Menace de la diversité

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lionel
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Re: Menace de la diversité

Message par lionel »

Beuillot a écrit : C'est pas parce que je m'appelle Beuillot qu'il faut me prendre pour un daubot. :angry: :;)
C'est bon, le phoque, non ? On n'a pas une recette avec des morilles ? :euh:
A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
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Domi
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Re: Menace de la diversité

Message par Domi »

Les pêcheurs de thon rouge sous haute surveillance en Méditerranée
LE MONDE

Les pêcheurs de thon rouge sont sur le départ. Cette année encore, la saison ouvre le 15 avril, pour deux mois. Thunnus thynnus, espèce migratrice dont la chair se négocie à prix d'or au marché aux poissons de Tokyo, est devenu le symbole de la surexploitation des ressources marines et de l'inefficacité de la gestion politique des pêches.
Non seulement les quotas, âprement négociés chaque année par les membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), excèdent les recommandations des scientifiques, mais ils sont dans les faits largement dépassés.

Pour 2009, alors que les scientifiques préconisaient un quota de 15 000 tonnes, celui-ci a été fixé à 22 000 tonnes. Les prises réelles atteindraient en fait 50 000 tonnes. Les chercheurs ont également recommandé l'arrêt de la pêche en pleine période de reproduction, sans succès.

"Le diagnostic de surexploitation ne fait aucun doute dans la communauté scientifique, affirme Jean-Marc Fromentin, spécialiste de l'espèce à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) et rapporteur du groupe d'évaluation thon rouge de la Cicta.

Nous disposons d'une série d'indicateurs fiables, et tous sont au rouge. La possibilité d'un effondrement est réelle, mais nous ignorons à quelle échéance. Certaines mesures prises récemment vont dans le bon sens, mais on ignore si cela sera suffisant."

Cette vision est contestée par les professionnels. "En mer, les pêcheurs constatent qu'il y a beaucoup de poisson, affirme Bertrand Wendling, directeur de la coopérative de pêche SaThoAn, basée à Sète. Et si le stock était dans un état aussi grave qu'on nous le dit, on ne capturerait plus de poisson. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas prendre de précautions."

Le suivi de l'état des stocks de thon rouge est difficile. La principale source d'informations - les quantités et la taille des poissons débarqués dans les ports - est incomplète : après leur capture, la plupart des prises sont transférées dans des fermes d'élevage pour y être engraissées avant d'être revendues, un système qui favorise l'opacité.

Mais les chercheurs s'appuient sur d'autres données : l'expansion spatiale des pêcheries, qui ne laissent plus aucun refuge aux poissons, les baisses importantes de rendement de certaines pêcheries traditionnelles et, surtout, la surcapacité de la flotte, deux à trois fois supérieure à la productivité du stock. "De plus, le thon rouge est une espèce à vie longue, ce qui la rend plus vulnérable", poursuit M. Fromentin.

La pêche a lieu essentiellement en Méditerranée, lieu de reproduction de l'espèce. Un millier de navires, de taille très variable, se partagent le quota. La France, l'Espagne et l'Italie sont les principaux pays pêcheurs. Depuis 2008, ils doivent se conformer à une série de mesures mises en place dans les pays de l'Union européenne (UE) pour lutter contre la surpêche.

OBSERVATEUR À BORD

Les contrôles, en particulier, sont renforcés. "Les pêcheurs doivent se soumettre à de très nombreuses vérifications des quantités pêchées, débarquées ou transbordées, affirme M. Wendling. Tricher dans ces conditions est extrêmement difficile."

En France, en 2009, un observateur sera présent à bord de tous les navires français, pendant toute la campagne. Dans le même temps, plusieurs informations judiciaires ont été ouvertes, après dépôt de plaintes par l'Etat, pour des fausses déclarations de pêche.

Certains Etats tentent également de diminuer la capacité des flottes, qui est "au coeur du problème actuel de surexploitation", selon l'Ifremer. Les gains substantiels tirés du commerce de l'espèce, alimentés par la demande japonaise, ont entraîné un important développement de la flotte et une course aux équipements. Les navires les plus perfectionnés - dont font partie les français - peuvent coûter jusqu'à 4 millions d'euros et sont surnommés les "Ferrari des mers".

Cette logique a été encouragée par l'UE, qui a subventionné la construction de ces navires jusqu'au début des années 2000. "L'argent du contribuable a servi à alimenter la surexploitation", affirme Charles Braine, chargé du programme pêche au Fonds mondial pour la nature (WWF).

Aujourd'hui, les Etats sont prêts à payer pour détruire les navires. En France, jusqu'à 3 millions d'euros ont été proposés pour les plus gros navires, mais le plan, jugé "trop peu incitatif" par les professionnels, a échoué. Seuls un ou deux navires arrêteront la pêche cette année, sur les 36 répertoriés.

Résultat, le quota par bateau s'élève à seulement 91 tonnes en moyenne. L'année sera d'autant plus délicate pour les professionnels que les prix de vente du thon rouge sont en baisse, du fait de la crise économique, et de la présence de stocks de poissons congelés au Japon.

"Nous sommes à la limite de la rentabilité pour certaines entreprises", constate M. Wendling. Selon certains observateurs, cette rentabilité est assurée autour de 200 tonnes par an. "On met en place un système qui ne peut conduire qu'à la fraude", commente M. Braine.

Gaëlle Dupont


Le thon rouge exclu des menus à Monaco :bravo:

Les restaurateurs et commerçants de la principauté de Monaco (32 000 habitants) ont décidé de ne plus commercialiser de thon rouge.

"Cet accord doit beaucoup à l'engagement du prince Albert II et à sa fondation, consacrée à la protection de l'environnement", commente le Fonds mondial pour la nature (WWF), partenaire de l'opération. Le WWF appelle au boycottage de l'espèce surexploitée partout dans le monde.

Quelque 80 % de la production sont absorbés par le Japon. La consommation en Europe n'est cependant "pas négligeable", selon le WWF.

Les thons en conserve appartiennent à d'autres espèces, mais le thon vendu frais sur les étals ou au restaurant peut être du thon rouge. Les ONG réclament une fermeture temporaire de la pêche, afin d'évaluer l'état du stock et de réformer sa gestion.
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Re: Menace de la diversité

Message par Domi »

2048 : plus de poissons!

Océans : il reste cinq ans pour sauver nos poissons habituels

- Dossier réalisé par Raymond Couraud

La pêche intensive menace l’avenir de notre alimentation.

Nos petits-enfants mangeront-ils du poisson ? De plus en plus d’espèces sont en voie de disparition. La surpêche est mise en cause. :cry:

La question des pêches excessives n’est pas seulement posée par quelque écologiste.
Les rapports officiels consacrés au phénomène de la surpêche sont de plus en plus alarmistes.

Dans la présentation du Grenelle de la mer, qui vient de débuter, on peut ainsi lire que « les mers et océans fournissent chaque année 85 millions de tonnes de protéines pour l’alimentation humaine et, dans une moindre mesure animale.

Cette capacité est menacée, car selon la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture de l’ONU), 28 % des stocks mondiaux sont surexploités ou épuisés. 52 % connaissent un niveau d’exploitation proche du maximum soutenable, les 20 % des réserves halieutiques restantes étant exploitées en dessous de leur potentiel ».

2048, année cruciale

Selon ce texte, il faudrait parvenir d’ici 2015 à un taux d’exploitation soutenable pour l’ensemble des stocks.

Lors du sommet consacré à la nourriture issue de la mer, à Barcelone, l’an dernier, les experts ont tiré la sonnette d’alarme : si rien n’est fait, « la plupart des espèces aujourd’hui consommées dans le monde auront disparu d’ici 2048 ».
Pour Élisabeth Vallet, responsable de l’Alliance Produits de la Mer en Europe, il y avait de bonnes raisons d’organiser ce sommet en Europe, et plus particulièrement en Espagne : « Avec plus de 7,1 millions de tonnes de poisson fournis chaque année, l’Union européenne est actuellement la troisième puissance de pêche au monde et le plus grand importateur mondial. L’Espagne est le premier pays producteur européen et s’interroge, tout comme beaucoup d’autres, sur ses pratiques et sa gestion de la pêche pour garantir le développement durable de sa filière.
Il est aujourd’hui indispensable pour les professionnels du secteur, tout comme pour les associations environnementales, de trouver des solutions locales à ces défis mondiaux. »

Le défi à relever a des incidences autant sur les consommateurs que sur la pêche, secteur économique important. Or, on a pu prouver que l’imposition de quotas a permis de sauver certaines espèces de poisson comme les harengs, voire le cabillaud ( ou morue)) :invis: :oui:
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Message par Domi »

Bon je choisi les escargots !! :invis: ::) :;)

Comptez les papillons et les escargots dès le mois de mars ! ::)

Le Muséum national d'Histoire naturelle et l'association Noé Conservation, en partenariat avec la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, lancent la 4ème saison de l'Observatoire des Papillons des Jardins ! Cette année, l'Observatoire s'agrandit avec l'Opération Escargots !


Objectif : mettre en place un véritable réseau de surveillance national d'espèces communes dans les jardins grâce à la participation des citoyens.

Les informations collectées permettent de suivre l'évolution des populations et de mieux comprendre les impacts des changements climatiques, des modifications du paysage ou encore des pratiques de jardinage.
http://www.noeconservation.org/

Pour la saison 2009, un coffret pédagogique « Comprendre la biodiversité avec les papillons des jardins », est proposé pour réaliser de nombreuses activités avec les 8-10 ans.
Un forum de discussion : le site est désormais en ligne pour tous ceux qui veulent partager leur expérience, échanger conseils et photos, discuter de l'Observatoir
http://www.papillonsetjardin.org/

À vos jardins !

Consultez les « fiches bonnes pratiques » du Défi pour la Terre pour que jardiner rime avec respect de l'environnement : optimiser son arrosage, le compostage et lutter efficacement avec les coccinelles contre les indésirables !

http://www.defipourlaterre.org/outils/outils_2.php
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Re: Menace de la diversité

Message par Domi »

Ainsi commence l'opération ................;

Opération escargots

Depuis 2006, vous êtes nombreux, novices ou amateurs éclairés, à compter les papillons dans votre jardin et à nous transmettre vos données dans le cadre de l’Observatoire des Papillons des Jardins.

Suite à ce succès et au vu de la qualité des données envoyées par les « compteurs de papillons », nous lançons l’Opération Escargots. Venez donc découvrir ces animaux discrets qui peuplent votre jardin et participer à cette nouvelle aventure !....................................................... :jesors:

si vous voulez en s'avoir plus suivez le lien ci dessous c'est vraiment intéressant et les enfants serons ravi ( c'est moi qui ajoute :oui: )

http://www.noeconservation.org/index2.p ... to=contenu
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Message par Domi »

pas sur que ce soit une bonne nouvelle !! :euh:

Phoques
La croisade de Terre-Neuve-et-Labrador



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Photo: PC/Jonatan Hayward

Radio-Canada a appris que le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a entrepris une série de rencontres à Ottawa, avec les ambassadeurs de nombreux pays européens, pour leur demander de ne pas précipiter leur décision dans le dossier des produits dérivés du phoque.

Le gouvernement terre-neuvien tente ainsi de faire retarder le vote de l'Union européenne, qui vise à interdire l'importation de tous les produits. Le vote est prévu au début de mai à Bruxelles. Cette étape devrait être un pas de plus vers l'interdiction complète de tous les produits du phoque.

Dans les derniers jours, le ministre des Affaires intergouvernementales de Terre-Neuve-et-Labrador, Dave Denine, a rencontré les ambassadeurs d'une dizaine de pays européens, dont le Portugal, la Lettonie, l'Irlande et la Slovaquie.

http://www.radio-canada.ca/regions/atla ... uits.shtml

Le ministre cherche de nouveaux alliés pour défendre la chasse aux phoques. Il a aussi rencontré l'ambassadeur de la République tchèque, pays qui préside l'Union européenne jusqu'au 1er juillet.

M. Denine affirme avoir eu une oreille attentive de la part de nombreux ambassadeurs.

Pendant ce temps à Bruxelles, le clan des pays contre la chasse aux phoques accentue son offensive à quelques semaines du vote.

Dans une lettre du président français Nicolas Sarkozy envoyée à la Fondation Brigitte-Bardot, et dont Radio-Canada a obtenu copie, la France dit « amplifier son effort diplomatique pour obtenir le vote définitif de ce texte ».
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Re: Menace de la diversité

Message par Domi »

Les Plantes Médicinales, patrimoine de l’humanité, en danger !


En France, dans l’immense majorité des cas, les plantes médicinales sont vendues à des herboristes et industries, par des grossistes. Les producteurs n’ont pas de relations avec les utilisateurs.

SIMPLES (Syndicat Inter Massifs pour la Production et l’Economie des Simples) regroupe 70 producteurs qui vendent leur production, en direct ou par le biais de structures telles que la SICA Biotope, aux consommateurs ou en gros à une herboristerie située en Suisse. SIMPLES s’est créé il y a 20 ans, avec l’objectif d’appuyer des activités dans les zones de montagnes défavorisées.
Il a notamment créé un cahier des charges de production des plantes aromatiques et médicinales en agrobiologie. Aujourd’hui, malgré un intérêt croissant tant des jeunes pour s’installer en production de plantes aromatiques et médicinales, que des consommateurs qui souhaitent renouer avec une médecine plus douce, les difficultés sont nombreuses, de par l’énorme perte de savoir-faire mais surtout les verrous réglementaires touchant la commercialisation de ces plantes.

Une diversité énorme de savoirs et de plantes, en voie de disparition…

En France, le métier de l’herboristerie a été supprimé depuis 1941. Dans le même temps les ordres des médecins et de la pharmacie sont créés. Pourtant les métiers de l’herboristerie et de producteurs de plantes médicinales et aromatiques reposent sur des savoirs colossaux et une diversité immense de plantes et d’usages. Les qualités d’une plante dépende du milieu où elle se trouve et du stade précis où elle est cueillie.
De plus, pour une même plante, les parties de celles-ci peuvent avoir des vertus différentes. Ainsi la bourrache est à la fois un légume couramment consommé en Espagne et une plante médicinale aux vertus reconnues, qui sont différentes selon son stade de croissance et la partie de la plante utilisée : adoucissante, sudorifique, fébrifuge, diurétique,….
Tous les actes du producteur – cueilleur demandent donc une bonne connaissance du fonctionnement de la plante dans son milieu, et de l’être humain ou de l’animal qui va s’en servir. Or, il n’existe plus de formation reconnue en France. Les seuls vrais diplômés en herboristerie sont 80 en France et ont plus de 80 ans... La botanique quant à elle, n’est plus enseignée. En Allemagne et en Italie, il existe des formations mais pas de diplôme. Pourtant sur la planète, 80% de la population se soigne encore avec des plantes médicinales, tout comme plus de 90% de paysans utilisent des semences paysannes… Le résultat : les quelques producteurs de plantes médicinales en circuits courts sont maintenant les relais de ces savoirs, traditions et savoirs-faire liés à l’utilisation des plantes, malheureusement en voie de disparition rapide.

…remise en cause par une réglementation complexe et contradictoire


En France, les plantes médicinales et aromatiques relèvent avant tout de la législation des plantes de la pharmacopée : la commercialisation de ces plantes ou partie de plantes (racines, fleurs, etc.) est sous monopole de la pharmacopée et soumise à une procédure d’autorisation de mise sur le marché, comparable à celle existante pour les médicaments ou les produits phytosanitaires. En France seules 34 plantes sont dites « libérées » (décret n° 79-480 du 15 juin 1979)
ce qui signifie que bien que dépendant de la pharmacopée, elles peuvent être commercialisées librement en tant qu’aliment ou condiment (camomille, menthe, tilleul, verveine,…). D’autres pays européens, comme l’Espagne, l’Allemagne, la Belgique, la Grande Bretagne, l’Italie ont respectivement libéré 96, 341, 366, 400 et 1034 plantes médicinales, ce qui pose un problème au niveau du marché commun et continu qu’est l’Union européenne. La législation pharmaceutique européenne est en cours d’élaboration…
Par ailleurs en France, la législation souffre d’une complexité qui la rend souvent inapplicable. Ainsi l’Asperge, l’Avoine, le Blé, le Café, le Maïs, le Riz, le Seigle, la Pomme de Terre, ou le Radis noir sont inscrites à la pharmacopée, ce qui interdirait en principe leur vente libre ! Inversement, de nombreuses plantes (même éventuellement toxiques) ne sont pas inscrites à la pharmacopée et donc se trouvent en vente libre…
Bref toute la difficulté réside dans la manière dont on détermine la frontière entre un aliment, un condiment et un médicament alors que la nature a bien donné aux plantes toutes ses vertus, variables dans le temps et suivant la partie de plante concernée. Dans une récente et légitime tentative de mettre de l’ordre dans cette confusion ambiante, l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) a entrepris de réviser la liste des plantes inscrites à la pharmacopée en 2003. Il y aurait un plus grand nombre de plantes ou parties de plantes libérées, mais cela concerne peu de plantes indigènes connues pour leurs usages traditionnels (ex : la fleurs d’aubépine serait réservé à la pharmacie alors que le fruit serait libéré ! Il y aurait en plus une liste de plantes qui deviendraient purement et simplement interdites (même à la pharmacie !) comme la consoude et la bourrache.
Cette dernière contient des traces de Pyrrolzine (hépatotoxique), mais cette toxicité n’apparaîtrait que par l’absorption de cette plante en gélule ou en poudre. L’usage traditionnel, par l’eau (infusion) n’extrait pas apparemment cette molécule. Cette plante est également utilisée comme aliment sans qu’il n’y ait jamais d’intoxication reconnue.

Enfin pour parfaire le tableau, il faut ajouter deux autres réglementations européennes en cours d’élaboration qui pourraient renforcer ou au contraire remettre en cause ces monopoles de commercialisation :

La directive européenne « allégation » sensée définir comment décrire les effets d’un médicaments et produit de bien-être. En discussion depuis 2 ans, son élaboration est ardue du fait de grandes différences culturelles à ce sujet entre divers pays européens.

La directive européenne (2002/46/CE du parlement européen et du conseil du 10 juin 2002) définissant ce qu’est un « complément alimentaire » : celle-ci est adoptée mais en retard de transposition en France. De plus cette directive ne concerne pour le moment que les vitamines et minéraux, les plantes dépendant toujours des réglementations et législations de chaque état.

Des enjeux économiques, sociaux, environnementaux et culturels énormes…

Il est bien évident que selon qu’une plante sera un « médicament », un « condiment » ou un « complément alimentaire », les enjeux économiques sont colossaux, puisque dans un cas, l’industrie pharmaceutique a le monopole total de la commercialisation.

Par ailleurs, une réglementation trop mécanique qui ignore la nature évolutive et diverse du vivant risque d’achever la perte de savoirs-faire déjà malheureusement bien amorcée comme on l’a vu. Et c’est justement la perte de savoirs de la phytothérapie traditionnelle qui peut occasionner des problèmes dans l’utilisation des plantes médicinales (ex : présentations des plantes en gélule).
N’oublions pas non plus que les producteurs cueilleurs jouent un rôle non négligeable d’entretien de la biodiversité. Ils apprennent de plus à reconnaître le caractère bio-indicateur des plantes. Une réglementation trop restrictive menace ces producteurs et avec eux un mode de production utile environnementalement, culturellement et même socialement puisqu’il permet de vivre à de petits producteurs

… qui justifient une transparence et représentativité équilibrée dans l’élaboration de la réglementation.

L’enjeu est la reconnaissance des savoir-faire traditionnels dans la législation. Rappelons que la France est signataire de la Convention sur la biodiversité qui reconnaît la nécessité de préserver et valoriser les savoirs faire locaux. L’OMS a aussi reconnu depuis des années le travail des tradipraticiens. La France aurait du se doter d’une loi cadre les reconnaissant, ce qu’elle n’a toujours pas fait.

L’absence de reconnaissance scientifique, de formation officielle, de réhabilitation du métier de l’herboristerie profite donc aujourd’hui à un seul secteur économique, l’industrie pharmaceutique, qui a par ailleurs des moyens sans commune mesure avec les producteurs cueilleurs et phytothérapeutes pour influer sur la réglementation, avec de nombreux experts. Dans ce contexte, il est légitime et indispensable que l’évolution de la réglementation se fasse en concertation avec les producteurs et utilisateurs concernés.

La législation actuelle française est donc obsolète dans le domaine des plantes médicinales, et la proposition de révision des listes des plantes médicinales inscrites à la pharmacopée ne semble pas améliorer cette situation. Le libre accès aux ressources traditionnelles que sont les plantes ainsi que leurs usages traditionnels est donc menacé. Les producteurs de SIMPLES ayant appris ce projet ont réagi, et un groupe de réflexion réunissant des professionnels (producteurs, transformateurs,…), des chercheurs et professeurs (ethnobotanistes, pharmacologues,…), des associations, des représentants d’organisations mondiales (UNESCO), des consommateurs,… s’est créé. Une première rencontre a eu lieu à Montpellier en mai 2003. Suite à cette rencontre un travail d’argumentation a été fait et SIMPLES à envoyer un courrier à l’AFSSAPS.

Cette réaction a révélée de nombreuses lacunes dans la proposition et le texte n’a pu être voté en juin comme il était prévu. Mais l’AFSSAPS travaille toujours sur ce projet et une nouvelle proposition de révision des listes devrait bientôt être votée. Il semble qu’il y ait peu de changement dans cette nouvelle mouture... SIMPLES a également fait circuler une pétition demandant une plus large consultation au sujet des plantes médicinales et la réhabilitation du diplôme d’herboriste. Cette demande n’a pas été retenue jusqu’à présent. Une seconde rencontre du groupe de réflexion a eu lieu en mars 2004. Le débat est loin d’être clos et il y a un manque flagrant d’information du grand public autant sur les plantes que sur les médecines non-conventionnelles telle que l’herboristerie traditionnelle. Les producteurs de SIMPLES informent le public sur leurs lieux de ventes et organisent des foire-débats autour des plantes médicinales, mais cela n’est pas suffisant et la nécessité de trouver des partenaires et des soutiens est aujourd’hui cruciale.

Bernard Roth (SIMPLES) et Hélène Zaharia (Réseau SP)

http://www.amisdelaterre.org/Les-Plante ... moine.html


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Message par Domi »

OUF! Ils en auront mis du temps! :saint:

L'Europe ferme son marché aux produits issus du phoque


L'Union européenne a décidé mardi de fermer ses marchés aux importations de peaux et produits dérivés du phoque, avec un vote en ce sens du Parlement européen pour protester contre une chasse jugée cruelle. Cette décision intervient à la veille d'un sommet à Prague entre les représentants de l'UE et le Canada, principal exportateur de ces produits et qui a déjà menacé de déposer un recours devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

La mesure, réclamée par une grande partie de l'opinion publique européenne et les organisations de défense des animaux, a été approuvée par 550 députés contre 49 voix. Elle valide un accord sur cette interdiction déjà trouvé par les États membres de l'Union européenne. L'interdiction entrera en vigueur pour la prochaine campagne de chasse commerciale, en 2010, et elle "aura un impact économique pour le Canada, mais ne devrait pas avoir de conséquences sur les relations entre l'UE et le Canada", a estimé l'eurodéputée socialiste britannique, Arlène McCarthy.

"Les relations économiques entre le Canada et l'UE représentent 25 milliards d'euros et le commerce des produits dérivés des phoques seulement 4,2 millions d'euros", a-t-elle souligné. Neuf pays européens - Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Italie, Autriche, Allemagne, France, Slovénie et République tchèque - ont déjà interdit ou annoncé leur intention d'interdire l'importation et la commercialisation des peaux et produits du phoque.

Deux dérogations

L'embargo décidé mardi par l'UE s'ajoute aux embargos décrétés par les États-Unis et le Mexique, deux des principaux partenaires commerciaux du Canada. La mesure concerne les peaux, servant à fabriquer des sacs, chapeaux et gants, utilisés notamment par les motocyclistes, les skieurs et les boxeurs, mais aussi les viandes, l'huile, les organes et les graisses, ainsi que les produits pharmaceutiques présentés comme suppléments d'acide gras d'oméga 3.

L'embargo prévoit deux dérogations : la chasse traditionnelle pratiquée par les inuits et la chasse pratiquée à petite échelle et régulée par des législations nationales, notamment en Suède, en Finlande et au Royaume-Uni, pour permettre une gestion durable des stocks de poissons dont les pinnipèdes sont gros consommateurs. L'embargo entrera en vigueur 20 jours après sa publication au journal officiel de l'UE.

Le Canada, le Groenland et la Namibie tuent 60 % des 900.000 phoques abattus chaque année. Les autres pays de chasse sont la Norvège, l'Islande, la Russie, les États-Unis, et au sein de l'UE, le Royaume-Uni, la Suède et la Finlande.

Le Point.fr
(Source vérifiée)

Source : http://www.lepoint.fr/actualites-econom ... 6/0/340597
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De l'ormeau à la baleine: des espèces aquatiques au Canada risquent de disparaître



La baleine boréale en voie de rétablissement dans l'Arctique canadien

OTTAWA, le 4 mai /CNW Telbec/ - Selon ce qu'affirme le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), qui s'est réuni à St. Andrews, au Nouveau-Brunswick, du 25 avril au 1er mai 2009, pour évaluer le risque de disparition de 27 espèces sauvages canadiennes, la baleine boréale est en voie de rétablissement dans l'Arctique canadien. La baleine boréale, très profondément ancrée dans la culture inuite, est le seul cétacé à fanons à demeurer toute l'année dans les eaux canadiennes du Haut-Arctique. La chasse commerciale à la baleine, qui remonte aux années 1500, avait gravement décimé les populations de baleines boréales bien avant que l'espèce bénéficie d'une protection dans les années 1930. Les connaissances traditionnelles autochtones et la recherche scientifique ont fourni des indications soulignant le fait que la taille des populations de baleines boréales a augmenté de façon constante au cours des dernières décennies. Par conséquent, la baleine boréale de l'est de l'Arctique a été reclassée dans une catégorie de moindre risque, passant de la catégorie "espèce menacée" à "espèce préoccupante", soit la même catégorie que celle de l'espèce de l'ouest de l'Arctique. Bien que l'abondance accrue soit encourageante, l'espèce est tout de même confrontée à un avenir incertain en raison des changements climatiques rapides observés dans l'Arctique.

Un moratoire, trop peu pour freiner le déclin des populations de deux autres espèces marines

La plie canadienne, un poisson semblable à la plie rouge et au flétan de l'Atlantique, a subi des déclins de plus de 90 p. 100 dans certaines aires longeant la côte est du Canada. A une certaine époque, la plie des Grands Bancs de Terre-Neuve faisait l'objet de la pêche au poisson plat la plus importante au monde. La surpêche a mené à l'imposition, en 1994, d'un moratoire visant la récolte dirigée de la population de Terre-Neuve, alors que la pêche est toujours permise dans le golfe du Saint-Laurent et le plateau néo-écossais. Ces populations ont été désignées "menacées". Les menaces continues incluent la mortalité due à la pêche, causée par les prises accessoires et les prises sous-déclarées.

La situation est encore plus navrante pour un grand mollusque marin de la côte du Pacifique. L'ormeau nordique, prisé pour sa chair succulente, est la seule espèce d'ormeau qui se trouve au Canada. Les effectifs de cette espèce continuent de connaître un déclin malgré un moratoire imposé pour une durée de 20 ans sur toute récolte. Le braconnage, pratiqué à grande échelle, est sans contredit la plus grande menace qui pèse sur l'ormeau. L'espèce a été reclassée dans une catégorie de risque supérieure, passant de la catégorie "menacée" à "en voie de disparition", ce qui traduit un risque accru de disparition depuis sa dernière évaluation, en 2000.

Une espèce des milieux humides en eaux troubles

Un quart des terres humides de la planète se trouvent au Canada. Elles représentent des écosystèmes d'une extrême importance qui procurent des habitats clés à une diversité d'espèces végétales et animales, dont des oiseaux migrateurs. Ces écosystèmes agissent, en quelque sorte, comme les reins de la nature, puisqu'ils filtrent les toxines et les débris de l'eau qui se déverse ensuite dans les cours d'eau majeurs. Dans certaines régions, les terres humides disparaissent rapidement, dont une perte supérieure à 60 p. 100 dans le sud de l'Ontario et au Manitoba, en raison de l'agriculture et de l'urbanisation. A ce jour, le tiers de toutes les espèces sauvages évaluées en péril par le COSEPAC vivent dans les terres humides ou à proximité de celles-ci.

En Amérique du Nord, plus de 90 p. 100 des aires de reproduction du Grèbe esclavon sont situées dans les terres humides canadiennes. La diminution de l'abondance de cette espèce dans l'ouest du Québec a justifié le statut "espèce préoccupante". La population distincte des îles de la Madeleine, au Québec, comptant moins de 50 reproducteurs, fait face à un risque de disparition plus élevé, ce qui lui a valu un statut "en voie de disparition".

Les marais salés littoraux offrent des conditions uniques pour des espèces nécessitant un habitat particulier, tel le satyre fauve des Maritimes.

A l'échelle de la planète, ce papillon se trouve seulement au Canada, où il habite dans quelques marais du nord du Nouveau-Brunswick et en Gaspésie. En raison de sa distribution extrêmement limitée et de sa vulnérabilité à la perte de son habitat, ce papillon a été désigné "en voie de disparition".

La grenouille léopard, autrefois omniprésente et commune dans les terres humides dans presque tout le Canada, a connu d'importants déclins. En Colombie-Britannique, il n'existe qu'une seule population dans la vallée de Creston, dans le sud de la province, qui a été désignée "en voie de disparition". Les populations des Prairies et du Nord sont, pour leur part, désignées "préoccupantes". La propagation de maladies exotiques et la perte d'habitat font partie des menaces continues qui pèsent sur cette espèce. Les populations de l'est du Manitoba, quant à elles, semblent bien se porter, et sont désignées "non en péril".

Prochaine réunion

La prochaine réunion d'évaluation des espèces sauvages du COSEPAC aura lieu à Ottawa, en Ontario, en novembre 2009.

Source :http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/M ... c8139.html

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Etats-Unis : la règle de limitation de la protection des ours polaires maintenue


Les ours polaires ne seront pas mieux protégés pendant le mandat de Barack Obama. Le département américain de l'Intérieur a décidé de maintenir la règle établie lorsque George W. Bush était à la Maison Blanche.

Pourtant l’ours polaire fait parti des espèces particulièrement menacées par les changements climatiques et la fonte des glaces de l’Arctique qui en découle. En 2008, il avait été inscrit sur la liste américaine des espèces menacées.
Mais l’administration Bush avait précisé « qu'aucune action menée en dehors de la région Arctique ne pouvait être considérée comme une menace pour l'espèce ».

Cette protection limitée a été largement contestée par les écologistes et certains parlementaires. A l’époque déjà, ils estimaient que cela allait à l’encontre de l'Endangered Species Act. Pour eux, il était clair que la pollution émise par les usines, les voitures ou les centrales avaient des effets néfastes sur la survie des ours. « La limite affaiblit de manière importante la protection de l'ours polaire en omettant la pollution à l'origine du réchauffement en tant que facteur dans le risque d'extinction de l'espèce », explique Jane Kochersperger, porte-parole de Greenpeace.

Les ours polaires de l’Arctique sont deux fois plus nombreux aujourd’hui qu’en 1960. On en dénombre 25 000. Cependant, les scientifiques prédisent que 15 000 d’entre eux pourraient disparaître dans les années à venir. L'Union mondiale de la conservation de la nature prévoit que leur nombre reculera de 30% d'ici les 45 prochaines années.

Source :http://www.developpementdurable.com/pol ... tenue.html

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J'ai entendu que leur taille moyenne avait diminué ces 20 dernières années.


Espace Yoyo :

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[bl]’extinction des espèces ne connaît pas la crise[/b]


L’UICN (Union mondiale pour la nature rassemblant plus de 1000 organisations à travers le monde) vient en effet de publier l’édition 2009 de sa liste rouge. Et les chiffres ainsi dévoilés sont tout sauf rassurant : 1 227 espèces sont globalement menacées d'extinction, soit 12% de la totalité des oiseaux dans le monde et 192 espèces d'oiseaux sont en danger critique d'extinction : le nombre le plus haut jamais enregistré à ce jour. L'Erione à gorge bleue (Eriocnemis isabellae) et l'Alouette d'Érard German (Heteromirafra sidamoensis) sont désormais épingler à ce triste tableau. Autre motif de préoccupation pour l’UICN : le fait que 24 espèces sont encore plus menacées aujourd'hui qu'il
y a un an malgré des plans d'action mis en place de part le monde pour lutter contre cette tendance. Autrement dit les actions engagées n’ont pas les résultats escomptés. Mais il y a encore plus inquiétant : la raréfaction des espèces dites communes. Pour L’UICN, non seulement les oiseaux rares deviennent plus rares mais encore les oiseaux communs sont moins nombreux. Le Martinet ramoneur pour ne parler que de lui a ainsi vu sa population baisser de 30 % ces dix dernières années…

© coquin

http://www.pro-environnement.com/enviro ... ge-544.htm
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Journée mondiale de la Biodiversité : les chiffres-clés pour la France


Source : Relaxnews

On recense sur le territoire français, métropolitain et d’Outre-mer, plus de 35.000 espèces d’animaux et de végétaux et un dixième des récifs coralliens de la planète. C’est ce que rappelle un bilan présenté par le Ministère du Développement durable, qui souligne le risque d’extinction pesant sur la moitié des espèces.

Ce vendredi 22 mai est Journée mondiale de la Biodiversité. A cette occasion, le ministère du Développement durable revient sur la faune et la flore présentes dans notre environnement à la fois en France métropolitaine qu'en Outre-mer. Il rappelle que la France dispose « d'un patrimoine naturel exceptionnel » mais qu'il est menacé de disparition. Retour en chiffres.

Plus de 35.200 espèces animales et végétales sont recensées en France.

136 des 218 habitats d'intérêt communautaire (dont la conservation est un enjeu au niveau européen) sont répertoriés sur le territoire national.

291 espèces (91 végétales et 200 animales hors oiseaux) sont considérées par l'Union européenne comme étant d'intérêt communautaire et sont à ce titre couvertes par la directive européenne Habitats, faune et flore.

274 espèces d'oiseaux sont aussi d'intérêt communautaire.

55% des espèces européennes d'amphibiens sont recensées en France. Ce taux classe la France comme le deuxième pays européen en nombre d'espèces.

58% des espèces d'oiseaux nidifiant en Europe se reproduisent en France.

3.500 espèces végétales et 400 animaux vertébrés uniques au monde sont hébergés dans les territoires d'Outre-mer.

Un quart des poissons d'eau douce de la planète, 16% des plantes vasculaires (hormis les algues et les mousses, donc), 12% des reptiles terrestres et 7% des oiseaux nicheurs se trouvent dans l'Outre-mer.

10 % des récifs coralliens mondiaux sont situés dans les eaux placées sous juridiction française.

378 espèces animales et 486 espèces végétales remarquables sont menacées en France, en métropole comme à l'Outre-mer.
La biodiversité menacée

Le ministère du Développement durable rappelle que « nombre de ces richesses sont en danger : la communauté scientifique mondiale estime que la moitié des espèces vivantes que nous connaissons pourrait disparaître d'ici un siècle ».

Destruction ou fragmentation des habitats par l'urbanisation croissante, activités agricoles, espèces invasives, surexploitation de certaines espèces, pollutions, et changement climatique constituent les principales menaces pesant sur la biodiversité dans le monde.

http://www.futura-sciences.com/fr/news/ ... xtor=RSS-8


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Célébration de la Journée internationale de la diversité biologique : contre les espèces invasives


Le 22 Mai 2009

Les espèces exotiques envahissantes (EEE) - une des plus grandes menaces à la biodiversité, à l'écologie et au bien-être économique de la société et de la planète- est le thème de cette année pour la Journée internationale de la diversité biologique (JIB). Cette année, l'événement est celebré par un nombre record de pays, un reflet de la reconnaissance croissante de la menace à la diversité biologique et son impact sur le bien-être humain.

Dans son message de la JIB, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon a déclaré: « La méthode de contrôle la plus efficace et réalisable est la prévention. Pour réussir, cette stratégie exige une collaboration entre les gouvernements, les secteurs économiques et non-gouvernementaux et des organisations internationales. Un pays ne peut empêcher les invasions que si elle sait quelles espèces pourraient l’envahir, d’où elles pourraient provenir et les meilleures options de gestion pour les confronter. » Il a ajouté :« Les individus, eux aussi, ont une responsabilité. Le respect des quarantaines locales et internationales et de la réglementation douanière permettra d'éviter la propagation d'insectes nuisibles, de mauvaises herbes et de maladies. Une règle simple: laissez les organismes vivants dans leur habitat naturel et ramenez à la maison seulement des souvenirs. »

Les espèces exotiques envahissantes sont des espèces dont l'introduction et / ou la dissémination en dehors de leurs habitats naturels menacent la diversité biologique. Bien que seul un faible pourcentage d'organismes transportés à de nouveaux environnements devienne envahissant, leurs effets négatifs sur la sécurité alimentaire, les plantes, la santé animale et humaine et le développement économique peuvent être catastrophiques.

Le problème des espèces exotiques envahissantes continue de croître, essentiellement à cause du commerce mondial, des voyages et du transport, y compris le tourisme, à un coût énorme pour la santé humaine et animale et le bien-être socio-économique et écologique de la planète. Les pertes environnementales annuelles causées par des parasites agricoles introduits aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, en Afrique du Sud, en Inde et au Brésil ont été estimées à plus de 100 milliards de dollars. Selon une étude, le coût mondial peut atteindre 1,4 trillion de dollars américains, ce qui représente 5% du PIB mondial.

Un sous-produit indésirable de la mondialisation, des espèces non-indigènes nuisent aux services écosystémiques, aux moyens de subsistance et aux économies à travers le monde. Par exemple, le gouvernement de l'Afrique du Sud consacre environ 60 millions de dollars par an dans une tentative d'éradiquer des plantes, telles que les acacias, qui envahissent des terres agricoles, les systèmes fluviaux et des sites touristiques économiquement importants tels que le Cape Floral Kingdom.

En Amérique du Nord, dans de la région des Grands lacs, la moule zébrée a des répercussions sur le transport maritime, la pêche et la production d'énergie électrique. Tout au long des îles de l'océan Pacifique, des rats provenant des navires étrangers exterminent des oiseaux indigènes. Dans de nombreux pays d’Afrique, la jacinthe d'eau encombre des lacs et des rivières, au détriment de la flore aquatique locale et des communautés et industries qui en tirent un profit.

Dans son message pour la Journée internationale, M. Miguel d'Escoto Brockmann, président de l'actuelle session de l'Assemblée générale des Nations Unies, a déclaré: « Il n'est pas trop tard pour prendre des mesures individuelles et collectives, pour répondre à la perte de biodiversité en vue de répondre à nos besoins quotidiens et de maintenir nos moyens de subsistance. » Il a ajouté que la perte continue de la précieuse diversité biologique ne peut plus être considérée simplement comme un problème environnemental, mais a souligné que la biodiversité ne doit pas être considérée uniquement comme la base de la vie sur Terre, mais aussi celle de notre économie.

Le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), M. Luc Gnacadja, a salué les efforts déployés dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique pour accroître la sensibilisation et la compréhension de l'importance des espèces exotiques envahissantes pour la diversité biologique, l'économie mondiale et les moyens de subsistance des individus et des communautés, en précisant que: « Ceci est louable, une très importante leçon que nous avons tirée des récentes crises mondiales de la santé telles que le SRAS, la grippe aviaire, et plus récemment, la grippe porcine est la suivante : c’est seulement grâce à la diffusion rapide d’informations, la prise de conscience mondiale et la coopération que nous pouvons résoudre les problèmes associés aux espèces et agents pathogènes envahissants.

Au Colloque de la JIB qui s'est tenu le 22 mai à l'Université des Nations Unies (UNU) à Tokyo, M. Masayoshi Yoshino, Vice-ministre de l'Environnement du Japon, a déclaré: «Les mesures contre les espèces exotiques envahissantes nécessite des approches à long terme. Par conséquent, le gouvernement doit assurer la coordination avec les diverses parties prenantes, y compris les instituts de recherche et les entreprises privées pour prendre des mesures efficaces », il a également déclaré que la dixième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique qui se tiendra à Nagoya, Préfecture d’Aichi, au Japon en 2010, sera une excellente occasion d'informer le public de la façon dont la biodiversité est reliée à notre vie quotidienne et de renforcer notre volonté de la transmettre à la prochaine génération.

Le Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique, M. Ahmed Djoghlaf a déclaré que: «La question des espèces exotiques envahissantes est pertinente à tous les types d'écosystème et est primordiale à la réalisation des trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique- la conservation de la diversité biologique, son utilisation durable et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques. »

Il a ajouté que: «Comme nous ne sommes qu'à quelques mois de 2010, l'Année internationale de la biodiversité, et la date cible pour l'objectif de la biodiversité de 2010, l'urgence de s'attaquer aux défis liés à la perte de biodiversité et une croissance économique maintenue et durable n'est plus une option mais une nécessité incontournable. Je suis donc très heureux d'annoncer que le thème de la célébration de la Journée internationale de 2010 pour la diversité biologique, laquelle coïncidera avec la célébration de l'Année internationale de la biodiversité, est : Diversité biologique pour le développement et la réduction de la pauvreté. J'invite tous les partenaires à contribuer aux objectifs de ces célébrations. »

La Journée internationale de la diversité biologique fournit aux Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) et ceux qui confrontent les EEE, une occasion de sensibiliser le public au problème et d’accroître des actions pratiques pour s'attaquer au problème.

Voici des exemples de la façon dont les pays célèbrent la JIB cette année:

* La ville de Montréal célèbrera la JIB à la Biosphère de Montréal, où il y aura une déclaration conjointe de la Ville de Montréal, du gouvernement du Québec et du gouvernement du Canada sur les espèces exotiques envahissantes et il y aura une présentation sur l’exposition de la biosphère sur les espèces exotiques envahissantes

* Le gouvernement japonais organise un colloque et une exposition sur les espèces exotiques envahissantes

* La ville de Francfort, par l'intermédiaire de son Initiative de Bio-Francfort, a contribué à la célébration en invitant toutes les parties prenantes

* En Irlande, le ministère de l'Environnement, du Patrimoine et des Gouvernements locaux (les parcs nationaux et le service de la faune et de la flore) et des ONG environnementales organisent une série d'activités au niveau national au cours de la Semaine nationale de la diversité biologique, du 17 au 24 mai

* Le Pérou a déclaré cette semaine, la semaine de la biodiversité

* En Éthiopie, l'Institut de la conservation de la biodiversité célèbre la journée grâce à un certain nombre d'événements. Il s'agit notamment d'un atelier d'une journée et de la visite des sites où les espèces envahissantes représentent une grave menace pour la biodiversité, la distribution de brochures, de livrets, d’affiches, etc. à des institutions travaillant avec les EEE, et la sensibilisation en utilisant des médias de masse tels que la télévision, la radio et les journaux

* Au Bénin, un certain nombre d'activités sont prévues, notamment un atelier pour évaluer le niveau de connaissance sur l'invasion des espèces exotiques au Bénin, une visite guidée avec la presse de l'un des sites colonisés par l'invasion d'espèces exotiques, et, la conception et la distribution d’affiches pour sensibiliser à l'invasion d'espèces exotiques et à la gestion durable de la biodiversité en général.

* En France, 10 plans d’action sont mis en place : prise en compte de la trame verte et bleue dans le schéma national des infrastructures de transports et dans les documents d’urbanisme, intégration des critères de biodiversité dans les aménagements touristiques et dans la politique agricole commune (bandes enherbées, infrastructures agroécologiques), renforcement des moyens de la fondation de recherche pour la biodiversité, mise en place d’un GIEC de la biodiversité, renforcement des moyens de l’Ifrecor...

Source :http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1991.php

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Message par Domi »

Biodiversité : un bilan peu rassurant



Europe - A l'occasion de la conférence européenne "Protection de la biodiversité au-delà de 2010", qui se tenait à Athènes les 27 et 28 avril dernier, Stavros Dimas, commissaire européen à l'Environnement, a annoncé que les objectifs fixés pour 2010 ne pourraient pas être atteints.

"Stopper l'érosion de la biodiversité" d'ici 2010, c'est l'objectif que s'était fixé l'Union européenne en 2002 et qui ne pourra certainement pas être atteint.

"L’objectif initial ne devrait pas être rempli" a déclaré Stavros Dimas, commissaire européen à l'Environnement.

En effet, d'après le bilan de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), ce sont encore 40 % à 70 % des espèces d'oiseaux et plus de 50 % des habitats où se déploient la faune et la flore qui sont actuellement dans une "situation de conservation critique".

Le réseau Natura 2000, qui compte désormais 25 000 sites et qui couvre 17 % de la superficie terrestre de l'Union européenne ne peut suffire à lui seul. "Au niveau mondial, la moitié de la nature a disparu depuis l'ère préindustrielle et elle recule encore au rythme de 1 % par an. C'est peut-être moins en Europe depuis la création de Natura 2000" explique Andrew Balmford, de l'université de Cambridge.

Il est donc aujourd'hui nécessaire pour l'Europe d'accentuer considérablement ses efforts pour préserver les écosystèmes qui jouent un rôle primordial dans l'absorption des gaz à effet de serre.

Pêche, agriculture, plans d'urbanisme, infrastructures, transports etc., c'est secteur par secteur que les objectifs doivent être fixés et une large campagne de sensibilisation du public devrait être très prochainement lancée.

La semaine dernière, Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno ont présenté les 10 plans d'action du gouvernement français, visant à "stopper la perte de biodiversité d’ici 2010"

Source: http://www.maxisciences.com/biodiversit ... t2165.html
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Le top 10 mondial des nouvelles espèces découvertes


Le 28 Mai 2009

Vous avez certainement entendu parler de la liste des espèces en voie de disparition et savez que le nombre d'animaux et de plantes terrestres menacés d'extinction est en hausse. Mais connaissez-vous la liste des nouvelles espèces ?

Un comité international de scientifiques responsable de l'exploration et de la classification des espèces a publié sa liste des 10 nouvelles espèces les plus importantes (le «top 10») récemment découvertes sur la planète. Elle inclut des espèces minuscules (un minuscule hippocampe de la taille d'un petit pois), longues (un insecte qui mesure presque 60 centimètres) et vieilles (un spécimen fossilisé d'un vertébré vivipare).

Rien qu'en 2007, les scientifiques ont découvert quelque 18 516 nouvelles espèces à travers le monde et les ont officiellement nommées et classées. Il y a 250 ans, Carolus Linnaeus (aussi connu sous le nom de Carl Von Linné, le père de la taxonomie) a développé le système moderne de classification des animaux et des végétaux. Depuis, 1,8 million d'espèces ont été découvertes et officiellement classées. La plupart des scientifiques estiment que le nombre des nouvelles espèces officiellement nommées et classées depuis le XVIIIe siècle est cinq fois plus important et représente près de 10 millions d'espèces.

Un rapport intitulé «State of Observed Species» et la liste du top 10 des nouvelles espèces sont publiés chaque année par l'International Institute for Species Exploration de l'université d'État de l'Arizona, en collaboration avec l'Index international des noms de plantes et la revue International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology. Le rapport montre qu'en 2007 (l'année la plus récente qui a généré les données les plus complètes), plus de 75% des 18 516 nouvelles espèces décrites étaient des animaux invertébrés, suivis des plantes vasculaires (11,1%), et enfin des vertébrés.

Un comité d'experts s'est vu confier la tâche d'établir un top 10 des nouvelles espèces. Cette année, les scientifiques ont eu la liberté de déterminer eux-mêmes leurs propres critères ; tout était acceptable, depuis les attributs uniques jusqu'aux faits intéressants et noms inhabituels. La création et l'annonce de la liste, explique Quentin Wheeler, directeur de l'International Institute for Species Explorations, doit sensibiliser le public à la biodiversité, la taxonomie et l'importance des musées et des jardins botaniques de manière amusante.

«La classification des espèces du monde entier et de leurs attributs uniques est essentielle pour mieux comprendre l'histoire de la vie», a-t-il déclaré. «Il est dans notre intérêt de faire face aux défis que représente la vie sur une planète en mutation rapide.

La plupart des gens ne réalisent pas à quel point notre connaissance des espèces de la Terre est incomplète, ou encore la vitesse constante à laquelle les taxonomistes explorent cette diversité. Nous sommes entourés par une telle abondance dans la diversité des espèces que nous prenons souvent tout pour acquis», a ajouté le professeur Wheeler.

Parmi les 10 sélections de cette année, citons l'hippocampe Hippocampus satomiae, nom attribué par Melle Satomi Onishi qui a trouvé les spécimens en Indonésie, et un spécimen fossilisé extrêmement rare d'un poisson qui donnait naissance il y a quelque 380 millions d'années (surnommé «Josie» en honneur de la mère du scientifique qui l'a découverte). La liste compte également ce que les scientifiques pensent être le serpent le plus petit au monde, découvert à la Barbade et mesurant à peine 104 millimètres, ainsi que l'insecte le plus long du monde, Phobaeticus chani, découvert en Malaisie. Et cette liste impressionnante se poursuit : un escargot dont la coquille tourne autour de quatre axes ; un palmier géant qui meurt et s'effondre après la floraison ; le premier café sans caféine d'Afrique centrale; une bactérie qui vit dans la laque à cheveux, découvert par des scientifiques japonais ; la limace fantôme du pays de Galles, Selenochlamys ysbryda ; et une nouvelle espèce de petite castagnole.

Source :http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1999.php
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Message par Domi »

Le déclin des oiseaux se poursuit en France

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En vingt ans, la population a diminué de 10% environ. Les espèces des zones rurales paient le plus lourd tribut.

La France a perdu en moyenne 10 % de ses oiseaux communs entre 1989 et 2008. Ces chiffres cachent toutefois une grande disparité selon les milieux et les espèces, ont expliqué hier les scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), qui pilotent le programme de comptage des oiseaux communs en France. En effet, on trouve des espèces comme le pigeon ramier, l'étourneau ou la mésange charbonnière dont les populations augmentent et profitent de l'emprise grandissante de l'homme sur les milieux. Alors qu'à l'inverse, des espèces comme l'alouette des champs ou la perdrix grise, pénalisées par l'agriculture intensive, sont en constante régression. Même chose pour des oiseaux forestiers comme le bouvreuil ou des espèces qui nichaient sous les linteaux des bâtiments comme l'hirondelle des fenêtres.

Piloté par le Muséum, le programme Stoc (Suivi temporel des oiseaux communs) existe depuis vingt ans avec une courte éclipse au détour des années 1990 et une reprise en main en 2001. Vingt ans, c'est très peu en comparaison de ce qui s'est fait en Grande-Bretagne ou chez nos voisins européens, où les suivis de population sont anciens et mobilisent des dizaines de milliers de bénévoles contre 1 500 chez nous seulement. C'est suffisant cependant pour voir que le déclin de nombreuses espèces communes se poursuit inexorablement sous nos yeux.

Les réductions d'effectif les plus marquées touchent les espèces des zones agricoles (20 % de baisse en moyenne). Ainsi, la linotte mélodieuse, symbole des campagnes avec l'alouette des champs, a vu sa population chuter de 71 % entre 1989 et 2008, en raison de la raréfaction de ses ressources alimentaires : de petites graines d'herbacées considérées comme de mauvaises herbes et éliminées des zones de grandes cultures. «Contrairement à ce que l'on peut imaginer, les engrais ont plus d'impact sur la végétation que les herbicides, en favorisant certaines plantes, note Frédéric Jiguet, coordinateur du programme Stoc. Il faut repenser l'agriculture.»

«Mode d'exploitation en cause»

Les oiseaux des forêts sont eux aussi en déclin (- 11 % en moyenne) en dépit de l'accroissement continu des surfaces forestières. «C'est le mode d'exploitation qui est en cause, notamment la futaie régulière monospécifique et les coupes à blanc», relève Frédéric Jiguet. Il suffirait de laisser quelques buissons dans les sous-bois pour tout changer. En Suède, où les coupes à blanc sont interdites et où les sylviculteurs ont l'obligation de laisser une dizaine d'arbres par hectare, les populations d'oiseaux forestiers sont en progression.

Les espèces spécialistes d'un milieu (agricole, bâti ou forestier) sont celles qui souffrent le plus de la dégradation de leur habitat. En revanche, les espèces généralistes, celles qu'on retrouve de façon uniforme dans tous les types d'habitats, sont en augmentation (+ 20 %). On trouve pêle-mêle le pinson, les mésanges bleue et charbonnière, le merle noir, le héron cendré, l'étourneau, le pic- vert, etc. Ce n'est pas vrai pour la pie, dont la population diminue. « Des observatoires de la biodiversité comme Stoc sont utiles à la science, mais ils doivent avant tout servir à orienter les politiques de conversation », souligne Bertrand-Pierre Galey, directeur du Muséum de Paris. Le Muséum a mis en place depuis peu plusieurs observatoires : oiseaux, papillons, chauves-souris, escargots et bientôt mares et insectes en partenariat avec l'Office pour les insectes et leur environnement (Opie).

«On a trop longtemps laissé de côté les espèces les plus communes en se focalisant sur des espèces emblématiques comme l'aigle de Bonelli», reconnaît Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et membre du conseil d'administration du Muséum. Il a regretté qu'au ministère de l'Agriculture, Michel Barnier n'ait pas sensibilisé la profession agricole à la conservation de la biodiversité. «Notre pays est très en retard», a-t-il souligné.

» Surveillance des oiseaux : 1500 bénévoles aux aguets
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Message par Beuillot »

J'ai lu en diagonale, désolé si la réponse est dans le message de Domi. :embarras:
C'est 10% du nombre total d'oiseaux en moins ou 10% des espèces qui se sont éteints en 20 ans?
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

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Re: Menace de la diversité

Message par Domi »

Beuillot a écrit :J'ai lu en diagonale, désolé si la réponse est dans le message de Domi. :embarras:
C'est 10% du nombre total d'oiseaux en moins ou 10% des espèces qui se sont éteints en 20 ans?

en moins mon Beuillot catastrophique!! :angry:
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Re: Menace de la diversité

Message par Beuillot »

Domi a écrit :mon Beuillot catastrophique!!
::o Même le Yoyo n'a jamais osé me qualifier de la sorte! :lol: :kiss:
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

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