Un jeune inventeur comtois vient de mettre au point des bandes de serrage omnisport pour mieux les maintenir dans les chaussettes.
Nul ne sait encore si l'invention va permettre au BRC de faire une deuxième partie de saison flamboyante. Ce que même les plus résignés espèrent encore. Mais elle ne devrait en tout cas pas passer inaperçue ce soir au stade Léo Lagrange.
Fruit de l'imagination, mais aussi de la ténacité d'un jeune inventeur comtois, Jean-Yves Villey, de nouvelles bandes de serrage vont faire leur apparition pour la première fois au bas des mollets de joueurs. Non pas pour les aider à courir plus vite ou pour faciliter leur dribble face à l'adversaire. Mais tout simplement pour mieux maintenir les protège-tibias qui, tous les adeptes du ballon rond vous le confirmeront, ont une fâcheuse tendance à pivoter ou à descendre dans les chaussettes.
Pour faire face à ce genre de désagrément, les footballeurs (y compris les plus prestigieux) avaient jusqu'à présent leurs petites astuces : notamment l'utilisation d'élastoplasme normalement prévu à des fins médicales. Un procédé certes efficace mais qui avait pour principal inconvénient d'être relativement onéreux.
Une économie de 30 € par joueur
Joueur de foot à ses heures à Jura-Sud, bénévole au sein du club, Jean-Marc Villey connaît le problème. D'où l'idée de profiter de sa jeune expérience d'inventeur avec la mise au point d'un adaptateur pour douches collectives pour lancer un nouveau produit plus simple et surtout beaucoup moins cher.
« Pour les petits clubs, cela peut représenter des économies importantes », argumente-t-il. De l'ordre de 30 € par joueur et par saison. Quand il s'agit d'équilibrer un budget, l'argument peut inciter à réfléchir.
Jean-Marc Villey, lui, croit en tout cas à son idée. Et ne manque pas d'enthousiasme pour en parler. Fabriquées à partir d'un polyamide déposé, bénéficiant de « mille accrochages garantis », les bandes adhésives qui font 8 centimètres de largeur ont l'avantage d'être lavables et donc réutilisables. Mieux, explique-t-il encore, « elles peuvent servir de support pour les publicitaires et les sponsors ».
Un premier lot de 4.000 exemplaires
Est-il imaginable, dès lors, de les voir « fleurir » sur tous les stades de France. Il est certes encore prématuré d'y répondre. Mais, du côté du jeune Jurassien, tout est fait pour y parvenir. Avec la création de sa société VLY, 4.000 exemplaires ont déjà été fabriqués.
Installée à Franois, c'est en effet l'entreprise « Blanchisserie BTS » qui a été chargée de la réalisation des coutures. Quant à la distribution, ce sont des BTS en commerce de Dole qui sont investis de la mission de relance téléphonique auprès des clubs et des magasins spécialisés pour proposer huit coloris différents vendus à raison de 10 € la paire sous la marque « Bandapar ».
En tout état de cause, tout le monde est prêt à se retrousser les manches. Ce qui est la moindre des choses pour des sportifs. Ce n'est pas quand on commence une nouvelle partie qu'il faut avoir le moral dans les chaussettes.
Source : http://www.estrepublicain.fr