vieux sage a écrit :César a fait en sorte que l'endroit soit tenable par ses légionnaires.
Tu y es ! Justement, la zone concernée dans ton site est un lieu en contrebas, donc très vulnérable, je veux dire par là, et je te rejoints : « César a fait en sorte que l'endroit soit tenable par ses légionnaires ». Ces lieux devaient donc être formidablement bien fortifiés.
Or les Gaulois percent, et ton argument ne tient pas.
Si les Gaulois tentent leur chance aux « lieux abrupts », et ce, malgré le désavantage du terrain, c’est que les défenses romaines ne devaient pas y être si bonne que ça…
Pour preuve, six, puis sept cohortes (1 cohorte est composée de 3 manipules de 2 centuries par manipule soit 600 hommes), en tout 11 cohortes y sont dépêchées, soit 7800 hommes. César en personne, avec des troupes fraîches y rétabli la situation, combien sont-t-ils, nous ne le savons pas. Mais les Gaulois en face sont, au moins, aussi nombreux. Si l’on additionne ceux de l’armée de secours, nous pourrions considérer que « les loca praerupta » occupent bien plus de 20 000 personnes, dont 10 000 entre les lignes poliorcétiques romaines. Cet endroit que tu nous désignes, Vieux Sage est exigu, et se rétréci encore bien plus considérablement sur les « loca praerupta », et ton site indique en cet endroit, un seul escarpement possible pour une « attaque grimpée » de la part des assiégés. Car l’assaut s’est fait en grimpant et non pas sur le plat.
Quand on regarde l’Alésia que tu défends, tout autour, il n’y a que des sites abrupts, et des questions se posent lorsque César désigne « loca praerupta » :
• premièrement il parle de plusieurs lieux abrupts car il utilise le pluriel, cela pourrait être l’équivalent d’une zone escarpée et, l’on comprendrait mieux, dans ce cas, pourquoi + de 20 000 combattants s’y opposaient.
• deuxièmement les « lieux abrupts » devraient être identifiable facilement, mais surtout, être en opposition avec cette plaine, où tous les assauts restent stériles. Et pour cause ! César nous dit pourquoi : «magnitudinem munitionum » des retranchements d’une grande amplitude (pris dans le sens de formidable). Ici, le lieu escarpé, dans sa partie supérieure, fait partie des fortifications de la plaine de 3000 pas, elles défendent l’accès à cette même plaine, et César nous dit que ces lignes-là ont tenu.
• Troisièmement un assaut sur une montée est déjà assez délicat en soit, quand l’ennemi est là-haut, bien en face, à l’abri dans ses tours et derrière les palissades. Mais quand, en plus de la grimpée, il faut se protéger sur son flanc, cela devient assez compliqué, mais au départ peu engageant à s’y aventurer.