a écrit : ...adhortatus ad laborem milites...[/i]
...nos soldats ayant été encouragés au travail...
Quelques explications:
La phrase utilise trois "ablatifs absolus" dont les verbes au participe parfait sont..."adhortatus".
Dans cette phrase, César indique les trois choses à faire avant d'entreprendre un siège, à savoir... et enfin encourager les soldats à ce fastidieux travail.
Je ne conçois pas d'ablatif absolu pour ce membre de phrase comprenant adhortatus et milites car aucun de ces 2 mots ne me paraissent être à l'ablatif.
Adhortatus semble bien être un participe parfait de adhortor, mais conjugué au nominatif masculin singulier.
Quand à milites, il semble être un nominatif ou accusatif pluriel du substantif miles,itis,m. (soldat)
Adhortor est un verbe déponent. Il se conjugue à la manière d'un verbe passif avec "sum + participe", mais il a un sens actif. Dans notre cas, le sujet, qui doit certainement être César et l'auxiliaire "sum" sont sous-entendus. La phrase aurait dû être écrite ainsi:
Caesar (sujet) adhortatus est (auxiliaire) ad laborem milites circumvallare instituit
César exhorta ses soldats au travail puis commença un vallum autour
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Re: Alésia...
Après cette réflexion, je propose cette traduction:
BG VII;68
Perspecto urbis situ perterritisque hostibus, quod equitatu, qua maxime parte exercitus confidebant, erant pulsi, adhortatus ad laborem milites circumvallare instituit
La situation de la ville fortifiée ayant été étudiée, et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la plus grande partie de l'armée qu'était la cavalerie, et qu'ils avaient été mis en fuite, César exhorta ses soldats au travail puis commença un vallum autour.
BG VII;68
Perspecto urbis situ perterritisque hostibus, quod equitatu, qua maxime parte exercitus confidebant, erant pulsi, adhortatus ad laborem milites circumvallare instituit
La situation de la ville fortifiée ayant été étudiée, et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la plus grande partie de l'armée qu'était la cavalerie, et qu'ils avaient été mis en fuite, César exhorta ses soldats au travail puis commença un vallum autour.
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Re: Alésia...
obelix a écrit :La situation de la ville fortifiée ayant été étudiée, et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la plus grande partie de l'armée qu'était la cavalerie, et qu'ils avaient été mis en fuite, César exhorta ses soldats au travail puis commença un vallum autour.


Juste question : "puis commença un vallum autour", pourquoi pas rester fidèle au BG et dire : puis commença une circonvallation.
"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
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Re: Alésia...
Tu as parfaitement raison, Jost! Puisque le mot circonvallation existe en français. J'avais juste voulu décomposer le mot et rendre l'infinitif et en même temps éviter la confusion circonvallation/contrevallation.
Je rectifie donc:
La situation de la ville fortifiée ayant été étudiée, et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la plus grande partie de l'armée qu'était la cavalerie, et qu'ils avaient été mis en fuite, César exhorta ses soldats au travail puis commença la circonvallation.
Ok pour l'ensemble ?
Je rectifie donc:
La situation de la ville fortifiée ayant été étudiée, et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la plus grande partie de l'armée qu'était la cavalerie, et qu'ils avaient été mis en fuite, César exhorta ses soldats au travail puis commença la circonvallation.
Ok pour l'ensemble ?
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Re: Alésia...
Juste une parenthèse à propos du verbe déponent "adhortor". Nous avons son équivalent en français; "exhorter". Pour passer de la forme passive du verbe déponent à la forme active du verbe français, il a suffit de remplacer le suffixe "ad" par son contraire "ex". Et le tour est joué ... 

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Re: Alésia...
A propos du choix de prendre une place par un siège ou par un assaut, voici un passage du BG:
[BG VII;17] Castris ad eam partem oppidi positis Caesar, quae intermissa {a} flumine et a paludibus aditum, ut supra diximus, angustum habebat, aggerem apparare, uineas agere, turres duas constituere coepit: nam circumuallare loci natura prohibebat.
Après avoir assis son camp dans cette partie de la ville qui avait, comme on l'a dit plus haut, une avenue étroite entre la rivière et le marais, César fit commencer une terrasse, pousser des mantelets, et travailler à deux tours; car la nature du lieu s'opposait à une circonvallation.
On peut d'emblée constater une grossière erreur de traduction. Nisard ose écrire " que César installe son camp dans l'oppidum qu'il s'apprête à attaquer. Il traduit "ad" par "dans" au lieu de "vers". Ça conforte dans l'idée qu'il faut absolument vérifier les traductions ...
Ceci dit, ce passage semble indiquer que le siège serait préférable à un assaut, mais que le terrain ne permet pas l'installation d'une circonvallation.
[BG VII;17] Castris ad eam partem oppidi positis Caesar, quae intermissa {a} flumine et a paludibus aditum, ut supra diximus, angustum habebat, aggerem apparare, uineas agere, turres duas constituere coepit: nam circumuallare loci natura prohibebat.
Après avoir assis son camp dans cette partie de la ville qui avait, comme on l'a dit plus haut, une avenue étroite entre la rivière et le marais, César fit commencer une terrasse, pousser des mantelets, et travailler à deux tours; car la nature du lieu s'opposait à une circonvallation.
On peut d'emblée constater une grossière erreur de traduction. Nisard ose écrire " que César installe son camp dans l'oppidum qu'il s'apprête à attaquer. Il traduit "ad" par "dans" au lieu de "vers". Ça conforte dans l'idée qu'il faut absolument vérifier les traductions ...

Ceci dit, ce passage semble indiquer que le siège serait préférable à un assaut, mais que le terrain ne permet pas l'installation d'une circonvallation.
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Re: Alésia...
OK pour l"ensemble.obelix a écrit :Tu as parfaitement raison, Jost! Puisque le mot circonvallation existe en français. J'avais juste voulu décomposer le mot et rendre l'infinitif et en même temps éviter la confusion circonvallation/contrevallation.
Je rectifie donc:
La situation de la ville fortifiée ayant été étudiée, et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la plus grande partie de l'armée qu'était la cavalerie, et qu'ils avaient été mis en fuite, César exhorta ses soldats au travail puis commença la circonvallation.
Ok pour l'ensemble ?
"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
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Re: Alésia...
Donc, pour l'instant, on a ça :
La situation de la ville fortifiée ayant été étudiée, et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la plus grande partie de l'armée qu'était la cavalerie, et qu'ils avaient été mis en fuite, César exhorta ses soldats au travail puis commença la circonvallation.
L'oppidum Alésia était lui-même au sommet d'une colline, endroit élevé de manière qu'on vît ne pas pouvoir prendre sans siège.
Deux rivières lavaient au pied les racines de la colline, sur deux parties (côtés ?) de celle-ci.
Devant cet oppidum s'ouvrait une plaine en longueur environ 3000 pas.
La situation de la ville fortifiée ayant été étudiée, et les ennemis ayant été terrifiés, parce qu'ils se reposaient sur la plus grande partie de l'armée qu'était la cavalerie, et qu'ils avaient été mis en fuite, César exhorta ses soldats au travail puis commença la circonvallation.
L'oppidum Alésia était lui-même au sommet d'une colline, endroit élevé de manière qu'on vît ne pas pouvoir prendre sans siège.
Deux rivières lavaient au pied les racines de la colline, sur deux parties (côtés ?) de celle-ci.
Devant cet oppidum s'ouvrait une plaine en longueur environ 3000 pas.
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Re: Alésia...
Je n'ai pas été sans remarquer qu'Obelix,dans ses traductions des ablatifs absolus avec participe(s) passé parfait d'une phrase importante concernant Alesia,avait adopté avec prudence et sagesse pour la compréhension du processus,une traduction intermédiaire dite mot à mot.
J'ai essayé de trouver dans 2 sites internet différents les explications de traduction de cette structure grammaticale si caractéristique et spécifique au latin qu'est l'ablatif absolu,avec ses différentes étapes,commençant au départ par la phrase latine pour finir par une traduction élaborée.
Comment traduire un ablatif absolu comprenant un participe passé parfait ?
1) Sur site http://www.clg-monet-magny.ac-versaille ... absolu.pdf
Il faut mieux commencer par une traduction mot à mot en veillant à bien à respecter le temps du
participe. Une fois cette première traduction faite, on peut se permettre de traduire autrement.
Hostibus victis, populus romanus laetus est.
Les ennemis ayant été vaincus, le peuple romain est content.
Une fois les ennemis vaincus, le peuple romain est content.
Après que les ennemis ont été vaincus, le peuple romain est content.
2) Sur le site wikipedia:
Jules César est passé maître dans l’utilisation de l’ablatif absolu. En voici une belle cascade - pas moins de cinq enchaînés l’un à l’autre - extraite du troisième livre de la Guerre des Gaules (Bellum Gallicum, III, 4).
Le texte rapporte les actions de Galba, lieutenant de César, laissé dans les Alpes à la tête d’une légion alors que César a quitté la Gaule pour l’Italie : Galba secundis aliquot proeliis factis castellisque compluribus eorum expugnatis, missis ad eum undique legatis obsidibusque datis et pace facta, constituit cohortes duas in Nantuatibus.
Ce qui donne, si on sépare les blocs les uns des autres (Phrase latine/Traduction):
Galba,
Galba,
secundis aliquot proeliis factis
quelques combats favorables ayant été livrés,
castellisque compluribus eorum expugnatis
et plusieurs de leurs forteresses ayant été prises,
missis ad eum undique legatis
des députés lui ayant été envoyés de partout,
obsidibusque datis
et des otages ayant été remis,
et pace facta
et la paix ayant été faite,
constituit cohortes duas in Nantuatibus.
établit deux cohortes chez les Nantuates.
Ou, si l’on préfère une traduction qui échappe au mot à mot :
Après quelques combats heureux pour lui, et la prise de plusieurs forteresses, Galba reçut de toutes parts des députés et des otages, fit la paix, et plaça deux cohortes en cantonnement chez les Nantuates. (traduction de la Collection Nisard, Paris, 1865).
J'ai essayé de trouver dans 2 sites internet différents les explications de traduction de cette structure grammaticale si caractéristique et spécifique au latin qu'est l'ablatif absolu,avec ses différentes étapes,commençant au départ par la phrase latine pour finir par une traduction élaborée.
Comment traduire un ablatif absolu comprenant un participe passé parfait ?
1) Sur site http://www.clg-monet-magny.ac-versaille ... absolu.pdf
Il faut mieux commencer par une traduction mot à mot en veillant à bien à respecter le temps du
participe. Une fois cette première traduction faite, on peut se permettre de traduire autrement.
Hostibus victis, populus romanus laetus est.
Les ennemis ayant été vaincus, le peuple romain est content.
Une fois les ennemis vaincus, le peuple romain est content.
Après que les ennemis ont été vaincus, le peuple romain est content.
2) Sur le site wikipedia:
Jules César est passé maître dans l’utilisation de l’ablatif absolu. En voici une belle cascade - pas moins de cinq enchaînés l’un à l’autre - extraite du troisième livre de la Guerre des Gaules (Bellum Gallicum, III, 4).
Le texte rapporte les actions de Galba, lieutenant de César, laissé dans les Alpes à la tête d’une légion alors que César a quitté la Gaule pour l’Italie : Galba secundis aliquot proeliis factis castellisque compluribus eorum expugnatis, missis ad eum undique legatis obsidibusque datis et pace facta, constituit cohortes duas in Nantuatibus.
Ce qui donne, si on sépare les blocs les uns des autres (Phrase latine/Traduction):
Galba,
Galba,
secundis aliquot proeliis factis
quelques combats favorables ayant été livrés,
castellisque compluribus eorum expugnatis
et plusieurs de leurs forteresses ayant été prises,
missis ad eum undique legatis
des députés lui ayant été envoyés de partout,
obsidibusque datis
et des otages ayant été remis,
et pace facta
et la paix ayant été faite,
constituit cohortes duas in Nantuatibus.
établit deux cohortes chez les Nantuates.
Ou, si l’on préfère une traduction qui échappe au mot à mot :
Après quelques combats heureux pour lui, et la prise de plusieurs forteresses, Galba reçut de toutes parts des députés et des otages, fit la paix, et plaça deux cohortes en cantonnement chez les Nantuates. (traduction de la Collection Nisard, Paris, 1865).