Riolettes-Racontottes

Les questions et remarques sur le patois comtois
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Beuillot
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Beuillot »

Le riolu a écrit :J'ai accumulé tous les mots de comtois que j'ai pu trouver. Bien évidemment je ne suis pas exhaustif.
Je suppose que tu es déjà allé voir , le riolu.
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.

Comme ça. Pour rien.
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lionel
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par lionel »

Le riolu a écrit :Je crois que les deux riolettes de "Pourquoi ça s'appelle ..." sont à rapatrier sur ce fil.
Je les ai ramenées ici et j'ai fermé "Pourquoi ça s'appelle ", pour éviter toute confusion. :;)
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Le riolu
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Beuillot a écrit :
Le riolu a écrit :J'ai accumulé tous les mots de comtois que j'ai pu trouver. Bien évidemment je ne suis pas exhaustif.
Je suppose que tu es déjà allé voir , le riolu.
Non pas encore ; merci de me le signaler.
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Le riolu
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Je viens de voir un article sur Pont de roide à travers les siècles sur le dernier" Vu du Doubs" page 6. J'arrive pas à vous l'envoyer. Peute bète de scanner Bon d'la ... Murie ! Va!
Désolé je n'ai pas eu le temps de la comtoiser.
Mais Y a que moi qui sait la vraie de vraie histoire. La preuve.


C'est la vraie histoire d'Edouard. mon cousin l'iouton. Roide à l'envers.

Pont de Roide


Edoir, était connu dans la région On ne savait pas si c'était un petit homme, un enfant, un lutin voire un iouton Il n'était pas beau, un peu hirsute et peu avenant avec sa voix rogue par contre il était gentil comme une crème. Toujours serviable, prèt à tous les caprices de ses clients.
Le métier d'Edoir était de faire traverser la rivière aux passants. Il connaissait mieux que sa poche, le fond et les rives. Il savait dévier tous les pièges du printemps qui amenait l'eau de fonte des neiges du Haut Doubs, en créant de nouveaux trous emplis de tourbillons
Toujours plié sous les poids des humains ou de leur charge. Il pliait encore plus son échine pour recevoir son paiement. Sa poche trouée n'en conservait pas grand chose; Les pièces tombaient souvent lors des traversées. De nos jours des orpailleurs se sont obstinés, à cause de cette légende, à chercher de l'or dans le Doubs. Sans véritable succés. Ils n'ont pu trouver au mieux que quelques pièces de cuivre ou d'étain.
Un jour la municipalité, en association avec le curé, le conseil général, le conseil régional, l'équipement, l'état, et peut-ètre le président de la république ou même Dieu, on se sait plus bien, décidèrent de construire un pont. La difficulté était grande : L'eau tourbillonnait, les rives s'effondraient le rocher était si dur qu'on n'arrivait pas à le perforer, puis le béton ne séchait pas, puis il s'effritait. Les travaux durèrent si longtemps que l'on accusa Edoir de détruire systématiquement les travaux. On en vint à le chasser.
Edoir partit complètement bouleversé, tout chamboulé, tout retourné, entièrement inconsolable de la méchanceté des gens qu'il avait servi dans les moments qui leur étaient si difficiles. Leur ingratitude l'avait blessé, détruit le coeur et carrément tourneboulé le corps. Ce corps qui souffrait de ne plus pouvoir travailler mais surtout de ne plus rendre service,
Le jour de l'inauguration vint enfin. Les plus hautes autorités devant le ruban tricolore se pavanaient.0 Ils disant tous : c'est moi qui ai fait le pont. Aucun d'entre eux n'avait bien évidemment touché une pelle, manié la barre à mine, ni surtout gaché la moindre brouettée de béton. Je ne pense pas qu'ils sachent la forme de ces outils melgré leur vantardises. Bien entendu les ouvriers aux mains calleuses qui avaient subi les quolibets et engueulades des patrons pour le retard étaient au dernier rang.
Quand le ruban fut coupé, les ventres en avant, le maire et tous les notables surtout, s'avancèrent. Stupéfaits ils stoppèrent interloqués ; Devant eux se dressait un grand escogriffe tout échevelé, tout roide, dans un costume élimé et rapiécé qui leur barrait le chemin en les regardant tous ensemble dans les yeux. Il leur dit : Vous étes des ingrats, j'ai souffert pour vous toute ma vie, j'ai courbé l'échine pour vous. Et maintenant vous m'avez oublié, jusqu'à mon nom. Ce pont sera le malheur de beaucoup.
Roide comme la justice, il faisait peur. Ce bonhomme bouleversant faisait bien penser à quelqu'un, mais on ne voyait plus qui. Personne n'osa franchir le pont. Tout le monde pensait à ce ROIDE bonhomme. On ne parlait plus que de cela dans les canis.
Comme que comme le nom est resté accolé à l'endroit et s'appelle maintenant
PONT DE ROIDE.
Il est étrange de remarquer que plus personne ne s'appelle plus du tout EDOUARD.

le riolu
Modifié en dernier par Le riolu le mer. 08 oct. 2008, 0:49, modifié 1 fois.
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Ce soir la rue Georges BIZET.

Vous croyez ètre fort en culture musicale et croyez bien entendu (entendu de la musique par là?) que Georges Bizet est un musicien français, que c'est un compositeur que c'est le brio de l'instrumentation, de la pureté mélodique, que c'est l'auteur de la symphnie en ut (1855), les pècheurs de perles (1863 opéra), la jolie de Perth (1866 opéra)jeux d'enfants (1871 pour piano), l'arlésienne (1871 pour piano), et surtout Carman (1875 drame lyrique) .
Mais non, mais non ! Le riolu va enfin vous révéler la vérité vraie.
rue Georges BIZET



Georges, le petit armalli (travailleur agricole), était parti pleurer dans la grange. Martine l'avait abandonné avec froideur ce matin. Tout à son chagrin, il ne vit pas sortir de sous le foin où il avait passé la nuit, le gentil youton (lutin).
"Pourquoi donc pleurer ainsi mon ami?" "Ma mie m'a laissé tomber tantôt." "Eh bin, je vais t'aider : Je vais faire courrir le bruit que tu es le gaichon (garçon) qui bique (embrasse) le mieux de toute la contrée." Ainsi fit le iouton. Au début Georges fut très content, toutes les gaichottes (filles) se suspendaient à la nuque de son cou (cou, tout simplement), mais quand toutes les veyes (vieilles), les gâguilles (lourdes), les ouilles (sottes), les croilles (laides) et tout ce qui porte jupon, le boquait (embrassait) sans dépondre (sans trève), à toute heure du jour et de la nuit, il fut très ennuyé. Au bout d'un mois, Georges, extrèmement beko, grebi (atigué) dut s'aliter. Même là, toutes les femâles (femelles) du canton venaient le relancer. N'en pouvant plus il se retira dans un couvent.
Toutes les filles se souviennent avec émoi de Georges le bizeux, celui qui bizait si bien. Demandez à toutes les saônnettes qui est Geoges Bizet. Aussitôt vous les verrez rosir d’émaillement (d'émotion).
Le riolu
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par lionel »

Le riolu a écrit :Il est étrange de remarquer que plus personne ne s'appelle plus du tout EDOUARD.
Le dernier a disparu en 1995. :invis: Bon, je rappelle que la politique est proscrite par la :charte: :jesors:
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Le riolu
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Ce soir je vas vous conter la rue des pommiers.
La rue des pommiers

EI a bin longtamps au jour de la Noue (Noël), un roulier (routard, travailleur saisonnier) vint à toquer (frapper à la porte) de chez la veuve Berthe. Cette femme était gentille, bien que très pauvre, son mari un éternel égrali (assoiffé) ne lui ayant laissé que des dettes en héritage. Comme que comme (malgré tout), la Berthe lui offrit la bafrée (le repas) qu’elle se préparait pour cette fête divine.
A la fin du repas, elle lui donna une pomme. Alors le roulier lui dit ? la première chose que tu feras demain matin tu le feras toute ta vie ?. Pensant à une riolette, la Berthe s’en fut couchâ (coucher). Comme de coutume , le roulier déposa en signe de confiance son couteau , pour ne pas tuer son hote et son briquet pour ne pas mettre le feu à la grange. Puis il monta au percher (grenier au dessus de la grange).
Le lendemain matin, à(de) bonne heure n’y pensant plus, la veuve Berthe ne guetta (remarqua) pas que le couteau & le briquet avaient disparu. Elle pensa que le roulier dormait encore, alors, elle sortit ceuillir ses trois dernières pommes, pensant en faire une compote pour le roulier et elle , mais il avait disparu. Regardant alors son pommier elle vit avec stupéfaction l’arbre chargé de fruits. Plus elle en cueillait, plus l’arbre en donnait. Elle se mit à les vendre, à en faire des confitures, des compotes etc...
Dans la rue des pommiers, les arbres ont cette réputation, de donner toute l'année. Voulez-vous aller vérifier?
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par gfbertrand »

Merci Le riolu, continue, moi j'aime çà et je ne dois pas être le seul.Image Image
gf
Si parfois tu te sens petit, inutile, démoralisé ou dépressif n’oublie jamais que tu as été un jour le spermatozoïde le plus rapide de la bande.
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Gogol
ou la riole de la bergeur'


Ca y est, je sais enfin pourquoi ma belle littérature, mon inéfable prose, que j'envoie d'un clic léger à la Cancoillotte, disparaît insidieusement dans les brumes des marécages de Saone. C'est parait-il, c'te viausse (sale bète) de berger', ou plutot, m'a-t'on dit c'te peute bète de la Bergère, encore un monstre mythique qui nous fait peur, qui nous tient éveillé au milieu de la nuit et que noun (personne) il a jamais vu ni rencontré. Brefle, c'te gogeule, je dirais même plus, c'te grande gueule, lorsque je compose mes mots Doubs et sucrés, il faut dire que j'y met du coeur et beaucoup de temps pour peaufiner mes maux, choisir des termes délicats et intèresser l'immense public qui me salue à chaque saillie (pas beaucoup, faut pas éxagérer quand même) ; Où j'en étais, moi? Ah oui! Cette grande Gogole, quand je joue du Xavier, pardon, du clavier, de mes mignons doigts velus, ELLE croit que j'fous rien, Non mais sans blague, de quoi elle s'mèle, c'te murie! Elle croit que j'glande, que j'me tripote le giggin (esprit). Hein ? EH bien ! Non ! Je bosse comme un chameau; D'ailleurs, j'ai soif ! Je me vide à boire (bois) comme un chameau, des litres de kawa (café) et de thé. Comment voulez vous que je tienne le coup, que je vous tienne la jambe jusqu'à tré (trois) heures de la pique du temps (du mat). Regardez l'heure d'envoi, vous beuillerez (verrez) bien. D'ailleurs, faut que je bouge, j'ai mal au coeuche (derrière) d'ètre assis ainsi. j'ai pas l'habitude, je suis plus souvent en train de brequiller (bricoler) dari (derrière) l'établi à faire des buchailles (raboter) du sapin. faut pas que j'oublie de faire mon cercueil si tant que (tellement) ça sent le sapin c't'histoire.
Et, comme la gogoule el' croit que j'me suis endormi, sans me demander la permission elle me déconnecte, c'te montbéliarde (vache). Elle croit que j'me fais ma gymnastique nocturnale (tiens j(pourrais p'tet faire de la politiquitude, , je pourrais me convertir, plutot me reconvertir), elle me coupe les vivres, plutot la raison de vivre. Alors, moi, bien sur j'avais pas appuyé sur le bouton du magnéto « Clic COPIER ». Alors moi, j'l'ai dans l'baba. Tiens, lui aussi il a rencontré un génie, Baba, mais plus mieux bien que ma gougoule. Alors forcément, j'perds mon message et j'tape du pied par terre, pas sur le xavier, pour pas casser la machine.
Vous voyez, c'est simple quand l'explication est courte et qu'on ne vous embrouille pas avec textes à rallonges qui font que les touches, oh! oui, je touche, sont déjà à moitié usées et que l'encre du début a séché depuis longtemps. Je ne m'étendrais pas plus sur le sujet. Encore qu'un beau sujet, bien en rondeurs, pourrait me donner des idées, et me faire envie.
Ca claire (éclaire) encore chez toi ?

le riolu.
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Vous vous souvenez de la riole de la Berthe, voici la suite.
rue de la fontaine


La cousine de la berthe, la Mathilde, habitait non loin de là. Cette femme acariâtre et avare, apprit l’histoire des poums (pommes). Un soir de la Noue (Noêl), on toqua à sa porte. Ayant jeté un regard soupçonneux par le judas, pensa reconnaître le trolard (vagabond) de la Berthe. Elle lui ouvrit sa porte pensant en tirer bénéfice. L'homme lui demanda l'hospitalité pour la nuit, En ragonnant (ronchonnant) , la mathilde lui versa une soupe clairette. Et au moment d’aller se coucher le roulier (routard) lui dit enfin : - Ce que tu feras demain à la pique du jour (matin), tu le feras tout au long de ta vie. - D'accord, d'accord ! posez votre couteau et votre briquet là ! Je ne veux ni crime, ni feu cette nuit !
Ca y est; C'était le bon! La fortune de la Mathilde était faite. Que d'or, que d'or en perspective. Elle attendit que le roulier aille se coucher, tendit une oreille dans la grange ; Pas de bruit, C'était bon ; Elle alla chercher au fond de l'armoire, sous la planche, une cassotte (petite boite) qui ne payait pas de mine, Elle l'ouvrit, ota le chiffon qui protégeait son trésor et contempla sa fortune, ainsi éblouie pendant longtemps, avant d'y plonger les doigts et enfin les mains.
Toute la nuit elle compta son or, le caressa, le frottant, le recompta, espérant être ainsi quand (au moment ) le champ du coq . Mais elle s’endormit. Le lendemain à la reveuillée (au matin) , la nature étant exigeante elle courut derrière chez elle, releva ses jupons, s'accroupit pour faire pipi. Comme elle était le coeuche (cul) àl'air, elle commença par mouiser (péter) avant de quisser (pisser). Ce vent qu’elle lâcha fut terrible, et sa trissette (giclée) très abondante. Tant que cela n'eut point de fin,
C'est ainsi que naquit la rue de la fontaine et parfois tout le village est inondé par l’eau qui vient de là.

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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Ce samedi vous allez savoir la vraie origine de la rue des fooses C'est toujoursà Saone.
Rue des Fosses
Le poutyu du Tsankrou



Dans le cani (café), juste à côté du dérobe vin (trappe menant au cellier), la cagne (prostituée) du village était abouclée (accoudé solidement) au comptoir en train de cauvana (vider) un baquot ( cépage rouge) un peu fier (acide), qu’ on aurait dit une relavure (eau de vaisselle). “ Las moi ( hélas, pauvre de moi)” disait elle, “ les requillous (jeunes garçons qui redressait les quilles) du pays ne savent plus gauillardet (courir le cotillon) je suis arrête (en cessation de travail) depuis un mois. Ils savent plus que boquer (embrasser) leur blonde (amoureuse). ” Le Tsankrou (ou tsancre : diable) ne manque jamais une miette des conversations même les plus iodotes (idiote). Il propose à cette cancouaille (femme bavarde) un marché : Je t’enverrai tous les saônois de sexe mâle mais je prendrai l’âme du premier garçon qui se présentera chez toi. Le lendemain, vêtue de tréli (tissu léger), aspergée de sentibon (parfum), la vouerie (femme de mauvaise vie) n’attendit pas longtemps avant d’entendre toquer (heurter, frapper à la porte) et voir la ticlette (tiquelet ou tiquelette : poignée de porte) tourner. Entra alors, le plus innocent des bouèbe (petit enfant) tout juste sorti du bré (berceau) pour lui porter son maillet (litre) de rouge.
De rage le Tsankrou frappa du pied, tant (si) bien qu’il s’enfonça dans le sol. Oon appelle cet endroit : Le poutu (trou) du Tsankrou, ou les fosses du diable et qu’il ne fait pas bon troler (traîner) par là.


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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

En ce jour de doumanche, c'est le jour de repos parait-il. alors je vais vous sortir une niolerie (sotise). Alors j'vais pas me fouler l'auriculaire à me fourgonner les étagères à crayons pour y chercher des gaguilles (petites crottes) . Oui je sais c'est pas beau mais les mauvaises habitudes reflexes sont indécrottables. Ben si justement je les déguille (décrotter).

La rue du repos.

Le chateau de Montfaucon abritait une famille de sept magnifiques greluches (filles sottes), d’une gentille maman et d’un papa-ogre dont la seule richesse était une paire de bottes magiques qui lui avaient fcile (permettait) de nourrir sa famille nombreuse, en arquant (marcher à grand pas) sept lieues à chaque enjambée, car il était roulier (transporteur) 24 heures par jour.
Tous les jours, il partait dès quatre heures du matin pour délivrer (eh oui ! C’était un délivreur, d’ailleurs on a failli l’appeler zorro ; mais comme il avait l’honnèteté de ne pas porter de masque, il est resté dans l’anonymat sous le nom de l’ogre.) Bref il délivrait des messages et des colis. La Tante Arie et non cet imposteur de Père Noel, lui confiait ses plus précieux paquets à l’époque de Noel.
Un jour qu’il avait capturé un petit truand et ses sept gachenots (frères) voleurs, il égorgea ses filles, par ce que ce petit brigand leur avait volé les couronnes. Il aurait du s’en méfier et les manger bien avant. Il les houksait (poursuivre), il courrait toute la contrée sans discontinuer (s'arrèter). Aveuglé par sa volonté de justice il ne pensa pas que ces chenapans, que dis-je assassins s'aboucheraient (se cacher) dans les bois les plus touffus, ceux de la chevillotte. En effet ils n’avaient pas facile (pouvoir) de courir bien loin avec leurs petites jambes riquiquis.
Recru de fatigue, il se reposa au flanc d’une colline et se creusa une couche pour un repos, oh combien mérité. L'ensuite (la suite) vous la connaissez : l'ablette (petite personne) petit voleur Poucet lui prit, et ses bottes et son travail. Si vous rencontrez un va-nu-pieds qui cherche du travail, aidez-le ce n’est qu’un ogre sans emploi. Il vous en sera éternellement reconnaissant. Il pourra vous débarrasser de tous vos bètes ou vos amis encombrants, en particulier des amis iodots (bètes).
Quant à l’ogre qui poursuivait le petit poucet et ses gachenots (frères), sachez que c’est sur ce cret (colline) qu’il s’est reposé. On voit encore sur le sol la marque de sa hanche gauche de son épaule et du crétot (tertre) où il a posé sa tète, là où il a pris quelque repos, les saonois ont pris l’habitude d’y déposer ceux de leur communauté qui ont mérité le grand repos.
C’est la rue du repos.

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Re: Riolettes-Racontottes

Message par claudibus »

Bonjour

Très content qu'on parle du centre du monde: Saône où je fais deux fois par an un pélérinage circulaire en suivant au plus près les limites de la commune, sauf les marais qu'il est très dur de traverser en ligne droite sauf en empruntant ce qu'il est convenu d'appeler la voie romaine.

Riolu tu marches sur mes plates bandes, et c'est pas une raison pour dire n'importe quoi.

Pour ton information:

Les frères Maire et Alix Champlon sont trois soldats de Saône morts en 1940.
Le conseil municipal a décidé dans les années 1970 (vérifier la date) de baptiser les nouvelles rues du nom des soldats morts pendant la guerre 39-45.

Si vous voulez un joli conte pour vous narrer pourquoi il y a des marais à Saône allez à la bibliothèque et demandez un recueil sur les légendes comtoises.
Vous y lirez comment le seigneur de Montfaucon amoureux d'Eve de Côtebrune l'enleva et comment la volonté divine punit ce rapt en engloutissant les deux jeunes gens et leur cheval dans un sol se dérobant soudain sous leurs pieds.

Et comme disait Gaucher de Chatillon, connétable de France ; qu'on cesse de raconter ces sornettes qui feraient rire mon cheval.
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

claudibus a écrit :Bonjour

Très content qu'on parle du centre du monde: Saône où je fais deux fois par an un pélérinage circulaire en suivant au plus près les limites de la commune, sauf les marais qu'il est très dur de traverser en ligne droite sauf en empruntant ce qu'il est convenu d'appeler la voie romaine.

Riolu tu marches sur mes plates bandes, et c'est pas une raison pour dire n'importe quoi.

Pour ton information:

Les frères Maire et Alix Champlon sont trois soldats de Saône morts en 1940.
Le conseil municipal a décidé dans les années 1970 (vérifier la date) de baptiser les nouvelles rues du nom des soldats morts pendant la guerre 39-45.

Si vous voulez un joli conte pour vous narrer pourquoi il y a des marais à Saône allez à la bibliothèque et demandez un recueil sur les légendes comtoises.
Vous y lirez comment le seigneur de Montfaucon amoureux d'Eve de Côtebrune l'enleva et comment la volonté divine punit ce rapt en engloutissant les deux jeunes gens et leur cheval dans un sol se dérobant soudain sous leurs pieds.

Et comme disait Gaucher de Chatillon, connétable de France ; qu'on cesse de raconter ces sornettes qui feraient rire mon cheval.
OH ! Chouette ! Enfin quelqu'un qui peut me parler de Saone !
J'ai inventé toutes ces histoires par ce que justement noun pouvait m'en parler.
J'ai passé en revue toutes les rues de Saone.
Je vais surement te tarabuster pour des infos.
Mais surtout n'oublies pas de me corriger ou me morigéner pour mes erreurs. Evidemment celles qui sont grosses comme des fermes comtoises sont voulues.
Je rectifierai mes riolettes.
Merci encore.********
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Riolu tu marches sur mes plates bandes, et c'est pas une raison pour dire n'importe quoi.

Au fait, qu'est ce que c'est " tes plates bandes" l'histoire de Saone ou des racontotes.?
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Je sais que je n'aurai pas le temps d'attendre demain pour une nouvelle riolette. Alors voici celle de demain.
Rue des Champs



Tout pequignot (petit) le Robert n’avait qu’une aivisaie (idée) en tête, devenir armailli (travailleur agricole) comme son père pour aller aux champs les vaches (garder les vaches dans une pâture). Et dés bottet (petit homme, enfant), avec une paire de traquets (vieux souliers) du grand frère, le v’la, pour la toute, (définitivement) parti en champs, toujours par le même traje (petit chemin entre des maisons ou des champs) vers les tchampaignes (plaine unie). Il devint mari (apprenti) pégot (paysan), seul, dans les empusous (creux dans une pâture) à observer les mouches bénies (abeilles), les tarpies (ou boussots: taupes), les teuchons (blaireaux) ou les davouets (orvets). Le pequiniot (petit enfant) se régalait de guiguilles (cerise sauvage, fruit de peu de valeur), d’ovaiseux (épinards sauvages), des neusilles (noisettes), ou de panouilles (maïs). Un jour tout de même, jeune homme, il alla voir un trouille bondon ( négociateur en mariage), pour lui trouver une fene ( femme). Ce taiseux (silencieux), qui n’avait jamais à qui parler si ce n’est à ses cabes (vache ou chèvre), ne savait point causer aux filles, si ce n’est pour leur dire des trueries (sottises). Aucune fille ne consentit à le rencontrer.
De désespoir, le grelu (pauvre diable, malheureux) décida de faire la vie. L’auberge ne connaissait plus que lui comme client, si tant que sa goueillotte (porte monnaie) fut vide, qu’il fut à cul (à bout de ressources, aux abois) et grévi (grevé) de dettes. Toutes les dondaines (grosses femmes) et même les brioules (folles) se moquaient de lui. Un beau jour il partit par la vie (chemin) aux champs.
Nun (personne) ne le vit revenir par ce chemin qui devint la rue des champs.

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Re: Riolettes-Racontottes

Message par claudibus »

bonjour

A propos de la glace

Effectivement on extrayait des blocs de glace des étangs des marais de saône quand ceux ci étaient gelés.

Glace qui était livrée aux commerçants de Besançon.

J'ai connu un homme qui a fait ce métier dans les années 1910 1920

De là à dire que la glace était stockée dans une grange de La Couvre !

réfléchissons 5 minutes SVP :

1) la glace c'était en été que les commerçants étaient demandeurs

2) dans ta grange elle avait le temps de fondre entre janvier et juillet

3) As tu déjà entendu parler de la glacière de Saône? Il y a une rue qui s'appelle comme ça sur " la vielle route " de Mamirolle.

C'était la maison tout en haut de la côte où le propriétaire avait creusé une cave très profonde où étaient stockés les pains de glace du marais comme dans la glacière naturelle de Chaux les Passavant

4) et l'été de nuit pour limiter la fonte une voiture à cheval allait livrer à 4 heures du matin à Besançon
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Le riolu
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

J'ai visité cette cave où il y a maintenant des portes et éléments de carrosserie, chez le meccano. Pour y descendre les pains, il y avait 2 rails qui passaient par un grand larmier, toujours là.
De plus les proprios de la glacière de la couvre m'ont parlé de cette activité dans les marais. Cette maison est actuellement en ruine
Mais j'ai été surpris aussi.
Parler beaucoup est une chose, parler à bon escient en est une autre.
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Le riolu
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

Avant de vous envoyer cette riolette, j'ai demandé la permission au meccano de parler de lui. C'est un gars aussi frapadingue que le riolu.
Rue de la Glacière


Il y a bel age (longtemps), vivait sur le crêt (colline) des Hurlevents, Amédée le bien nommé, un maignin (réparateur), que l’on surnommait Dédé les bacchantes, à cause de ses terribles moustaches. Tous les gamins en avaient peur, car les parents racontaient à leurs enfants qui rougonnaient (rouspétaient), que s’ils n’étaient pas obéissants, le Dédé allait les emporter dans son immense cave pour les mettre dans de la glace. Nul n’osait imaginer ce qui pourrait arriver ensuite. Cela suffisait pour que les enfants n’aillent pas trôler (baguenauder) par là, et restent sages. La légende s’amplifiant, vous savez bien comme que (comment) sont les gens, à tout inventer et n’importe quoi, la Glacière garda ce nom si effrayant. Un jour, jour de malheur, deux ptiots (petits) bisontins qui n’avaient que peu d’instruction, la preuve ils ne savaient pas différencier un bot(crapaud) d’une botte, ni même un cro (corbeau) d’un cro(curé), c’est vous dire, cherchèrent le glacier en pensant que Dédé les bacchantes ne pouvait qu’être un marchand de glace. Ils trouvèrent le Dédé qui comble de l’horreur, leur proposa de visiter sa célèbre, immense et redoutée cave. Une heure après on vit redescendre par le grapillot (chemin raide) les deux enfants en train de trusser (sucer) une glace qu’il leur avait offert.
Il existe de belles légendes auxquelles un malheureux concours de circonstance fait perdre toute crédibilité. Comment voulez vous que les parents aient quelque autorité sur leurs enfants maintenant. C’est la pagaille.


Le riolu
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Re: Riolettes-Racontottes

Message par Le riolu »

J'ai fait une erreur de vie en adressant une riolotte à Ivy. Un hors sujet Comme je ne peux pas strater, je recopie dans ce traje cette racontotte.
Messagede Le riolu le Mar 14 Oct 2008, 2:53
J'te l'avais promis, Ivy , la voici :
Saint Vit
A l'école primaire, deux gaichons (garçons) étaient comme tous les gachenots (garçons) de leur age , et surtout par la suite, obsédés par les gachottes (filles), mais en particulier par ce qu'il y avait sous leurs robes. Un beau jour, vers la fin de l'année scolaire, il faisait du beau temps, ils décidèrent de savoir et organisèrent un concours de ''miss de l'école''. Bien évidemment, ils étaient le jury tout puissant.
Comme ils avaient vu faire à la télé, ils les firent parader une par une puis en maillot de bain et quand les gamines (filles)étaient en confiance ils leur demandaient de soulever leur camisole (chemisier). ''Les seins, vite !'' était devenu leur leitmotiv. Les seins, vite ! les seins, vite ! Décus, ils ne voyaient pas de différence avec les poitrines de leurs copains ou les leurs. Ils ne voyaient que des piqures de tavins (taon), ou des oeufs au plat. Le Dam en avait plus , lui !
Complètement dégoutés, ils décidèrent d'annuler le concours ; Il est dommage que la maitresse n'eut pas participé au concours, elle aurait gagné facile (facilement), haut la main.
Comprenant qu'elles avaient été victimes d'une escroquerie, les deux plus grandes filles de Cm2 décidèrent de leur rendre la monnaie de leur tunes (piécettes), A leur tour elles se mirent à monter le concours du ''meilleur garçon de l'école''. Le processus fut en tout point semblable. Après un tour de podium derrière l'école, là où le maitre ne pouvait pas les beuiller (observer). Puis vint le tour des maillots de bain, puis tout nus. Puisque nous voulons les meilleurs, alors les saints, vos vits ! Dépéchez vous, enlevez les slips ! Les saints, vite !
En fait de vits, elles ne virent que des quéquettes. Les garçons en ont fait une spécialité là-bas.
Allez voir le club de volley, vous verrez que c'est leur spécialité, les quéquettes. A tous les matchs, ils en abusent pour gagner. Au grand dam de Dam qui regarde tout ça des tribunes.

le riolu.

ndlr. La quéquette, aussi appelée feinte, est une attaque qui semble ètre puissante, mais la trajectoire de la balle se termine mollement derrière le contre, et qui empèche ainsi la défense basse de remonter le dit ballon, marquant ainsi un point et minant le moral adverse par son semblant de facilité.
Coiste don lou veil ! (Tais toi donc le vieux)
Parler beaucoup est une chose, parler à bon escient en est une autre.
Sophocle.
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