vieux sage a écrit :
César dit que la colline-oppidum a sur deux côtés les pieds baignés par deux rivières. Or sur la photo ci-dessus c'est le saint-André qui a les pieds baignés par une rivière. Il faudrait englober le tout : et la partie orientale est à l'orient, c'est-à-dire à l'emplacement de la ville de Salins.

Cher vieux-sage, Dans le chapitre 69 du B.G., César emploie tour à tour le mot "colle" ou "oppidum" . Il me semble que la traduction de ces deux mots ne pose aucun problême . Pour "oppidum" le mot existe en français, donc gardons-le sous sa forme originale pour éviter de déformer le texte . Pour "colle" ou "collis" employons "colline", ce qui me paraît très raisonnable . Voici le texte de César:
Ipsum erat
oppido Alesia in
colle summo admodum edito loco, ut nisi obsidione expugnari non posse videretur. 2 Cuius
collis radices duo duabus ex partibus flumina subluebant. 3 Ante id
oppidum planities circiter milia passuum tria in longitudinem patebat: 4 reliquis ex omnibus partibus
colles mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio
oppidum cingebant. 5 Sub muro, quae pars
collis ad orientem solem spectabat, hunc omnem locum copiae Gallorum compleverant fossamque et maceriam sex in altitudinem pedum praeduxerant ...
Il s'agit de comprendre qu'à Salins, vu de la plaine de 3000 pas, on voit une colline formée du mont Saint-André et du mont de Chateau sur Salins . Cette colline est séparée en deux parties par une dépression déclive, qui prend naissance à la grange Salgret et qui débouche dans la vallée de la vache à Pretin . Or vu de la plaine cette dépression est assez légère si on en considère les proportions . Le fort St-André et l'oppidum culminent à 600 et 630 m, et la dépression se situe aux alentours de 500 m, la plaine s'étend à une altitude de plus ou moins 340 m . En avant de la "double colline" s'étend parallelement à la plaine, une côte dont la régularité ne souffre pas de la dépression .
Reprenons donc le texte de César:
Dans la première phrase, on lit que l'oppidum (place fortifiée, contenant ou pas des habitations), se situe au sommet d'une colline . Jusque là tout paraît normal, puisque c'est très souvent le cas . Ensuite il nous apprend que la colline (que nous appelerons double-colline pour une meilleure comprehension) est "lèchée" par deux rivières de deux côtés, ce qui est le cas à Salins avec d'une part la Furieuse et d'autre part la Vache . Ok ? Ensuite, il nous explique qu'en avant de l'oppidum s'étend une plaine sur une longueur de 3000 pas, ce qui est le cas avec la plaine de Marnoz . Ce même oppidum étant entouré de collines de même hauteur de tous les autres côtés, et ce à faible distance . Ceci est vrai si on considère qu'à Salins, l'oppidum est entouré par le mont St-André et le mont Bégon . Ce qui te pose un problême, Vieux-sage, c'est la phrase qui suit; sub muro, ... Je vois les choses comme ça:
A l'est, au-dessus de la "grange Salgret", l'oppidum est barré par un mur dont Billy nous a montré une superbe photo, il y a peu de temps . Sous ce mur, se situe la depression dont j'ai parlé plus haut, si elle n'est pas située à l'est de la double-colline, elle se situe tout de même, sur la partie est de celle-ci, à l'est de l'oppidum, à l'est du mur, et en plus cette dépression est idealement placée pour être barrée par une macéria entre les deux hauteurs, aussi bien du côté de la plaine que du côté de Pretin .
Juste un petit rappel, sur le sens de "spectabat" dans le texte de César:
specto, āre, āvi, ātum [specio] : - tr. et intr. -
3 - regarder, avoir vue sur, être dirigé vers, être tourné vers, être situé vers, donner sur.
De toute façon nous devrions être fixés sur la présence d'une macéria en contrebas de la "grange Salgret", pas plus tard que la semaine prochaine ...
A+
Obé ...