Forum de l'agriculture raisonnée respectueuse de l'environne

La préservation de l'environnement, la flore et la faune, le développement durable, le climat...
Répondre
Avatar du membre
Thierry39
Cancoillotte Addict
Cancoillotte Addict
Messages : 10702
Enregistré le : jeu. 13 juil. 2006, 14:00
Localisation : Belfort, TdB
Contact :

Forum de l'agriculture raisonnée respectueuse de l'environne

Message par Thierry39 »

LES DEPECHES LE PROGRES
www.leprogres.fr

Article du vendredi 6 juin 2008


Claude Petitguyot, un agriculteur du juste milieu

Agriculteur à Vaudrey, Claude Petitguyot a rejoint le Forum de l'agriculture raisonnée respectueuse de l'environnement. Huit exploitations jurassiennes adhérentes du mouvement ouvriront leur porte demain au public


Sous le hangar de la ferme de Claude Petitguyot, à Vaudrey, il y a un puissant tracteur à quatre roues motrices, une impressionnante charrue qui ne doit pas se contenter d'égratigner la terre, et tout un arsenal de machines plus ou moins identifiables pour le profane. A côté, dans la stabulation, quelques charolaises somnolent sur la paille, le gros du troupeau est au pré.
L'exploitation, à première vue, ne se distingue guère de beaucoup d'autres.
Il y a un an, Claude Petitguyot a rejoint le réseau des fermes de rencontre Farre (Forum de l'agriculture raisonnée respectueuse de l'environnement), qui compte une dizaine d'agriculteurs dans le Jura. « Mon but, c'était de qualifier mon exploitation par rapport aux autres. Sur le plan financier, ça ne rapporte rien. Mais il faut songer qu'à l'avenir, on nous demandera de plus en plus en plus de qualité » explique Claude Petitguyot. L'origine de la ferme familiale remonte aux années 20, et au grand-père de son actuel exploitant. « Mon père l'a reprise vers 1960. Il a travaillé seul avec ma mère jusqu'en 1987, puis nous nous sommes associés en GAEC (groupement agricole d'exploitation en commun). Depuis 1999 et la retraite de mes parents, je suis en EARL, établissement agricole à responsabilité limitée ». Une partie du matériel appartient à une Cuma (coopérative d'utilisation du matériel agricole).

Différent
Sur 93 ha, Claude Petitguyot produit orge d'hiver, blé, tournesol, maïs. Une partie des terres est en pâture pour la quarantaine de vaches allaitantes et leur progéniture, en tout près de 90 animaux. « Le système viande offre plus de souplesse horaire », glisse l'agriculteur.
La qualification Farre, c'est un peu la norme Iso du paysan, sans doute en moins contraignant, mais avec la même obligation de respecter un cahier des charges qui touche tous les aspects de la ferme. « J'ai d'abord amélioré petit à petit mon exploitation, il me fallait être prêt pour avoir la certification de l'organisme Qualité France. En fait, j'ai simplement eu à rajouter un local fermé à clé pour les phyto-sanitaires avec bac de rétention et extincteur » raconte Claude Petitguyot. « Ce n'est pas plus de travail mais un travail différent.
Un exemple de la culture Farre ? « D'une parcelle à l'autre, on n'agit pas pareil. Avant, on faisait un traitement systématique pour être tranquille ». Maintenant, le paysan, avant d'introduire des ammonitrates dans son champ, analyse des échantillonnages pour vérifier le besoin réel de la plante. Résultat ? « Il y a quelques années, je mettais 800 kg d'engrais par hectare de maïs. Actuellement, j'en mets environ 400, à des moments précis. En blé, on faisait un ou deux passages en ammonitrates. Aujourd'hui, trois, mais avec juste ce qu'il faut. Après, la minoterie fait une meilleure farine, et le boulanger un meilleur pain » explique Claude Petitguyot. Traçabilité, sécurité alimentaire, ce sont deux axes de Farre.

Et le bio ?
Les vaches, elles, ont droit à une paille régulièrement changée, portent une boucle d'identification à chaque oreille. Tous les traitements vétérinaires sont soigneusement consignés en détail. Les abords des bâtiments doivent être tenus constamment propres.
Finalement, le bon sens voudrait que la norme Farre soit celle de tous. « Je suis sûr que beaucoup font déjà comme ça, et n'ont pas besoin de beaucoup plus pour rejoindre le réseau Farre » déclare Claude Petitguyot, qui dit avoir été motivé par « le respect de la nature, l'envie d'être en avance sur les autres et le souci de travailler proprement ». Pas au point de se lancer dans le bio. « Car je ne suis pas prêt à supprimer les phytosanitaires ou les antibiotiques pour les animaux. C'est un autre état d'esprit » commente l'agriculteur. Et samedi prochain, ce laboureur du juste milieu sera sans doute fier d'accueillir le forum Farre, et d'ouvrir son exploitation au public (lire ci-dessous).
Jean-Claude Bonnot

Huit fermes ouvrent leurs portes

Le Forum pour une agriculture raisonnée respectueuse de l'environnement (Farre) est une association interprofessionnelle dont l'ambition est de « participer activement à la protection de l'environnement et au développement durable en agriculture ».Autour d'un réseau de fermes de rencontre, Farre regroupe un millier de membres issus de la profession agricole, des coopératives, des entreprises agro-alimentaires, des distributeurs, des banques, des établissements d'enseignement L'agriculture raisonnée se présente comme un outil de gestion pour les agriculteurs, qui favorise la transparence des pratiques et la traçabilité des produits, ainsi que la sécurité sanitaire. Le Jura compte actuellement dix fermes Farre, dont quatre viennent d'adhérer au réseau. Un forum départemental se réunira samedi matin à partir de 9 h 30 à l'exploitation de Claude Petitguyot, à Vaudrey. De 14 heures à 18 heures, 8 fermes ouvriront leurs portes au public : Bernard Tissier à Annoire (tel : 03 84 70 16 71) ; Monique et Denis Pisella, EARL Les Vergers à Sellières (03 84 25 91 75) ; Philippe Vandelle à l'Étoile (08 77 39 75 34) ; Joël Morin, EARL des Gazelles à Montigny-les-Arsures (03 84 66 22 00) ; Eric Druot à Mutigney (03 84 70 34 59) ; Agnès et Claude Petitguyot à Vaudrey (03 84 81 57 30) ; Frédéric Perchat à Mont-sous-Vaudrey (03 84 71 04 51) ; Emmanuel Ferreux, EARL des Cèdres à Gillois (03 84 51 81 09).
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
Répondre