Oui,mille fois Eustache,c'est en effet menue qu'il faut comprendre dans ce mot,maigriotte,sac d'os,ou encore écressie,les mots ne manquent pas pour ce genre d'état.
J'ai trouvé ce mot ,dans le texte ci-après,qui n'est pas signé.
Mais sa mère lui avait donné une pomme toute tâlée, et elle ne voulait pas la manger. Alors je lui ai dit : "serre-toi, je vais aller parler à ta mère", et je suis parti chez sa mère. Quand je suis arrivé devant elle, une meussotte, voire sec comme un coup de trique, j'ai vite remarqué son tic ; elle miguait sans arrêt. Je lui ai dit : "y'a pas bésef à manger dans ce que vous avez donné à vot'fille". "Je sais", répondit-elle, "j'ai pas fait attention, je regardais les haricots trésir dans le jardin et j'ai beugné la pomme contre la table". Si des fois ça vous toque, on vous en r'causera, on en a encore bien mieux vu, las moi, on a, bien des maux, pis le nouveleu est aux champs. C'est plus l'moment de bsiller. Y'a encore les reuchtis à cuire. E lé nô monsieur qu'vin. À la r'voyote ou à la r'voyure.
Mais sa mère lui avait donné une pomme toute abîmée à la suite d'un choc, et elle ne voulait pas la manger. Alors je lui ai dit : "pousse-toi, je vais aller parler à ta mère", et je suis parti chez sa mère. Quand je suis arrivé devant elle, une femme menue, voire très maigre, j'ai vite remarqué son tic ; elle clignait des yeux sans arrêt. Je lui ai dit : "Il n'y a pas beaucoup à manger dans ce que avez donné à votre fille". "Je sais", répondit-elle, "je n'ai pas fait attention, je regardais les haricots en train de germer dans le jardin et j'ai cogné la pomme contre la table". Si jamais ça vous dit, on vous en reparlera. On en a vu encore bien plus. Oh la la ! Pauvre de moi, on a bien des misères et le gros foin est aux champs. C'est pas le moment de se tortiller. Il y a encore les "pommes de terre" à faire cuire. Nos messieurs arrivent. Au revoir !