Dans "le Journal des Sçavans" (1761), on trouve ceci :municio a écrit : mar. 20 mai 2025, 16:00 Si tu en en d'autres, disons du XIVe au XVIIIe siècle, n'hésites pas à les publier!

Dans "le Journal des Sçavans" (1761), on trouve ceci :municio a écrit : mar. 20 mai 2025, 16:00 Si tu en en d'autres, disons du XIVe au XVIIIe siècle, n'hésites pas à les publier!
Je doute de l'hypothèse du glissement de terrain pour 2 raisons:
Avant de penser qu'il s'agissait d'un glissement de terrain, j'ai calculé, en gros, le volume de terre que ça représente, pour avoir une idée. On a une butte d'à peu près 150 X 150 m, elle occupe donc une surface de 22500 mètres carrés. Pour la hauteur, je me suis basé sur plusieurs profils altimétriques de la zone et je dirais que ça tourne autour de 5 mètres (difficile à évaluer précisément). Partant de là, on a 22500 mètres carrés multipliés par 5 m, ce qui nous faitmunicio a écrit : mer. 21 mai 2025, 12:41 Je doute de l'hypothèse du glissement de terrain pour 2 raisons:
- les 2 côtés opposés du quadrilatère où entre et sort la voie ancienne sont perpendiculaires à l'axe de la voie
- l'entrée et la sortie de cette même voie se situent exactement au centre de ces 2 côtés opposés.
La probabilité pour qu'un glissement de terrain, phénomène entièrement naturel, puisse parvenir à créer cette situation est très faible
Ce que tu écris là commence à me faire douterobelix a écrit : mer. 21 mai 2025, 14:51Avant de penser qu'il s'agissait d'un glissement de terrain, j'ai calculé, en gros, le volume de terre que ça représente, pour avoir une idée. On a une butte d'à peu près 150 X 150 m, elle occupe donc une surface de 22500 mètres carrés. Pour la hauteur, je me suis basé sur plusieurs profils altimétriques de la zone et je dirais que ça tourne autour de 5 mètres (difficile à évaluer précisément). Partant de là, on a 22500 mètres carrés multipliés par 5 m, ce qui nous fait
112500 mètres cubes. Et là, je ne vois pas ce qui pourrait motiver des hommes aussi nombreux soient-ils à déplacer une telle masse de terre et je vois pas non-plus quelle pourrait être la raison d'un tel travail.
C'est bien ça oui ! C'est un simple calcul de volume. la surface est mesurée assez précisément sur le logiciel qui génère les images Lidar, elle est juste arrondie et la hauteur est évaluée grâce à des profils altimétriques du Géoportail. Mais quelque soit l'erreur dans la mesure, l'ordre de grandeur y est ! On peut aussi évaluer la masse puisque la densité de la terre (argile fraiche) est de 1,76 tonne par mètre cube; Ça nous fait environ 200 000 T.municio a écrit : mer. 21 mai 2025, 22:28 Il y aurait donc là selon toi 112500 mètres cubes de terre amassées sous forme de déblais ?
Oui, de la pente du massif de Clucy. On voit au dessus de l'amas de Terre, une partie vide qui correspond. Il est possible que cet amas de terre soit le dernier d'une série de glissements de terrains plus ou moins importants et très étalés dans le temps (en dizaines de milliers d'années) parce que le vide des pentes de Clucy est plus important que notre amas de terre. Dans le secteur, il y a d'importantes couches de marne, une sorte d'argile gris-bleu. Je le sais parce que, il y a pas mal d'années déjà, j'étais allé dans le ruisseau de Saizenay (tout à côté de Tout Vent) pour y ramasser des fossiles et les bords de ce ruisseau sont en marne ... Et la marne, c'est plus ou moins fluide lorsque c'est mouillé par les pluies. Je dis ça sans savoir si c'est bien la cause qui nous préoccupe, mais c'est plausible. Je vais essayer de te montrer la situation du phénomène sur une vue 3D que j'ai trafiquée afin de rendre plus visible l'entaille qu'on voit dans la pente de Clucy avec une flèche rouge qui symbolise la direction du glissement, un trait vert clair qui symbolise le périmètre de l'amas de terre, et un trait rouge qui montre le tracé de la voie romaine. En haut on voit une ligne plus sombre, c'est la ligne de crête de Clucy. Et bordant l'espace creusé autour de la flèche rouge, des petites crêtes qui forment un accent circonflexe sont visible parce qu'elles sont plus sombres :municio a écrit : mer. 21 mai 2025, 22:28 D'où proviendrait une telle masse de terre ? Des pentes raides du massif de Clucy au sud ?
Elles auraient glissées lorsqu'un affaiblissement d'une couche inférieure se serait produite ?
Tout dépend de la période où s'est produit l'évènement. C'est peut-être suffisamment ancien pour que personne ne sache écrire ...municio a écrit : mer. 21 mai 2025, 22:28 Quand cet évènement a t'il eu lieu ?
Il me parait impossible qu'un tel événement n'ait pas été mentionné à un moment ou à un autre dans les archives locales car il a du, dans l'éventualité où il s'est produit, beaucoup perturber la circulation sur cette voie antique importante en direction du nord-est devenue voie du sel plus tard.
Si tu pensais que cet amas de terre à peu près carré aurait pu être un camp romain, tu sera sans doute intéressé par des vues Lidar de camps. Ils n'ont pas été datés, mais leur physionomie est typique des camps romains. Ceux-ci sont de taille modeste, mais mesurent tout de même 100 x 80 m, 80 x 60 m, et 110 x 90 m . Les voici :
C'était une éventualité que je n'excluais pas vu sa forme ainsi que sa situation privilégiée.obelix a écrit : jeu. 22 mai 2025, 11:14 Si tu pensais que cet amas de terre à peu près carré aurait pu être un camp romain...
L'écrit de ce "sçavant" (sic) de 1761 est particulièrement intéressant par la distinction qu'il fait des 2 graphies Auxois et Aulxois.
En fait il semble que "La Vie de Saint Germain de Paris" existe et c'est Fortunat qui l'aurait écrit. Voilà ce que j'ai trouvé sur un forum d'histoire :municio a écrit : ven. 23 mai 2025, 12:40 Quand à la mention Saint Germain de Paris, quelle bonne blague!
Oui, le fameux passage où il parle des ruines !municio a écrit : ven. 23 mai 2025, 12:40 La date qu'il donne,le IXe siècle,ainsi que le fait qu'il indique que la ville était ensevelie sous ses ruines ne peuvent que provenir du manuscrit du moine Heiric d'Auxerre composé pendant ce siècle sous le titre de "Vie de Saint Germain" ("Vita Sancti Germani" en latin).
Avant l'utilisation du Français, les textes latins utilisent le mot "pagus" accompagné du nom de la localité capitale du territoire désigné. Par exemple Matiscon (Mâcon) donne pagus Matiscon + ensis = Pagus Matisconensis (Le Mâconnais), Alisia donne Alisiensis, etc .... Pendant tout ce temps, il me semble qu'on ne désigne pas le peuple qui habite ce territoire par un nom qui leur est propre, mais par le nom de la ville capitale.municio a écrit : ven. 23 mai 2025, 12:40 L'écrit de ce "sçavant" (sic) de 1761 est particulièrement intéressant par la distinction qu'il fait des 2 graphies Auxois et Aulxois.