olif a écrit :
Tandis qu'à Salins ou Eternoz, on a d'abord choisi le site, pour une raison X, et, ensuite, on lui trouve des ressemblances avec le texte, au prix d'interprétations parfois abracadabrantesques. La façon de procéder n'est pas du tout convaincante, pour ne pas dire litigieuse. Du coup, le site a du mal à ressembler à Alésia (d'après mon point de vue, mais c'est une autre histoire!)
Olif
Il ne faut pas parler de ce que l'on ne connait pas, mon cher Olif !
Que sais-tu de la manière utilisée par les vrais chercheurs ?
Ceux qui n'ont pas produit un portrait-robot fantaisiste.

Comme chacun peut le constater j'ai suivi les divers impératifs donnés par le colonel Machin pour orienter mes recherches.
Auparavant j'avais suivi André Denervaud sur le site de Salins mais après la lecture de livres relatifs au sujet, j'ai abandonné cette thèse et j'ai recherché un site qui puisse correspondre aux écrits de César, j'ai donc fait une démarche inverse que celle que tu présentes.
J'ai donc étudié les divers sites éfendus : 1 -Salins, qui présente la partie orientale où stationnaient les troupes gauloises dans les ravins de la Furieuse, détail que je jugeai rédhibitoire. 2 - Chaux, même défaut, la zone orientale se trouve dans les gorges de la Saine (lors de l'établissement de son soi-disant portrait-robot André Berthier avait "oublié" de se référer aux écrits). 3 - Ornans, même problême la face orientale se trouve à flanc de montagne. 4 - Je suis ensuite venu étudier le site d'Alaise qui ne correspond pas du tout aux écrits ( taille du site, absence d'une plaine de 4.5 km et surtout la face orientale qui se trouve protégée par les falaises du Lison hautes de plus de 100 mètres.
Tous ces sites n'étant pas conformes j'ai fais mon enquête :
Le capitaine Gallotti , professeur à l'École impériale d'Etat-major, restituait ainsi le paysage : "La fortification qui paraît si
impressionnante vue d'en bas, peut n'être que le rebord d'un plateau, espace vulnérable
qu'il faut barrer à moins que la nature ne s'en charge. C'est toute l'aventure de l'éperon
barré. La description de César parle aux yeux presque aussi complètement qu'une carte
topographique. Les collines voisines de celle qui supportait l'oppidum et qui l'égalaient
en hauteur faisaient partie, avec elle, d'un même plateau découpé par des RAVINS
étroits. Les collines devaient présenter des flancs de même inclinaison que ceux qui
rendaient l'oppidum imprenable d'assaut, et conséquemment elles entouraient la colline
centrale d'un cercle aussi infranchissable pour les Gaulois que l'était celle-ci pour les
Romains."
Me trouvant sur le site d'Alaise j'ai été frappé par la profondeur des ravins du Lison et des deux Vau d'Eternoz et de Coulans qui ceingnent "cingebant" le tout .
Depuis les deux points de vue de Saraz et de Châtaillon le site de la rive droite montre des "collines" aux impréssionnantes falaises.
J'ai fait le tour de l'endroit par Chiprey et j'ai constaté que la plaine jusqu'à Eternoz faisait 3000 pas, qu'elle était bordée par des collines.
Que demander de plus ?
On peut ajouter que sur l'autre rive se trouve un village qui en 1275 dans les annales du nécrologe de St-Anatoile de Salins, s'appellait encore ALESIA. Vraisemblablement reconstruit sur l'autre rive.
Voilà comment en une dizaine de jours j'ai découvert un site qui a tous les atouts pour lui.
Dans cette enquête j'ai été aidé par Alexis Ponthus qui connait bien le terrain, c'est lui qui m'a fait découvrir le "Point de vue des Feuilles" et qui m'a conduit dans la Vau de Coulans que l'on peut ignorer .
L'étude du véritable portrait-robot de Palladio mérite une comparaison avec imposture de Berthier.
