Nucléaire !

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peqa
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Re: Nucléaire !

Message par peqa »

Bonsoir Domi et merci pour ta réponse très spontanée.
Certes le nucléaire pollue, mais moins que les autres énergies. Ceci est un fait!
Oui il faut rechercher, toujours et encore, d'autres énergies mais il faut aussi que les usines tournent, que ton ordinateur fonctionne et que les Français puissent regarder tranquillement la télé à partir de 20 Heures. Bref, il est nécessaire de répondre aux besoins avec ce qui est disponible. La rèverie ne remplace pas une prise de courant vide d'énergie!
Actuellement, pour l'électricité, le choix est entre le charbon, le pétrole ou le nucléaire, sachant que l'hydraulique (en France) a presque atteint son palier maximum. Les éoliennes ne sont qu'un gadget coûteux apportant des productions très cheres, non fiables, très aléatoires et marginales.
Que faut-il choisir? Les écologistes s'opposent à tout, y compris à revenir à l'âge des cavernes! Ils devraient normalement, sous peu, s'opposer aussi à l'utilisation de la force des courants marins qui est pourtant l'une des voies d'avenir.
Pour ma part, je l'ai dit clairement, mon choix va vers le nucléaire, puis en seconde priorité vers l'hydraulique, enfin vers l'hydraulien (la force des courants marins).
C'est ce qui me parait réaliste et jouable pour les 50 ans à venir en l'état actuel de nos technologies. Pour l'avenir formons les meilleurs ingénieurs possibles...ils trouveront! Il y a en effet d'autres voies de recherche, certaines très intéressantes (je pense aux recherches australiennes de centrales électriques solaires, par exemple), mais ceci n'est pas opérationnel aujourd'hui, ni demain sans doute...
L'atome nous trouble mentalement... c'est probablement son principal défaut!

A bientôt
Peqa
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Re: Nucléaire !

Message par exil26 »

Peut-être quelqu'un va t-il pouvoir apporter une réponse à la question que je me pose.
Si l'on faisait le bilan de l'énergie nécessaire à la réalisation d'une éolienne, en comptabilisant l'énergie consommé depuis l'extraction des minerais dans les mines, la transformation et mise en forme des métaux, la production des résines, peintures et autres composants synthétiques, l'éclairage et le chauffage des bureaux d'études et ateliers de productions, le transport et encore l'énergie pour assurer l'assemblage, l'aménagement et le montage sur site, puis l'énergie nécessaire pour la gestion de l'exploitation et de la maintenance, n'arriverions nous pas à un chiffre proche et même peut-être supérieur à ce que l'éolienne produira dans sa durée de vie ?
Autre remarque. Peut-on imaginer que la concentration en un lieu de production d'un potentiel énergétique capable de délivrer des centaines, voire milliers de méga watts, comme le font les centrales thermique et nucléaires en réponse à nos besoins puisse comporter zéro danger ? Il faut rester réaliste. Même si nous trouvons et mettons au point d'autres moyens de produire de l'énergie, nous nous trouverons toujours en présence de "tonneaux de poudre" qu'il faudra gérer au mieux dans l'intérêt de tous. Mettons notre matière grise au service d'amélioration continue des systèmes de sûreté qui ont déjà un très haut niveau de qualité plutôt que dans une débine stérile des seules solutions actuellement pertinentes !
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peqa
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Re: Nucléaire !

Message par peqa »

Merci Exil 26 pour ces remarques pertinentes. Il est vrai que le bilan énergétique par filière recèle parfois des résultats surprenants. Je l'a fait quelques fois pour des produits industriels. On découvre ainsi, à titre d'exemple, que la production de tuiles en ciment consomme plus d'énergie que la production des tuiles en terre cuite... Le calcul pour les éoliennes mériterait sans doute d'être fait mais j'espère que le solde énergétique net reste positif!!! Mais les éoliennes n'existent que parce que leur production se dilue dans le réseau car elles sont dans l'incapacité d'assurer les besoins de base. Je doute que les Français acceptent de regarder leur télévision qu'au moment du jour ou de la nuit où le vent est suffisant pour faire tourner les machines, mais pas trop fort (car on les met alors en drapeau pour ne pas risquer de casser les pales). J'ajoute que, pour l'instant, c'est le contribuable et/ou le client d'EdF, qui supporte le surcoût élevé de cette énergie par rapport à ses concurrents. Ceci ne sera pas acceptable dans la durée et il faudra bien que ceux qui veulent utiliser cette forme d'énergie en supportent la réalité du coût. Ceci refroidira les enthousiasmes!
Pour revenir à l'énergie nucléaire je voudrais aussi rappeler que les réacteurs peuvent être utilisés, en utilisant la chaleur produite, pour distiller de l'eau de mer et produire de grandes quantités d'eau douce utilisable pour les besoins humains et ceux de l'agriculture. De larges zones désertiques pourront ainsi être mises en valeur et retrouver la vie.
Enfin, et ceci est encore insuffisamment développé, les eaux chaudes des centrales peuvent aussi être valorisées pour le chauffage de serres, mais aussi, par exemple, pour des piscicultures.
Bref, le nucléaire offre de multiples potentiels qui dépassent le seul cadre de la production d'électricité.

A bientôt
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Domi
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Re: Nucléaire !

Message par Domi »

La loi des séries n'en finit pas sur le site du Tricastin. Lundi matin, un nouvel incident a eu lieu lors d'une opération d'assemblage de combustibles. L'exploitant, EDF, a proposé de le classer en catégorie 1 sur une échelle de 7. Si l'Autorité de sûreté nucléaire n'a pas donné son avis, elle a précisé qu'il n'y avait "pas de conséquences pour le personnel de la centrale", ni pour l'environnement.

ouvel incident sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme). Cette fois, il s'est produit lors d'une opération d'assemblage de combustibles, lundi, à 10h30. La centrale numéro deux du site se trouvait alors en "arrêt de tranche" pour décharger le réacteur en combustibles. Si l'opérateur, EDF, a proposé de classer l'incident au niveau un de l'échelle de gravité qui en compte sept, l'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) n'a pas encore tranché, selon Evangelina Petit, chargée du service de presse. L'autorité de contrôle a cependant donné des précisions sur les circonstances de l'incident.

"Le coeur du réacteur nucléaire est composé de 157 assemblages combustibles comportant chacun 264 crayons qui contiennent le combustible nucléaire. Les réacteurs doivent être arrêtés périodiquement et déchargés pour procéder au renouvellement du combustible", a expliqué l'ASN dans un communiqué. Lors de cette opération, précise-t-elle, le couvercle de la cuve du réacteur et les structures internes supérieures de maintien sont retirés pour pouvoir accéder aux assemblages combustibles et pouvoir les remplacer. Selon l'autorité, deux assemblages combustibles sont alors "restés accrochés aux structures internes supérieures au cours des opérations d'enlèvement". Et EDF de préciser dans un communiqué: "Ce matin, lors des opérations de déchargement du combustible prévues dans le cadre de l'arrêt de l'unité de production numéro 2, une position anormale de deux assemblages combustible a été détectée, empêchant la poursuite de la manoeuvre".

Aucune incidence sur le personnel et la sûreté des équipements

L'anomalie détectée, l'exploitant a immédiatement interrompu ses opérations. Il a fait procéder à l'évacuation et à l'isolement du bâtiment réacteur, "conformément aux règles d'exploitation du réacteur". Alors que l'incident se poursuivait en fin de journée, l'ASN précise qu'il "n'a pas eu de conséquences pour le personnel de la centrale et n'a pas entraîné de rejets dans l'environnement". Une annonce confirmée par EDF qui assure que l'événement n'a "aucune incidence sur l'environnement et la sûreté des installations".

Cependant, le gendarme du nucléaire a annoncé qu'avec l'appui technique de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), il suit attentivement l'évolution de la situation. De plus, il a demandé à EDF d'étudier les conséquences de la chute éventuelle des deux assemblages dans la cuve, qui "sont sous eau", et de définir des actions pour remédier à cet incident.

L'ASN indique qu'un incident "de même nature" s'était produit à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine en 1999. Pour rappel, le site du Tricastin a surtout été le théâtre de plusieurs dysfonctionnements depuis le début de l'été. Le 7 juillet notamment, 74 kg d'uranium naturel se sont échappés de l'usine de la Socatri (Vaucluse), la filiale de retraitement de déchets d'Areva, vers deux cours d'eau. Deux semaines plus tard, dans la centrale, des salariés ont été légèrement contaminés par de la poussière radioactive.

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Re: Nucléaire !

Message par Domi »

1 000 milliards de dollars pour traiter l'héritage nucléaire

VIGNON ENVOYÉ SPÉCIAL

Mille milliards de dollars. Telle est la somme faramineuse nécessaire pour démanteler les centaines d'installations radioactives en fin de vie que soixante ans d'activité nucléaire ont disséminée sur la planète. "En 2004, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a estimé qu'il faudrait mille milliards de dollars pour décontaminer tous ces sites, dit Michele Laraia, chargé du dossier à l'Agence. Depuis, le chiffre a augmenté, avec l'inflation."

e montant concerne pour moitié les installations liées au nucléaire militaire. Reste environ 500 milliards qu'il faudra trouver pour nettoyer les laboratoires de recherche et les quelque 440 réacteurs producteurs d'électricité qui fermeront d'ici à environ trente ans. "Si le problème est envisagé dès le démarrage de l'installation, et que de l'argent est régulièrement mis de côté, ce n'est pas une grosse difficulté, poursuit M. Laraia. Mais si rien n'est prêt au moment de l'arrêt, le coût sera très élevé."

Cet impératif est intégré par la communauté nucléaire, réunie jusqu'au 2 octobre à Avignon, pour un colloque consacré au démantèlement qui a lieu, tous les cinq ans, sous les auspices de la Société française d'énergie nucléaire (SFEN). "Pour maintenir l'option nucléaire ouverte, il faut montrer qu'on sait démanteler", résume Serge Klaeyle, d'EDF.

A Avignon, les spécialistes ont constaté la normalisation de leur activité. "On est sorti de la phase d'apprentissage, observe Catherine Lecomte, directrice de l'assainissement au Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Les premières installations qu'on a démantelées ont été les plus délicates, mais nous sommes maintenant parvenus à une phase industrielle." Claudio Pescatore, de l'Agence de l'énergie nucléaire de l'OCDE confirme : "Le démantèlement est devenu une activité industrielle, représentant un chiffre d'affaires, en augmentation régulière, de 5 à 6 milliards de dollars par an."

Mais si les techniques commencent à être bien maîtrisées, que les procédures et les méthodes sont bien établies, l'expérience est encore limitée, notamment sur les réacteurs de production d'électricité. Seuls une dizaine dans le monde ont été totalement démantelés - c'est-à-dire que les sites ont été rendus à un autre usage sans la moindre trace de radioactivité artificielle. Si bien que le coût réel de cette déconstruction n'est pas établi avec certitude. Les estimations varient de 500 à 800 millions de dollars par réacteur. "On n'est jamais assez prudents, remarque Georges Leka, de Areva TA. Les estimations initiales sont toujours revues à la hausse, jamais à la baisse. Car les exigences sont constamment renforcées."

Les évaluations sont difficiles parce que les règles comptables ne sont pas harmonisées, que les situations varient beaucoup d'un site à l'autre, que les stratégies sont différentes : certains choisissent d'engager le démantèlement dès l'arrêt de l'installation, comme en France ou aux Etats-Unis, d'autres de repousser le problème à vingt-cinq ans, comme l'Espagne ou le Royaume-Uni avec ses réacteurs Magnox.

La question du système de financement est dès lors cruciale. "Il faut s'assurer qu'il y aura des fonds quand le moment sera venu", résume Claudio Pescatore. Plusieurs formules sont possibles : en France, les opérateurs doivent constituer des fonds pour les opérations prévisibles (le CEA a provisionné 7 milliards d'euros, EDF 7,8 milliards, Areva 10 milliards). La Suisse et la Suède privilégient un fonds géré par une autorité indépendante. Au Royaume-Uni, c'est de facto le gouvernement qui abonde une grande partie des dépenses annuelles. Mais ces réserves constitueront toujours une tentation, et d'autant plus que la situation économique se tendra : "Aux Etats-Unis, raconte le consultant Tom LaGuardia, les compagnies ont versé 22 milliards de dollars dans le fonds de gestion des déchets géré par le gouvernement. Mais le fonds ne contient plus que 6 milliards, le reste a disparu !"

Parallèlement au problème économique, le démantèlement est aussi gêné par le fait que très rares sont les pays où existent des sites prêts à accueillir les rebuts radioactifs issus de la déconstruction. En France, faute de site existant pour les déchets à vie longue ou moyenne, EDF et le CEA en sont réduits à créer des sites temporaires (Iceda et Cedra).

Une solution consiste à allonger la durée de vie des réacteurs, jusqu'à soixante ans, comme aux Etats-Unis. Le problème ne sera plus à la charge de nos enfants, mais de nos petits-enfants...
Hervé Kempf


A Brennilis, un chantier en souffrance ouvert en 1985

Brennilis, dans le Finistère, a vu fonctionner de 1967 à 1985 un réacteur à eau lourde de 70 mégawatts. Le démantèlement a commencé en 1985. Malgré quelques incidents, comme une remontée de nappe phréatique en 2000 et un incendie en 2001, et une opposition locale, le travail a bien avancé. Mais le Conseil d'Etat a annulé en juin 2007 le décret d'autorisation du démantèlement final. Le chantier est donc à l'arrêt. "Peut-être n'a-t-on pas fait assez de communication il y a trois ou quatre ans", dit EDF.
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peqa
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Re: Nucléaire !

Message par peqa »

Bonsoir Domi,
Je souhaite répondre aux différents points que tu soulèves:
1 - Oui, il y a des incidents sur le fonctionnement du nucléaire. C'est la vie industrielle normale. Ce matin j'ai pris ma vieille AX pour aller chercher mon pain (la mission de cette valeureuse vieille voiture est de faire les courses en ville). Les essuie glace ne marchaient plus! Seigneur... incident de classe N°1. Cet incident n'a pas eu les honneurs de la presse, même de la presse locale. Dans une centrale nucléaire si l'opérateur chargé de manutentionner les barres de combustibles pète de travers...ceci devient un incident national. Soyons simples et directs: arrêtons les conneries à propos du nucléaire. Seuls les gens résolument hostiles à cette énergie parlent dans la presse, pour dire n'importe quoi! Les autres - sérieux - travaillent et donnent à cette énergie sa fiabilité.
Il faut donc botter en touche toutes ces imbécilités
2 - La France, pratiquement dès l'origine du nucléaire, a eu le courage de mettre en place une vraie politique concernant les matières radioactives. Cette politique a été construite autour de deux volets fondamentaux. Le premier concerne le combustible qui, après utilisation, est recyclé de façon d'une part, à récupérer ce qui peut à nouveau être brûlé dans une centrale (U235 et Plutonium) et, d'autre part, à isoler les matériaux à radioactivité de longue durée de façon à les stocker en zone sûre et confinée. Je n'entre pas dans les détails mais la France sait produire un combustible mixte "U235 + PLutonium" (le caramel) qui vient donc allèger considérablement les besoins en Uranium naturel. Elle sait aussi produire des billes vitrifiées enrobant les matériaux à forte radioactivité pour les stocker plus facilement en zones profondes géologiquement inertes. Les matériaux à faible radioactivité peuvent être stockés à l'air libre, sans danger, de la même façon que nous stockons la Bretagne à l'air libre.
Les Américains, qui ne maîtrisent pas ces technologies, ont essayé pendant des années de nous les interdire. Nous leur avons fait un bras d'honneur. Je dis "nous" car je faisais partie de la délégation française à cette négociation (le "Carter Round").
La France est donc remarquablement bien préparée et bien outillée pour traiter tous ces problèmes de déchets. Mais les Français ne le savent pas et, à lire leur presse qui ne fait pas d'effort pour la recherche de l'information pertinente, ils s'imaginent avaler de l'uranium dans leur petit déjeuner comme les Chinois avalent de la mélamine dans leur lait quotidien. Non! Les ingénieurs français travaillent et travaillent bien! Ils sont abondament contrôlés et ne s'en plaignent pas. La France nucléaire n'est pas à risque zéro certes, mais elle est à risque très faible.
Je ne veux pas développer ici la question des zones de stockage profond des déchets à haute radioactivité. Mais je peux dire que là encore c'est du très sérieux car les géologues français font du bon travail.
3 - Brennilis
Il faut se souvenir que cette petite centrale - qui, à ma connaissance, n'a connu aucun incident sérieux - était une petite unité pilote, sur une technologie qui a été abandonnée ensuite. Le programme nucléaire français ultérieur (Plan Messmer) est fondé sur la technologie de Westinghouse (eau pressurisée). Le démantèlement des réacteurs a été prévu dès leur construction et les coûts correspondants intégrés dans l'investissement. Ce n'est pas le cas pour Brennilis et le démantèlement de cette centrale est sans doute moins commode. Mais c'est très modeste.
Je ne connais pas le détail du chiffre de 1000 milliards de dollars avancé par l'AIEA. Mais ces gens sont sérieux et ce chiffre est certainement documenté. Il est à mettre en regard des niveaux de PIB des USA et de l'Europe, et du Japon qui est aussi producteur d'électricité nucléaire. Le total des PIB USA + UE est de l'ordre de 26 000 milliards de dollars (2007), disons plus de 30 000 milliards de dollars avec le Japon. Sachant que le démantèlement des unités nucléaires s'étale sur des périodes de 15 à 20 ans on se rend compte que l'impact de ce côut sur les PIB est très faible. L'essentiel est de le prévoir pour l'intégrer aux coûts. EdF l'a fait!

J'espère que ceci éclairera un peu le débat
A bientôt
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Re: Nucléaire !

Message par peqa »

Merci Ivy pour ton commentaire de bon sens. Les Français ont le sale défaut de s'autodénigrer et cela finit par être irritant, surtout dans les domaines où ils sont les meilleurs au monde.
Le nucléaire est une grande réussite française, construite avec prudence, intelligence et détermination depuis plus de 50 ans. Alors n'ayons pas peur de le dire et de tirer profit au maximum des atouts qu'elle nous apporte.
Evitons de tomber dans tous les panneaux tendus par tous ceux qui nous envient cet atout et l'avantage économique colossal qu'il nous procure.
Il est dommage que Domi se fasse le relais de ces informations biaisées et souvent fausses.
Si notre électricté nucléaire devait être produite au fuel et au charbon nous ne nous verrions plus dans la rue en raison de la fumée. Nous ne pourrions plus respirer en raison des sulfites, sulfates, sulfures... et autres saletés rejetées dans l'atmosphère. Ceux qui connaissent Pékin ou Ankara savent de quoi je parle.
Alors défendons notre savoir faire et nos réussites... et bataillons nous pour les accentuer dans l'avenir. Laissons cette chance à nos enfants car ils en auront besoin.
A bientôt
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Re: Nucléaire !

Message par Domi »

peqa a écrit :M
Il est dommage que Domi se fasse le relais de ces informations biaisées et souvent fausses.
Peqa

Je ne suis que le relai d’information qui comme toujours contient du vrai et du faux à chacun de se faire sa propre opinion sur les acquis ou les connaissances qui possèdes ! :oui:

Nous devons réfléchir et comprendre, comparer au lieu de bêtement adhérer à une idéologie, et si après elle nous convient et qu’elle est en conformité avec nos attentes pourquoi pas !!L’adopter ! :euh: :euh: :euh:

Il appartient à chacun de le faire, en tout bonne conscience

C’est pourquoi je me fais le relais d’informations biaisées et souvent fausses. Ce qui l’est pour toi cher peqa ne l’est pas nécessairement pour un autre.oui ce qui du bon sens pour toi ne ‘l’est pas pour d’autres . :;)


Je ne suis pas un antinucléaire mais pas non plus un tout nucléaire, je reste ouvert aux informations et voilà plus de 25ans que je documente sur le sujet.

Je n’’aime pas d’ailleurs, ceux qui sont tout pour ou tout contre car enlevant le verni tu te rends compte qu’ils ont des intérêts. :oui: :oui:

Je pense que le débat est biaisé depuis longtemps et c’est des économies d’énergies qu’il faut parler. :oui: :oui:

Economiser voilà se qui est très important, et puis arrêter de produire du tout électrique avant nous avions plein d’ustensiles de cuisines (c’est un exemple) non électrique. :euh:

Changer de comportement !!

Je vais quelques fois sur l’île voisine quelques jours t nous avons un cabane équiper de panneaux solaire et un éolienne en faisant attention tu vi très bien.

La question est ce que voulons faire des sacrifices de nos habitudes pour essayer de ralentir la fracture énergétique ! :siffle:

Je ne pense pas que ça doit s’arrêter pour ou contre le nucléaire le débat est bien plus large.

Et le seul intérêt que j’ai c’est celui de la planète et de ses habitants ! :oui: ::)

j'aime ma planéte c'est tout et ceux qui y habitent!! un point c'est tout!!


au plaisir de te lire
Dom
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Re: Nucléaire !

Message par peqa »

Bien d'accord avec Ivy: les "contre" se font mieux entendre...
Ceci étant dit rien n'interdit de rechercher la bonne information (les sources ne manquent pas) ni de faire preuve d'esprit critique sur l'information "prête à l'emploi" que l'on nous distille.
J'ajoute que je ne suis pas forcément d'accord avec l'idée que dans chaque information il y a quelque chose à prendre. Parfois, souvent même, l'information est de la pure manipulation. Il y a des experts dans ce domaine.
Ainsi donc Domi, avant de relayer ici des grands pans d'information, fait marcher ton esprit critique et évalue un peu les choses. Pour paraphraser Descartes je crois qu'il faut dire: "je doute donc je suis".
A bientôt
Peqa
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Re: Nucléaire !

Message par chauvin »

voilà une position très difficile à prendre, et pour ma part je n'ai pas encore de réponse.
le nucléaire: c'est un peu jouer à l'apprenti sorcier, car si ca pète nous ne pouvons pas en contrôler les effets, c'est un lieu de prédilection pour une attaque terroriste, mais c'est une énergie bon marché si l'on raisonne à court terme
l'hydroélectricité: il y a dégradation sur l'environnement sur de grandes surface, le risque de rupture d'un barrage, mais l'impact en cas d'accident est moins important, électricité plus cher
le charbon: rejet dans l'atmosphère, mais il existe des filtres efficaces aujourd'hui, remise en marche des mines, nouveaux emplois crée pour l'extraction du charbon mais électricité très cher
éolien: dégradation visuelle de l'environnement, risque pour les oiseaux migrateurs (relativement faibles) mais peu de production donc obligation de multiplier les parcs éoliens par contre je n'ai pas de données sur le coût de l'électricité

Une question se pose donc avant de trancher: sommes nous prêts à payer cher l'électricité, en consommer moins mais avec moins de riques ou alors moins cher mais avec de gros risques :mur: :mur:
Jean-Claude
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Re: Nucléaire !

Message par Domi »

Peqa je crois que tu est en train de faire ce que tu me reproche, je pense être plus ouvert sur le sujet que tu ne pense d’ailleurs !

Mais je vais arrêter de polémiquer, et d’épiloguer il y à d’autres endroits pour le faire et d’autres personnes qui sont plus compétentes que moi

je crois que le vrai débat se sont les economies d'énergies , comment les faire et es ce que nous sommes prêts à en faire individuellement ect...........
Au plaisir de te lire :oui:


Vingt ans après l'accident de Tchernobyl, assurément, la question divise toujours autant… Mais dans les faits, la filière, souvent décriée, a de nouveau le vent en poupe. En témoigne le gigantesque projet Iter. Du coup, nos chercheurs sont sur tous les fronts. Leur credo ? Mettre au point des réacteurs plus puissants mais surtout plus propres et plus sûrs, et résoudre l'épineux problème des déchets nucléaires. Avec en point de mire un nouveau projet de loi en matière de gestion des déchets radioactifs. L'occasion pour Le journal du CNRS de faire le point sur l'énergie en forme du moment.
Nucléaire, le retour…

On disait la filière moribonde, condamnée à disparaître à plus ou moins long terme. Plusieurs pays européens, comme l'Allemagne, n'ont-ils pas enclenché un processus de désengagement du nucléaire ?

Mais ça n'a pas été le cas partout. Et après quinze ans de réflexion, de recherche et de débats parfois houleux sur les questions de production, de sécurité et d'environnement, l'on constate que, tel le phénix – à défaut de Superphénix –, l'utilisation civile de l'énergie nucléaire semble à nouveau promise à un grand avenir…

La France, après la Finlande, a ainsi décidé d'implanter sur son sol le représentant d'un nouveau type de réacteur, baptisé EPR (European Pressurized Reactor), qui pourrait s'imposer au sein du parc nucléaire pour les soixante prochaines années. De leur côté, le Royaume-Uni et les États-Unis réfléchissent à un retour massif du nucléaire dans leur politique énergétique.
Sans compter la Chine et la Russie… Comment expliquer ce regain d'intérêt ? « Le nucléaire, répond le physicien Jean-Marie Loiseaux, est aujourd'hui une énergie susceptible de combler une part significative du déficit énergétique qui apparaîtra d'ici à 2050. »

1 - Équation énergétique

À l'heure actuelle, 86 % de l'énergie produite dans le monde provient des combustibles fossiles : gaz, pétrole et charbon. Mais l'utilisation de ces hydrocarbures produit des gaz à effet de serre (GES), qui laissent augurer des dérèglements climatiques de grande ampleur.
De plus, leurs réserves devraient s'épuiser vers le milieu du siècle. Leur consommation est donc vouée à décliner… alors même que la production globale d'énergie doit croître au cours du XXIe siècle.
D'abord pour accompagner le développement économique rapide des nouvelles puissances industrielles que sont la Chine et l'Inde.
Ensuite, pour satisfaire les besoins énergétiques d'une population mondiale croissante. Par ailleurs, la consommation est très inégalement répartie dans le monde : 8 tep (tonnes d'équivalent pétrole) par habitant et par an aux États-Unis, 4 en Europe et au Japon, moins de 1 dans le reste du monde. « En se fixant comme objectif que, dans cinquante ans, chacun sur la Terre ait accès à 2 tep/an, il faut pouvoir au moins doubler la production énergétique globale de la planète », insiste Pascal Lederer, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de physique des solides d'Orsay.

Dès lors, quelles solutions ?
Le recours aux énergies renouvelables (hydraulique, solaire, éolien, géothermie, biomasse, force des vagues, etc.) ?
Sans sous-estimer leur potentiel de croissance, il est fort probable qu'elles ne suffiront pas à couvrir la demande et qu'il faudra recourir à d'autres énergies.

Ce peut être le gaz et le charbon, encore abondants à cette époque, mais toujours polluants. Ou bien encore le nucléaire…
éjà, les centrales électronucléaires fournissent 6 % de la production mondiale d'énergie (17 % de l'électricité).

Depuis le choc pétrolier des années soixante-dix, elles ont connu en France un essor sans précédent. Notre pays compte 58 réacteurs, d'environ 1 gigawatt électrique (GWe) chacun, qui assurent 80 % de la production d'électricité nationale. Principal atout du nucléaire dans la donne énergétique future : il ne produit pas, ou très peu, de GES.
Ses partisans louent aussi son efficacité, son régime d'alimentation en continu, son prix de revient du kilowattheure (kWh) particulièrement attractif par rapport aux autres énergies. Enfin, il constitue une technologie de production mature après plus de cinquante ans d'existence.

Mais ce colosse a des pieds d'argile. Par exemple, depuis le 11 septembre 2001, les autorités prennent très au sérieux la menace terroriste sur les installations, ou le détournement de plutonium. Le risque d'accident, même infime, n'est jamais à exclure ; le coût du démantèlement des centrales arrivées en fin de vie reste encore incertain ; sans compter le lancinant problème des déchets radioactifs, toujours en attente d'une solution pérenne. Surtout, les réacteurs actuels REP (réacteurs à eau sous pression) et leurs immédiats successeurs européens, les EPR, consomment beaucoup d'uranium naturel, ce qui augure mal de l'avenir de la filière, à moins qu'elle ne parvienne à s'en passer ou à mieux l'exploiter. « Si la production électronucléaire était multipliée par dix, les réserves en uranium utilisables seraient épuisées avant la fin du siècle », assure Jean-Marie Loiseaux.

Enfin, la filière nécessite une maîtrise technologique dont ne disposent pas la plupart des pays du globe.

Le nucléaire serait-il alors dans une impasse ?

Pas si sûr. Les centrales actuelles devront être démantelées en une vingtaine d'années à partir de 2020.
Pourquoi ne pas les remplacer par une génération de REP améliorés ?
Certains, comme Dominique Finon, directeur adjoint du programme Énergie du CNRS, considèrent l'EPR comme une bonne option pour la relance industrielle du nucléaire mondial et sa consolidation.
Plus sûr et peut-être plus rentable que ses prédécesseurs, il est un passage quasi obligatoire pour préparer le moment où le parc mondial devra être renouvelé à partir d'une technologie bien maîtrisée. « Il permettrait ainsi de reconstruire les compétences industrielles sur une base technologique solide pour ce siècle.

C'est bien suffisant pour le XXIe siècle avant de s'engager dans la réalisation de prototypes de réacteurs de 4e génération dont on n'aura pas besoin avant la fin du siècle, compte tenu de l'ampleur largement sous-estimée des ressources d'uranium et des larges incertitudes sur le niveau de relance du nucléaire mondial d'ici à 2100. »

Pour les autres, il est en revanche urgent d'attendre. « L'EPR ne résout en rien les risques de prolifération, estime Benjamin Dessus, ingénieur et économiste, ancien directeur du Programme de recherches interdisciplinaires sur les technologies pour l'écodéveloppement (Ecodev) au CNRS. La question des déchets à haute activité et à “vie longue” ne trouve pas plus de solution qu'avant, ni en quantité ni en dangerosité. » La généralisation de l'EPR repousserait aussi la mise en place des réacteurs hybrides de 4e génération actuellement à l'étude, notamment dans les laboratoires du CNRS.

Leur principal atout ? Il s'agirait de réacteurs surgénérateurs, c'est-à-dire capables de produire plus de matière fissile qu'ils n'en consomment. À plus long terme, l'avenir appartiendrait à la fusion nucléaire contrôlée.
Le réacteur de recherche Iter (International Thermonuclear Reactor) est un premier pas vers ce nouveau procédé.

3 - Question de confiance

En attendant un « nucléaire durable », l'énergie tirée de la fission de l'atome souffre d'une mauvaise image. Associée dans notre imaginaire à la bombe atomique, elle continue à faire peur à une grande partie de la société.

L'accident de Tchernobyl (1986) et ses conséquences, tant en Europe de l'Est qu'en France, n'ont rien fait pour apaiser ces craintes. Inodore, incolore et sans saveur, « la radioactivité est d'autant plus inquiétante, explique Françoise Zonabend, ethnologue au Laboratoire d'anthropologie sociale de Paris 6, qu'elle n'est détectable qu'au moyen d'appareils de mesure… »

Mais les récents débats publics organisés autour de l'EPR ou de l'avenir des déchets nucléaires ont surtout montré l'ampleur des doutes sur la transparence de l'information : « L'interpellation adressée avec force par un participant aux décideurs présents : “Comment voulez-vous qu'on vous croie ?” n'a pas quitté les quatre mois du débat », écrit dans son rapport la Commission particulière sur le débat public (CPDP) consacrée à la gestion des déchets nucléaires.

La contestation du nucléaire en France est bien plus importante que dans d'autres pays plus décentralisés, comme les États-Unis.
Après les grandes manifestations des années soixante-dix/quatre-vingt contre l'implantation des réacteurs, les antinucléaires se sont fédérés sous la bannière du réseau « Sortir du nucléaire », qui regroupe plus de 700 associations.
Ils se sont dotés d'organismes scientifiques indépendants, comme la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), et, à l'instar de Greenpeace, savent utiliser les médias à travers de spectaculaires actions.

Leur position peut se résumer ainsi : « Tout plutôt que le nucléaire ». Ils le jugent non seulement dangereux, mais aussi émanant d'un pouvoir central autoritaire.

Comment, alors, restaurer la confiance dans une perspective de développement de la filière nucléaire ?

Depuis longtemps, les autorités et les industriels cherchent à favoriser son « acceptabilité sociale », recourant à toutes les techniques de communication susceptibles de rassurer le public. « Mais le concept est ambigu, estime le politiste Yannick Barthe, chercheur au Centre de sociologie de l'innovation.

Il se réduit à fournir davantage d'informations, de formation scientifique, ou à recourir à des injonctions à la confiance, alors qu'il s'agit en réalité de choix techniques et politiques qui devraient être traités comme tels. »

En quelques décennies, un dialogue de sourds a fini par s'instaurer entre les deux camps. « Dans ces conditions, les travaux scientifiques, regrette Françoise Zonabend, sont souvent récupérés par les pro- ou les antinucléaires.
La polémique l'emporte alors sur la réflexion. »

4 - Liberté de choix

On l'a vu, le grand public se sent souvent exclu du processus décisionnel. Il attend des scientifiques la fourniture d'informations fiables, lui permettant de démêler peurs exagérées et dangers réels.

À cet égard, les multiples études menées par les équipes du CNRS sur le nucléaire sont d'autant plus respectées que ses chercheurs jouissent d'une grande liberté d'action.
Un exemple : au cours de l'année 2005, une vingtaine de chercheurs ont ressenti la nécessité de confronter leurs points de vue au moment où s'engageait dans différentes enceintes une réflexion sur le devenir des déchets nucléaires.

Ils relevaient pour moitié des sciences humaines et sociales et pour moitié de disciplines scientifiques dites « dures » (physique, géologie, chimie, mathématiques). « Il nous semblait en effet, explique Claude Gilbert, directeur de recherche CNRS à l'unité « Politiques publiques, action politique, territoires » (Pacte), que les termes dans lesquels le débat était posé ne rendaient pas entièrement compte des enjeux liés à cette question et parfois même contribuaient à occulter une grande partie d'entre eux. »

Au final, le texte qu'ils ont publié au terme de leurs échanges, intitulé Recherche et déchets nucléaires, Une réflexion interdisciplinaire, n'entre pas dans une réflexion technique approfondie mais aborde huit points-clés, dont le stockage géologique et l'aspect « peur du public », de manière telle qu'ils puissent être discutés par de plus larges publics. « L'objectif, poursuit Claude Gilbert, est de mieux comprendre “de quoi il est question”, lorsqu'on s'interroge sur les déchets nucléaires. »

Reste aux intéressés à s'en saisir afin d'aborder les débats à venir avec toute la sérénité et la gravité qui s'imposent.

Emmanuel Thévenon

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Re: Nucléaire !

Message par exil26 »

Nous nous laissons parfois entrainer dans une dérive qui consiste à accorder plus de crédit aux commentateurs médiatiques qu'aux experts, dés lors qu'il s'agit de nucléaire.
Personnellement, j'apprécie grandement les commentaires de "peqa" qui enrichissent sainement ma culture sur le sujet.
Merci peqa
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Re: Nucléaire !

Message par peqa »

Oui Domi, le vrai débat porte sur les économies d'énergie... de toute façon. J'y reviendrai car je manque de temps aujourd'hui mais il est évident qu'il y a beaucoup à faire.
A propos je t'avais lancé il y a qq temps un MP, suite à ta demande. Mais il est resté sans retour...
A bientôt
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Re: Nucléaire !

Message par Domi »

exil26 a écrit :Nous nous laissons parfois entrainer dans une dérive qui consiste à accorder plus de crédit aux commentateurs médiatiques qu'aux experts, dés lors qu'il s'agit de nucléaire.
Personnellement, j'apprécie grandement les commentaires de "peqa" qui enrichissent sainement ma culture sur le sujet.
Merci peqa

Mes propos n’étaient en rien contre peqa loin de moi cette idée, et ceux qui me connaisse un peu n’en doute pas un seul instant. :oui: :non:

D’ailleurs les commentaires de peqa sont toujours bien argumenter, et il élargie le débat c’est super rien ne lui empêche aussi de poster des articles qui vont dans l’autres sens, je ne fait que relayer l’information qu’elle soit bonne ou mauvaise selon les convictions de chacun ; je le répète après il appartient à chacun d’analyser et de faire des choix. :euh: :euh: :euh:

D’ailleurs je n’attaque personne par ces article puisque moi même je ne suis pas un antinucléaire, mais aurais je l’esprit ouvert si je mettais que des articles qui vont le part belle à cet énergie ? :?: :euh:

D’ailleurs le dernier article était plutôt positif, en se qui concerne le nucléaire, et personnes jusqu'à présent ne là fait remarquer !! ::o :embarras:

Ce qui prouve un peu que nous avons l’esprit critique et que nous évaluons un peu les choses selon nos convictions,
Pour rependre ce qui est dit plus haut de Descartes je crois qu'il faut dire: "je doute donc je suis".
Certains peuvent aussi douter du nucléaire!! :euh: :invis: :invis: :corne:

Voilà je pense qu’on peut en rester là , après se message je m’abstiendrais de faire d’autres commentaires pour ne pas envenimer les choses :oui: :oui: :oui: :kiss:
Amitiés Comtoises
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Re: Nucléaire !

Message par Domi »

peqa a écrit :Oui Domi, le vrai débat porte sur les économies d'énergie... de toute façon. J'y reviendrai car je manque de temps aujourd'hui mais il est évident qu'il y a beaucoup à faire.
A propos je t'avais lancé il y a qq temps un MP, suite à ta demande. Mais il est resté sans retour...
A bientôt
Peqa


esssaye avec mon mail , mais c'est bizarre je n'ai rein reçu en Mp ? merci et à plus !!

Dom
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Re: Nucléaire !

Message par peqa »

Bonjour Domi,
Je t'ai relancé un bref MP vendredi je crois te donnant mon adresse mail. Je n'ai pas eu de réponse.
C'est l'adresse mail qui est ici. La voici: peqa@neuf.fr
Tu peux donc me joindre en direct si tu le souhaites
A bientôt
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Re: Nucléaire !

Message par Beuillot »

Merci pour ton argumentation étoffée, peqa. J'ai déjà dit que pour moi, la meilleure source d'énergie est le nucléaire tant qu'il n'y a pas d'incident. Il est légitime qu'il fasse peur dans l'inconscient collectif en raison de sa puissance, et il est bon que des connaisseurs comme toi puissent intervenir pour calmer les angoisses.
Juste un bémol: je trouve l'exemple de l'essuie-glace mal choisi en raison des conséquences peu importantes d'une défaillance mécanique de ton AX par rapport à un incident dans le domaine du nucléaire. J'ai bien compris que tu voulais signifier par là qu'un incident de niveau 1 est sans conséquence grave, mais si l'on grimpe dans la gravité comme une défection complète de ton moteur, l'écart AX-centrale nucléaire va se creuser.
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

Comme ça. Pour rien.
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Re: Nucléaire !

Message par peqa »

Tu as raison Beuillot...
Pour moi, je trouve plutôt rassurant que le moindre incident sur une centrale nucléaire soit immédiatement pris en charge et géré.
Il est clair que les accidents résultent toujours d'enchainements invraisemblables. C'est néanmoins très peu probable dans les centrales nucléaires en raison de l'empilement permanent des contrôles, et de procédures opérationnelles particulièrement strictes.
En tout cas nous n'avons rien eu de gravissime en France dans ce domaine depuis 30 ans. Mais ce n'est pas une raison pour roupiller bien sûr!
A bientôt
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Re: Nucléaire !

Message par Domi »

Des réacteurs nucléaires miniatures en vente libre

Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

Une société américaine met sur le marché un réacteur nucléaire miniaturisé, gros comme une cuve à mazout, et capable d'alimenter 20.000 foyers américains, donc bien plus dans les autres pays du monde.

Aux Etats-Unis, on peut déjà commander une centrale nucléaire privée. Estampillée « clean and safe » (propre et sûre), elle produirait une électricité garantie zéro effet de serre. C'est ce qu'explique sur son site la société Hyperion Power Generation. L'entreprise, basée à Sante Fe (Nouveau-Mexique, Etats-Unis), a effectivement mis à son catalogue un système complet et compact, le HPM (Hyperion Power Module), de forme à peu près cylindrique, d'un diamètre d'un peu plus de 1,50 mètre. D'après les dessins montrés, très sommaires, la hauteur serait d'environ trois mètres.

Sa puissance serait de 25 MW, ce qui, d'après Hyperion, correspond à la consommation d'environ 20.000 foyers aux Etats-Unis (effectivement estimée à 11.000 kWh/an). Un module HPM pourrait donc alimenter une petite ville.

Dans tous les autres pays du monde, cette puissance conviendrait à un nombre de personnes nettement plus important. Au tarif annoncé de 25 millions de dollars (environ vingt millions d'euros), le prix de revient par foyer semble compétitif. Un HPM pourrait aussi être envisagé pour un site industriel, une installation militaire ou pour alimenter des installations dans des lieux isolés. D'ailleurs, affirme l'entreprise, les carnets de commande sont pleins et Hyperion serait déjà sûre de vendre une centaine d'unités. Les premiers exemplaires seront produits en 2013 et les acheteurs se présentant aujourd'hui ne seront livrés qu'en 2014. Entre 2013 et 2023, Hyperion prévoit une production de 4.000 réacteurs.

Risque zéro, affirme le vendeur

La première commande ferme serait venue de la République tchèque, de la part de l'entreprise TES. Une autre proviendrait de Roumanie, mais, interrogés, des responsables du comité national du contrôle de l'énergie nucléaire affirment n'avoir entendu parler de rien de ce genre.

Le réacteur HPM utiliserait de l'uranium faiblement enrichi, c'est-à-dire contenant moins de 20% d'uranium 235, un combustible habituellement utilisé dans les centrales nucléaires. Mais ce réacteur « ne comporte aucune partie mobile, explique John Deal, le président de la société, et il est impossible d'avoir un accident du type de celui Tchernobyl ». Selon Hyperion, la masse critique (au-delà de laquelle se déclenchent des réactions en chaîne) ne peut pas être atteinte.

Par ailleurs, la quantité de combustible nucléaire est faible et l'engin n'est pas destiné à être ouvert durant sa durée de fonctionnement, qui serait de 5 à 10 ans. Au bout de ce laps de temps, cette « pile », comme l'appelle parfois Hyperion, laisserait un résidu de la taille d'une noix de coco qui serait facilement recyclé. Par ailleurs, se servir de cet uranium pour réaliser une bombe atomique serait inenvisageable, explique Hyperion.
Bien des détails techniques manquent pour se faire une idée plus précise des performances et des dangers potentiels mais remarquons qu'Hyperion n'est pas le premier à plancher sur ce sujet. Toshiba a testé un réacteur baptisé 4S (Super Safe, Small and Simple) de petite taille mais toutefois nettement plus grand que le HPM.

L'idée fera-t-elle des émules ?

http://www.futura-sciences.com/fr/news/ ... bre_17323/
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Re: Nucléaire !

Message par peqa »

Bonsoir Domi,
Je viens de lire cet article et plusieurs points me semblent douteux, ou farfelus!
Le combustible nucléaire classique est enrichi à 3 / 3,5% d'U235. Il faut un enrichissement à plus de 95% d'U235 pour faire la bombe et cet enrichissement n'est pas simple à obtenir. Je ne connais pas de réacteur fonctionnant avec un combustible enrichi à 20%...mais je ne sais pas tout!
Les Américains ne maîtrisent pas la technologie du recyclage des combustibles usagés. Seuls les Français la maîtrisent et, en partie, les Anglais et les Japonais (en coopération avec la France). Dire dans cet article, qu'après usage, le combustible sera recyclé est un doux rève aux USA.
Enfin, les très petits réacteurs sont des réacteurs de recherche (notamment pour fabriquer des isotopes médicaux) ou des réacteurs militaires (pour les sous marins). Pour les usages civils il faut des choses offrant des puissances plus importantes. Les Français ont eu, et ont peut être encore, l'idée de développer un réacteur offrant 300 Mégawatts de puissance. Ce créneau de taille répondrait à un vrai besoin dans les pays émergents qui n'ont pas encore des réseaux de distribution totalement inter connectés.
Je ne vois guère l'intérêt d'un réacteur de 25 MW. C'est insuffisant pour SPM...c'est dire!
A bientôt
Peqa
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