SOS planète

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Domi
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Les biocarburants dénoncés par un autre rapporteur de l'ONU

Souvenez-vous : en avril 2008, le Rapporteur Spécial des Nations Unies pour le Droit à l’Alimentation Jean Ziegler a pointé du doigt les biocarburants. Il a souhaité un moratoire de 5 ans sur les biocarburants et a prôné l'arrêt de la spéculation pour maîtriser la hausse des prix alimentaires grâce à des normes boursières précises.
D'après lui, cette crise alimentaire est causée par la transformation massive d'aliments en biocarburants et par la spéculation qui serait responsable de 30% de la hausse des prix.
Il a expliqué que les véritables solutions pour combattre les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports étaient les moteurs électriques et la possibilité d'imposer des mesures anti-pollution plus sévères aux constructeurs. Petit rappel : en octobre 2007, il a même dit : "Un crime contre l'humanité est commis lorsque l'on convertit un sol productif pour l'alimentation en terre à produire du biocarburant."

Le Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies a nommé Olivier De Schutter comme Rapporteur Spécial pour le Droit à l'Alimentation : il a succédé à Jean Ziegler en mai 2008.
Lui aussi est contre les biocarburants et le fait savoir ! Devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU (réuni à Genève en session extraordinaire afin d'évoquer les conséquences sur les Droits de l'Homme de la crise alimentaire mondiale), il a réclamé le gel des subventions et des investissements qui sont destinés à leur production.

Olivier De Schutter considère que les biocarburants sont un facteur de poids contribuant à l'augmentation des prix des aliments en occupant des terres arables qui pourraient être dédiées à des cultures vivrières.
Il a souligné : "Cent millions d'hectares seraient nécessaires pour produire 5% des carburants en 2015, et cela est tout simplement insupportable. Les objectifs des États-Unis de 36 milliards de gallons (136 milliards de litres) de biocarburants pour 2022, et de l'Union européenne de 10% de biocarburants pour les transports en 2020, sont irréalistes.
En abandonnant ces objectifs, nous enverrions un signal fort aux marchés que le prix des récoltes de denrées alimentaires ne va pas monter indéfiniment, décourageant ainsi la spéculation."

Après Jean Ziegler, Olivier De Schutter ne lâchera pas non plus le morceau !

http://ecologie.caradisiac.com/Les-bioc ... 995?xtref=
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Les biocarburants mis en cause au sommet de la FAO

LE MONDE | 04.06.08

Face à la crise alimentaire mondiale qui frappe les plus pauvres et qui a déclenché des émeutes de la faim, il faut prendre dès aujourd'hui des décisions fortes pour éviter que le phénomène ne s'aggrave demain. Tel est l'avertissement que le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, a adressé aux Etats, mardi 3 juin à Rome, lors de l'ouverture du sommet de la FAO sur la sécurité alimentaire.

Rappelant qu'avant la flambée des prix des matières premières et des denrées alimentaires, 860 millions de personnes souffraient déjà de malnutrition, il a insisté sur trois points devant les 4 800 délégués des pays rassemblés pour trois jours au siège de la FAO.

M. Ban a souhaité "un plus grand degré de consensus" sur les biocarburants, accusés de participer pour un tiers à l'augmentation des prix agricoles. Il a appelé à mettre fin aux distorsions de marché causées par "ces politiques alimentaires qui appauvrissent les voisins". Et il a plaidé pour un accord sur la libéralisation des échanges dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a également mis les Etats devant leurs responsabilités. "Ces tristes événements ne sont que la chronique d'une catastrophe annoncée", a-t-il lancé, regrettant que les appels de la FAO à ne pas délaisser l'agriculture n'aient été entendus que lorsque "les exclus du banquet des riches sont descendus dans la rue".

C'est à l'ONU de coordonner les actions pour "une bonne gouvernance de la mondialisation", a répondu le premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, pour qui l'Espagne a fait sa part "en multipliant par cinq depuis quatre ans les fonds de la lutte contre la faim". Il souhaite une nouvelle réunion à l'automne pour établir "une charte de la sécurité alimentaire". Parmi les dizaines de chefs d'Etat qui se sont succédé à la tribune de la FAO, le plus virulent a été l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad. Dénonçant "l'impuissance des mécanismes de l'ONU", il a réclamé "la formation d'une institution indépendante et juste" pour réguler le marché de l'alimentation.

En détaillant son Partenariat mondial pour l'alimentation et l'agriculture, le président Nicolas Sarkozy a précisé que la France consacrerait 1 milliard d'euros sur cinq ans à des projets de développement en Afrique subsaharienne.

"Après la décolonisation, nous n'avons sans doute pas suffisamment aidé ces pays à construire leur agriculture et à nourrir leur peuple", explique Michel Barnier, le ministre de l'agriculture. Selon lui, les pays en développement ne doivent pas pour autant renoncer aux cultures d'exportation, qui sont un bon apport de devises. Le discours français sur le développement de l'agriculture familiale a séduit les ONG françaises. "Il faut maintenant aller plus loin et condamner les exportations à bas prix", estime cependant Ambroise Mazal, du CCFD.

Au fil des déclarations de la première journée, les participants au sommet ont eu confirmation de leurs fortes divergences sur certaines questions clés, notamment la production d'agrocarburants. Les petits pays condamnent l'utilisation des terres arables pour ce type de culture. En revanche, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, s'est fait l'ardent avocat du bioéthanol dont son pays est le deuxième producteur mondial derrière les Etats-Unis. "Les biocarburants ne sont pas les bandits qui menacent la sécurité alimentaire des nations les plus pauvres", a-t-il déclaré. Au Brésil, a précisé Lula, la totalité de l'éthanol est produite sur moins de 1 % des 340 millions d'hectares de terres agricoles.

Le Congo-Brazzaville partage cet avis. Il discute avec des investisseurs étrangers pour leur ouvrir ses portes, à condition qu'ils achètent aussi la production locale pour leurs usines. "2 % seulement de nos terres arables sont mises en valeur. Il faut penser aussi en termes d'emplois", explique Macaire Nzomono, le conseiller agricole du président Sassou N'Guesso.

Les difficiles négociations entreprises à Rome en vue d'harmoniser les positions des Etats sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité alimentaire devront avoir une suite. L'idée de trouver un organe de discussion réunissant les instances décisionnaires en la matière (ONU, FAO, Banque mondiale, FMI et OMC), comme le fait actuellement la "cellule de crise" lancée par M. Ban en mai, fait son chemin.

Jean-Jacques Bozonnet et Laetitia Clavreul
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L'Agence internationale de l'énergie appelle à "une révolution technologique"

LEMONDE.FR | 06.06.08

45 000 milliards de dollars (28 850 milliards d'euros). C'est la somme que la planète devra investir pour enrayer le réchauffement climatique, selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). En mobilisant l'équivalent de 1,1 % de son PIB en plus de ce qui est déjà dépensé chaque année, le monde devrait pouvoir réduire de moitié les émissions de CO2 d'ici à 2050. Faute de quoi, les émissions de dioxyde de carbone, un des principaux gaz à effet de serre, augmenteront de 130 % d'ici à 2050 tandis que la demande de pétrole augmentera de 70 %, prédit l'AIE

"Atteindre l'objectif de 50 % de réduction d'émissions constitue un formidable défi", a reconnu Nobuo Tanaka, le directeur exécutif de l'AIE, qui conseille 27 pays en matière de politique énergétique. Il a également rappelé que la réduction de 50 % des émissions mondiales de CO2 d'ici à 2050 est le scénario le plus ambitieux envisagé par le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (GIEC) des Nations unies pour empêcher la température moyenne mondiale d'augmenter de plus de 2,4 °C.
"UNE RÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE"

L'argent investi servirait à faire évoluer les politiques gouvernementales, pour "une transition technologique d'une ampleur sans précédent", a poursuivi Nobuo Tanaka. "Cela requerrait une nouvelle révolution technologique qui transformerait complètement la façon dont nous produisons et utilisons l'énergie", a-t-il ajouté.

L'agence propose de généraliser le développement des énergies renouvelables et du nucléaire, et de développer les moyens de transport n'émettant pas de carbone. Pour atteindre cet objectif, l'AIE recommande que trente-cinq centrales thermiques au charbon et vingt centrales au gaz soient équipées chaque année de technologies pour capter et stocker le CO2 qu'elles émettent. Trente-deux centrales nucléaires et 17 500 éoliennes sont en outre à construire chaque année. Des évolutions sont donc à prévoir pour chaque type d'énergie car pour l'AIE aucune forme d'énergie ne pourrait à elle seule résoudre le problème.

L'AIE s'inquiète également de la rapide croissance des pays émergents comme la Chine et l'Inde, ainsi que de la flambée des prix du pétrole et du gaz qui sont en train de miner les efforts mondiaux pour réduire la consommation de charbon, une source d'énergie hautement polluante. En Chine et en Inde, "d'énormes réductions doivent être réalisées dans [la consommation de] charbon. Ce ne sera pas facile", a commenté le directeur exécutif adjoint de l'Agence, William Ramsay. Réaliste, il reconnaît toutefois que l'objectif sera difficile à atteindre. "Leurs marchés ne vont pas adopter facilement ce type de technologies onéreuses" pour capter et stocker le CO2, et leurs consommateurs n'accepteront pas sans protestation la hausse du prix de l'électricité provenant de sources propres.

http://www.lemonde.fr/sciences-et-envir ... _3244.html
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L'acidification des océans scrutée par les chercheurs européens

2008-06-07

NICE (Source vérifiée)

Largement méconnues, les conséquences de l'acidification des océans sur les écosystèmes marins vont faire l'objet d'une campagne européenne de recherche, la première du genre, coordonnée par l'observatoire océanologique (LOV) de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes).

"Jusqu'à la fin des années 90, on savait que les océans absorbaient un tiers des émissions humaines de CO2 présent dans l'atmosphère mais on voyait plutôt ça comme une bénédiction parce que c'était autant de CO2 en moins dans l'air", explique Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche à l'observatoire (CNRS/Université de Paris 6).

"Puis des chercheurs ont découvert que la croissance des organismes marins à squelette calcaire était affectée négativement par cette acidification et on a commencé à se dire que l'absorption de CO2 par l'océan n'était pas si anodine que ça".

Chaque jour, plus de 25 millions de tonnes de gaz carbonique (CO2) produites par les activités humaines se retrouvent dans les océans et contribuent à les acidifier.

Comment réagissent à ce phénomène les différents organismes et écosystèmes marins ? Le programme Epoca va mobiliser pendant quatre ans 27 équipes de recherche réparties dans neuf pays européens pour répondre à cette question. Tous les partenaires du projet se réunissent pour la première fois mardi à Nice afin de planifier les différentes étapes de l'expérimentation.

"Un premier aspect va consister à décrire le niveau d'acidification des océans aujourd'hui et dans le passé en remontant plusieurs milliers d'années en arrière et ça dans trois zones: Méditerranée, Atlantique, Arctique", détaille M. Gattuso.

"On pense pouvoir obtenir des données anciennes en prélevant des carottes de sédiments au fond des mers. Chaque couche de sédiments correspondant à une période donnée, on va estimer le niveau du pH au moment où les coquilles calcaires ont été fabriquées", poursuit-il.

La plus grosse partie du programme Epoca va tenter de préciser les réponses biologiques des zooplancton, phytoplancton, algues, mollusques et autres coraux au phénomène d'acidification et d'évaluer leur capacité d'adaptation.

"Peut-être le constat ne sera-t-il pas uniquement négatif. Une étude a déjà prouvé que la croissance des plantes marines est stimulée par l'augmentation du CO2 dans l'eau", remarque Lina Hansson, manager d'Epoca.

Outre les études en laboratoire, les chercheurs vont également mener des expériences en milieu naturel dont la plus emblématique se déroulera en juin 2009 au Spitzberg.

Des sacs pouvant contenir plusieurs m3 d'eau vont être immergés dans les eaux froides de l'Arctique qui absorbent davantage de CO2 que les eaux plus chaudes. Leur contenu sera soumis à différentes modifications du pH pour reproduire les conditions de pH passées et simuler celles à venir.

L'Union européenne (UE) qui finance à hauteur de 6,5 millions d'euros cette campagne d'un budget total de 16,5 millions d'euros sera destinataire des résultats et n'entend pas les oublier au fond d'un tiroir.

"Nous allons tenter d'identifier des seuils critiques de PH à ne pas franchir sous peine de bouleverser l'écosystème des océans, explique M. Gattuso. L'UE veut inclure ce phénomène dans les négociations de l'après Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre".
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Message par Domi »

Six des huit espèces d’ours existant sur la planète risquent de disparaître

Panda géant, ours malais, ours noir d’Asie, ours lippu, ours andin, ours polaire, ours noir américain et ours brun sont les huit espèces d’ours vivant sur terre.

Malheureusement, révèle l’UICN dans sa dernière actualisation sur le statut des ours, les six premières espèces sur les huit citées sont en danger d’extinction.

C’est en Asie que les menaces sont les plus importantes pour cet animal qui doit faire face à la destruction de son habitat, à la concurrence avec les agriculteurs et au braconnage. En effet, il est chassé pour ses pattes qui constituent un met apprécié et pour sa bile utilisée par la médecine traditionnelle chinoise. L’ours malais, par exemple, a vu ses effectifs diminuer de 30% en 30 ans sous le coup du braconnage et de la déforestation.

En Arctique, l’ours polaire subit de plein fouet le réchauffement climatique puisque la disparition de la banquise menace à terme sa survie.

http://www.gondwana-agency.com/Six.des. ... e-381.html
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Message par Beuillot »

D'après l'article sur le léopard des neiges paru dans le drenier vuméro du National Geographic Magazine, il resterait une grosse vingtaine d'ours noirs d'Asie.
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

Comme ça. Pour rien.
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Message par Domi »

Hubert Reeves et son équipe

Nous nous menaçons nous-mêmes

15/06/2008

«La survie de l'espèce humaine dépend de sa capacité à trouver de nouvelles terres dans l'Univers.» (Stephen Hawking)

Pas d'accord. Hawking veut coloniser l'espace. Procédons par ordre. Où en sommes-nous sur Terre?
Dans l'histoire de l'humanité, des nouvelles terres ont déjà été trouvées par des explorateurs, habitées ou non, et l'humanité les occupe à toutes les latitudes habitables. Nous en connaissons le résultat. Pas terrible.


Si nous avons le même comportement, les nouvelles planètes, à supposer qu'elles existent, qui nous accueilleraient, deviendraient vite malades de notre civilisation.


Pour l'instant, l'essentiel est d'abord que nous nous rendions tous compte que nous pillons les ressources non renouvelables de la Terre, que nous exterminons des milliers d'espèces qui nous ont précédés dans l'histoire du vivant et que, nous privant d'elles, nous nous menaçons nous-mêmes.


Ensuite, il faut trouver les remèdes à la situation dans laquelle nous nous sommes mis afin que le départ de notre planète mère ne soit pas nécessaire, même si on trouve une planète Terre bis. On sait ce qu'on quitte, mais serait-ce pour le meilleur ou pour le pire? Car enfin, imaginons le voyage. Des milliards de personnes à évacuer à des millions ou des milliards de kilomètres...


«Il faut que quelqu'un commence»


À bien y réfléchir, nous pouvons changer de planète sans quitter la nôtre. Il suffit de commencer, même tout seul, dans son quartier ou dans sa famille. D'ailleurs, beaucoup d'entre nous ont commencé, comme dans les petits contes philosophiques tels celui de la montagne qui cache le soleil ou celui du colibri. Les deux histoires disent la même chose.


Une montagne enserre une vallée de ses escarpements si hauts que jamais le soleil n'éclaire les habitants. Et ils se lamentent des siècles durant, implorant en vain toutes les divinités possibles. Les récoltes sont maigres, les enfants faméliques. Près de la mort, un vieillard qui a beaucoup réfléchi s'en va chaque jour avec un pic, au petit matin, et ôte quelques cailloux du sommet. À ceux qui l'interrogent, il répond: «Si vous voulez rester là, que faire d'autre pour faire venir le soleil?»


Un terrible incendie s'est déclaré dans la jungle. Les animaux se sont tous réfugiés de l'autre côté du grand fleuve. Ils regardent leur maison qui brûle. Ils attendent.


Seul un petit colibri fait des allers-retours, de la berge du fleuve à la forêt en flammes, et de la forêt en flammes à la berge du fleuve. Il transporte une ou deux gouttes d'eau chaque fois et les lâche sur les arbres transformés en torches.


Chacun doit faire sa part


Grâce à ceux qui minimisent leurs déplacements en voiture chaque fois que c'est possible, l'atmosphère devient moins favorable au sureffet de serre. Grâce à ceux qui trient et recyclent au maximum, la planète ne croulera pas sous les déchets. Grâce à ceux qui économisent l'eau, ceux qui renoncent aux pesticides, ceux qui choisissent les panneaux solaires, isolent leur maison... grâce à tous ceux qui changent eux-mêmes, la planète change.


Plus vite nous changerons, plus vite la planète sera différente.


Et elle sera guérie pour les quelque cinq milliards d'années où le Soleil existera encore, avant de devenir une naine blanche. La vie, ici sur la petite planète Terre, pourrait encore durer presque autant...

http://www2.canoe.com:80/infos/chroniqu ... 85101.html
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La Chine, plus gros pollueur du monde

Avec 24% des émissions mondiales de CO2, la Chine devance les Etats-Unis

L'année dernière, la Chine a généré les deux tiers de la hausse de la pollution au dioxyde de carbone (CO2), selon une étude publiée vendredi 13 juin par l'Agence néerlandaise d'évaluation environnementale (PBL). Le pays affiche des émissions de CO2 en hausse de 8%, alors que les émissions totales ont grimpé de 3,1%.

L'enquête, dévoilée au dernier jour de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Bonn (Allemagne), constate que la Chine pollue largement plus que les Etats-Unis notamment à cause du ciment.
"On estime aujourd'hui que les émissions de CO2 chinoises sont 14% supérieures à celles des Etats-Unis", peut-on lire dans le rapport.
L'empire du Milieu est le plus gros pollueur du monde, avec 24% des émissions mondiales de CO2. Il est juste devant les Etats-Unis (21%), l'Union européenne à 15 (12%), l'Inde (8%) et la Russie (6%).

Pollution stable en Europe

En 2007, la fabrication du ciment, première source de pollution au CO2 après la combustion des hydrocarbures (5% des émissions totales), a grimpé de 10% en Chine, pour représenter 51% de la production mondiale. L'agence souligne que le récent tremblement de terre au Sichuan permet de penser que la demande va encore augmenter.

Par ailleurs, en se penchant sur la relation entre le prix de l'énergie fossile, combiné à la météo, et la pollution au CO2, l'agence relève que l'hiver relativement doux et l'inflation du prix du pétrole a permis à la pollution au CO2 de l'Europe des 15 de rester stable. A l'inverse, celle des Etats-Unis a progressé de 1,8% entre 2006 et 2007, en raison d'un hiver relativement froid et d'un été plutôt chaud.

http://www.challenges.fr/actualites/asi ... monde.html
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:angry:

Après avoir dérivé en Arctique, un ours polaire est abattu par la police islandaise

c'est vraisemblablement la fonte des glaces en Arctique qui a contraint un ours polaire à nager plusieurs centaines de kilomètres pour venir s'échouer sur la côte nord de l'Islande.
Et c'est l'incapacité de la police islandaise à le capturer qui a signé son arrêt de mort.
Selon des responsables du zoo de Copenhague, dont des vétérinaires étaient sur place, les policiers islandais "se sont efforcés de s'approcher le plus possible de l'ours. Mais alors l'ours a commencé à courir : ils l'ont donc abattu'.



Il s'agit du deuxième ours polaire tué en moins de deux semaines en Islande, où l'animal n'est pas présent.
Selon des études menées par des scientifiques américains, les deux tiers des ours polaires auront disparu d'ici à 2050 en raison de la fonte des glaces provoquée par le réchauffement climatique.

La télévision islandaise MBL avait diffusé les images de la mise à mort du premier ours polaire qui avait atteint les rives de l'île

vidéo http://www.lemonde.fr/sciences-et-envir ... id=1059982
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C'est pas nouveau, mais cet article montre que le temps n'est plus à la réflection mais aux actes!!! :euh:

en plus je me fait du soucis pour Yoyo , ca va chauffer chez lui avec la hausse des température !! :;)


La réduction de la banquise menace de libérer les stocks de carbone du pergélisol arctique

Pour le grand public, la perte estivale de la banquise arctique est surtout synonyme de réduction du territoire de chasse de l'ours polaire.
Pour les scientifiques, ce phénomène a d'autres implications. D'abord, il modifie l'indice de réflexivité de la Terre : celle-ci absorbe plus de rayonnement lumineux - donc plus de chaleur - lorsque les surfaces de glace diminuent.

Ce n'est pas tout : des chercheurs américains suggèrent, dans la dernière édition de la revue Geophysical Research Letters (GRL), que les épisodes de réduction rapide de la glace de mer ont une répercussion sur le pergélisol (ou permafrost), les sols perpétuellement gelés - et très riches en carbone - de l'Alaska et des hautes latitudes canadiennes et russes.
Selon David Lawrence et ses coauteurs du National Center for Atmospheric Research (NCAR), le "signal thermique" de la contraction de la banquise se traduit en effet par une augmentation des températures "jusqu'à 1 500 km" à l'intérieur des terres.

Entre août et octobre 2007, l'englacement de l'océan Arctique a été de 40 % inférieur à la valeur moyenne des années 1980. Au cours de cet épisode exceptionnel, les températures mesurées dans l'intérieur des terres ont excédé de 2 oC les moyennes relevées entre 1978 et 2006.

Pour valider l'hypothèse d'un lien entre les deux phénomènes, les chercheurs ont utilisé des modèles numériques auxquels ils ont "prescrit" une perte rapide de banquise.
Résultat : leurs simulations montrent que les terres arctiques se réchauffent 3,5 fois plus vite que ne le prédisent les modèles climatiques globaux.

Ainsi, selon ces scientifiques, la répétition d'épisodes comparables à celui de l'été 2007 pourrait contribuer à fragiliser l'immense stock de carbone que renferme le pergélisol.
Les prévisions de dix-neuf équipes de glaciologues réunies au sein du programme Study of Environmental Arctic Changes (Search), qui viennent d'être rendues publiques, indiquent d'ailleurs que l'été prochain a toutes les chances de voir une réduction de banquise comparable à celle de l'an passé.

L'étude de David Lawrence et de ses coauteurs ne tient pas compte d'un autre phénomène, récemment modélisé par des laboratoires français. "Lorsque le pergélisol, riche en biomasse, commence à dégeler, l'activité microbienne démarre, explique Gerhard Krinner (Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement), coauteur de ces travaux, également publiés dans GRL.
Or ce métabolisme développe de la chaleur qui, elle-même, accélère le réchauffement du sol et ainsi la décomposition de la biomasse, et donc l'émission de dioxyde de carbone ou de méthane."

Dans le scénario d'un réchauffement modéré, "il faudra environ deux siècles pour que le cercle vicieux s'enclenche de manière irréversible et que la quasi-totalité du carbone stocké dans le pergélisol ne soit relâché dans l'atmosphère, et ce en peu de temps, c'est-à-dire cinquante à cent ans", dit Philippe Ciais (CEA), coauteur de l'étude.
L'inquiétude des scientifiques est réelle : le pergélisol stocke près de quatre fois le carbone contenu dans l'ensemble des réserves de pétrole.
Stéphane Foucart
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Le narval davantage menacé par le réchauffement climatique que l'ours polaire

AP | 20.06.2008

L'ours polaire est devenu le symbole des victimes du réchauffement climatique, mais une nouvelle étude démontre qu'un nouvel animal de l'Arctique se voit davantage menacé par les changements climatiques: le narval.

Ce cétacé, qui arbore une longue défense torsadée ayant inspiré le mythe de la licorne, a distancé l'ours polaire sur la liste des mammifères marins de l'Arctique les plus menacés par le changement climatique.

Dans cette étude parue dans la revue "Ecological Applications", les scientifiques de trois pays ont quantifié les faiblesses des mammifères marins arctiques courent avec le réchauffement climatique.
Après le narval, les animaux les plus exposés au danger sont le phoque à capuchon, la baleine boréale ou baleine du Groenland et le morse.

"Ce qu'on a voulu faire, c'est regarder l'image d'ensemble parce qu'on s'était beaucoup focalisé jusqu'ici sur l'ours polaire", a expliqué le co-auteur de l'étude Ian Stirling, spécialiste de l'ours polaire auprès du gouvernement canadien.
L'étude porte donc sur "un écosystème complet, avec plusieurs espèces différents qui dépendent considérablement de la glace et qui sont très vulnérables".

Les scientifiques se sont penchés sur neuf variables différentes, qui permettent de déterminer la capacité à résister aux futurs changements climatiques.
Parmi ces facteurs figurent la taille de la population, la spécificité de l'habitat, la diversité du régime alimentaire et la capacité à surmonter les changements de la glace.

Ca ne veut pas dire que le narval, qui compte une population de 50.000 à 80.000 individus, mourra en premier.
L'ours polaire, dont la population avoisine les 20.000, est différemment affecté par la fonte de la glace, précisent les scientifiques.

Biologiste à l'université de Stanford, Terry Root, qui n'a pas participé à l'étude, estime que cette analyse renforce ses craintes: le narval "va être l'un des premiers à disparaître" à cause du réchauffement climatique, malgré la taille de sa population.

"Ils peuvent être très nombreux, mais si leur habitat ou les choses dont ils ont besoin disparaissent, ils ne vont pas pouvoir survivre", a-t-il craint.
Les ours polaires peuvent s'adapter en partie au changement de climat en Arctique, pas les narvals.

Le narval, qui plonge jusqu'à 1.800 mètres pour se nourrir de flétan, est le dernier animal qui vit dans des petites fissures de l'Arctique constituée à 99% par de la glace, rappelle Kristin Laidre, chercheuse à l'université de Washington.
Quand la glace fond, non seulement l'habitat du narval change, mais des prédateurs comme la baleine tueuse pourraient plus facilement les attaquer. L'an dernier déjà, les Inuit du Groenland avaient prévenu les scientifiques que la population de narval semblait en danger. AP

Sur le Net: http://tinyurl.com/4h88qh

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches ... imati.html
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Le méthane et le CO2 enfermés dans la banquise seront libérés par la fonte des glaces

Publié le vendredi 20 juin 2008

Le réchauffement climatique réduit la surface de la banquise : le permafrost et le pergélisol, qui sont les sols et sous-sols perpétuellement gelés de la zone arctique voient leur englacement diminuer considérablement.

La banquise arctique contient dans ses glaces d'énormes quantité de méthane et de dioxyde de carbone.

Il y a 750 millions d'années, la Terre était intégralement recouverte de glace. Une augmentation assez soudaine des températures aurait fait fondre en grande quantité ces glaces, laissant ainsi s'échapper ces deux puissants gaz à effet de serre, qui à l'époque auraient contribué massivement à l'évolution brutale du climat.

La fonte de la banquise arctique provoque également la modification de l'indice de réflexivité de la Terre : elle absorbe plus de rayonnements lumineux, donc plus de chaleur.

L'été dernier, entre le mois d'août et le mois d'octobre, l'englacement de l'océan arctique a été de 40 % inférieur à la moyenne de son englacement pendant les années 80. Les températures mesurées dans les terres pendant cette période ont été de 2°C supérieures aux moyennes relevées ces 10 dernières années.

"Lorsque le pergélisol, riche en biomasse, commence à dégeler, l'activité microbienne démarre" explique Gerhard Krinner, du laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement, selon des propos rapportés par Le Monde.

"Or ce métabolisme développe de la chaleur qui, elle-même, accélère le réchauffement du sol et ainsi la décomposition de la biomasse, et donc l'émission de dioxyde de carbone ou de méthane", précise-t-il.

Le pergélisol stockerait près de quatre fois le carbone contenu dans l'ensemble des réserves de pétrole, et pourrait être libéré en totalité en l'espace de 50 à 100 ans, ce qui inquiète fortement les scientifiques spécialistes du climat.

http://www.vedura.fr:80/actualite/3968- ... nte-glaces
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Re: SOS planète

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faut il arêter ou continuer au risque de perdre complétement la resource, gros diléme , ici voilà 20 ans que la question àété réglé pas de pêche avec des bateaux trop gros et maille de filet plus grande etc............ :euh: :euh:


L'interdiction de la pêche au thon provoque des frictions entre la France et Bruxelles
lemonde.fr

le ministre de la pêche français, Michel Barnier, a réfuté, lundi soir 23 juin, des affirmations de la Commission européenne selon lesquelles leur contentieux au sujet de la fermeture controversée de la pêche au thon en Méditerranée serait réglé. "Je confirme que je ne suis pas convaincu" par les explications et les données avancées jusqu'ici par les services du commissaire européen à la pêche, Joe Borg, pour justifier cette interdiction décrétée mi-juin, quinze jours avant la fin de la saison, au nom de la protection de l'espèce, a-t-il déclaré. "Je voudrais qu'elle prouve" que les quotas attribués aux pêcheurs sont déjà en passe d'être atteints, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse, en marge d'une réunion avec ses collègues européens à

Un peu plus tôt à Bruxelles, la porte-parole du commissaire européen à la pêche, Nathalie Charbonneau, avait assuré que M. Barnier avait rencontré en fin de semaine dernière le commissaire Borg et qu'ils avaient "réglé la polémique".

"M. Barnier a tout à fait reconnu que nous avions plusieurs sources d'information et que ça nous permettait d'avoir une cartographie très très précise et donc des données beaucoup plus fiables", avait dit la porte-parole.

M. Barnier a livré une version différente. "Si vous voulez savoir ce que je pense, il vaut mieux que vous m'interrogiez moi plutôt que quelqu'un d'autre", a-t-il dit. "Je n'ai pas trouvé normal qu'on interprète ma position ce matin. Je pense que la porte-parole du commissaire doit se contenter de porter la parole du commissaire et pas des ministres. C'est pas comme ça que ça fonctionne dans mon esprit", a-t-il dit.

"JE NE SUIS PAS DANS L'ÉTAT D'ESPRIT DE LIVRER UNE GUÉRILLA"

Les ministres européens de la pêche vont examiner mardi la décision de Bruxelles, critiquée par la France, mais aussi par l'Italie, l'Espagne et la Grèce. M. Barnier a toutefois écarté l'idée d'organiser un vote pour annuler l'interdiction, qui nécessiterait une majorité qualifiée des Vingt-Sept très difficile de toute façon à obtenir.
"Je ne suis pas dans l'état d'esprit d'entrer en conflit avec la Commission et de livrer une guérilla. Ce qui m'intéresse, c'est qu'elle explique de manière claire ce qu'elle décide et pourquoi elle le fait", a-t-il dit.

Les représentants italiens et français des pêcheurs qui ont rencontré dans la journée à Bruxelles les services de la Commission ont laissé, eux, éclater leur colère. La Commission n'a "aucune donnée scientifique fiable" et n'a "que des suppositions", a réagi le président du Syndicat des thoniers méditerranéens, Mourad Kahoul, furieux à sa sortie de la Commission. "C'est une mort subite" pour les pêcheurs. "On tue des familles sur des suppositions. Nous avons affaire à des bolcheviques, ici c'est pire que dans les années 1940", a-t-il ajouté.

De son côté, la Fédération italienne des coopératives de pêcheurs a dit attendre encore des données chiffrées de la Commission. "Certains bateaux n'ont pas pêché" encore, a noté un porte-parole, Leonardo Pofferi. "Nous demandons que la date de fermeture de la pêche prévue fin juin soit rétablie", a-t-il ajouté.

Cette fermeture concerne les thoniers senneurs, de grands chalutiers qui pratiquent la pêche industrielle.

Elle s'applique depuis le 16 juin pour la Grèce, la France, l'Italie, Chypre et Malte, et depuis ce lundi pour l'Espagne.


Allez voir là c'est très instructif http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@ ... 937,0.html
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La crise est mondiale. elle touche les 5 continents et les perspectives sont sombres.

En 2050, nous serons 9 milliards sur terre et il faudra produire 2 fois plus de nourriture qu'actuellement. Mais des populations entières n'auront pas accès aux produits de base et une génération entière pourrait être sacrifiée. Car les prix resteront à des niveaux très élevés au cours de la prochaine décennie. C'est ce que viennent d'annoncer la FAO et l'OCDE.

Il y a sur terre 860 millions d'affamés. Mourir de faim reste, pour moi, le plus grand scandale de ce XXI siècle, car alors que des êtres humains meurent de mal nutrition, dans nos hypermarchés la nourriture débordent des étalages, alors que les aliments périmés sont jetés, au lieu d'être donnés, car la plupart du temps ils peuvent être encore consommés après vérification, selon les produits.
Dans certains pays, avec un seuil élevé de pauvreté, la sécheresse s'abat sur les familles, où, les mères devenues trop faibles pour allaiter, voient mourir leurs enfants affamés. Une autre cause est la guerre et ses millions de refugiés, puis arrivent les séismes comme les tsunamis, à cette longue liste, il faut rajouter, les réfugiés climatiques.

Une partie de la planète fait des régimes grâce à coup de spectaculaires budgets publicitaires, pendant que l'autre partie souffre d'une mal nutrition silencieuse.

Telle une écume sur la mer des indifférences, la préoccupation écologique est dévoyée par la publicité commerciale, le discours des politiciens et des communicateurs professionnels : " le climat se dérègle, le pétrole va manquer et surtout l'eau, le cadre de vie des humains se détériore et les déchets s'accumulent ".

Un terrien sur six souffre de ce fléau des temps modernes, les cataclysmes ou les guerres, ne sont pas seuls incriminés, mais faute seulement de ne rien avoir à manger, la mort est au rendez vous inexorablement.
Comme si cette fatalité qui n'avait pas de nom désignerait ces solitaires comme cibles, égarés, abandonnés du reste de l'humanité. Ces pauvres erres cachés ou mendiants au milieu de la foule, deviennent invisibles aux regards des autres !

Il faut savoir que mourir de faim c'est mourir dans d'atroces souffrances, souvent c'est être contraint et forcé de manger des feuilles, et des racines. De plus, mourir de faim est une longue agonie faite de souffrance.
Un raz de marée sans caméra ni élan de générosité submerge le Niger, celui de la faim. Sous l'action cumulée d'une sécheresse qui rappelle celle des années 1980 et d'une invasion de criquets destructeurs de récoltes, la famine sévit dans l'ouest de ce pays sahélien, aux confins du Mali et du Burkina Faso.
Des paysans privés de céréales pour cause de prix inabordables mangent des racines, certains creusent les termitières pour y extraire des grains de mil stockés par les insectes. Des millions de pauvres sans médicaments

Les enfants atteints par le manque de nourriture cessent de grandir leurs cheveux et leurs dents tombent, et leurs petits ventres gonflent. Une longue et douloureuse destruction du corps débute pour mener à la mort.
Les directeurs du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ont lancé en Juin 2008 un appel devant le Congrès américain pour éliminer la faim et la malnutrition des enfants dans le monde, rappelant que 18.000 enfants mourraient chaque jour pour ne pas avoir été suffisamment nourris, " un affront à la conscience ".
Sur notre belle planète déjà si petite 1 enfants meurt de faim toutes les 5 secondes d'après la FAO.

Imaginez un tout petit enfant qui souffre au moindre de ses mouvements. Les muscles atrophiés et sa peau déshydratée se craquelle, beaucoup d'enfant meurent de cette façon sous le regard impuissant de leurs parents.

Egalement, les deux tiers des personnes sous alimentées se trouvent en Asie et dans le pacifique. A elle seule l'Inde compte 200 millions d'individus affamés. Même si c'est bien en Afrique que proportionnellement la famine fait le plus grand nombre de victimes.

Sur 10 victimes de la faim dans le monde 7 sont des femmes et des fillettes.
Et pourtant autant de mères qui mettent au monde 20 millions de bébés au poids trop faible toujours d'après la FAO. Un des cercles vicieux de la faim dans le monde c'est aujourd'hui le risque numéro 1 pour la santé mondiale. Un risque bien plus important que le SIDA le paludisme et la tuberculose réunis.

Michel Tarrier s'est déjà penché sur ce problème avec son livre très polémique : " Faire des enfants tue la Surpopulation : la vraie vérité qui dérange ".

Revenons sur les émeutes de la faim quand la planète se révolte.
C'est la révolution des ventres vides qui est en marche. Un cri de colère mondial. Les " crèves" la faim se font entendre. On constate une Flambée des cours des produits alimentaires, la spéculation des banques sur les denrées rares et l'augmentations du coût du transport et de la fabrication à cause d'une planète qui se " shoote " au pétrole.

Déjà on observe une vingtaine de pays sur le bord du cataclysme humanitaire.
En ligne de mire par là où tout a commencé : Haïti ou devant le palais présidentiel les casques bleus perdent patience et finissent par tirer dans la foule résultat : 6 morts et une centaines de blessés .Haïti fini donc par s'embraser, par les prix du riz et du lait dans ce pays la majorité pauvre augmente de 50%. Dans ce pays, chacun survit avec une moyenne de 1$ par jours. La rue a même obligé son premier ministre à se destituer. Le début de la guerre mondiale de la faim, le premier gouvernement est touché directement. Puis, le pouvoir se trouve à son tour menacé par les révoltés de la faim.

Au Cameroun, l'armée vient au secours de son gouvernement au bort de la chute. Des morts avec cette fois plus d'une quarantaine de morts, officiellement. Puis le pays des pharaons à son tour rentre dans cette danse macabre Où la mafia égyptienne arrive à spéculer sur le pain que le peuple ne peut que réclamer face à un gouvernement sans moyen d'actio éfficaces. Les boulangeries font l'objet d'assaut car le pays est menacé de pénurie.

L'inflation du cours du prix du blé aurait mis le feu à cette poudrière déjà bien chargée. La rue affronte les forces de l'ordre dans un pays où la répression et très redoutée. Puis le Sénégal, le Burkina ou la Côte d'Ivoire avec ses manifestations des petites classe sociales qui se multiplient, et jusqu'en Somalie, même, où avec des gros billets de banque on ne peut plus s'offrir le minimum vital.
En Afghanistan des personnes sont sous perfusions alimentaires permanentes. L'aide internationale est loin de pouvoir nourrir tout ce peuple ravagé par la guerre. Alors n'y aurait t'il enfin pas une raison de penser qu'il y a un choc alimentaire ? On aurait pu croire que si.

Dans une quarantaine d'année il y aura 9 milliards de bouches à nourrir, cette crise ne fait que commencer.

Le riz est devenu un luxe au Burkina Faso, où, paradoxalement il y n'y aurait pas de pénurie alimentaire mais une spéculation boursière mondiale. Pour exemple le sac de 50 kilos de riz a triplé, il coûte sur place 21 milles francs CFA, alors, que le SMIC local et a 30 milles francs CFA Même si le gouvernement fait des efforts et indexe des produits ceci ne se répercute pas sur la majorité des étalages.

Mais surtout tout continu d'augmenter dans le monde, encouragé par les spéculations alimentaires :
La Viande + 20 %
Le Sucre + 30 %
Le Blé + 40 à 60 %
Le Beurre + 60 %
Les Huiles Végétales + 80 %
(Src= FAO)
Il faut noter que le prix des céréales est côté en bourse.
Par exemple un céréalier peut vendre ses céréales au gré des ventes et il peut même, regarder dans quelles endroits où quelle période il peut en tirer le meilleur bénéfice.

Cependant qu'acheteurs et vendeurs se mettent d'accord pour vendre à la crié dans une bourse. Trader boursiers producteurs sont des spéculateurs qui font grimper les prix …

Ces dérèglements intéressent les banques d'affaires et les fonts de pensions, et de plus près les boursiers. Et on trouve là, des acteurs qui n'ont plus aucun lien avec le monde agricole sauf qu'ils n'ont plus qu'un seul soucis c'est celui de faire grossir les gros portefeuilles. Les matières premières agricoles deviennent une denrée rare, donc un bon investissement pour certains, tout comme des actions, des obligations ou des actions immobilières.
Et puis on rajoute la crise des sub-primes, ou la crise du sub-prime, (en anglais subprime mortgage meltdown) est une crise financière et boursière mondiale, déclenchée en 2006 par un krach des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis (les " subprimes "), révélée au monde en février 2007, puis transformée en crise financière mondiale à partir de l'été 2007.

Avec celles-ci, les investisseurs cherchant des placements plus rentables se sont rués vers les matières premières déversant des centaines de milliards de dollars ce qui a fait une explosion spéculative qui a participé grandement à perturber le cours des bourses des céréales.

Les banquiers, les fonts de pension sont les décideurs pour le monde agricole. D'après le professeur M.Greenberger qui nous dit que pour ces acteurs là il est préférable que les prix montent au plus haut. Nous voilà de plein pied dans la Word Compagny.
La hausse des prix de la bourse de Chicago aurait fait flamber le prix des céréales. L'agriculture répercute une situation de crise qui se fait ressentir dans une bonne partie du monde.

Et puis il ne faut pas oublier une fois encore la chine avec ces nouveaux riches qui eux aussi ont le droit de consommer comme tout pays développé. On remarque que l'on consomme davantage de viande maintenant. Même si les chinois ont fini par rejoindre les modes alimentaires occidentaux une partie de ce pays s'auto satisfait encore. Moins de riz mais davantage de viande, poulet œuf...

Mais tout ça n'est évidement pas sans conséquence si on fait les petits calculs,ce qui pose problème, c'est qu'en chine pour 1 Klg de Viande il faudrait 8kLg de céréales.
Et la consommation de viande a été multipliée par 2, par habitant depuis 1980. On montre du doigt la chine pour essayer d'expliquer la flamber des prix alimentaires dans le monde, mais, l'impact sur les marchés mondiaux n'est encore qu'assez limité sur les marché mondiaux car en céréale l'auto suffisance de ce pays reste sa force. Mais voilà chez eux aussi les surfaces cultivables ne cessent de perdre du terrain. Une fois de plus l'urbanisation galopante et l'avancée du désert font perdre chaque année 1% des terre agricole Chinoise.
Le gouvernement chinois fait déjà face à des problèmes de sécheresse dans une grande partie du pays. Alors comment ces 20% de la population mondiale vont pouvoir vivre avec seulement 7% des terres cultivables ? Un équilibre de plus en plus fragile. Ne pas oublier que les événements de la place Tian'anmen avait pour point de départ une augmentation des prix en 89 de 25%. Ce mécontentement avait généré le tragique dénouement historique, de cet homme écrasé par un char sur cette place. Encore une fois un enjeu politique devrait maintenir une stabilité sociale.

Et parlons des USA le pays ou l'on mange le plus au monde et oui ça ce passe comme ça chez …


Les quantités ingurgitées par les américains ne cessent d'augmenter.
Le pays des hamburgers est passé a celui des doubles, triples, quadruples hamburgers les portions augmentent encore. Des hamburgers atteignent même les 2000 calories. Et la nourriture américaine est dopée pas seulement aux OGM mais aux stéroïdes.

Une industrie alimentaire qui fait de leurs habitants des obèses, complètement influencés par les publicitaires. Des assiettes remplies de nourriture industrielles, à ce propos me fait penser à Tricatel ( film : L'aile ou la cuisse) et aurait pu devenir le maître du monde.

Dans ce pays on confond quantité et qualité il faut des proportions gigantesques là-bas pour en avoir pour son argent.

Et sans oublier les sodas ou les quantités ne doublent pas mais triples. Et l'abondance, le rêve américain ne serait-il pas plutôt devenu la gloutonnerie.

La moitié des aliments fabriqués au USA finissent à la poubelle.

Alors quand l'on ne contente plus de consommer les céréales maintenant on veut nourrir notre parc automobile.

Les céréaliers d'aujourd'hui me font penser au nababs du pétrole d'un autre temps. Au Minnesota il y aurait l'équivalent de la Suisse en champs rien que pour nourrir les voitures.

20 Litres au cent en moyenne pour les gros 4*4 américains voilà le premier marché bien juteux pour ces nouveaux agricoles devenus prince du pétrole qui transforment le maïs en éthanol. Les distilleries géantes tournent 24h/24 mais ne suffisent déjà plus à satisfaire la demande.

1 tiers de la récolte qui servait avant à l'alimentation humaine est aujourd'hui engloutie dans les réservoirs d'essence.

Le scandale à mon avis est que la quantité de maïs pour remplir ces 4*4 énergivore suffirait à nourrir un homme pendant un an (Src L.Brown-Directeur de l'environnement)

Autre scandale la production d'un litre d'éthanol à partir du maïs nécessite 4 milles litres d'eau, toutes les nappes phréatiques des Etas Unis n'y suffiront pas.

Et pendant ce temps la population Africaine va doubler dans les 40 années à venir ce qui veut dire qu'elle va passer à 1 milliard 800 Millions d'habitants rien que pour ce continent.

Les pays riches tendront-il la main ?

D'après J.Diouf -Directeur général de l'organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations Unis, Il faudrait revoir les investissements pour la matière de l'eau en Afrique il y aurait que 4% des terres arables qui seraient irriguées contre 38 % en Asie et donc cette agriculture de dépendrait uniquement que de la pluviométrie , ce qui reste encore aléatoire.

Et avec tout ça ne pas oublier que dans son propre pays on a faim sur les trottoirs quand d'autres sont toujours pressés. On supprime même des aides au resto du cœur, et on zappe quand ça nous dérange.

Qu'un homme dorme sur le bitume
ça n'a pas l'air d'inquiéter
Les cardinaux en costume
Derrière les vitres teintées
(Francis Cabrel - Les Cardinaux En Costume)

Le sommet de la FAO a Rome na semble t'il rien donner que du BLA BAL BAL BLA.

Des il " faudrait faire " ou encore des " Ils faudrait que ça change "
Le sommet de Rome de la FAO a permis de recueillir plus de 6,5 milliards de dollars de promesses de dons pour lutter contre la faim et la pauvreté. Mais plusieurs points de désaccords persistent. Sur les biocarburants, le texte joue la carte du consensus mou, en affirmant seulement qu'il est " essentiel d'aborder les défis et les opportunités liées à leur culture ". Autrement dit, ni condamnation, ni encouragement, il faut continuer d'en discuter. (Src :RFI)

A noter, dans le même temps, l'absence de toute référence aux engagements pris lors de la conférence des Nations unies de Bali sur les changements climatiques, ou encore sur les subventions accordées par les pays riches à leurs agriculteurs.

Jean Ziegler est l'ancien rapporteur de l'ONU sur le droit à l'alimentation. Il est aujourd'hui membre du comité consultatif du conseil des droits de l'homme des Nations unies et auteur du livre L'Empire de la honte (édition Le Livre de poche). Il a déclaré dans le Monde du 06.06.08 a propos du sommet de Rome :

" C'est un échec total, c'est extraordinairement décevant, et très inquiétant pour l'avenir des Nations unies. Le sommet est assez unique dans l'histoire de cette organisation : plus de 50 chefs d'Etat et de gouvernement se sont réunis pour discuter de solutions concrètes à apporter à l'effroyable massacre quotidien de la faim, qui s'aggrave encore avec l'explosion des prix mondiaux des matières premières agricoles depuis cinq ou six mois. Mais le résultat de cette conférence est totalement scandaleux : l'intérêt privé s'est imposé, au lieu de l'intérêt collectif. Les décisions prises à Rome risquent d'aggraver la faim dans le monde, au lieu de la combattre. "

La surpopulation face à la spéculation il faudra bien du temps pour trouver un juste milieu.

Et les OGM soit disant pour lutter contre ce genre de crise se vendent à coup de semences à gêne auto suicide afin de racheter continuellement tout les ans ces achats qui eux aussi ne sont plus des produits agricoles mais uniquement boursiers. Pour les grosses sociétés qui profitent de la situation pour s'installer définitivement sur le marché et contaminer un maximum de plantations afin de revendiquer plus tard un brevet et d'ici là les agriculteurs ne seront même plus prioritaires de leurs propres champs.


Le monde est aux mains de stratèges
Costume noir, cravate beige
Ou turban blanc comme la neige
Qui joue de bien drôles de jeux.
(Francis Cabrel - Le Chêne Liège)





Félicien Michaut

FAO =Food and agriculture organization, soit « Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture » , une organisation des Nations unies.

OCDE =L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE, en anglais OECD : Organisation for Economic Co-operation and Development) est une organisation internationale d'études économiques, dont les pays membres, principalement des pays développés, ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché.

http://evolutionnaire.free.fr:80/faim.php
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Message par Domi »

Qui se souviendra de nos déchets nucléaires enfouis?

2008-06-24

PARIS (source vérifiée)

Mégalithes, pyramides, oeuvres architecturales monumentales, ou simple bouche à oreille? Les chercheurs se creusent la tête pour trouver les moyens de transmettre à nos lointains descendants la mémoire des déchets nucléaires.

Pour répondre à cette interrogation vertigineuse - certains déchets peuvent rester radioactifs pendant des dizaines de milliers d'années - une véritable discipline a vu le jour.

Le stockage en couche géologique profonde des déchets "haute activité vie longue", aujourd'hui entreposés en surface, pourrait débuter d'ici une vingtaine d'années dans de nombreux pays: Etats-Unis, Japon, France, ou encore Finlande.

Si différents types de "marqueurs de surface" ont été imaginés, comment s'assurer qu'ils seront correctement interprétés par des générations pour qui nos institutions, nos langues, nos symboles même, n'auront peut-être plus aucun sens?

Pour comprendre les ressorts de la mémoire, et tirer des enseignements des peintures rupestres ou des parchemins égyptiens, les ingénieurs se sont tournés vers d'autres spécialistes: archéologues, anthropologues, historiens, sémiologues, linguistes.

"La nécessité de s'occuper des déchets nucléaires et leur dangerosité potentielle à long terme a donné un élan à la recherche sur la mémoire à long terme", explique Tom Peake de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), aux Etats-Unis.

Il s'agit d'abord de prévenir les risques d'intrusion humaine potentiellement dangereuse, mais aussi de permettre de retrouver et d'exhumer ces déchets si les progrès scientifiques permettent un jour de les traiter.

En France, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a travaillé en particulier sur un support papier permanent illustré, dont la durée de vie pourrait aller jusqu'à 1.000 ans, en s'inspirant des enluminures du Moyen-Age. "Si le document doit permettre de repousser les limites de l'oubli, il faut qu'il soit attractif", explique Patrick Charton, responsable du développement durable au sein de l'Andra.

Aux Etats-Unis, sur le site de WIPP (Waste Isolation Pilot Plant), dans l'Etat du Nouveau Mexique, réservé aux déchets d'origine militaire, les chercheurs qui travaillent sur plusieurs milliers d'années envisagent de graver des messages - écrits, symboles et dessins - sur de gigantesques blocs de pierre.

"Nous pensons que fournir de l'information dans différentes langues et en ayant recours à des symboles augmente la probabilité de faire passer le message sur la dangerosité," explique Tom Peake.

Dans cette quête sur la transmission de la mémoire sur des millénaires, toutes les pistes sont explorées, et l'idée selon laquelle les communautés vivant à proximité des sites joueront un rôle clé gagne du terrain.

L'Andra a récemment fait appel à une chercheuse du CNRS pour comprendre l'origine et le mode de transmission des légendes, avec une interrogation: peut-on imaginer qu'une légende puisse naître autour d'un stockage géologique?

"Il ne faut pas créer une installation qui soit totalement coupée de la société. Il faut que la société porte cette mémoire avec elle dans le futur", estime de son côté Claudio Pescatore, de l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN).

Quel que soit le débat, souvent passionnel, sur l'avenir du nucléaire, ce travail sur la "mémoire plurimillénaire" s'impose d'ores et déjà.

"Même en imaginant qu'on veuille changer de type d'énergie, il faut s'occuper de tous les déchets radioactifs déjà produits et encore à produire par le parc actuel (...) donc la problématique de la mémoire doit être assurée", résume Patrick Charton.

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Re: SOS planète

Message par Domi »

La part des biocarburants en Europe atteint les 2,6%

L'Observatoire des énergies renouvelables (EurObserv'ER) vient de publier son rapport annuel qui se base sur les données de l'année passée (2007).
Ainsi, la consommation de biocarburants a connu une augmentation de 37,5% durant cette période pour atteindre 7,7 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) **. La consommation de biocarburants a continué à augmenter dans l’Union européenne mais à un rythme moins soutenu qu’en 2006.

Les biocarburants représentent aujourd'hui 2,6 % de l'ensemble des carburants utilisés dans les transports routiers en Europe. Rappelons que la directive européenne en la matière vise à augmenter la part des biocarburants à 5,75% d'ici 2010.

La répartition pour l'année 2007 a été la suivante :

- 1,17 million de tep pour le bioéthanol, (+ 33,8 % d'augmentation)
- 5,77 millions de tep pour le biodiesel (+ 41,7 %),
- 0,75 million de tep pour le biogaz et d'autres huiles végétales.

L’augmentation beaucoup plus importante de la consommation de biodiesel s’explique non seulement par la volonté des pays membres de remplir leurs obligations européennes vis-à-vis de la directive mais également par la situation préférentielle du diesel sur le marché européen (61,5 % de la consommation des transports routiers en 2006).

La consommation de biodiesel bénéficie de l’appel d’air lié aux importantes importations de diesel conventionnelles qui permettent de combler les besoins du marché européen.

L’augmentation moins importante de la consommation de bioéthanol (+0,36 Mtep) s’explique par une part de marché plus faible de l’essence en Europe (36,9 % de la consommation des transports routiers en 2006) mais également par la très forte augmentation des prix des céréales. Malgré ce contexte défavorable, la consommation européenne de bioéthanol carburant a pu continuer sa progression et ce pour plusieurs raisons : une partie des achats de céréales avait été contractualisée avec les exploitants agricoles avant la forte augmentation des prix, la production de bioéthanol à partir de betterave sucrière a été moins touchée et les importations de bioéthanol provenant principalement du Brésil ont fortement augmenté.

Sans surprise, l'Allemagne reste la plus grosse consommatrice de biocarburants, avec 4 millions de tep. La France maintient son cap et arrive en seconde position avec 1,4 millions de tep, suivi de l'Autriche (389 000 tep). L'Espagne a, en 2007, plus que doublé sa consommation de biocarburants (373 000 tep) et imposera l'incorporation de 5,8% en 2010.

Pour finir de le Royaume-Uni a, au cours de l’année 2007, également doublé sa consommation de biocarburants (349 000 tep) mais en même temps conteste le taux imposé par la directive Européenne. Le gouvernement du Royaume-Uni estime qu’un haut niveau d’incorporation de biocarburants ne peut pas être atteint de manière écologiquement durable, c'est pourquoi le taux d'incorporation en GB restera inférieur aux 5,75 %.

** 1 mètre cube de bioéthanol correspond à 0,51 tep et 1 mètre cube de biodiesel correspond à 0,78 tep.

http://www.enerzine.com:80/6/5302+la-pa ... 6-pc+.html
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Re: SOS planète

Message par Domi »

qelque 50 millions d'affamés de plus en 2007

Le nombre de personnes souffrant de la faim a augmenté de quelque 50 millions en 2007 du fait de la flambée des prix des denrées alimentaires, a déclaré le 3 juillet, M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, au cours d’une conférence au siège du Parlement européen à Bruxelles.

“Les pays pauvres subissent de plein fouet les graves conséquences de la flambée des prix des produits alimentaires et de l’énergie”, a dit M. Diouf.

“Des partenariats nouveaux et plus solides s’imposent d’urgence pour affronter les problèmes de sécurité alimentaire qui s’aggravent dans les pays pauvres. Aucun pays ou institution ne peut, à lui seul, résoudre cette crise. Les bailleurs de fonds, les institutions internationales, les gouvernements des pays en développement, la société civile et le secteur privé ont un rôle important à remplir dans la lutte menée au niveau mondial contre la faim.”

Selon M. Diouf, la crise actuelle est le résultat de plusieurs facteurs réunis : la demande accrue sur les produits agricoles due à la croissance démographique et au développement économique dans les pays émergents ; l’expansion rapide des biocarburants ; et l’insuffisance de l’offre, la production étant affectée par le changement climatique, en particulier les sécheresses et les inondations, au moment où les stocks céréaliers – 409 millions de tonnes – sont à leurs plus bas niveaux depuis 30 ans.

Ces tendances sont exacerbées par les mesures restrictives prises par certains pays exportateurs pour protéger leurs consommateurs et par les fonds spéculatifs sur les marchés à terme.

Les hausses des prix des intrants agricoles sont un obstacle de taille empêchant les pays en développement d’accroître leur production agricole. De janvier 2007 à avril 2008, les prix des engrais en particulier ont augmenté à un rythme beaucoup plus soutenu que celui des prix des denrées alimentaires.
Les défis à venir
En vue de réduire le nombre de sous-alimentés dans le monde tout en répondant à la demande croissante, la production alimentaire mondiale devrait doubler d’ici à 2050.

L’augmentation de la production alimentaire doit avoir lieu principalement dans les pays en développement, là où vivent les pauvres et les affamés et où se vérifiera plus de 95% de l’accroissement démographique.

Il est indispensable que les agriculteurs de ces pays aient accès aux intrants modernes, aux installations de stockage et aux infrastructures rurales.

L’agriculture mondiale devra également relever des défis majeurs, notamment la maîtrise de l’eau et le changement climatique. Plus de 1,2 milliard d’individus vivent aujourd’hui dans des bassins fluviaux où ils ne disposent pas d’assez d’eau pour couvrir leurs besoins et l’inquiétude s’accroît devant la tendance vers l’aggravation de la pénurie hydrique. Quant à l’Afrique subsaharienne, elle n’utilise que 4% de ses ressources en eau renouvelables.

Le monde perd, chaque année, 5 à 10 millions d’hectares de terres cultivables du fait de la grave dégradation des sols, mais en Afrique, en Amérique latine et en Asie centrale, il existe un fort potentiel d’expansion des terres sous culture.

Les gouvernements et les paysans devront également relever le défi du changement climatique en ce qui a trait à l’agriculture. Si les températures moyennes augmentaient de plus de 3 degrés Celsius, les rendements des principales cultures, notamment le maïs, pourraient chuter de 20 à 40% dans certaines parties de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique latine, a rappelé M. Diouf.

En outre, les sécheresses et les inondations vont probablement s’intensifier provoquant des dégâts supplémentaires aux cultures et des pertes accrues de bétail.
Investir dans l’agriculture
“La situation actuelle est le résultat de la longue négligence de la part de la communauté internationale de l’agriculture des pays en développement”, a fait observer M. Diouf. “La part de l’agriculture dans l’aide publique au développement a chuté, passant de 17% en 1980 à seulement 3% en 2006. Les investissements dans la recherche agricole dans les pays en développement représentent moins de 0,6% de leur produit intérieur brut, contre plus de 5% dans les pays de l’OCDE.”

L’accroissement de la production agricole dans les pays en développement ne sera possible qu’en intensifiant les investissements publics et privés dans l’agriculture. La FAO estime à 24 milliards de dollars par an les besoins en investissements publics supplémentaires, y compris les ressources supplémentaires nécessaires pour la maîtrise de l’eau, les routes rurales, les installations de stockage, la recherche et la vulgarisation, a indiqué M. Diouf.

“Lors du récent Sommet de l’alimentation de la FAO, les engagements des bailleurs de fonds, qui ont atteint quelque 20 milliards de dollars, ont illustré la détermination de la communauté internationale à prendre des mesures en faveur des communautés rurales des pays pauvres”, a ajouté M. Diouf.

Le soutien aux paysans dans les pays en développement grâce à la fourniture de semences et d’engrais doit être une priorité si l’on veut augmenter la production alimentaire dans les pays les plus pauvres. La production de céréales dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (à l’exclusion de la Chine et de l’Inde) a diminué de 2,2% en 2007, en particulier en Afrique, et pourrait baisser encore en 2008 car les agriculteurs pauvres sont incapables d’acheter les intrants adéquats alors que les prix ne cessent d’augmenter.

“La FAO est actuellement à l’œuvre dans 35 pays. Elle soutient la production agricole dans ces pays grâce à la fourniture de semences sélectionnées, d’engrais et d’autres intrants agricoles essentiels pour les semis d’été. La FAO espère élargir le champ de son action à plusieurs autres pays dans les prochaines semaines”, a indiqué M. Diouf.

En outre, la FAO a récemment approuvé, dans le cadre de son Programme de coopération technique, des projets d’une valeur totale de 23,7 millions de dollars au titre du soutien à la production agricole (fourniture d’intrants) dans 54 pays pauvres.

Autre priorité mentionnée par M. Diouf : le soutien aux balances des paiements et aux budgets des pays à déficit alimentaire. La facture des importations alimentaires des pays à faible revenu et à déficit vivrier a augmenté d’environ 37% en 2007 et pourrait accuser une nouvelle augmentation de 56% en 2008. Elle est aujourd’hui quatre fois plus élevée que son niveau de 2000.

A moyen et long terme, a souligné M. Diouf en substance, il faut se concentrer sur l’augmentation des investissements publics et privés dans l’agriculture afin d’améliorer les infrastructures rurales et permettre aux petits agriculteurs de bénéficier des opportunités du marché. Parallèlement, il convient de renforcer les capacités institutionnelles pour assurer un développement agricole durable.

http://www.notre-planete.info/actualite ... s_2007.php

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Le saviez-vous ? 50% de la nourriture achetée par les américains du nord atterrit à la poubelle (30% en France).
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Message par Domi »

Tricastin: rejet d'uranium, pas de risque immédiat, selon les autorités nucléaires

2008-07-09

MARSEILLE (source vérifiée)

Un rejet accidentel de 30 m3 d'effluents contenant 12 gr d'uranium par litre s'est produit mardi à Bollène (Vaucluse) sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin, mais il ne présente pas de risque sanitaire immédiat, selon les autorités nucléaires.

"Cet incident a été déclaré niveau 1 par l'exploitant en liaison avec l'autorité de sûreté" nucléaire, au bas de l'échelle des incidents nucléaires qui va de 0 à 7, a déclaré à l'AFP Catherine Dalverny, directrice de la communication du site du Tricastin.

Toutes les mesures de protection ont été prises, ont assuré à la fois les autorités nucléaires et les préfets du Vaucluse et de la Drôme sur laquelle une autre partie du site est située.

La Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad) a dénoncé le "manque de fiabilité" de la centrale de Tricastin.

"Le risque sanitaire est effectivement faible, mais cet incident, non négligeable, fait suite à un nombre croissant d'autres incidents, montrant une dégradation de la gestion des déchets sur un site pourtant appelé à se développer", a déploré Corinne Castanier, présidente de la Criirad.

Une partie de la solution a été récupérée par la société Socatri où a eu lieu le rejet, une autre s'est largement diluée dans les cours d'eau et la troisième n'a pas atteint la nappe phréatique, a expliqué à l'AFP le directeur de la sûreté des usines à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), Thierry Charles.

"A l'instant T, il n'y pas de problème car les gens ne peuvent plus pomper les eaux de cette nappe, et on fait des prélèvements pour vérifier que localement il n'y a pas d'uranium", a-t-il ajouté en assurant qu'une surveillance stricte serait observée.

"L'enjeu n'est pas immédiat, c'est maintenant un enjeu de surveillance (de la nappe phréatique) au fil du temps", selon Thierry Charles.

Pour l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), "en cas de consommation éventuelle de poisson, l'impact sanitaire est très limité".

"C'est la première fois qu'un tel incident se produit", a assuré à l'AFP Gilles Salgas, responsable de la communication de Socatri (groupe Areva). L'usine fonctionne depuis 1975.

Le rejet s'est produit à 6H30 pendant une opération de nettoyage d'une cuve. Il y a eu un déversement sur le sol ainsi que dans le canal adjacent, une partie des effluents polluant ensuite La Gaffière et L'Auzon.

Des mesures de précaution ont été prises et maintenues pendant toute la nuit, interdisant notamment la consommation d'eau potable issue de captages privés sur les communes de Bollène, Lapalud et Lamotte-du-Rhône.

L'arrêt de l'irrigation agricole issue des rivières La Gaffière et L'Auzon, et l'interdiction des activités nautiques et la baignade sur les plans d'eau du Trop-Long, du Baltraces (Bollène) et des Girardes (Lapalud) sont également prévus.

Parallèlement, la pêche et la consommation de poisson sont interdites dans les deux rivières concernées, ainsi que dans la Mayre Girarde et le lac du Trop-Long, selon les préfets.

De son côté, l'organisation écologiste Sortir du Nucléaire a contesté dans un communiqué "les avis rassurants des autorités", jugeant "en effet impossible qu'un tel rejet, contenant de l'uranium, n'ait pas de conséquences importantes sur l'environnement et peut-être sur la santé de riverains". Elle a appelé à une mobilisation antinucléaire internationale samedi à Paris.
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Message par Domi »

Pétrole : la fin d'un monde

Avec un baril de pétrole dont le prix a quintuplé en 5 ans et qui se rapproche inexorablement du seuil symbolique des un dollar le litre (159 dollars le baril), nous entrons bien plus rapidement que prévu dans une nouvelle ère économique dont le grand défi est devenu la substitution de l’énergie par l’information à tous les niveaux de production et d’organisation de nos sociétés.

On estime qu’il reste environ 160 milliards de tonnes de pétrole conventionnel à extraire. En supposant que la consommation mondiale reste à son niveau actuel - 4 milliards de tonnes par an - il nous reste donc à peine plus de 40 ans de consommation. Or, selon l’AIE, la consommation mondiale de pétrole pourrait passer de 4 à 6 milliards de tonnes d’ici 2030 à cause notamment du développement économique accéléré de l’Asie.

Certes, ces estimations ne tiennent pas compte des réserves sous forme de pétrole non conventionnel, schismes bitumineux, pétrole profond, ni des progrès qui peuvent intervenir dans le taux de récupération des gisements mais ces variables ne changent pas fondamentalement la donne et ne pourront que nous faire gagner une ou deux décennies supplémentaires. L’exploitation de ce pétrole non conventionnel a en outre un coût énergétique et environnemental considérable.

Globalement la consommation énergétique de l’humanité s’élève à un peu plus de 10 gigatonnes d’équivalent pétrole par an et le pétrole représente donc, à lui seul, près de 40 % de cette consommation mondiale.

Nous pouvons bien sûr parier, comme le font les Etats-Unis, sur l’innovation technologique, pour accélérer le basculement vers "l’aprés pétrole" mais s’en remettre exclusivement à la technologie (qu’il s’agisse du charbon "propre, de la séquestration de carbone, de l’hydrogène ou des énergies renouvelables), sans remettre en cause fondamentalement nos modes de vie, relève à mon sens de l’illusion dangereuse. Nous devons en effet changer radicalement de perspective d’approche et admettre que le vrai défi consiste d’abord à réorganiser nos économies et nos sociétés de manière à réduire à la source nos besoins en énergie et à instaurer en principe généralisé la recherche de la sobriété énergétique et d’une croissance économique écocompatible.

Sachant qu’un humain sur deux vit à présent dans les villes, cela suppose notamment une réorientation profonde de nos conceptions et politiques d’urbanisme, d’aménagement du territoire et de transports afin de contenir l’étalement urbain et de repenser nos villes de façon à optimiser leur efficacité énergétique et leur empreinte écologique en concevant des unités urbaines qui intégreront, au lieu de les dissocier, les pôles de travail, de logement et de loisirs.

Cette question de l’urbanisme et des transports est capitale en matière énergétique et environnementale. Une étude du MIT a par exemple montré que la consommation énergétique moyenne d’un habitant d’Atlanta, ville américaine à l’urbanisme dispersé, était 7 fois plus grande que celle d’un habitant de Barcelone, ville méditerranéenne à l’urbanisme dense. Même si cela n’est pas facile dans un pays où beaucoup de familles rêvent de vivre dans une maison individuelle, nos responsables politiques doivent avoir le courage d’ouvrir ce débat sur la densification urbaine. En trente ans, la distance moyenne parcourue en voiture pour se rendre de son domicile à son travail a été multipliée par trois et nous devons absolument inverser cette tendance qui n’est plus tenable, ni économiquement ni écologiquement.

Nous devons également avoir le courage d’ouvrir un vrai débat démocratique sur la question de la restriction de l’usage de l’automobile dans les centres ville et de l’instauration de péages urbains modulables en fonction du nombre de passagers, de l’heure ou du type de véhicule. On peut imaginer aller plus loin en accordant des réductions d’impôts ou de taxes aux entreprises ou particuliers particulièrement sobres en matière énergétique. Il faut également, grâce à un cadre législatif et fiscal adapté, favoriser l’essor du télétravail afin qu’il représente d’ici 10 ans 20 % du temps consacré aux activités de services publics et privés.

De récentes études scientifiques montrent que, compte tenu des délais liés à l’inertie thermique des océans, si nous voulons stabiliser le climat, il nous faut non seulement réduire de moitié au niveau mondial nos émissions de gaz à effet de serre mais tendre à une production énergétique totalement décarbonnée d’ici la fin de ce siècle.

Pour atteindre de tels objectifs, le développement massif, même de plusieurs ordres de grandeur, de la production d’énergie renouvelable (y compris le nucléaire), bien qu’absolument nécessaire, n’est qu’une réponse partielle et insuffisante et nous devons d’abord réorganiser en profondeur nos économies et nos sociétés autour du concept de sobriété énergétique et de productivité informationnelle et cognitive en réduisant à la source nos besoins globaux en énergie et en améliorant de manière considérable l’efficacité et le rendement énergétique dans l’ensemble des activités humaines.

Notre civilisation va devoir apprendre à produire et à transformer le maximum d’information en connaissance et en richesses en utilisant le minimum d’énergie et en recherchant systématiquement la valeur ajoutée écologique qui devra simultanément préserver la biodiversité gravement menacée, valoriser et utiliser les matériaux et produits naturels et intégrer le recyclage et l’ecocompatibilité de l’ensemble des productions industrielles et humaines dès leur conception.

Mais, à ce stade de réflexion, il faut éviter tout malentendu idéologique ou philosophique : un tel objectif ne signifie nullement la soumission au mythe dangereux du retour à une nature idéalisée, toute puissante et vierge qui n’a jamais existé. Depuis le néolithique, l’homme n’a cessé de transformer profondément la nature et son environnement pour survivre puis améliorer ses conditions de vie et ceux qui, s’enfermant dans de nouvelles formes d’intégrisme et de conservatisme, et remettent en cause la nécessité de l’innovation et du progrès scientifique, notamment dans les sciences du vivant, se trompent de combat et veulent répondre de manière simpliste et dogmatique à des défis planétaires complexes et globaux.

Pour réussir cette mutation de civilisation, l’espèce humaine doit plus que jamais mobiliser toutes ses capacités d’innovation, non seulement dans les domaines scientifiques et techniques mais aussi dans les domaines sociaux, économiques et démocratiques, pour concevoir de nouveaux modes et outils de gouvernance, de régulation et de contrôle socio-politiques. Il nous appartient, sans nous enfermer dans des cadres de pensée réducteurs, de faire preuve d’audace créatrice et d’être à la hauteur morale et intellectuelle des immenses défis que notre planète doit relever.

http://www.notre-planete.info/actualite ... _monde.php


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Re: SOS planète

Message par Domi »

mort du pétrole, c'est l'occasion d'une nouvelle naissance

ENFIN. Enfin, bébé joufflu occidental se réveille. Une sérieuse menace plane. Est-ce l'extinction des espèces 100 à 1000 fois supérieure à la moyenne? Est-ce le fait qu'un cinquième de la population mondiale meurt de faim? Est-ce la dangereuse pollution du stock d'eau douce de la planète? Est-ce la menace du réchauffement climatique?

Absolument pas, bébé joufflu s'inquiète surtout pour la hausse du prix du pétrole et l'effondrement de l'auto-multiplication magique de ses avoirs financiers. Eh oui, tout a une fin. Ce que nous nous acharnons à faire comprendre à nos enfants, la société ne l'a pas compris. Tôt ou tard, la source se tarit, le biberon est vide. C'est comme ça, il y a des limites. C'est une loi de la nature.

Fini les courses et sports auto-moto-bateau motorisés. Fini les déplacements en voiture dans tous les sens pour faire ses achats, aller au boulot, véhiculer ses enfants à l'école ou ailleurs. Fini les coups de klaxon, le vrombissement des moteurs, les bouchons, les gaz d'échappement… Fini les marées noires, les particules diesel, les guerres pour l'or noir…

Adieu kiwis, bananes et ananas. Adieu petits-pois "bio" d'Amérique Latine. Adieu agriculture intensive. Fini l'exportation de lait Européen en Mongolie productrice de lait. Fini aussi l'exportation de maïs Américain au Mexique ou de poulets Européens au Sénégal. Fini les bois exotiques des forêts tropicales pour nos meubles et terrasses. Fini nos chaussures, vêtements, jouets et ustensiles confectionnés par des petites mains des tropiques pouvant bosser jusqu'à 14 heures par jours dans des hangars sombres et mal ventilés. Fini l'exploitation de travailleurs Indiens ou Pakistanais travaillant 12 heures d'affilés souvent sous un soleil de plomb pour satisfaire la folie des grandeurs de Saoudiens qui n'ont toujours pas compris que sans pétrole il faudra venir à dos de dromadaires dans leurs grands lofts de 400m2 en plein désert. Fini aussi le rêve américain à Las Vegas en plein désert de Mojave où la consommation d'eau est 4 fois supérieure à la moyenne américaine.

Fini les vacances bien loin sur un coup de tête pour pas un balle… Fini les vols low-cost, la Costa del Sol ou Carcassonne en deux heures. Fini les croisières sur le Nil, les safaris au Kenya avec des Massais, un peuple guerrier drillé à poser comme Mickey à Disneyland. Fini les voyages exotiques avec des agences peu scrupuleuses du bien-être des populations locales et de l'environnement.

C'est sûr beaucoup de choses vont changer. C'est terrible, c'est affreux! Heureusement que les joueurs de foot ne fonctionnent pas au pétrole parce que nous serions proches de la fin du monde! Quoique la majorité de nos sportifs de haute compétition fonctionnent bien de plus en plus à une autre drogue tant la course à "la gagne" et au profit a envahi nos vies…

Mais avons-nous la moindre idée de ce qui se passe dans le reste du monde en dehors de nos petites considérations personnelles… Le pétrole représente 70% de notre dépendance énergétique, est-ce là des considérations personnelles??? Et alors? Personne n'a jamais dit qu'il était simple pour un drogué de se défaire de sa dépendance… Il faudra bien ça et quelques autres crises (alimentaire, eau, climat) pour nous mettre les yeux en face des trous. A force d'envolées lyrique, il serait peut-être temps de nous brûler les ailes non?

Dans les pays pauvres, 80% du budget des ménages est destiné à l'alimentation. Chez nous, nous n'y consacrons que 10 à 20%. Selon la banque mondiale, le prix des denrées alimentaires a augmenté de 85% ces trois dernières années. Faut-il faire un dessin de l'impact de cette hausse sur les pauvres?

La faute à qui? La faute au pétrole? Au climat? Aux pays émergents? Qu'est-ce qui a pris à ces Chinois et ces Indiens (près de la moitié de la population mondiale) de consommer comme nous? - Les américains, qui représentent 6% de la population mondiale, consomment 40% des ressources planétaires - Est-ce là une économie efficace? Un exemple pour l'humanité?

Jamais prêt à se remettre en question, l'occidental a beau jeu de rejeter la faute sur des causes secondaires. La cause première n'est autre que l'endoctrinement néolibéral ambiant et son acharnement à promouvoir une économie libre de marché fondée sur la concurrence. Toute proportion gardée, les trois facteurs précédemment cités (pétrole, climat, pays émergents) ne sont que mineurs par rapport à nos responsabilités en matière d'économie politique mondiale (OMC, institutions Bretton Woods, Club de Paris) et pratiques financières.

La promotion d'une agriculture d'exportation shootée aux intrants du monde pétrochimique occidental au détriment d'une agriculture locale de subsistance ne peut engendrer que dépendance et risques systémiques. Il en va de même pour la promotion d'une finance, d'un marché, d'un commerce et de capitaux libres, puisque cette liberté est à sens unique: beaucoup d'argent pour la spéculation, peu pour l'investissement et l'emploi; ouverture des frontières au Sud, protections douanières, subsides et aides fiscales au Nord; démantèlement, délocalisation, pertes d'emplois au Nord, exploitations et privatisations au Sud.

Dans son essence, la libéralisation ne sert qu'une minorité de nantis attachés à ses privilèges. L'économie de marché libre est un leurre! "Un rêve de bureaucrate ou de fanatique, un calcul économique de puissant, le calcul du renard libre dans le poulailler libre, et n'a par là même aucun intérêt pour l'efficacité économique" (anti-manuel d'économie, B. Maris). La libéralisation des marchés détricote le tissu social tout en faisant le lit de nos vices (Cfr. DOGME 6).

Mais qu'à cela ne tienne, le capitalisme s'adapte. Il est très fort, il sait comment tirer parti de ses propres incohérences. Dès lors, à la crise du pétrole, il répond par une agriculture massive de "bio" carburants. Le grand capital se lance à fond dans l'agro-business! Il expédie les indigènes, massacre les orangs-outangs, supprimes les jachères, assèche les tourbières pour produire un substitut au pétrole, plus "vert", plus "propre" et surtout moins dépendant de l'OPEP. Pratiquement tout le monde sait maintenant que c'est la plus grande mascarade du XXIème siècle. Mais les grands lobbies du pétrole, de la chimie, des biotechnologies et de la grande distribution poussent derrière, il y a du BUSINESS à faire. Ils jouent de tous leurs atouts financiers, médiatiques et structurels pour faire craquer les résistances. Information, désinformation, pots de vins, organisations "humanitaires" et mafieuses parallèles, tout est bon pour toujours gonfler le mensonge et par la même occasion le chiffre de leurs comptes en banque offshore.

Le grand capital ne s'est-il jamais posé la question de l'utilité réelle de ce chiffre sur un compte? Sans confiance, elle est totalement et désespérément nulle. A force de presser le citron planétaire et social à l'excès, viendra bien un jour ou la confiance sociale sera rompue et/ou les réalités naturelles s'exprimeront pleinement. Cyclones, ouragans, sécheresses ou inondations commencent à jouer un rôle dans la prise de conscience mais rien de tel que la hausse du prix du principal Baxter d'une société malade de son incapacité à se donner des limites.

La seule grande et triste nouvelle de la fin du pétrole, c'est que c'est encore la planète et "le peuple" qui en pâtit en premier. En témoignent les déboisements massifs en Amérique latine ou en Océanie pour les agro-carburants, les manifestations sur la baisse du pouvoir d'achat, les manifestations des producteurs laitiers, des agriculteurs ou encore celle des pêcheurs artisanaux.

Seule consolation peut-être, c'est que "les gens du peuple", des plus revendicateurs aux plus réfléchis finiront par couper le cordon de dépendance et à se serrer encore plus les coudes. Déjà expérimenté en Amérique Latine, en Afrique ou en Asie, quand la situation devient trop insoutenable, il y a rupture avec le système et réorganisation structurelle plus ou moins juste selon le degré de sagesse ambiant: soit on domine par la force (mafia, gang), soit on coopère. Dans le meilleur des cas, les plus démunis s'organisent, ils créent leurs propres règles, leur propre monnaie, leurs propres dépendances et hiérarchies sur de nouvelles bases, plus humaines et plus solidaires.

La mort du pétrole, c'est l'occasion d'une nouvelle naissance avec un accouchent dans la douleur. C'est l'occasion de tisser des liens avec ses voisins, de passer plus de temps dans son jardin en contact avec la nature, de s'organiser avec d'autres en collaborant, de repenser l'économie d'une manière plus juste, plus locale et moins égoïste, de faire passer l'être avant l'avoir…

Mais avant d'en arriver à une telle remise en question, le grand capital va poursuivre sa fuite en avant avec, par exemple, le recours aux sables bitumeux, au gaz, au charbon, au nucléaire et autres sources d'énergies court terme… Il va poursuivre sans relâche sa course effrénée au progrès dominateur jusqu'au jour où il ne sera plus possible de mentir à la réalité sociale et naturelle. Alors ce jour, l'humanité expérimentera un nouveau big-bang… Un big-bang qui sera soit celui de son autodestruction, soit celui de sa conscience.

Houben Patrick

http://ploutopia.over-blog.com/article-20670554.html
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