Vous me pardonnerez le choix de la rubrique qui ne convient pas tout à fait, mais enfin, c'est encore la plus appropriée.
L'IUFM ou Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Franche Comté est en grève depuis mardi. Motif de la grève : le directeur n'ayant toujours pas été élu, les formateurs travaillent depuis le début de l'année scolaire sans ordre de mission. Ces ordres de mission ont une importance capitale au sein de l'Education Nationale car ce sont eux qui déclanchent le paiement des frais. Peut-être aussi sont-ils une protection en cas d'accident, ça je ne saurais l'affirmer.
Néanmoins, tous les professeurs stagiaires (première année d'enseignement) ainsi que les étudiants préparant les concours de l'Education Nationale sont en attente d'une reprise des cours.
La question est de savoir pourquoi ce président n'a pas encore été élu... et là, si quelqu'un à l'information, je suis toute ouïe !
L'IUFM de Franche Comté en grève
Crise ouverte à l'IUFM
Le ministre de l'Education nationale confirme la nomination de Daniel Van Labeke à la tête de l'institut.
Au grand dam des personnels qui n'entendent pas lâcher prise.
Une AG dans un climat très tendu.
Fichtre, quel bazar !
La situation n'a fait qu'empirer ces dernières heures à l'IUFM de Franche-Comté [...]. Et la crise est désormais profonde.
Hier, le rectorat de Besançon a transmis par fax à la presse un communiqué confirmant la nomination par le ministre de l'Education nationale de Daniel Van Labeke au poste de directeur de cet institut universitaire de formation des maîtres (400 stagiaires environ), passage obligé de tout futur enseignant, de la maternelle au lycée.
Or cette décision a été prise contre l'avis du conseil d'administration de l'IUFM, dont les membres, en mai dernier, avaient accordé deux fois plus de voix (22 contre 11) à un autre candidat, Jean-Paul Teyssier, alors directeur adjoint. Sur la centaine d'enseignants permanents que compte l'institut, ils sont une très large majorité à ne pas admettre la position du ministère. « Elle est légale, mais illégitime », résume l'un d'eux.
Cours supprimés
Pour exprimer leur colère, « nous avons cessé nos fonctions depuis ce mercredi matin », expliquent Annick Billy et Marie-Jeanne Ouriachi, les deux responsables du site IUFM de Besançon. « Aucun cours n'a été assuré ce mercredi à Besançon, ni à Lons. Et très peu sur les deux autres sites de la région, à Vesoul et Belfort », assure un participant à l'assemblée générale qui a réuni environ 150 personnes (formateurs et futurs enseignants), hier dans la capitale comtoise.
Une AG forcément tendue, et même pathétique en raison de la présence de Daniel Van Labeke.
Au fond de la salle au début, puis devant tout le monde pour s'exprimer, à sa demande.
Seul, contre tous.
« Ce que nous faisons n'est pas dirigé contre sa personne », prend soin de préciser Judith Migeot-Alvaredo, enseignante en sciences de l'éducation. Professeur d'optique à la fac des sciences de Besançon, « il est un universitaire de talent ». Mais les personnels lui préfèrent l'ex-directeur adjoint Jean-Paul Teyssier, qu'il vient d'ailleurs « de virer », selon le mot d'un intervenant à l'AG. Lequel n'hésite pas à parler de décision « méprisante ».
Surtout, ils ne supportent pas l'attitude du ministre, « un déni de démocratie ».
De l'aveu-même de Daniel Van Labeke, ce serait la seconde fois depuis la création des IUFM (à la fin des années 80) que ce cas de figure se produit : un directeur désigné qui n'est pas celui voulu par le conseil d'administration. Et qui, au début de cette année, avait déposé son dossier... pour partir à la retraite le 1er octobre prochain, avant de se raviser.
Vers la grève
« Pourquoi accepter de rester dans un tel contexte ? », demande-t-on à Daniel Van Labeke. L'intéressé répond en évoquant son « sens du service public ». Mais sa situation semble intenable. Tour à tour, des voix s'élèvent pour lui demander « instamment » de démissionner. Il finit par quitter la salle.
« Sa nomination n'est pas effective car toujours pas parue au « Journal officiel » », insistent nombre de participants. L'AG s'achève par le vote de principe d'une grève, « dès cette parution, et jusqu'à la désignation de Jean-Paul Teyssier ».
Au-delà de la « démocratie bafouée/[color] », une autre polémique s'inscrit en toile de fond : l'intégration prévue des IUFM aux universités. Un processus signifiant, selon ceux qui y sont hostiles, la victoire sur les « pédagogues » des « disciplinaires ». C'est-à-dire les enseignants pour qui l'important c'est leur matière, leur discipline, leur savoir. Et moins la façon de le transmettre. Vieux débat.
Source : http://www.estrepublicain.fr
Le ministre de l'Education nationale confirme la nomination de Daniel Van Labeke à la tête de l'institut.
Au grand dam des personnels qui n'entendent pas lâcher prise.
Une AG dans un climat très tendu.
Fichtre, quel bazar !
La situation n'a fait qu'empirer ces dernières heures à l'IUFM de Franche-Comté [...]. Et la crise est désormais profonde.
Hier, le rectorat de Besançon a transmis par fax à la presse un communiqué confirmant la nomination par le ministre de l'Education nationale de Daniel Van Labeke au poste de directeur de cet institut universitaire de formation des maîtres (400 stagiaires environ), passage obligé de tout futur enseignant, de la maternelle au lycée.
Or cette décision a été prise contre l'avis du conseil d'administration de l'IUFM, dont les membres, en mai dernier, avaient accordé deux fois plus de voix (22 contre 11) à un autre candidat, Jean-Paul Teyssier, alors directeur adjoint. Sur la centaine d'enseignants permanents que compte l'institut, ils sont une très large majorité à ne pas admettre la position du ministère. « Elle est légale, mais illégitime », résume l'un d'eux.
Cours supprimés
Pour exprimer leur colère, « nous avons cessé nos fonctions depuis ce mercredi matin », expliquent Annick Billy et Marie-Jeanne Ouriachi, les deux responsables du site IUFM de Besançon. « Aucun cours n'a été assuré ce mercredi à Besançon, ni à Lons. Et très peu sur les deux autres sites de la région, à Vesoul et Belfort », assure un participant à l'assemblée générale qui a réuni environ 150 personnes (formateurs et futurs enseignants), hier dans la capitale comtoise.
Une AG forcément tendue, et même pathétique en raison de la présence de Daniel Van Labeke.
Au fond de la salle au début, puis devant tout le monde pour s'exprimer, à sa demande.
Seul, contre tous.
« Ce que nous faisons n'est pas dirigé contre sa personne », prend soin de préciser Judith Migeot-Alvaredo, enseignante en sciences de l'éducation. Professeur d'optique à la fac des sciences de Besançon, « il est un universitaire de talent ». Mais les personnels lui préfèrent l'ex-directeur adjoint Jean-Paul Teyssier, qu'il vient d'ailleurs « de virer », selon le mot d'un intervenant à l'AG. Lequel n'hésite pas à parler de décision « méprisante ».
Surtout, ils ne supportent pas l'attitude du ministre, « un déni de démocratie ».
De l'aveu-même de Daniel Van Labeke, ce serait la seconde fois depuis la création des IUFM (à la fin des années 80) que ce cas de figure se produit : un directeur désigné qui n'est pas celui voulu par le conseil d'administration. Et qui, au début de cette année, avait déposé son dossier... pour partir à la retraite le 1er octobre prochain, avant de se raviser.
Vers la grève
« Pourquoi accepter de rester dans un tel contexte ? », demande-t-on à Daniel Van Labeke. L'intéressé répond en évoquant son « sens du service public ». Mais sa situation semble intenable. Tour à tour, des voix s'élèvent pour lui demander « instamment » de démissionner. Il finit par quitter la salle.
« Sa nomination n'est pas effective car toujours pas parue au « Journal officiel » », insistent nombre de participants. L'AG s'achève par le vote de principe d'une grève, « dès cette parution, et jusqu'à la désignation de Jean-Paul Teyssier ».
Au-delà de la « démocratie bafouée/[color] », une autre polémique s'inscrit en toile de fond : l'intégration prévue des IUFM aux universités. Un processus signifiant, selon ceux qui y sont hostiles, la victoire sur les « pédagogues » des « disciplinaires ». C'est-à-dire les enseignants pour qui l'important c'est leur matière, leur discipline, leur savoir. Et moins la façon de le transmettre. Vieux débat.
Source : http://www.estrepublicain.fr
Lettre parue aujourd'hui sur le site de l'IUFM est destinée à Monsieur le ministre de l'Education Nationale, à savoir, Monsieur De Robien :
Monsieur le ministre,
Le conseil d'Administraiton de l'iufm de Franche Comté s'est réuni en mai dernier conformément à ses statuts et a procédé régulièrement et démocratiquement à l'élection de son directeur. Les résultats issus des votes sont parfaitement nets. L'ancien directeur est très largement désavoué et M. Jean-Paul Teyssier arrive en tête avec une très large majorité (22 voix sur les 39 exprimées), tandis que M. Van Labeke arrive en seconde position (11 voix) loin derrière l'élu. Le C.A. a joué son rôle et les institutions ont démontré qu'elles fonctionnaient sainement.
Or, nous avons été officieusement informés que vous allez contrevenir à cette décision et que vous pensez renverser les classements en désignant M. Van Labeke comme directeur. Nous ne savons pas s'il acceptera de diriger l'Institut suite à une désignation ministérielle et non pas à une élection par ses pairs.
S'il est vrai que vous avez le pouvoir de défaire les classements, il n'en reste pas moins vrai que vous êtes garant du bon fonctionnement des institutions démocratiques des établissements, et que la possibilité de modifier le résultat d'une élection n'est pour un Ministre que l'occasion ultime de réparer une injustice ou une irrégularité. En aucun cas sa décision ne doit défaire ce que la volonté générale a fait.
Nous ne savons pas, M. le Ministre, quelles raisons vous ont poussé à modifier notre choix. En revanche, ce qui est clair, c'est que votre décision risquerait de nuire à l'esprit qui domine les débats, c'est aller à l'encontre d'un véritable fonctionnement démocratique. Et nous pensons que cela ne resterait pas sans conséquence sur l'avenir de l'Institution.
Nous sommes chargés de transmettre aux futurs enseignants les valeurs et les principes qui guident notre démocratie. Comment continuer à les rendre crédibles si l'autorité qui dirige notre IUFM ne les respecte pas ?
Monsieur le ministre,
Le conseil d'Administraiton de l'iufm de Franche Comté s'est réuni en mai dernier conformément à ses statuts et a procédé régulièrement et démocratiquement à l'élection de son directeur. Les résultats issus des votes sont parfaitement nets. L'ancien directeur est très largement désavoué et M. Jean-Paul Teyssier arrive en tête avec une très large majorité (22 voix sur les 39 exprimées), tandis que M. Van Labeke arrive en seconde position (11 voix) loin derrière l'élu. Le C.A. a joué son rôle et les institutions ont démontré qu'elles fonctionnaient sainement.
Or, nous avons été officieusement informés que vous allez contrevenir à cette décision et que vous pensez renverser les classements en désignant M. Van Labeke comme directeur. Nous ne savons pas s'il acceptera de diriger l'Institut suite à une désignation ministérielle et non pas à une élection par ses pairs.
S'il est vrai que vous avez le pouvoir de défaire les classements, il n'en reste pas moins vrai que vous êtes garant du bon fonctionnement des institutions démocratiques des établissements, et que la possibilité de modifier le résultat d'une élection n'est pour un Ministre que l'occasion ultime de réparer une injustice ou une irrégularité. En aucun cas sa décision ne doit défaire ce que la volonté générale a fait.
Nous ne savons pas, M. le Ministre, quelles raisons vous ont poussé à modifier notre choix. En revanche, ce qui est clair, c'est que votre décision risquerait de nuire à l'esprit qui domine les débats, c'est aller à l'encontre d'un véritable fonctionnement démocratique. Et nous pensons que cela ne resterait pas sans conséquence sur l'avenir de l'Institution.
Nous sommes chargés de transmettre aux futurs enseignants les valeurs et les principes qui guident notre démocratie. Comment continuer à les rendre crédibles si l'autorité qui dirige notre IUFM ne les respecte pas ?
Un autre article journalistique sur le sujet, celui de http://www.leprogres.fr :
L'IUFM de Lons-le-Saunier en « arrêt de travail »
Ce mouvement de protestation fait suite à la nomination d'un nouveau directeur qui n'a pas obtenu la majorité des voix lors du vote du conseil d'administration.
Avant même l'inscription de sa nomination au Journal officiel, Daniel Van Labeke a annoncé son arrivée à la direction de l'IUFM de Franche-Comté (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) par communiqué de presse.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que si l'homme a été choisi par le ministère, ce n'était pas le cas du conseil d'administration qui avait voté en majorité pour le directeur adjoint, Jean-Paul Teyssier.
Si la nomination de Daniel Van Labeke est bel et bien légale, elle n'est pas « légitime » selon le personnel de l'IUFM de Lons qui a décidé de ne plus faire cours. Au moins « tant que le directeur n'aura pas été nommé officiellement. Nous ne sommes pas en grève puisque personne ne peut nous dire quoi faire », précisait hier matin Frédéric Kapala, professeur en sciences-physiques lors d'une assemblée générale. « Ces cours ne sont pas supprimés mais déplacés », poursuivait-il à l'adresse des étudiants.
C'est au printemps dernier que le CA a voté pour ce poste de directeur.
Dès lors, le personnel de l'IUFM a travaillé avec celui qui est arrivé en tête du scrutin, pensant que la décision du ministère corroborerait ce vote. « Nous avons préparé la rentrée avec une autre équipe. On a laissé travailler des gens pendant trois mois et aujourd'hui on leur confisque ce travail, renchérit Frédéric Kapala. On ne veut pas mener une campagne pro Jean-Paul Teyssier mais on tient à la démocratie et à la décision du CA. »
Mardi matin, à Lons, il restait alors aux stagiaires de l'IUFM le choix d'une action.
Les professeurs des écoles de 2e année pourraient être reçus à l'Inspection académique.
L'IUFM de Lons-le-Saunier en « arrêt de travail »
Ce mouvement de protestation fait suite à la nomination d'un nouveau directeur qui n'a pas obtenu la majorité des voix lors du vote du conseil d'administration.
Avant même l'inscription de sa nomination au Journal officiel, Daniel Van Labeke a annoncé son arrivée à la direction de l'IUFM de Franche-Comté (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) par communiqué de presse.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que si l'homme a été choisi par le ministère, ce n'était pas le cas du conseil d'administration qui avait voté en majorité pour le directeur adjoint, Jean-Paul Teyssier.
Si la nomination de Daniel Van Labeke est bel et bien légale, elle n'est pas « légitime » selon le personnel de l'IUFM de Lons qui a décidé de ne plus faire cours. Au moins « tant que le directeur n'aura pas été nommé officiellement. Nous ne sommes pas en grève puisque personne ne peut nous dire quoi faire », précisait hier matin Frédéric Kapala, professeur en sciences-physiques lors d'une assemblée générale. « Ces cours ne sont pas supprimés mais déplacés », poursuivait-il à l'adresse des étudiants.
C'est au printemps dernier que le CA a voté pour ce poste de directeur.
Dès lors, le personnel de l'IUFM a travaillé avec celui qui est arrivé en tête du scrutin, pensant que la décision du ministère corroborerait ce vote. « Nous avons préparé la rentrée avec une autre équipe. On a laissé travailler des gens pendant trois mois et aujourd'hui on leur confisque ce travail, renchérit Frédéric Kapala. On ne veut pas mener une campagne pro Jean-Paul Teyssier mais on tient à la démocratie et à la décision du CA. »
Mardi matin, à Lons, il restait alors aux stagiaires de l'IUFM le choix d'une action.
Les professeurs des écoles de 2e année pourraient être reçus à l'Inspection académique.
La réponse du directeur de l'IUFM nommé par Monsieur le Ministre de l'Education Nationale:
Besançon, le 21 septembre 2006
Le Directeur
J'ai été nommé Directeur de l'IUFM par Monsieur le Ministre de l'Education
Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche à compter du 1er
septembre 2006 par arrêté du 19 septembre.
Contrairement à de nombreuses informations infondées, cette nomination est
officielle et légale.
Il n'y a à ce jour aucun obstacle juridique à la mise en oeuvre d'un travail cohérent et
efficace dans cet établissement. La continuité du service public impose à chaque
personne ayant une responsabilité d'assurer son service.
A ma connaissance aucun préavis de grève n'a été déposé.
Comme annoncé dans mon courrier du 19 septembre dernier, je prendrai contact avec
les personnels, leurs représentants, les étudiants et les stagiaires des quatre centres
locaux le plus rapidement possible.
Dans l'intérêt des étudiants, des stagiaires et de l'ensemble de l'IUFM, je souhaite
que le travail reprenne ou se poursuive et j'en appelle à la responsabilité de chacun.
Le Directeur de l'IUFM,
Daniel VAN LABEKE
Besançon, le 21 septembre 2006
Le Directeur
J'ai été nommé Directeur de l'IUFM par Monsieur le Ministre de l'Education
Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche à compter du 1er
septembre 2006 par arrêté du 19 septembre.
Contrairement à de nombreuses informations infondées, cette nomination est
officielle et légale.
Il n'y a à ce jour aucun obstacle juridique à la mise en oeuvre d'un travail cohérent et
efficace dans cet établissement. La continuité du service public impose à chaque
personne ayant une responsabilité d'assurer son service.
A ma connaissance aucun préavis de grève n'a été déposé.
Comme annoncé dans mon courrier du 19 septembre dernier, je prendrai contact avec
les personnels, leurs représentants, les étudiants et les stagiaires des quatre centres
locaux le plus rapidement possible.
Dans l'intérêt des étudiants, des stagiaires et de l'ensemble de l'IUFM, je souhaite
que le travail reprenne ou se poursuive et j'en appelle à la responsabilité de chacun.
Le Directeur de l'IUFM,
Daniel VAN LABEKE
Nous avons été mis au courant par mail aujourd'hui même de ce qui s'est passé.
Quant à ce que j'en pense, j'avoue que c'est un peu complexe et que je ne maîtrise pas assez le sujet pour porter un avis. Néanmoins, le fait que nos formateurs fassent grève et suspendent notre formation ne me semble pas grave dans le sens où les enjeux défendus sont plus importants. D'autant que si j'ai bien compris ce conflit n'est en fait que la partie emergée de l'iceberg. Il cache une réflexion plus profonde sur l'"utilité" des IUFM sachant que le ministère est en train de se demander s'il ne va pas les rattacher aux universités. Ce qui veut dire que l'institution perdrait son indépendance, ses crédits et sa liberté. Beaucoup d'élèves critiquent les formations dispensées par les IUFM en affirmant qu'elles ne sont que perte de temps (du peu que j'en ai vu, je ne suis pas d'accord avec ça) et que les formateurs sont choisis par copinage (ce sont des idées qui circulent partout, même certainement plus ailleurs qu'en Franche Comté). J'ai cru comprendre que le ministère avait envie de faire un test en rattachant 5 IUFM de France à leurs universités respectives... Peut-être le nôtre a-t-il été choisi pour ce test et son directeur par la même occasion... d'où les réticences des formateurs ?
Mais ce ne sont là que des supositions et il serait intéressant d'en savoir plus sur le sujet.
Quant à ce que j'en pense, j'avoue que c'est un peu complexe et que je ne maîtrise pas assez le sujet pour porter un avis. Néanmoins, le fait que nos formateurs fassent grève et suspendent notre formation ne me semble pas grave dans le sens où les enjeux défendus sont plus importants. D'autant que si j'ai bien compris ce conflit n'est en fait que la partie emergée de l'iceberg. Il cache une réflexion plus profonde sur l'"utilité" des IUFM sachant que le ministère est en train de se demander s'il ne va pas les rattacher aux universités. Ce qui veut dire que l'institution perdrait son indépendance, ses crédits et sa liberté. Beaucoup d'élèves critiquent les formations dispensées par les IUFM en affirmant qu'elles ne sont que perte de temps (du peu que j'en ai vu, je ne suis pas d'accord avec ça) et que les formateurs sont choisis par copinage (ce sont des idées qui circulent partout, même certainement plus ailleurs qu'en Franche Comté). J'ai cru comprendre que le ministère avait envie de faire un test en rattachant 5 IUFM de France à leurs universités respectives... Peut-être le nôtre a-t-il été choisi pour ce test et son directeur par la même occasion... d'où les réticences des formateurs ?
Mais ce ne sont là que des supositions et il serait intéressant d'en savoir plus sur le sujet.
IUFM à Besançon : la grève se poursuit
Les personnels refusent leur nouveau directeur.
La nomination, par le ministère de l'Education nationale, de Daniel Van Labeke comme directeur de l'IUFM (institut universitaire de formation des maîtres) est officialisée par le Journal officiel de samedi. Les personnels attendaient cette parution pour officialiser leur mouvement de protestation. En effet, le conseil d'administration de l'IUFM avait, le 31 mai dernier, très largement plébiscité, par 22 voix sur 39 votants, Jean-Claude Teyssier ; Daniel Van Labeke en recevant 11.
Or, le 19 septembre, le ministère a nommé, contre l'avis du conseil d'administration, Daniel Van Labeke, provoquant un mouvement de colère des personnels. Les formateurs ont alors entamé un mouvement de grève contre ce « ce déni du vote du CA ». Mouvement qui touche désormais toutes les catégories de personnels. Ils étaient hier 80 réunis en assemblée générale sur le site bisontin de Montjoux. Ces formateurs, rejoints par des étudiants professeurs des écoles, des candidats au CAPES, des professeurs des écoles stagiaires, des maîtres formateurs et des agents de services, ont décidé un rassemblement mercredi à 10 h devant l'IUFM de Fort Griffon à Besançon, permettant ainsi aux stagiaires actuellement en poste dans les classes de les rejoindre. Ce rassemblement sera suivi d'une manifestation en direction du rectorat et de la préfecture, où une délégation demandera audience au recteur et au préfet. Une assemblée générale devrait ensuite, décider des suites du mouvement.
Les grévistes de l'IUFM profiteront également de la manifestation de l'Education nationale pour faire entendre, au-delà des problèmes nationaux, celui particulier de leur maison.
Source : http://www.estrepublicain.fr
Les personnels refusent leur nouveau directeur.
La nomination, par le ministère de l'Education nationale, de Daniel Van Labeke comme directeur de l'IUFM (institut universitaire de formation des maîtres) est officialisée par le Journal officiel de samedi. Les personnels attendaient cette parution pour officialiser leur mouvement de protestation. En effet, le conseil d'administration de l'IUFM avait, le 31 mai dernier, très largement plébiscité, par 22 voix sur 39 votants, Jean-Claude Teyssier ; Daniel Van Labeke en recevant 11.
Or, le 19 septembre, le ministère a nommé, contre l'avis du conseil d'administration, Daniel Van Labeke, provoquant un mouvement de colère des personnels. Les formateurs ont alors entamé un mouvement de grève contre ce « ce déni du vote du CA ». Mouvement qui touche désormais toutes les catégories de personnels. Ils étaient hier 80 réunis en assemblée générale sur le site bisontin de Montjoux. Ces formateurs, rejoints par des étudiants professeurs des écoles, des candidats au CAPES, des professeurs des écoles stagiaires, des maîtres formateurs et des agents de services, ont décidé un rassemblement mercredi à 10 h devant l'IUFM de Fort Griffon à Besançon, permettant ainsi aux stagiaires actuellement en poste dans les classes de les rejoindre. Ce rassemblement sera suivi d'une manifestation en direction du rectorat et de la préfecture, où une délégation demandera audience au recteur et au préfet. Une assemblée générale devrait ensuite, décider des suites du mouvement.
Les grévistes de l'IUFM profiteront également de la manifestation de l'Education nationale pour faire entendre, au-delà des problèmes nationaux, celui particulier de leur maison.
Source : http://www.estrepublicain.fr
C'est le plus important, loin des tracasseries adminitratives, la formation doit reprendre pour bien vous former en vue de devenir de bons enseignants (chose qui à mon gout se rarifie, et c'est fort regrettable).Message original: Karine
Pour nous, la formation à Lons reprend mercredi justement...
Donc voilà de bonnes nouvelles.
"De la discussion jaillit la lumière." Proverbe afghan.
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Bisontin la vertu
- Cancoillotte Addict
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- Enregistré le : sam. 11 févr. 2006, 22:17
- Localisation : Grenoble
IUFM : nouveau préavis de grève
Deux cents manifestants ont défilé hier pour demander la démission du directeur.
En filigrane, la prochaine intégration des IUFM aux universités.
Deux cents manifestants ont défilé hier du siège de la direction de l'IUFM (fort Griffon) au rectorat en passant par la préfecture de région. Formateurs de l'IUFM et étudiants-stagiaires, ils sont en grève depuis lundi et réclament la démission de Daniel Van Labeke, le directeur de l'IUFM nommé par le ministre. Ils invoquent un « déni de démocratie » car Jean-Paul Teyssier, ex-adjoint, a eu 22 voix lors du vote du conseil d'administration du 31 mai contre 11 à Daniel Van Labeke.
En droit, le CA ne désigne pas le directeur, mais propose trois noms au ministre qui choisit. Mais sa décision a traîné. En raison des « combats sanglants » internes au ministère entre pro et anti-intégration des IUFM à l'université, selon le président de l'université Claude Condé. Les pro ayant gagné, M. Van Labeke a été désigné. « Je connais bien l'université et l'IUFM ».
N'empêche, les cris de « direction démission », ont raisonné entre les murs de l'IUFM. « On est surtout mobilisé sur le vote », disent des étudiantes venues de Lons.
Des banderoles dénoncent : « Avec Robien, le bulletin ne sert à rien » ; « Instructions officielles : avoir compris et retenu le rôle de l'idéal démocratique dans notre société... »
Des montages présentent une urne sans fond donnant sur une poubelle...
Leur peur
Le choix du ministre aide incontestablement à mobiliser sur l'opposition à l'intégration à l'université. C'est l'avis de Jean-Claude Aubertin, prof de math à l'IUFM : « On a peur que la formation des professeurs d'école soit sabotée par l'université, qu'elle ne reprenne que la formation des profs de collège et lycée et néglige le rôle des maîtres formateurs ».
Springsfields Marin, représentant régional de la FSU, estime qu'à terme, on enverra « des enseignants directement sur le terrain à l'issue des concours, sans passer par la case formation professionnelle ».
L'assemblée générale qui a suivi a appelé à la reprise des cours vendredi tout en demandant un blocage administratif.
Un préavis de grève a été déposé pour vendredi 6 octobre, jour du prochain CA de l'IUFM.
Des réunions locales devraient se tenir lundi dans tous les sites.
L'IUFM de Franche-Comté compte, entre Besançon, Lons, Belfort et Vesoul, près de 1.500 étudiants (dont 1.069 stagiaires déjà recrutés), une centaine de profs et autant d'administratifs.
Source : http://www.estrepublicain.fr
Deux cents manifestants ont défilé hier pour demander la démission du directeur.
En filigrane, la prochaine intégration des IUFM aux universités.
Deux cents manifestants ont défilé hier du siège de la direction de l'IUFM (fort Griffon) au rectorat en passant par la préfecture de région. Formateurs de l'IUFM et étudiants-stagiaires, ils sont en grève depuis lundi et réclament la démission de Daniel Van Labeke, le directeur de l'IUFM nommé par le ministre. Ils invoquent un « déni de démocratie » car Jean-Paul Teyssier, ex-adjoint, a eu 22 voix lors du vote du conseil d'administration du 31 mai contre 11 à Daniel Van Labeke.
En droit, le CA ne désigne pas le directeur, mais propose trois noms au ministre qui choisit. Mais sa décision a traîné. En raison des « combats sanglants » internes au ministère entre pro et anti-intégration des IUFM à l'université, selon le président de l'université Claude Condé. Les pro ayant gagné, M. Van Labeke a été désigné. « Je connais bien l'université et l'IUFM ».
N'empêche, les cris de « direction démission », ont raisonné entre les murs de l'IUFM. « On est surtout mobilisé sur le vote », disent des étudiantes venues de Lons.
Des banderoles dénoncent : « Avec Robien, le bulletin ne sert à rien » ; « Instructions officielles : avoir compris et retenu le rôle de l'idéal démocratique dans notre société... »
Des montages présentent une urne sans fond donnant sur une poubelle...
Leur peur
Le choix du ministre aide incontestablement à mobiliser sur l'opposition à l'intégration à l'université. C'est l'avis de Jean-Claude Aubertin, prof de math à l'IUFM : « On a peur que la formation des professeurs d'école soit sabotée par l'université, qu'elle ne reprenne que la formation des profs de collège et lycée et néglige le rôle des maîtres formateurs ».
Springsfields Marin, représentant régional de la FSU, estime qu'à terme, on enverra « des enseignants directement sur le terrain à l'issue des concours, sans passer par la case formation professionnelle ».
L'assemblée générale qui a suivi a appelé à la reprise des cours vendredi tout en demandant un blocage administratif.
Un préavis de grève a été déposé pour vendredi 6 octobre, jour du prochain CA de l'IUFM.
Des réunions locales devraient se tenir lundi dans tous les sites.
L'IUFM de Franche-Comté compte, entre Besançon, Lons, Belfort et Vesoul, près de 1.500 étudiants (dont 1.069 stagiaires déjà recrutés), une centaine de profs et autant d'administratifs.
Source : http://www.estrepublicain.fr
