LES DEPECHES LE PROGRES
Article du mardi 26 juin 2007
Où en est la revitalisation du haut Jura ?
Un point a été fait hier matin à Saint-Claude sur les fonds mobilisés ces deux dernières années en faveur de la redynamisation du tissu économique et industriel
Où en est-on dix-neuf mois après la signature du plan de revitalisation du haut Jura ? Le préfet Christian Rouyer a convié hier les élus haut-jurassiens au comité de pilotage pour un bilan intermédiaire. Les syndicats ont regretté de ne pas avoir été conviés.
« Pour l'heure, 11,4 millions d'euros ont été mobilisés par l'État, la Région et le Département, pour l'aide aux entreprises, dont 7,4 sous forme d'exonération de taxe professionnelle, 1 ME pour le volet emploi, 26 ME pour les infrastructures routières, 20,4 ME pour l'immobilier, le foncier et le haut-débit » Soit 58,9 ME au global. « Il y a un autre résultat tangible : la diminution d'un point du taux de chômage sur le haut Jura depuis le lancement du plan » De 8,4 % en 2005, il est passé à 7,3 % cette année. « Il est plus élevé que dans le reste du Jura, mais est aussi un des plus favorables de la région ».
« Des nuages » à l'horizon
Pour autant, il est difficile de nier les difficultés actuelles. « Heureusement qu'on a mis en place ce plan, commentait de son côté Gérard Bailly, le président du conseil général, car l'ampleur du besoin risque d'être beaucoup plus importante qu'à l'époque » Le plan a été prévu pour trois ans. Le préfet a demandé au ministère des Finances de prolonger la mission de la société pour le développement de l'industrie et de l'emploi (Sodie), chargée jusqu'au 31 décembre de la prospection de projet, de l'accompagnement et du conseil aux entreprises. Des financements supplémentaires pourraient être demandés suivant l'évolution des dossiers Smoby et Manzoni.
Le comité de pilotage compte beaucoup sur la maison de l'emploi, dans le cadre de laquelle « des outils prêts à réagir ont été mis en place ». « L'observatoire du territoire est en phase de finalisation, le recrutement d'un chargé de mission pour la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences aura lieu courant août, le site Internet sera opérationnel début juillet », énuméra ainsi la présidente, Marie-Christine Dalloz.
Le préfet Christian Rouyer s'est lancé dans une conclusion imagée. « Nous avons une rivière à traverser, et nous sommes arrivés au milieu du gué. On nous annonce une crue, dont nous ne connaissons pas l'ampleur. On aura un peu plus de chemin à parcourir pour atteindre l'autre côté de la berge ».
A condition de ne pas être emporté par les flots
Julien Vandelle
jvandelle@leprogres.fr
--------------------------------------------------------------------------------
Repères
> Exonérations fiscales
En 2005, 204 entreprises représentant 4 605 emplois ont bénéficié de 4,605 ME d'exonération. En 2006, 197 entreprises représentant 2 950 salariés ont bénéficié de 2,95 ME d'exonération. Soit 7,465 ME en deux ans
> Contrats d'aide
à la compétitivité
Pour la lunetterie jurassienne, 1,641 ME (4 prévus) ont été engagés. Pour la tournerie-tabletterie, 1,037 ME (1,2 prévus) engagés
> Immobilier d'entreprises
Dix projets communaux et intercommunaux ont été soutenus financièrement par l'État, pour un montant total de subventions de 4,546 ME
> Haut débit
Le coût du réseau destiné à assurer une couverture de 2 mégabits à 93 % de la population et 93 % des entreprises est de 27,551 ME
--------------------------------------------------------------------------------
Manzoni-Bouchot : en partie décidé vendredi
Le tribunal de commerce de Lons rendra vendredi sa décision sur le futur repreneur de l'activité plasturgie de Molinges. Deux groupes ont présenté leur projet en fin de semaine dernière, GMD (Saint-Etienne) et un consortium de trois sociétés, Plastika (République tchèque), Delloyd (Malaisie) et Preciturn (Haute-Savoie). Sur le plan social, ils sont à peu près similaires
Vendredi, les responsables du groupe français Arche présenteront à leur tour leur projet de reprise de la branche fonderie-aluminium de Manzoni-Bouchot. En raison de l'envergure du dossier (1 300 personnes sont concernées) et de sa dimension internationale (un site se trouve en Espagne), le tribunal ne devrait pas se prononcer le jour même.
Où en est la revitalisation du haut Jura ?
- Thierry39
- Cancoillotte Addict
- Messages : 10702
- Enregistré le : jeu. 13 juil. 2006, 14:00
- Localisation : Belfort, TdB
- Contact :
Où en est la revitalisation du haut Jura ?
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
- Thierry39
- Cancoillotte Addict
- Messages : 10702
- Enregistré le : jeu. 13 juil. 2006, 14:00
- Localisation : Belfort, TdB
- Contact :
LES DEPECHES LE PROGRES
Article du mardi 10 juillet 2007
L'emploi encore et toujours
La situation économique et sociale du haut Jura est classée dossier numéro un pour le représentant de l'État comme pour les élus du département
L'avis de tempête n'est pas levé sur le haut Jura. Les deux plans de reprise des activités fonderie et plasturgie de Manzoni-Bouchot sont plus ou moins dévoilés, pas encore les intentions véritables de MGA pour l'ensemble du groupe Smoby. Ce dernier dossier est emblématique du niveau d'impuissance des collectivités locales et même des services de l'État face aux mouvements d'actionnaires et leur cortège de restruc-turations. Mais le manque d'information ne signifie pas que chacun reste les deux pieds dans le même sabot comme l'a rappelé le préfet. « Je ne reviendrai pas sur les propos relatifs au pseudo-silence de l'État. Ils sont à replacer dans le contexte électoral. En 2006, il fallait conduire un GPCE avec l'entreprise. L'évolution de sa situation a conduit à reconsidérer cet accomp-agnement. »
Désormais il s'agit pour le préfet « de convaincre les nouveaux dirigeants à nouer des relations de partenariat ». Avec une mise en situation immédiate puisque Christian Rouyer les rencontrait hier après-midi. Il leur a sans doute cité en exemple la politique « adaptée et partenariale » menée avec Seb-Tefal et la convention de revitalisation du site de Dampierre.
Une suite au plan de revitalisation du haut Jura ?
Répondant à une question de Marie-Christine Dalloz (UMP/Moirans) sur l'opportunité de prolonger de trois années supplémentaires le plan de revitalisation du haut Jura (2006-2008), avec reconduction de l'exonération de taxe professionnelle, le préfet a indiqué qu'il avait anticipé en sollicitant le nouveau gouvernement dès le 19 juin pour obtenir le prolongement de mission de la SODIE et les moyens financiers de cette poursuite.
« Tant que l'on ne connaîtra pas la stratégie des repreneurs, il sera bien difficile de mesurer les effets de ces restruc-turations », estimait pour sa part Denis Vuillermoz (PS/Saint-Claude). Comme beaucoup d'élus du haut, il craint que ne soit fragilisé tout le tissu économique dépen-dant de ces deux ex-fleurons, des principaux donneurs d'ordre du secteur automobile et de leurs changements de cap.
Benoît Chevrier
Article du mardi 10 juillet 2007
L'emploi encore et toujours
La situation économique et sociale du haut Jura est classée dossier numéro un pour le représentant de l'État comme pour les élus du département
L'avis de tempête n'est pas levé sur le haut Jura. Les deux plans de reprise des activités fonderie et plasturgie de Manzoni-Bouchot sont plus ou moins dévoilés, pas encore les intentions véritables de MGA pour l'ensemble du groupe Smoby. Ce dernier dossier est emblématique du niveau d'impuissance des collectivités locales et même des services de l'État face aux mouvements d'actionnaires et leur cortège de restruc-turations. Mais le manque d'information ne signifie pas que chacun reste les deux pieds dans le même sabot comme l'a rappelé le préfet. « Je ne reviendrai pas sur les propos relatifs au pseudo-silence de l'État. Ils sont à replacer dans le contexte électoral. En 2006, il fallait conduire un GPCE avec l'entreprise. L'évolution de sa situation a conduit à reconsidérer cet accomp-agnement. »
Désormais il s'agit pour le préfet « de convaincre les nouveaux dirigeants à nouer des relations de partenariat ». Avec une mise en situation immédiate puisque Christian Rouyer les rencontrait hier après-midi. Il leur a sans doute cité en exemple la politique « adaptée et partenariale » menée avec Seb-Tefal et la convention de revitalisation du site de Dampierre.
Une suite au plan de revitalisation du haut Jura ?
Répondant à une question de Marie-Christine Dalloz (UMP/Moirans) sur l'opportunité de prolonger de trois années supplémentaires le plan de revitalisation du haut Jura (2006-2008), avec reconduction de l'exonération de taxe professionnelle, le préfet a indiqué qu'il avait anticipé en sollicitant le nouveau gouvernement dès le 19 juin pour obtenir le prolongement de mission de la SODIE et les moyens financiers de cette poursuite.
« Tant que l'on ne connaîtra pas la stratégie des repreneurs, il sera bien difficile de mesurer les effets de ces restruc-turations », estimait pour sa part Denis Vuillermoz (PS/Saint-Claude). Comme beaucoup d'élus du haut, il craint que ne soit fragilisé tout le tissu économique dépen-dant de ces deux ex-fleurons, des principaux donneurs d'ordre du secteur automobile et de leurs changements de cap.
Benoît Chevrier
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !