Hausse du prix du lait

Economie et autres faits de société en Franche-Comté
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Thierry39
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Hausse du prix du lait

Message par Thierry39 »

LES DEPECHES LE PROGRES
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Article du lundi 14 janvier 2008


Les producteurs vont-ils profiter de la hausse du prix du lait ?


La hausse des prix du lait donne une bouffée d'oxygène aux producteurs locaux, mais l'idée d'un fonds commun destiné à diversifier les filières a du mal à passer


«On est inquiets, après 23 ans de quotas, on s'aperçoit que c'était une bonne mesure. Il faudra les remplacer par un outil de régulation semblable pour éviter que les prix fassent le yoyo, mais les producteurs ne sont pas prêts. » Dominique Chauvin, vice-président de la chambre d'agriculture, résume l'état d'esprit des troupes après des mois de hausse des prix du lait : « En Franche-Comté et dans le Jura, on est dans une situation particulière, la moitié du lait part dans les AOC, on est mieux placés pour résister...» Résister à quoi au juste ? Au dérèglement des prix du marché.
Pendant plusieurs années, le prix du lait payé au producteur n'a pas cessé de chuter, il était au plus bas en janvier 2007 à tel point que certains ne voulaient plus produire. Et puis, la conjoncture internationale (lire ci-dessous) a relancé les prix, de 260 euros la tonne en mars, il est passé à 520 euros cet été pour se stabiliser à 320 euros ces derniers temps. Pour autant, la profession ne se fait pas d'illusion, il suffit que les pays exportateurs retrouvent un rythme normal pour que les prix diminuent.
D'où l'idée de profiter de cette légère embellie pour préparer l'avenir. Raymond Poncet, responsable technique à la chambre d'agriculture, plaide pour la mise en place d'un fonds commun : « Il faut qu'on se préoccupe de nouveaux débouchés pour le lait industriel.
Il y a des produits manquants dans les fromages, les protéines, le lactosérum pour les boissons. Il faut qu'on arrive à avoir des certitudes de valorisation du lait industriel ». A la mi-décembre, la fédération des coopératives laitières du Doubs a envisagé la création d'un fonds d'intervention, mais elle ne fait pas l'unanimité et le projet est toujours en stand-by.
Dominique Chauvin est sur la même longueur d'ondes : « En Franche-Comté, les coopératives représentent 70 % de la production de lait. Si on met un peu d'argent de côté, on pourrait racheter nous-mêmes une exploitation le jour où elle est en danger plutôt que de la voir partir vers une multinationale.
C'est aussi le moment de mettre en place un organisme pour réguler, une association commune de producteurs de coopératives pourrait dégager des laits pour des produits autres que les AOC ».
Pas si simple à réaliser, l'idée se heurte à toutes sortes d'intérêts, ceux des affineurs, ceux des groupes industriels, ceux de la grande distribution qui souhaite au contraire une baisse des prix, mais l'enjeu est énorme. Si les producteurs arrivent à se mettre d'accord, ils auront une sécurité sur leur avenir. La preuve, alors que l'augmentation des prix des produits laitiers annoncée par les industriels est de l'ordre de 10 à 15 %, celle des AOC régionales devrait se situer entre 3 et 5 %.

Armand Spicher
aspicher@leprogres.fr





Article du lundi 14 janvier 2008

Pourquoi le prix du lait augmente


Cette situation est provoquée par la conjugaison de plusieurs paramètres dont la spéculation, la sécheresse dans l'hémisphère sud, la faiblesse des stocks en France


C'est l'accumulation de nombreux paramètres, mais il faut tout d'abord relativiser. Les prix du lait se sont envolés cet été sur le marché d'échanges internationaux, autrement dit le marché « spot » qui ne représente que 10 % de la production mondiale de lait, le reste étant consommé dans les pays producteurs respectifs.
La Nouvelle-Zélande et l'Australie, gros pourvoyeurs internationaux, ont subi trois sécheresses consécutives et provoqué une rupture de stocks. Si on ajoute le même schéma pour les céréales et le pétrole qui ont carrément explosé et l'énorme spéculation qui s'en est suivie, on comprend mieux le mécanisme.
Mais s'il touche la France, pourtant grosse productrice de lait, c'est parce qu'il existe chez nous un vrai déséquilibre. Depuis quelques années, les stocks sont nuls, l'année 2006 et l'année 2007 ont été mauvaises, la France n'a pas pu assurer les quotas qui lui ont été fixés, il manque des millions de tonnes de lait parce qu'il manque aussi près de 200 000 vaches et la production laitière va continuer à baisser cet hiver.
Résultat, le prix du lait a doublé sur le marché spot, entraînant une hausse des produits laitiers dans leur ensemble. Cette hausse n'a pas les mêmes répercussions sur les produits AOC régionaux parce que les filières contrôlent leur production, mais la situation reste très précaire. D'un côté, la grande distribution souhaite une baisse des prix importante et de l'autre la Commission européenne vient d'augmenter ses quotas de production pour la France qu'elle poursuivra jusqu'en 2015, date à laquelle ils devront disparaître. Si aucun organisme de régulation du lait standard n'est mis en place, c'est la loi du marché qui s'imposera avec des variations de prix (le fameux yoyo) qui risquent de faire disparaître raidement toute une kyrielle de producteurs en zones de montagnes, beaucoup moins favorisées que d'autres régions en termes de potentiel de production.

A.S.




Article du lundi 14 janvier 2008

Et demain... la baisse ?

Les producteurs sont persuadés que cette envolée des prix n'est qu'éphémère. Dominique Chauvin explique : « Le consommateur va pouvoir se rassurer, la situation ne pourra pas durer. Il y aura dans les mois à venir une augmentation des produits de base, mais on reviendra vite à des prix raisonnables. La grande distribution est coincée pour le moment, il y a de la demande, mais elle veut faire baisser les prix et il va falloir qu'elle joue son rôle ».
D'un autre côté, s'il y a eu des yoyos sur les prix du lait dans les années passées, le consommateur, lui, n'a jamais vu aucun produit diminuer de manière vraiment conséquente.
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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NINIE445
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Message par NINIE445 »

Cela m'étonnerait fortement comme il est écrit au final que le prix du lait revienne à des prix plus raisonnables par la suite. Il y a une telle demande de lait, de métaux, de céréales que les prix n'iront qu'à la hausse et ce de plus en plus.
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