Quelques précisions sur la traduction de la phrase de César ...
César a écrit :Cuius collis radices duo duabus ex partibus flumina subluebant.
... Ce qui se traduit par; "Deux cours d'eau érodaient le pied de cette colline, en deux endroits" .
Le verbe "subluebant" est formé du radical "lu", du préfixe "sub" et du suffixe "ebant" . Mettons de coté le suffixe "ebant" qui correspond à la conjugaison (3° pers. plur) . Il nous reste "sub" (par dessous, dessous, sous) et "lu" de "lues" (fonte, dissolution) (*) . Donc le sens est clair, il s'agit de "dissoudre le dessous" . Ce principe est très bien imagé par l'ocean, qui par son travail d'érosion sape les falaises à leur base provoquant leur éffondrement, donc leur recul . C'est donc pour cette raison que j'ai choisi le verbe éroder, je pense qu'il restitue bien cette idée de dissolution de la base de la colline ... (c'est plus explicite que "lècher les pieds" ...

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Est-ce que cette petite analyse apporte quelque chose à la description du site ? Je pense que oui! Toutes les collines que je connais, ont à leur base un cône d'éboulis plus ou moins pentu . On l'appelle le côteau ou la côte . Dans les premier temps de sa formation, il constitue une pente d'éboulis surmonté de l'abrupt de la colline qui le génère . Puis petit à petit, la colline s'arrondit et forme un tout avec lui . Il faut donc s'attendre à ce que les cours d'eau présents sur le site entrainent une partie des éboulis dans son lit, donnant ainsi l'impression que la rivière mange le pied de la colline ... C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça compte beaucoup! (c'est pas de moi ça ...

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Obé ...
(*)lŭēs, is, f. : - 1 - ce qui est en liquéfaction : liquide, glace qui fond, neige fondue. - 2 - tout ce qui dissout .