La Maison de l’environnement entre dans un nouveau cycle

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Thierry39
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La Maison de l’environnement entre dans un nouveau cycle

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Belfort
Exposition : La Maison de l’environnement entre dans un nouveau cycle

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L’exposition « Où sont nos papillons ? », à la MDE, proposera aux visiteurs de recenser les 28 plus reconnaissables qui peuplent leurs jardins. Archives Jean-Stéphane Arnold

Après un cycle de quatre ans consacré aux petits gestes pour l’environnement, la MDE, au Malsaucy, se lance un nouveau défi : sensibiliser le public à la biodiversité. À partir du 22 mars, ce cycle commencera par la découverte des papillons.

La Maison de l’environnement, sur le site du Malsaucy, actuellement, est en plein fourmillement. Mais ce sont les papillons de nos jardins qui, à partir du 22 mars, qui ne demanderont qu’à se faire admirer. « On s’est lancé dans une aventure assez unique, en tout cas expérimentale », explique Vincent Rouire, directeur de la MDE, un service du conseil général du Territoire de Belfort. Fini les déchets de Nos poubelles années : l’exposition qui a accueilli 65 000 visiteurs de juillet 2006 à décembre 2007 laisse la place à un programme plus bucolique. A priori puisqu’il est accompagné d’une mission : sensibiliser à la biodiversité.

Deux espèces protégées ici

Le papillon est l’animal fédérateur pour faire prendre conscience au public de l’appauvrissement des paysages qui l’entourent. « À cause de leur banalisation, et parce que nous n’avons plus l’impression de dépendre de la nature, nous avons moins d’espèces animales et végétales », ajoute le directeur de la MDE. Le papillon est « attractif, sympathique, coloré, populaire et intéressant culturellement ». En même temps, il est victime de zones de plus en plus urbanisées. Car à chaque papillon de nos contrées correspond une plante. Si celle-ci est détruite, le papillon ne lui survit pas. « Le constat n’est pas nostalgique. On voudrait amener les gens à réfléchir aussi sur leurs techniques de jardinage », comme laisser un carré en friche sur son terrain pour voir voleter les insectes.
L’exposition Où sont nos papillons ?, qui ouvrira ses portes le 22 mars, invitera donc adultes et enfants à découvrir trois espaces dans la salle centrale de la MDE : dans une chenille géante, on découvrira le secret de la métamorphose, de l’œuf à l’envol . Des modules interactifs permettront de réfléchir sur la diversité animale et végétale, en coloriant, mémorisant, faisant des déductions ; enfin, le dernier espace sera davantage consacré au recensement des espèces et à savoir comment mieux les approcher.

La communauté changera souvent

En France, il existe 250 espèces de papillons de jour et au moins 3 000 de nuit. Une vingtaine est protégée, dont deux dans le Territoire de Belfort : le « cuivré des marais » et le « damier de la succise ». Mais les autres, plus communs, ne sont pas pour autant à l’abri. Au Muséum d’histoire naturelle, les chercheurs estiment même que « le papillon est un indicateur de la qualité des milieux ». Une association nationale, Noé Conservation, a créé en 2007 un Observatoire des papillons des jardins, dans l’optique d’inciter toute personne détentrice d’un lopin de terre à recenser 28 espèces des plus communes.
Cette requête va être effectuée dans l’exposition. « En demandant aux visiteurs de s’engager, on aura un état des papillons dans le Territoire de Belfort, ajoute Vincent Rouire. Et pour pouvoir aider à les reconnaître, nous les montrons vivants dans un espace construit pour eux ». Sous une des pyramides de verre, les animaux trouveront de quoi se nourrir sur un mur végétal aux multiples espèces locales. Ils n’arriveront cependant pas tous en même temps, l’objectif de la MDE étant aussi de respecter leur ordre d’apparition. En mars, on découvrira ainsi des chrysalides et les papillons sortant de l’hiver, et en mai-juin, à la meilleure saison, la petite communauté devrait avoir beaucoup changé.
Pour donner vie à cette société aux ailes colorées, des entomologistes et naturalistes locaux participeront, durant toute cette année, à des rencontres, des conférences, pour expliquer que le papillon, qui pèse 0,05 gramme, « porte beaucoup de choses sur ses ailes ».

Karine Frelin
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