
On m'a définit les gens d'ici comme des "terriens", réalistes, au bon sens paysan, rétifs aux envolées lyriques, et je partage assez cette vision, mais le comtois baigne aussi dans une nature mythifiée, dans laquelle tout un bestiaire merveilleux s'ébat. Puis, c'est également une terre d'utopistes (Proudhon, Fourier, la Cité Idéale,...). C'est donc plutôt paradoxal, non?
Je lisais l'autre jour une vieille interview de Robert Bichet qui disait que le comtois était quelqu'un de dur, mais c'est aussi le sapeur Camembert, la tendresse de Marcel Aymé. Et on pourrait continuer longtemps.
D'une manière tout à fait personnelle, je dirais que ce sont ces paradoxes qui forment le caractère comtois selon moi. Un "terrien", réaliste, dur, volontiers taiseux, mais aimant le rire, les plaisirs de la table, ceux de la bouteille souvent (voire trop :) ), et qui peut très bien soutenir mordicus avoir croisé le chemin d'une vouivre. Un réaliste rêveur. Si c'est pas beau, tout ça?