Les façonneurs de sangles d'épicéa destinées à habiller le fromage de mont-d'or ont du vague à l'âme. Ils ne peuvent plus lutter contre la concurrence polonaise.
Les artisans sangliers, fierté des forêts du Doubs, s'inquiètent pour l'avenir : cette poignée d'experts dans l'art de tirer des épicéas les sangles de bois qui cerclent le fromage mont-d'or, peinent à faire face à la concurrence polonaise.
« Si ça continue, on ne sera plus bon qu'à aller faire des démonstrations dans les fêtes locales ! », constate, amer, Thierry Marandet, héritier de ce savoir-faire unique en France, qui ne fait plus vivre que trois artisans en Franche-Comté et constitue une activité d'appoint pour une vingtaine d'autres.
Les effets de la tempête
Sans l'arôme boisé de la sangle qui imprègne le fromage, pas de Mont-d'Or digne de ce nom.
Reconnaissable à sa pâte crémeuse couverte d'une croûte dorée, à son conditionnement dans une boîte d'épicéa, cette spécialité emblématique du Haut-Doubs est protégée depuis 1981 par une appellation d'origine contrôlée (AOC).
Si l'AOC stipule que la sangle fait partie intégrante des conditions de fabrication du Mont d'Or, le texte ne dit pas qu'elle doit obligatoirement provenir des forêts franc-comtoises.
Conséquence : seul un quart des sangles utilisées pour habiller le fromage sont aujourd'hui réalisées par les sangliers locaux, tandis que l'essentiel des volumes est directement importé de Pologne où l'épicéa n'est pas moins généreux qu'à la frontière franco-suisse. La tendance s'est amplifiée après la tempête de 1999 qui a fait déposer les armes - « plumette » pour retirer l'écorce de l'arbre et « cuillère » pour « lever » la sangle-, à une quinzaine d'artisans, estime Jean-François Dole qui lève la sangle à Villers-sous-Chalamont (Doubs).
Alors qu'ils se remettent à peine de cette crise, les sangliers appellent fromagers et forestiers à se mobiliser avec eux pour sauver la profession d'une « mort certaine ».
« Il faut exiger que la sangle des monts d'or provienne exclusivement du massif jurassien », affirme M. Dole. « Cela implique de modifier l'AOC. Or comme on ne peut pas limiter la production de sangles à la seule zone des montagnes françaises du Jura, il faudrait également inclure la partie suisse du massif, ce qui est rigoureusement impossible dans la législation française », explique Benoît Ruch de l'INAO de Poligny (Jura).
Sangliers et fabricants de Mont d'Or essaient donc de trouver un autre terrain d'entente à coups de négociations ultra-confidentielles.
3724 tonnes de Mont-d'Or
« Nous souhaitons parvenir à une proportion de 100 % de sangles franc-comtoises. Encore faudrait-il que les artisans puissent assurer notre approvisionnement en quantités suffisantes, ce qui n'est pas le cas actuellement », lâche un représentant du syndicat interprofessionnel de défense du Mont-d'Or, dont 3724 tonnes ont été commercialisées en 2004.
Pour les sangliers, « passer des 150 à 200 000 sangles annuellement produites par les professionnels de Franche-Comté aux 3 millions nécessaires, c'est possible si on nous en donne les moyens : mieux nous informer sur le calendrier des coupes de bois, faciliter notre intervention sur les chantiers où nous sommes pas toujours bienvenus et revoir les prix : même à 34 centimes d'euro le mètre de sangle contre 27 en Pologne, nous ne sommes pas rentables ».
La fabrication des sangles ne concerne plus que trois artisans en Franche-Comté. Une vingtaine d'autres s'y adonnent en activité d'appoint.
L'arôme boisé de l'épicéa apporte toute sa saveur au fromage de Mont-d'or.
Source : http://www.lepays.net
Le malaise des « sangliers » du Doubs
Re: Le malaise des « sangliers » du Doubs
Ce sujet est malheureusement toujours d'actualité!
Est- c'est de pire en pire !
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Re: Le malaise des « sangliers » du Doubs
SAU-VONS-LES-SANGLIERS!!!!!!
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Re: Le malaise des « sangliers » du Doubs
Hé oui, "sa l'vi "mal !
gf
Si parfois tu te sens petit, inutile, démoralisé ou dépressif n’oublie jamais que tu as été un jour le spermatozoïde le plus rapide de la bande.
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- pieradam
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Re: Le malaise des « sangliers » du Doubs
Je ne suis pas sûr,mais il me semble bien,qu'entre Arc et Senans et Cramans,il y avait une fabrique de boites de fromage et sangliers,existe-elle toujours ?
J'te veux faire voir,si l'coucou c'est une mère
- bengaro25
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Re: Le malaise des « sangliers » du Doubs
en allant sur laurette vers rennes sur loue??? je crois que oui!