Affaire criminelle

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pieradam
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Affaire criminelle

Message par pieradam »

Une passion meurtrière
L’HISTOIRE SE DÉROULE en 1935 à l’Isle-sur-le-Doubs. Bernard Jacquin, ouvrier aux usines Peugeot, s’éprend de Marguerite Laville, jeune fille de 18 ans, ouvrière également. Le garçon se montre rapidement sous son véritable jour : jaloux maladif, possessif et violent. Aveuglée par l’amour, Marguerite revient systématiquement vers son amant, malgré ses dérapages. Les tourtereaux décident alors de se marier, mais les parents de la jeune fille s’opposent à l’union. Face à cette impossibilité de vivre leur amour, ils prennent secrètement une folle décision : mettre ensemble un terme à leur vie. Jacquin tint son rôle à la perfection : il blessa mortellement sa bien-aimée d’un coup de couteau à la poitrine et d’une balle dans la tête. Mais face à l’agonie de Marguerite, il n’eut pas le courage d’aller au bout du pacte. Arrêté et jugé, il resta prostré durant tout le procès, anéanti par le chagrin. Les circonstances atténuantes lui furent accordées, et il écopa de cinq ans de travaux forcés.

La rombière d’Arbouans
CE FAIT-DIVERS SANGLANT se déroule en 1926 à Arbouans, près de Montbéliard. Il met en scène Enrico Casoli et son épouse Marie, une femme acariâtre aux mœurs légères. Elle collectionna de nombreux amants tout au long de son mariage. L’âge n’adoucit pas les crises d’hystérie de la vieille harpie, qui s’en prenait régulièrement à son pauvre mari. Elle jeta son dévolu sur un jeune italien de vingt ans son cadet, Andrea, hébergé chez le couple. Marie Casoli nourrissait secrètement le projet d’éliminer le mari gênant, pour vivre sa relation adultérine en toute tranquillité. Andrea, peu enclin à suivre les empressements meurtriers de la marâtre, pensait que le temps allait effacer cette lubie. Mais dans la nuit du 28 au 29 juin, Marie passa à l’action : elle devait étouffer le mari pendant que son amant devait l’égorger à l’aide d’une lame de rasoir. Mais le plan échoua, Andrea pris de panique s’enfuit, et le mari, couvert de sang, se réfugia chez le voisin. Il succomba à ses blessures peu de temps après. Arrêtée, la veuve noire avoua sa culpabilité la veille du procès, et sans scrupule, dénonça son amant, contrairement à sa promesse. Le verdict fut sans détour : la mort pour elle, et le bagne à perpétuité pour Andrea. Selon l’usage de l’époque, la peine de mort pour une femme se mua en réclusion criminelle à perpétuité.

Extrait de la gazette de Besançon N°26 janvier 2011
J'te veux faire voir,si l'coucou c'est une mère
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