LE PAYS
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Franche-Comté
TER Un collectif d'usagers dénonce les perturbations
Selon le collectif des usagers, les trains régionaux ont été perturbés douze jours durant au mois de novembre. Photo Jean Becker
Une cinquantaine d'usagers des TER entre Belfort et Besançon, se sont réunis dans un collectif pour exprimer leur ras-le-bol des perturbations, grèves et autres désagréments. Ils ont écrit au directeur régional de la SNCF.
« Nous avons été victimes en octobre, et plus particulièrement en novembre dernier, des grèves régionales et nationales provoquées par les agents de la SNCF, expliquent les usagers dans une lettre ouverte. Sur le seul mois de novembre, plus de 12 jours de perturbations ont été enregistrés. »
Un dédommagement ?
Au regard des faibles moyens de transport de substitution mis en place durant ces jours difficiles, le comité d'usagers souhaite exprimer aujourd'hui son vif mécontentement et affirmer ses droits.
« Entretiens d'embauche et réunions professionnelles annulés, jours de congés imposés, retards et attentes, affection du pouvoir d'achat lié aux dépenses personnelles (frais d'autoroute et de carburant), fatigue et stress, manque d'informations, les motifs, loin d'être exhaustifs, ne manquent pas pour justifier les raisons de notre mobilisation. »
Concernant les indemnisations des usagers, « otages une fois de plus des vicissitudes des transports publics », le collectif rappelle que la direction de la SNCF annonçait, le 23 novembre, l'indemnisation en raison des jours de grève subis, avec des dédommagements en fonction de l'ampleur des perturbations subies.
Ainsi, la SNCF précise que pour les usagers des TER, « le prix des abonnements mensuels, de travail et étudiant, pour le mois de janvier, fait l'objet d'une réduction définie pour chaque région, en fonction des services réalisés pendant la période de grève. Le calcul du montant est fait en fonction du nombre de jours où le service, en combinant l'offre train et l'offre bus, a été très fortement perturbé ».
Face aux disparités affichées par les grilles régionales d'indemnisation (10 % proposés par le TER de Franche-Comté, 40 % pour le TER Aquitaine), bien que le trafic ait été également extrêmement faible, voire inexistant avec la mise en place de moyens de substitution totalement inadaptés tant en capacité des places proposées, qu'au niveau des horaires absolument fantaisistes eu égard à la réalité horaire quotidienne des travailleurs et étudiants empruntant la ligne Belfort/Besançon (nombre de cars au départ de Belfort insuffisants et déjà complets à l'arrivée à Montbéliard, horaires des 2 trains matinaux aberrants : 5 h 26 et 8 h 26 !) les usagers revendiquent un remboursement du billet estimé à 40 %, correspondant aux 12 jours d'abonnement non utilisés.
« En effet, faut-il être chômeurs ou retraités pour se dire satisfaits de ces pseudo-moyens de substitution ? Certes les TER mis en place le soir permettaient le retour des usagers n'ayant pas pu se rendre au travail le matin ! »
« Nous n'entendons plus demeurer les otages de toutes revendications et guerres intestines de la SNCF. Le droit de grève est certes légal, nous ne le contestons pas, mais il n'en demeure pas moins illégal d'empêcher les personnes de travailler. Nous serions en droit de porter plainte contre la SNCF pour entrave à la liberté du travail. »
« Nous attentons de vous, M. le directeur régional, la confirmation écrite de la mise en application de la réduction calculée en fonction du nombre de jours de perturbation pour le renouvellement de nos abonnements de février, et ce, avant le 25 janvier. À défaut de quoi, nous lancerons à notre tour, dès février, un mouvement de grève sans précédent, en invitant les usagers à boycotter leurs abonnements de février. »
Ce collectif a la ferme intention de structurer, de développer ce mouvement et d'assurer sur le long terme la pérennisation indispensable afin que ses revendications soient entendues.
A.R.