Alors que les concours des sections locales battent leur plein, certains éleveurs n'ont pas vraiment le coeur à la fête. Selon eux, la filière est "en péril".
La fin de la saillie naturelle dans les haras nationaux (prévue fin 2013) risque de porter un coup dur à la filière du cheval comtois. « La race est en péril, on le pense», n'hésite pas à dire Martial Meunier, éleveur à Pierrefontaine-lès-Blamont. Mercredi 8 août, il sera pourtant présent au concours de la section de Blamont (dans le village du même nom) pour tenter de décrocher une, voire plusieurs places pour le National de Maîche où les lauréats tenteront cette fois d'obtenir leur billet pour le Salon de l'agriculture.
Martial Meunier aura beau être entouré d'une cinquantaine d'adhérents de cette section qui rassemble des éleveurs de Sainte-Marie à Terre de Chaux (cinq seulement sont agriculteurs comme lui), il faut bien le reconnaîre : le cœur n'y est pas. « Le désengagement de l'État avec les Haras va provoquer une grosse secousse sur le marché », prévient-il. Que restera-t-il en effet aux éleveurs pour développer la race comtoise « une fois les haras transformés en musée du cheval », comme le prédit Martial Meunier ? Pas grand chose.
« lls vont perdre de leur prestige »
Pour bien comprendre, il faut savoir qu'une jument doit être saillie pour participer à n'importe quel concours. Ensuite, comme le veut la coutume, les plus beaux poulains sont vendus à l'âge de 3 ou 4 ans à Maîche, aux Haras et à des délégations étangères. Les Haras ayant prévu de se retirer, beaucoup d'étalonniers vont se retrouver avec leurs chevaux sur les bras. « Si les éleveurs n'arrivent plus à vendre leurs poulains, ils ne vont pas se relancer dans la saillie qui coûte relativement cher, d'autant plus que le poulinage est très délicat. Du coup, il y a une crainte de voir les trois-quarts à des bêtes partir à la "casse"». Traduisez par là, l'abbatoir. Mais quand on sait que le marché de la viande chevaline n'arrive pas à décoller, la filière du comtois semble en effet mal embarquée.
« La plupart des éleveurs sont des particuliers, reprend Martial Meunier, ils ne vont pas prendre le risque de continuer pour finir par se retrouver avec deux mâles sur le dos. Résultat, ils garderont leur jument pour faire des balades et des promenades en calèche et au final, les concours vont perdre de leur prestige. »
Depuis l'annonce par l'ancien gouvernement de la réduction du nombre de fonctionnnaires dans les Haras, la section de Blamont a déjà enregistré une baisse de 20 % de ses adhérents.
Fabrice Colombani, le 03/08/2012
Le cheval comtois est en danger
- pieradam
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Re: Le cheval comtois est en danger
d'ailleurs les Comtoises aussiSobi a écrit :Quel dommage ! Ils sont si beaux ces Comtois...
J'te veux faire voir,si l'coucou c'est une mère
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Re: Le cheval comtois est en danger
pieradam a écrit :d'ailleurs les Comtoises aussiSobi a écrit :Quel dommage ! Ils sont si beaux ces Comtois...
Rien n'est moins sûr que l'incertain.
Re: Le cheval comtois est en danger
:hderogier a écrit :d'ailleurs les Comtoises aussiSobi a écrit :Quel dommage ! Ils sont si beaux ces Comtois...
Tu veux parler des horloges ?
- pieradam
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Re: Le cheval comtois est en danger
Le problème est réglé,comme..............une horloge
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