Forêt de Chaux : le «découvreur» de météorite tombe de haut
Posté : mer. 16 avr. 2008, 13:21
LES DEPECHES LE PROGRES
www.leprogres.fr
Article du mercredi 16 avril 2008
Forêt de Chaux : le « découvreur » de météorite tombe de haut
Pour le scientifique bisontin qui en a prélevé un échantillon, l'objet trouvé en février dans la forêt de Chaux n'est de toute évidence pas une météorite
La soi-disant météorite trouvée en février en forêt de Chaux par un habitant de la Bretenière n'est-elle qu'un simple résidu d'activité humaine ?
C'est aujourd'hui l'avis de Patrick Rosenthal, professeur à l'Université de Franche-Comté, qui était venu prélever un échantillon de l'étrange caillou de 1,92 kilo que dit avoir ramassé Jean-Pierre Salomon.
Pour Patrick Rosenthal, l'objet ne ressemblait à rien de ce qu'il connaissait déjà. Une analyse approfondie devait être faite par des chercheurs de l'École normale supérieure de Lyon (notre édition du 26 février). « Il n'a pas été nécessaire de faire intervenir les collègues lyonnais pour constater que l'objet en question ne pouvait pas être une météorite. En effet, une observation détaillée et une lame mince montrant une grande abondance de quartz ont eu raison de la « météorite » pour nous orienter vers un produit de fusion issu d'un four non identifié : sidérurgie, verrerie ou poterie » nous a expliqué le scientifique bisontin. En se demandant ce qu'un tel objet faisait en pleine forêt, quelque part entre Rans et Arc-et-Senans.
Interrogations
Jean-Pierre Salomon affirmait avoir vu « passer une grosse boule de feu » au-dessus de sa tête, qui avait touché un arbre avant de disparaître vers le sol. Un phénomène lumineux qui dès février laissait perplexe Patrick Rosenthal. Car selon lui, une météorite de cette taille s'échauffe en entrant dans l'atmosphère, d'où l'éclat. Mais près du sol, elle a déjà perdu beaucoup de chaleur et ne dégage plus de lumière. Autre interrogation, Jean-Pierre Salomon déclare avoir assisté au phénomène fin décembre. Mais ce n'est que vers la mi-février qu'il se rend dans le bois avec son épouse et son fils, et qu'ils retrouvent très facilement l'étrange objet.
Jean-Pierre Salomon a-t-il voulu faire une blague retentissante à son entourage ? Joint hier soir, il proteste de sa bonne foi, avec il est vrai un troublant accent de sincérité.
Il trouve « bizarre » qu'après avoir prélevé 20 grammes de matériau, les scientifiques soient revenus en prendre 230, pour au final se livrer à un examen à l'oeil nu.
« Je ne veux pas dire que c'est une météorite, je n'en ai jamais vue. Mais je veux avoir une certitude. Car cet objet, on l'a trouvé dans un état parfait dans le bois » déclare Jean-Pierre Salomon. Il espère que les chercheurs lui rendront l'échantillon prélevé, qui vaudrait plus que de l'or s'il est vraiment tombé du ciel. Il disait, hier soir, avoir l'intention de demander un examen supplémentaire par un laboratoire de Genève. Pour lui, visiblement, il n'est toujours pas question d'en rire.
Jean-Claude Bonnot
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Article du mercredi 16 avril 2008
Forêt de Chaux : le « découvreur » de météorite tombe de haut
Pour le scientifique bisontin qui en a prélevé un échantillon, l'objet trouvé en février dans la forêt de Chaux n'est de toute évidence pas une météorite
La soi-disant météorite trouvée en février en forêt de Chaux par un habitant de la Bretenière n'est-elle qu'un simple résidu d'activité humaine ?
C'est aujourd'hui l'avis de Patrick Rosenthal, professeur à l'Université de Franche-Comté, qui était venu prélever un échantillon de l'étrange caillou de 1,92 kilo que dit avoir ramassé Jean-Pierre Salomon.
Pour Patrick Rosenthal, l'objet ne ressemblait à rien de ce qu'il connaissait déjà. Une analyse approfondie devait être faite par des chercheurs de l'École normale supérieure de Lyon (notre édition du 26 février). « Il n'a pas été nécessaire de faire intervenir les collègues lyonnais pour constater que l'objet en question ne pouvait pas être une météorite. En effet, une observation détaillée et une lame mince montrant une grande abondance de quartz ont eu raison de la « météorite » pour nous orienter vers un produit de fusion issu d'un four non identifié : sidérurgie, verrerie ou poterie » nous a expliqué le scientifique bisontin. En se demandant ce qu'un tel objet faisait en pleine forêt, quelque part entre Rans et Arc-et-Senans.
Interrogations
Jean-Pierre Salomon affirmait avoir vu « passer une grosse boule de feu » au-dessus de sa tête, qui avait touché un arbre avant de disparaître vers le sol. Un phénomène lumineux qui dès février laissait perplexe Patrick Rosenthal. Car selon lui, une météorite de cette taille s'échauffe en entrant dans l'atmosphère, d'où l'éclat. Mais près du sol, elle a déjà perdu beaucoup de chaleur et ne dégage plus de lumière. Autre interrogation, Jean-Pierre Salomon déclare avoir assisté au phénomène fin décembre. Mais ce n'est que vers la mi-février qu'il se rend dans le bois avec son épouse et son fils, et qu'ils retrouvent très facilement l'étrange objet.
Jean-Pierre Salomon a-t-il voulu faire une blague retentissante à son entourage ? Joint hier soir, il proteste de sa bonne foi, avec il est vrai un troublant accent de sincérité.
Il trouve « bizarre » qu'après avoir prélevé 20 grammes de matériau, les scientifiques soient revenus en prendre 230, pour au final se livrer à un examen à l'oeil nu.
« Je ne veux pas dire que c'est une météorite, je n'en ai jamais vue. Mais je veux avoir une certitude. Car cet objet, on l'a trouvé dans un état parfait dans le bois » déclare Jean-Pierre Salomon. Il espère que les chercheurs lui rendront l'échantillon prélevé, qui vaudrait plus que de l'or s'il est vraiment tombé du ciel. Il disait, hier soir, avoir l'intention de demander un examen supplémentaire par un laboratoire de Genève. Pour lui, visiblement, il n'est toujours pas question d'en rire.
Jean-Claude Bonnot