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Voici quelques articles prit dans la presse d’aujourd’hui !!


Nouvelle fuite radioactive sur un site d'Areva
. (lefigaro.fr)
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Une canalisation s'est rompue dans l'usine d'une filiale du géant du nucléaire implanté dans la Drôme.
La rupture d'une canalisation d'une usine implantée à Romans-sur-Isère (Drôme) a entraîné des rejets d'uranium dans l'environnement. «Les premières analyses montrent qu'il n'y a pas du tout d'impact sur l'environnement car les quantités d'uranium sont très faibles, de l'ordre de quelques centaines de grammes», a assuré l'Autorité de sûreté nucléaire. «La rupture de cette canalisation enterrée daterait, selon l'exploitant, de plusieurs années», ajoute l'ASN en relevant «la non-conformité de cette tuyauterie vis-à-vis des exigences de la réglementation applicable qui demandent une capacité de résistance aux chocs suffisante pour éviter leur rupture». «La nappe phréatique est très éloignée et le sol est très étanche», a-t-elle précisé, ajoutant que l'exploitant allait procéder au «nettoyage de la zone contaminée»
L'incident s'est produit dans l'usine FBFC, qui fabrique du combustible nucléaire pour des centrales de production d'électricité et des réacteurs de recherche. FBFC est une filiale d'Areva, le géant français du nucléaire.
Ce nouvel incident intervient quelques jours après la fuite de 74 kg d'uranium de l'usine Socatri, située sur le site du Tricastin, une autre propriété d'Areva.
Le groupe a admis «un manque de coordination évident entre les équipes en charge des travaux et celles responsables de l'exploitation», et limogé le directeur de la Socatri. Ce dysfonctionnement est «à l'origine de cet incident», a reconnu Areva, dont la dirigeante, Anne Lauvergeon, doit se rendre sur place vendredi.
Interrogée sur d'éventuelles similitudes entre l'incident de la Drôme et celui du Tricastin, l'ASN a souligné qu'il s'agissait d'un incident de nature très différente. «De notre point de vue, il n'y a absolument pas de lien avec Socatri car il n'y a pas du tout d'impact sur l'environnement», a expliqué la porte-parole.
.Tricastin : Areva admet des erreurs et limoge le directeur de l'usine
Lemonde.fr
reva a reconnu, jeudi 17 juillet, que des erreurs et des dysfonctionnements internes avaient conduit à la fuite d'uranium à l'usine Socatri, au Tricastin (Vaucluse) il y a dix jours. L'enquête interne fait apparaître "un manque de coordination évident entre les équipes en charge des travaux et celles responsables de l'exploitation".
Ce dysfonctionnement est "à l'origine de cet incident", a reconnu le groupe nucléaire dans un communiqué."L'erreur de l'exploitant est aussi d'avoir attendu les résultats des mesures complémentaires pour prévenir les autorités, près de trois heures" plus tard, a encore admis Areva, dont la dirigeante, Anne Lauvergeon, doit se rendre sur place vendredi.
Le groupe, qui avait prévenu que "d'éventuels manquements" pourraient être "sanctionnés", a limogé, jeudi après-midi, le directeur de l'usine du Tricastin.
Son remplaçant, dont l'identité n'a pas été révélée, sera chargé de faire "une revue globale du fonctionnement de l'établissement et de sa sécurité" et de "conduire avec l'aide du groupe un retour d'expérience approfondie de l'événement et sera chargé de la mise en œuvre des conclusions".
Areva a estimé que le rejet, "involontaire", dans l'environnement de 74 kg d'uranium n'a eu de conséquence "ni sur la santé des personnels et des riverains, ni sur leur environnement". "Des mesures d'accompagnement vont être proposées aux chambres d'agriculture du Vaucluse et de la Drôme à destination des agriculteurs touchés par l'interdiction temporaire d'arrosage", a également assuré le groupe.
La consommation d'eau, la baignade, et la pêche ont également été interdites par précaution aux abords du site.
PLAINTES DE LA CRIIRAD
Alors que des nappes phréatiques ont été contaminées près de l'usine, sans qu'on puisse en déterminer l'origine, le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, a demandé que soit notamment vérifié l'état des nappes phréatiques situées près de toutes les centrales nucléaires françaises.
Greenpeace demande que ces études portent sur l'ensemble des sites nucléaires et leur environnement proche, notamment les anciennes mines d'uranium, les sites militaires et les centres de stockage des déchets.
Pour le réseau Sortir du nucléaire, les rejets radioactifs gazeux et les sites nucléaires exploités par divers organismes doivent aussi être examinés.
La Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) soupçonne que les fortes concentrations d'uranium constatées dans des captages de particuliers auraient pour origine les déchets d'une ancienne usine militaire de traitement d'uranium ayant fonctionné sur le site de Tricastin de 1964 à 1996 et stockés, sans précaution, sous une butte de terre.
L'organisme compte déposer plainte "contre deux exploitants de Tricastin, tous deux filiales du groupe Areva : Areva NC (Cogéma), pour l'enfouissement de plus de 700 tonnes de déchets, et Socatri pour ses rejets radioactifs dans l'environnement".
Les habitants et élus de la région estiment avoir été "traités en sous-citoyens". Jugeant "inacceptable" la manière dont l'incident a été géré par les autorités et Areva, ils se disent déterminés à obtenir réparation.
De l'uranium militaire incriminé au Tricastin
Dix jours après l'accident survenu sur le site nucléaire du Tricastin (Drôme-Vaucluse) où, dans la nuit du 7 au 8 juillet, le débordement d'une cuve d'effluents radioactifs a entraîné la dispersion de 74kg d'uranium dans les rivières et la nappe phréatique (chiffre annoncé par l'exploitant de l'installation, la société Socatri, filiale d'Areva), des interrogations subsistent. En particulier sur l'origine de la contamination de certains captages de la nappe.
Dans les eaux de surface et la nappe phréatique, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a certes fait état, vendredi 11 juillet, d'une "diminution régulière de la concentration en uranium", revenue à "une valeur proche de la normale, de l'ordre de quelques microgrammes par litre".
Les résultats de nouvelles mesures, portant également sur des poissons, des légumes, des végétaux aquatiques et des sédiments, devaient être communiqués mercredi 16 juillet.
Pourtant, des taux anormaux d'uranium, dix fois supérieurs au "bruit de fond" enregistré habituellement, ont été relevés dans plusieurs captages utilisés par des particuliers. Ces "marquages" intriguent d'autant plus qu'ils fluctuent selon les jours.
Au robinet relié à un puits situé à deux kilomètres au sud de la station de la Socatri, la concentration était de 64 microgrammes par litre (µg/l) le 8 juillet, de 22 µg/l le 10 juillet, de 36,6 µg/l le 14 juillet. Ce robinet a, depuis, été condamné. Dans une ferme voisine, la teneur était de 15,2 µg/l le 9 juillet, de 12,5 µg/l le 14 juillet.
L'accident de la Socatri ne semble pas pouvoir expliquer ces concentrations qui approchent ou dépassent la limite de 15 µg/l fixée par l'Organisation mondiale de la santé, pour les eaux destinées à la consommation. Jean-Christophe Gariel, directeur adjoint de l'environnement à l'IRSN, avance deux hypothèses : "Une présence d'uranium d'origine naturelle, ou un incident plus ancien". L'hydrogéologie "très complexe" de la zone du Tricastin pouvant expliquer les disparités observées.
Corinne Castagnier, directrice de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), exclut l'origine naturelle. "Pour un autre radionucléide naturel, le polonium 210, issu de la chaîne de désintégration de l'uranium, on trouve des valeurs similaires en amont et en aval du site, alors que pour l'uranium, elles sont six à sept fois supérieures en aval. Il y a donc bien une pollution à l'uranium", fait-elle valoir.
STOCKAGE À CIEL OUVERT
La Criirad suspecte un entreposage de déchets, issus d'une ancienne usine militaire d'enrichissement de l'uranium ayant fonctionné sur le site du Tricastin, de 1964 à 1996.
Dans un tumulus de terre haut de 5 à 6 mètres ont notamment été accumulées 760 tonnes de "barrières de diffusion", parois poreuses permettant de séparer l'uranium fissile, nécessaire aux armes nucléaires, de l'uranium naturel qui n'en contient que 0,7 %.
Une étude du Haut Commissariat à l'énergie atomique, réalisée en 1998, estimait entre 2,6 et 3,5 tonnes la quantité d'uranium contenue dans ces résidus, dont la teneur en U235 variait de 0,6 à 3,5 %. Les eaux de pluie, ruisselant sur ce stockage à ciel ouvert, auraient lessivé une partie de l'uranium vers la nappe.
Areva a la charge de ce dépôt. Des contrôles réguliers sont effectués par l'Autorité de sûreté nucléaire pour les installations relevant de la Défense, la DSND. Le rapport du Haut Commissariat notait que "la contamination de la nappe liée à cette butte de stockage a été mise en évidence dès 1977" et estimait que "900 kg environ d'uranium auraient quitté la butte via les eaux souterraines".
Au point que l'exploitant a procédé, jusqu'en 1998, à un pompage dans cette nappe pour l'assainir, en rejetant les eaux aspirées dans le canal Donzère-Mondragon qui rejoint le Rhône. La Cogema (devenue Areva) avait envisagé une couverture de la butte de stockage, jamais réalisée.
"Une quarantaine de familles de la zone du Tricastin possède des puits. Certaines en boivent l'eau, souligne Corinne Castagnier. Les niveaux d'uranium ne sont certes pas très élevés. Mais ce qui est inadmissible, c'est le cynisme des responsables et la violation du b.a.-ba de la gestion des déchets nucléaires."
Pierre Le Hir Lemonde.fr