dictons et proverbes patois
dictons et proverbes patois
Nos ancêtres ne faisaient pas dans la dentelle ! Ces succulents dictons imagent bien le sens pratique et la vie paysane d'autrefois. Ils proviennent du glossaire de patois de Vatre. Je ne mets que la traduction en français mais si y en a que ça intéressent je peux les mettre en patois.
" Il n'y a pas de vieille casserolle qui ne trouve son couvercle "
" Il vaut mieux aller au moulin qu'au médecin "
" Qu'un riche héritier soit aussi laid qu'un singe il trouvera toujours une femme "
" Celui qui ne mange pas à table mange à l'étable "
" Il vaut mieux user des souliers que des draps de lit "
" Quand on entend les salamandres, on dit le le temps va changer "
" Il m'a laissé son bien, il m'a donné une vache "
" Quand un paysan tue un lézard, on dit qu'une bête crèvera dans son écurie "
" Celui qui s'est brûlé la langue n'oublie pas de souffler sa soupe "
" Les plus belles roses tournent en grattes-cul "
...et bien d'autres...
" Il n'y a pas de vieille casserolle qui ne trouve son couvercle "
" Il vaut mieux aller au moulin qu'au médecin "
" Qu'un riche héritier soit aussi laid qu'un singe il trouvera toujours une femme "
" Celui qui ne mange pas à table mange à l'étable "
" Il vaut mieux user des souliers que des draps de lit "
" Quand on entend les salamandres, on dit le le temps va changer "
" Il m'a laissé son bien, il m'a donné une vache "
" Quand un paysan tue un lézard, on dit qu'une bête crèvera dans son écurie "
" Celui qui s'est brûlé la langue n'oublie pas de souffler sa soupe "
" Les plus belles roses tournent en grattes-cul "
...et bien d'autres...
Je vous les remets mais dans le désordre ...
j'ai recopié l'orthographe du glossaire "Vatré", il n'est pas facile de retranscrire la prononciation du patois, il y a des mots qui ne sont pas trés différents du français mais qui se prononcent différemment et la prononciation varie selon les coins.
La terminaison en "ot" ou "ote" typiquement franc-comtoise devient "ât" et âte" vers la Suisse, "guéyote, devient "guéyâte", "guéchote" devient "guéchâte" ...
Pour le "Vatré"
le son "gue" devient "diëu" ou "dje".
le son "ke" devient "tieu" (cul devient tiu, une casse=caserole devient ène tiaisse)
Le son "che" devient "tche", (chapeau se dit tchaipé"
le son "plu" devient "pieu", (plume devient pieume)
le son "se" devient mouillé "çhe" (difficile à transcrire)
le son "an" se dit "ïn" (un peu nasillard)
le "a" long comme dans vache se dit souvent "aie", vache se dira vaitche
mais le "a" court devient parfois "e" muet comme dans pas qui se dit pe, "ce n'est pas" se dira "ç'n'â pe" ...
et à l'inverse le son "ê" devient souvent "â" (il est = el â , c'est = çâ "
la finale "é" se prononce parfois "ie" par exemple "le curé" devient "lo tiurie"
le son "ou" devient "ô" , soupe devient "sôpe" "vous" devient "vôs" etc...
" C'tu que s'ât breulé lai landyë ne rebié pe de çhouêtçhaie sai sope "
" Lés pieu bèlles roses tionnant en graippetiu."
" E vât meu allaie à m'lin qu'à metçin"
" C'tu que ne maindge pe en lai tâle, maindge en l'étâle "
" E vât meu yusaie dés soulaîe que dés yessûes
" Tiaind în païysain tûe ènne inyèdje, an dit qu'ènne bête creverè dains son étâle"
" Tiaind an ôt lès té-raimé, an dit qu'lo temps veut tchaindgie "
" Qu'ïn retche hértie feuche chi peû qu'ïn sindge, è trouverè aidé ènne fanne "
" I n'y ê pe de véye tiaisse qui n'aiveuche son tçvêche "
" E me léchie son bïn, è'm'béyie ènne vaitche " ...
j'ai recopié l'orthographe du glossaire "Vatré", il n'est pas facile de retranscrire la prononciation du patois, il y a des mots qui ne sont pas trés différents du français mais qui se prononcent différemment et la prononciation varie selon les coins.
La terminaison en "ot" ou "ote" typiquement franc-comtoise devient "ât" et âte" vers la Suisse, "guéyote, devient "guéyâte", "guéchote" devient "guéchâte" ...
Pour le "Vatré"
le son "gue" devient "diëu" ou "dje".
le son "ke" devient "tieu" (cul devient tiu, une casse=caserole devient ène tiaisse)
Le son "che" devient "tche", (chapeau se dit tchaipé"
le son "plu" devient "pieu", (plume devient pieume)
le son "se" devient mouillé "çhe" (difficile à transcrire)
le son "an" se dit "ïn" (un peu nasillard)
le "a" long comme dans vache se dit souvent "aie", vache se dira vaitche
mais le "a" court devient parfois "e" muet comme dans pas qui se dit pe, "ce n'est pas" se dira "ç'n'â pe" ...
et à l'inverse le son "ê" devient souvent "â" (il est = el â , c'est = çâ "
la finale "é" se prononce parfois "ie" par exemple "le curé" devient "lo tiurie"
le son "ou" devient "ô" , soupe devient "sôpe" "vous" devient "vôs" etc...
" C'tu que s'ât breulé lai landyë ne rebié pe de çhouêtçhaie sai sope "
" Lés pieu bèlles roses tionnant en graippetiu."
" E vât meu allaie à m'lin qu'à metçin"
" C'tu que ne maindge pe en lai tâle, maindge en l'étâle "
" E vât meu yusaie dés soulaîe que dés yessûes
" Tiaind în païysain tûe ènne inyèdje, an dit qu'ènne bête creverè dains son étâle"
" Tiaind an ôt lès té-raimé, an dit qu'lo temps veut tchaindgie "
" Qu'ïn retche hértie feuche chi peû qu'ïn sindge, è trouverè aidé ènne fanne "
" I n'y ê pe de véye tiaisse qui n'aiveuche son tçvêche "
" E me léchie son bïn, è'm'béyie ènne vaitche " ...
Je vais faire plus court, ce sera plus lisible
C'tu que ne maindge pe en lai tâle, maindge en l'étâle.
Celui qui ne mange pas à table mange à l'étable
(Quand un paysan sautait un repas c'est qu'il était occupé à l'étable)
" E vât meu yusaie dés soulaîe que dés yessûes
Il vaut mieux user des souliers que des draps de lit
(un paysan ne pouvait pas se permettre de rester au lit à moins d'être malade, d'où le sens de ce dicton,
tant qu'on use ses souliers, c'est qu'on on est en bonne santé)
" E vât meu allaie à m'lin qu'à metçin"
Il vaut mieux aller au moulin qu'au médecin.
(même sens que le précédent, un paysan ne rechigne jamais devant le travail)
C'tu que ne maindge pe en lai tâle, maindge en l'étâle.
Celui qui ne mange pas à table mange à l'étable
(Quand un paysan sautait un repas c'est qu'il était occupé à l'étable)
" E vât meu yusaie dés soulaîe que dés yessûes
Il vaut mieux user des souliers que des draps de lit
(un paysan ne pouvait pas se permettre de rester au lit à moins d'être malade, d'où le sens de ce dicton,
tant qu'on use ses souliers, c'est qu'on on est en bonne santé)
" E vât meu allaie à m'lin qu'à metçin"
Il vaut mieux aller au moulin qu'au médecin.
(même sens que le précédent, un paysan ne rechigne jamais devant le travail)
- Bisontin la vertu
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Tout à fait d'accord avec ça et surtout avec le premier ! Je préfère qu'on reconnaisse le travail que ce que nous n'avons pas choisi.Message original: Bisontin la vertu
Le solide bon sens du paysan franc-comtois (n'en déplaise à Karine):
"Mieux vaut dire laide allons souper que belle qu'avons-nous à manger"
"A force de trop récurer le chaudron, on l'use"