Elle naquit à Montbéliard le 29 octobre 1822. A l'âge de 22 ans, et comme beau nombre de jeunes gens issus de familles aisées, avides d'aventure et de richesse, elle quitte sa ville natale pour rejoindre St Petersbourg, et ce, dans l'espoir d'y dispenser la culture française au sein d'une quelconque famille fortunée du puissant empire Prussien.
Un couple de la haute bourgeoisie, portant le nom de Tchaikovsky, l'invite donc a devenir la préceptrice de leurs enfants:
(La famille Tchaikovsky avec Fanny au centre)
L'un d'eux, nommé Piotr (qu'elle rebaptisera affectueusement Piéta) manifeste déjà une grande sensibilité artistique puisque, dès l'âge de 6 ans, il écrivit ses premiers poèmes à l'intention de la jeune Montbéliardaise. Plus qu'une éducatrice elle devint, pour le futur compositeur, une mère de substitution...mais en 1857, Fanny Durbach s'en retourne dans son Comté de Montbéliard. Le jeune Piotr et sa préceptrice garderont contact par voie épistolaire durant quelques années...mais, avec le temps, les échanges s'étioleront...
...jusqu'à cesser complètement...
Fanny continua l'enseignement et, dans l'ignorance de cette dernière, le petit Piotr s'assurait une renommée de musicien hors norme.
<object width="445" height="364"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/HSQ3ZRmkmy4&hl ... ram><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/HSQ3ZRmkmy4&hl ... b&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="445" height="364"></embed></object>[/youtube]
20 ans Plus tard, Fanny apprit, dans un journal, la venue à Paris d'un certains Tchaikovsky, ce dernier assurant une tournée de concerts en Europe. Après toutes ces années de silence, elle décida de lui écrire pour savoir si le Tchaikovsky dont tout le monde parlait était bien son "petit Piéta". Le 1 janvier 1893 elle obtint une réponse: L'on frappa à la porte de sa demeure, rue Clémenceau à Montbéliard. Quelle ne fût pas sa surprise de voir, sur son pallier, son "petit Piéta" devenu le célèbre compositeur de "Roméo et Juliette", "Casse-noisette" ou encore du "Lac des Cygnes" .
Bien plus qu'un élève, c'est un fils retrouvé qu'elle étreignit ce jour là. Tchaikovsky écrivit à la suite de son séjour montbéliardais:
« J’en retirerai une impression extraordinairement forte et étrange, un enchantement comme si j’étais transporté pour deux jours dans les années quarante. »
La même année, comme pour refermer la parenthèse de sa vie qu'il venait de réouvrir au côté de son institutrice, il mourut du choléra.
Quand à Mlle Durbach, elle s'éteignit en 1901 à l'âge de 79 ans.
Aujourd'hui encore, la muse de Tchaikovsky repose au cimetière du mont-christ à Montbéliard.
<object width="445" height="364"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/9VMCiewc7mE&hl ... ram><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/9VMCiewc7mE&hl ... b&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="445" height="364"></embed></object>[/youtube]
Bon, 